Introduction
Qu’est-ce que la conscience ? La conscience est une expérience subjective, lorsqu’on est conscient nous pouvons ressentir ce que cela fait d’être soi-même, la conscience peut disparaitre, elle n’est pas présente en permanence. Cette expérience consciente ne s’applique point aux objets. Nos vies n’auraient pas de significations sans expériences conscientes.
Comment pouvons nous être conscient de tout, pourquoi sommes nous conscients, pouvons nous avoir des états mentaux inconscients ?
Au 19ème siècle la psychologie est une science qui chercher à expliquer la psyché, on étudie l’introspection, (connaissance de soi), en demandant des rapports verbaux aux individus concernant ce qu’ils pensent. Il existe des limites en ce qui concerne l’introspection, Wundt avait souligné à cette époque qu’il était impossible pour l’observateur d’être indépendant concernant l’objet observé, de plus la conscience doit refouler avec des influences dont on n’a pas conscience selon freud. Milieu du 20eme siècle, arrivée du behaviorisme, volonté noble de rendre compte de la psychologie sous forme de comportements observables, on se centre sur les comportements, les comportements sont conditionnés, par des stimulus ou par l’environnement. Les béhavioristes ne tiennent pas comptes de la conscience. Au 21ème siècle on se doit d’étudier la conscience de manière plus scientifique, on use de l’introspection, comportements, activité cérébrale. Au 21ème siècle on croise ces trois éléments pour observer la conscience.
Le premier aspect auquel on peut penser est celui de l’expérience subjective, dans ce cadre là si on perçoit consciemment une situation nous savons que nous percevons. Être conscient que nous percevons quelque chose. Si mon cerveau réagit à une stimulation mais que mon cerveau ne réagit pas je ne suis pas conscient. Cas particulier, cas de la vision aveugle, ces patients ont un troubles qui arrive souvent à la suite d’un AVC qui touche le CMP qui touche un des deux hémisphère. Chez ces patients l’aire V1 impliquée dans le traitement visuel, il y a une lésion. A cause de cette lésion la scène visuelle du coté opposé ne peut se faire correctement, leurs vision est imputée de moitié, c’est le champs aveugle. Ils sont aveugles du champs visuel opposé. Toute fois il existe un paradoxe avec ces personnes, si on leurs montre un X ou un O dans leurs champs visuel aveugle et qu’on leurs demande de deviner la lettre qui est apparu on se rend compte que dans 70% des cas les réponses sont données au-dessus du hasard. Les patients pensent pourtant répondre au hasard. Les patients voient mais ne possèdent simplement pas les expériences subjectives qui correspondent. Cet exemple illustre bien le fait que pour être conscient il faut être conscient de ce que l’on voit. Il existe plusieurs circuits au niveau de la neuro, l’un d’eux est particulièrement performant en ce qui concerne le mouvement, un autre passe par le cortex avec la vision consciente, si celui-ci est altéré il peut nous impacter dans le cadre de la vision.
Comment mesurer la conscience? Quels tests?
- Demander aux personnes si elles ont vu quelque chose après le visionnage d’un extrait, mais cela peut faire l’objet d’oublis ou d’interférences. De plus, cela est faible en certitudes. Ajoutons à cela que la formulation de la question posée peut dès lors décourager les gens à répondre, orienter leurs réponses. En fonction de la question posée les conclusions tirées peuvent être différentes
- Présentation d’une image potentiellement subliminale, (une cannette de coca), pour laquelle on stop l’extrait immédiatement après l’image et on force les personnes à choisir entre deux stimuli. Cela suscite de nombreux essais. Si les performances sont au-dessous du hasard on considère qu’il n’y a pas de conscience. Si les perceptions sont au-dessus du hasard on peut penser que les personnes ont vus consciemment certaines images. Nous sommes ici dans le même cas de figure que les personnes atteintes de vision aveugle.
Messages subliminaux sous le seuil objectif de conscience pour tests objectif
Comment établir qu’un état mental est inconscient si on se fie aux mesures objectives de conscience ?
- Les performances sont au niveau du hasard dans une tache « directe » portant sur le stimulus subliminal. Par exemple : les participants sont incapables d’identifier l’expression du message subliminal.
- Dans une tache indirecte qui évalue l’effet du stimulus subliminal sur un autre stimulus clairement visible, on observe un effet du stimulus visible. Par exemple : les participants, préfèrent un idéogramme chinois précédé d’un visage souriant subliminal plutôt qu’en colère.
Définition
jugement de confiance
1- Guessing criterion : si la personne pense répondre au hasard lors d’essais ou elle parvient à donner des réponses correctes, la personne à des connaissances dont elle n’a pas conscience.
2- Zero correlation criterion : si la performance au test de choix forcé est au-dessus du hasard et qu’il y a une relation entre la confiance et performance cela indique que la personne a du savoir conscient. S’il n’y a pas de relation de confiance et performance cela indique qu’il n’y a pas de savoir conscient, tout le savoir est inconscient. Aucune relation entre performance et confiance. Meilleures performances quand les personnes pensent savoir – pas de zéro correlation criterion.
test de contrôle stratégiques
Ce test évalue la capacité des personnes à utiliser le savoir de manière flexible. Si le savoir peut être utilisé de façon flexible cela signifie qu’il est conscient, s’il est utilisé de manière non intentionnelle il est inconscient.
seuil de conscience
la perception du seuil de conscience fait référence à la limite à partir de laquelle un stimulus ou une information devient suffisamment perceptible pour être consciemment détecté ou traité par l'esprit. Cela implique deux concepts importants : la perception consciente et la perception subliminale. Le seuil de conscience varie en fonction de l'intensité, de la durée et de la nature du stimulus.
perception consciente
Il s'agit des informations que l'on perçoit de manière explicite, c'est-à-dire que nous sommes pleinement conscients de la présence d'un stimulus et pouvons le décrire ou réagir intentionnellement.
perception subliminale
C'est la perception des stimuli qui sont en dessous du seuil de conscience. Cela signifie que l'information est traitée par le cerveau, mais sans que nous en soyons conscients.
Définition
masquage
basée sur l’idée selon laquelle nous percevons consciemment, donc nous allons essayer d’interférer avec le traitement perceptif normal. On va masquer l’image cible avec un message subliminal pour cela il faut utiliser un masque précis.
SOA
temps entre présentation de l’image et le post masque
• Continuous flash suppression
si on présente deux images différentes nous allons les traiter séquentiellement. On présente une image neutre et une très colorée. Nous perception va être attirer par le stimulus saillant et masquer l’autre. Cela perturbe notre traitement conscient. A partir de cela nous pouvons déterminer des seuils individuels pour voir si des informations en dessous de ce seuil peuvent influencer la personne. Cette technique permet de présenter des stimuli subliminaux pendant des périodes assez longues.
• Gaze contingent crowding
le brouillage visuel lié à la direction du regard. Les participants doivent diriger leur regard vers une croix ensuite on va présenter un stimulus qui va etre entourer de masque, celui-ci est présenté en vision périphérique. Ceci permet de rendre non identifiable les stimuli présentés pendant des périodes assez longues.
cécité d'inattention
un stimulus parfaitement visible n’est pas perçu quand nous sommes focalisés sur autre chose
La vision pour l’action et pour la perception
A partir du cortex visuel on distingue deux voies ; la ventrale et la dorsale. La voie ventrale permet l’identification et la reconnaissance des objets et la voie dorsale permet l’interaction rapide avec l’environnement. Le traitement subliminal est relié à la voie ventrale mais le traitement inconscient lui passera plutôt par la voie dorsale.
Lésion de la voie ventrale, le patient est incapable de choisir une ligne qui correspond à une orientation, cependant si on lui demande de glisser un objet dans une fente il aura une performance normale.