Comment identifier une œuvre de la Renaissance ?
-Représentation du paysage, de la perspective (la montagne dans le lointain)
-Des personnages religieux représentés avec des sentiments humains : tendresse, douceur, amour
-Inspiration de l’Antiquité (vêtements, drapés, décor antique, thème du printemps)
-représentation réaliste de la nature (arbres, fruits)
Problématique : en quoi la vision humaniste contribue-t-elle à initier une Renaissance intellectuelle et artistique en Europe ainsi qu’un mouvement de réformes religieuses??
I. L'Humanisme : un renouveau intellectuel
1. L’Antiquité, redécouverte et inspiration
La Renaissance marque une rupture avec la période précédente dont elle veut se démarquer. Au XVe siècle en Italie, lettrés et savants redécouvrent certains aspects de la culture antique. Les humanistes veulent se tourner vers l’étude des textes antiques et des langues anciennes, le latin, mais aussi le grec et l’hébreu. De ces études nait une nouvelle discipline, la philologie. De nouveaux textes sont redécouverts en Europe grâce aux savants byzantins fuyant les Turcs qui ont pris Constantinople en 1453 et amenant avec eux de nombreux manuscrits.
Mais les hommes de la Renaissance veulent aussi se démarquer des auteurs antiques en écrivant en langue vernaculaire, c'est-à-dire les langues couramment parlées par les peuples. Dès le XIVe siècle, l’italien Pétrarque écrit des poèmes en langue italienne. Au XVIe siècle, les poètes français de la Pléiade comme Du Bellay ou Ronsard veulent faire du français une langue poétique.
2. Une nouvelle vision de l’homme et du monde
Alors que la réflexion du Moyen-Age était centrée sur Dieu, les humanistes mettent l’homme au centre des savoirs, convaincus qu’il peut s’améliorer par l’éducation. Les humanistes mettent l’accent sur l’esprit critique de l’homme et son libre-arbitre.
L’université médiévale, placée sous l’autorité de l'Église, est critiquée par les humanistes pour son conservatisme. De nouvelles structures d’enseignement voient le jour, sur le modèle antique, comme les académies, fondées en Italie par Marsile Ficin;en France, à l’initiative de Guillaume Budé, le roi François Ier crée le Collège royal (actuel collège de France).
Un nouvel esprit scientifique se développe enfin dans le but de mieux connaître le monde et les lois de la nature. La redécouverte des textes antiques permet de faire de nombreux progrès en mathématiques et en géométrie. Mais les savants humanistes dépassent aussi les connaissances antiques en développant de nouvelles méthodes basées sur l’observation et l’expérimentation. Le flamand André Vésa le fait considérablement progresser la connaissance anatomique grâce à sa pratique de la dissection. C’est aussi l’observation astronomique qui conduit Nicolas Copernic à émettre la théorie de l’héliocentrisme :selon lui, c'est le soleil, et non la terre, autour duquel tournent les planètes.
3. L’imprimerie et la diffusion de l’humanisme en Europe
Vers 1450 dans son atelier de Mayence, l’allemand Johannes Gutenberg améliore considérablement la technique d’imprimerie en élaborant des caractères mobiles en métal qui permettent de former des textes et avec une presse de les imprimer en grande quantité et très rapidement. La technique se diffuse dans toute l’Europe et permet l’impression de millions de livres dans les grands centres urbains comme Venise, Anvers, Paris ou Rome. Entre 1450 et 1500, plus de 30000 titres sont imprimés pour un total de 15 millions de livres. À la fin du XVIe siècle, ce sont plus de 200 millions de livres qui ont été imprimés... Les imprimeurs sont souvent aussi des humanistes et érudits qui participent à la publication, comme le vénitien Alde Manuce. Les humanistes font aussi émerger une communauté intellectuelle à travers l’Europe, grâce à leurs voyages et leurs correspondances ;en lien avec l’imprimerie, ils échangent et diffusent ainsi leurs savoirs dans toute l’Europe. Ces échanges communs qui se font en latin sont appelés la « République des lettres ». Le plus célèbre des humanistes de son temps est le hollandais Érasme (1469-1536). Admiré pour son savoir et son œuvre, il voyage dans toute l’Europe (Rotterdam, Paris, Londres, Rome, etc) et entretient une correspondance de plus de 3000 lettres avec les grands humanistes de son temps comme Guillaume Budé, Thomas More, Rabelais ou Alde Manuce.
II. La Renaissance :une vision renouvelée de l’homme dans les arts
1 Inspiration antique et renouvellement des techniques
La Renaissance artistique est liée aux thématiques de l’humanisme. La redécouverte de l’antiquité est un aspect central de la renaissance des arts. Cette redécouverte passe par la découverte de modèles antiques lors de fouilles, par exemple la statue du Laocoon dans les ruines romaines de la Maison dorée de Néron ou bien le « torse du belvédère ». En revanche, aucune peinture antique n’est connue à cette époque. Au début du XVIe siècle, le pape Jules II expose ses collections d’antiquités.
Comment identifier une œuvre de la Renaissance ?
-Représentation du paysage, de la perspective (la montagne dans le lointain)
-Des personnages religieux représentés avec des sentiments humains : tendresse, douceur, amour
-Inspiration de l’Antiquité (vêtements, drapés, décor antique, thème du printemps)
-représentation réaliste de la nature (arbres, fruits)
Problématique : en quoi la vision humaniste contribue-t-elle à initier une Renaissance intellectuelle et artistique en Europe ainsi qu’un mouvement de réformes religieuses??
I. L'Humanisme : un renouveau intellectuel
1. L’Antiquité, redécouverte et inspiration
La Renaissance marque une rupture avec la période précédente dont elle veut se démarquer. Au XVe siècle en Italie, lettrés et savants redécouvrent certains aspects de la culture antique. Les humanistes veulent se tourner vers l’étude des textes antiques et des langues anciennes, le latin, mais aussi le grec et l’hébreu. De ces études nait une nouvelle discipline, la philologie. De nouveaux textes sont redécouverts en Europe grâce aux savants byzantins fuyant les Turcs qui ont pris Constantinople en 1453 et amenant avec eux de nombreux manuscrits.
Mais les hommes de la Renaissance veulent aussi se démarquer des auteurs antiques en écrivant en langue vernaculaire, c'est-à-dire les langues couramment parlées par les peuples. Dès le XIVe siècle, l’italien Pétrarque écrit des poèmes en langue italienne. Au XVIe siècle, les poètes français de la Pléiade comme Du Bellay ou Ronsard veulent faire du français une langue poétique.
2. Une nouvelle vision de l’homme et du monde
Alors que la réflexion du Moyen-Age était centrée sur Dieu, les humanistes mettent l’homme au centre des savoirs, convaincus qu’il peut s’améliorer par l’éducation. Les humanistes mettent l’accent sur l’esprit critique de l’homme et son libre-arbitre.
L’université médiévale, placée sous l’autorité de l'Église, est critiquée par les humanistes pour son conservatisme. De nouvelles structures d’enseignement voient le jour, sur le modèle antique, comme les académies, fondées en Italie par Marsile Ficin;en France, à l’initiative de Guillaume Budé, le roi François Ier crée le Collège royal (actuel collège de France).
Un nouvel esprit scientifique se développe enfin dans le but de mieux connaître le monde et les lois de la nature. La redécouverte des textes antiques permet de faire de nombreux progrès en mathématiques et en géométrie. Mais les savants humanistes dépassent aussi les connaissances antiques en développant de nouvelles méthodes basées sur l’observation et l’expérimentation. Le flamand André Vésa le fait considérablement progresser la connaissance anatomique grâce à sa pratique de la dissection. C’est aussi l’observation astronomique qui conduit Nicolas Copernic à émettre la théorie de l’héliocentrisme :selon lui, c'est le soleil, et non la terre, autour duquel tournent les planètes.
3. L’imprimerie et la diffusion de l’humanisme en Europe
Vers 1450 dans son atelier de Mayence, l’allemand Johannes Gutenberg améliore considérablement la technique d’imprimerie en élaborant des caractères mobiles en métal qui permettent de former des textes et avec une presse de les imprimer en grande quantité et très rapidement. La technique se diffuse dans toute l’Europe et permet l’impression de millions de livres dans les grands centres urbains comme Venise, Anvers, Paris ou Rome. Entre 1450 et 1500, plus de 30000 titres sont imprimés pour un total de 15 millions de livres. À la fin du XVIe siècle, ce sont plus de 200 millions de livres qui ont été imprimés... Les imprimeurs sont souvent aussi des humanistes et érudits qui participent à la publication, comme le vénitien Alde Manuce. Les humanistes font aussi émerger une communauté intellectuelle à travers l’Europe, grâce à leurs voyages et leurs correspondances ;en lien avec l’imprimerie, ils échangent et diffusent ainsi leurs savoirs dans toute l’Europe. Ces échanges communs qui se font en latin sont appelés la « République des lettres ». Le plus célèbre des humanistes de son temps est le hollandais Érasme (1469-1536). Admiré pour son savoir et son œuvre, il voyage dans toute l’Europe (Rotterdam, Paris, Londres, Rome, etc) et entretient une correspondance de plus de 3000 lettres avec les grands humanistes de son temps comme Guillaume Budé, Thomas More, Rabelais ou Alde Manuce.
II. La Renaissance :une vision renouvelée de l’homme dans les arts
1 Inspiration antique et renouvellement des techniques
La Renaissance artistique est liée aux thématiques de l’humanisme. La redécouverte de l’antiquité est un aspect central de la renaissance des arts. Cette redécouverte passe par la découverte de modèles antiques lors de fouilles, par exemple la statue du Laocoon dans les ruines romaines de la Maison dorée de Néron ou bien le « torse du belvédère ». En revanche, aucune peinture antique n’est connue à cette époque. Au début du XVIe siècle, le pape Jules II expose ses collections d’antiquités.