Une discipline à part entière en sciences du langage (KerbratOrecchioni, 1990)
Le langage est analysé par la sémiotique, la linguistique et la pragmatique.
Kerbrat-Orecchioni développe la linguistique des interactions, discipline à part entière, et transforme la manière de comprendre le langage.
La pragmatique a transformé la manière de concevoir le langage. L’impact en orthophonie se répercute notamment sur trois niveaux :
1. Théories et concepts pour élaborer des représentations sur le langage et la communication
2. Méthodologies d’analyse, d’approche et de stimulation langagières
3.Principes explicatifs pour comprendre des pathologies diversifiées : troubles du langage oral, déficience, autisme, psychose, aphasie, dysphasie,
troubles du comportement, etc
Les types d’interaction :
On choisit un critère et on construit l’observation à partir de ce grand trait, par exemple :
- Thérapeutique, didactique, de service
- A dominante verbale ou non verbale
- En groupe (4) et de 3 ou moins de personnes
- Etc…
L’interaction des réseaux sémantiques : pour communiquer, les locuteurs adaptent leur système de communication de façon souvent inconsciente.
mimétisme = communication.
Les interlocuteurs accordent leurs représentations à différents niveau linguistiques, on partage des signifiants mais pas des signifiés, pourtant communication
Accord représentations à différents niveaux linguistiques. Deux niveaux d’alignement :
• Alignement bas niveau :
• Choix de leurs mots (niveau lexical)
• Choix des sons prononcés (niveau phonétique / phonologique)
• Alignement global :
• Choix des formes grammaticales utilisées (niveau syntaxique)
• Choix et du sens mis dans l’énoncé (niveau sémantique)
global conduit aux modèles de référence de chaque interlocuteur.
Exemple: "pas couper la parole": principe de base, permet un alignement réussi.
Devoir d'adaptation à notre auditoire : pas au bout du contrat de communication. L’alignement est inconscient, mais on le travaille dans le traitement des pathologies de manière consciente, en réduisant volontairement la complexité.
Bases de communication : les deux côtés, compréhension et la production sont importants (réception et émission du message).
Souvent, on se centre sur celui qui produit, mais il faut aussi travailler sur le récepteur car s’il ne comprend pas la communication ne peut pas aboutir (message à sens unique)
Quand on imite l’accent d’un interlocuteur, cela peut être conscient et être de l’empathie, ou inconscient, et dans ce cas cela sera du mimétisme.
Le langage comme praxie et modèle d’activité
langage = organisateur de la vie sociale, des relations et des conduites sociales.
L’égo se construit dans un dialogue avec l’alter.
Les mots ont des sens dans des contextes d’usage particulier : jeux de langage de Wittgenstein.
Le langage n’accompagne pas les activités sociales mais il les définit et il les configure : pas que la grammaire. Nécessite la mise en place de
concepts, de négociations, d’activités conjointes, de stratégies qui doivent être prises en compte.
Le rapport à la linguistique
Il existe une évolution fondamentale depuis une quarantaine d’année environ dans les Sciences
du langage, à savoir le passage à une complémentarité entre une linguistique dite abstraite et une
linguistique plus concrète.
Le langage est là pour décrire le réel et pour informer sur lui. Elle entre dans le cadre de la linguistique classique (sémiotique, …).
descriptive
linguistique du code : la langue est donnée en tant que norme.
perspective clinique d’observation.
tournée vers l’interne : on s’intéresse à la langue, c’est de la linguistique classique.
Le langage occupe un rôle de mise en scène des sujets communicants avec toutes les modulations et adaptations produites dans l’acte locutoire.
Elle entre dans le cadre de la pragmatique.
fonctionnelle :
linguistique du message : la langue est étudiée dans son contexte.
perspective clinique d’interprétation.
tournée vers l’externe : on s’intéresse à la langue en contexte, aux ellipses,
répétitions, reprises, etc… On comprend ce que la personne est en train de dire et on l’interprète.
Une discipline à part entière en sciences du langage (KerbratOrecchioni, 1990)
Le langage est analysé par la sémiotique, la linguistique et la pragmatique.
Kerbrat-Orecchioni développe la linguistique des interactions, discipline à part entière, et transforme la manière de comprendre le langage.
La pragmatique a transformé la manière de concevoir le langage. L’impact en orthophonie se répercute notamment sur trois niveaux :
1. Théories et concepts pour élaborer des représentations sur le langage et la communication
2. Méthodologies d’analyse, d’approche et de stimulation langagières
3.Principes explicatifs pour comprendre des pathologies diversifiées : troubles du langage oral, déficience, autisme, psychose, aphasie, dysphasie,
troubles du comportement, etc
Les types d’interaction :
On choisit un critère et on construit l’observation à partir de ce grand trait, par exemple :
- Thérapeutique, didactique, de service
- A dominante verbale ou non verbale
- En groupe (4) et de 3 ou moins de personnes
- Etc…
L’interaction des réseaux sémantiques : pour communiquer, les locuteurs adaptent leur système de communication de façon souvent inconsciente.
mimétisme = communication.
Les interlocuteurs accordent leurs représentations à différents niveau linguistiques, on partage des signifiants mais pas des signifiés, pourtant communication
Accord représentations à différents niveaux linguistiques. Deux niveaux d’alignement :
• Alignement bas niveau :
• Choix de leurs mots (niveau lexical)
• Choix des sons prononcés (niveau phonétique / phonologique)
• Alignement global :
• Choix des formes grammaticales utilisées (niveau syntaxique)
• Choix et du sens mis dans l’énoncé (niveau sémantique)
global conduit aux modèles de référence de chaque interlocuteur.
Exemple: "pas couper la parole": principe de base, permet un alignement réussi.
Devoir d'adaptation à notre auditoire : pas au bout du contrat de communication. L’alignement est inconscient, mais on le travaille dans le traitement des pathologies de manière consciente, en réduisant volontairement la complexité.
Bases de communication : les deux côtés, compréhension et la production sont importants (réception et émission du message).
Souvent, on se centre sur celui qui produit, mais il faut aussi travailler sur le récepteur car s’il ne comprend pas la communication ne peut pas aboutir (message à sens unique)
Quand on imite l’accent d’un interlocuteur, cela peut être conscient et être de l’empathie, ou inconscient, et dans ce cas cela sera du mimétisme.
Le langage comme praxie et modèle d’activité
langage = organisateur de la vie sociale, des relations et des conduites sociales.
L’égo se construit dans un dialogue avec l’alter.
Les mots ont des sens dans des contextes d’usage particulier : jeux de langage de Wittgenstein.
Le langage n’accompagne pas les activités sociales mais il les définit et il les configure : pas que la grammaire. Nécessite la mise en place de
concepts, de négociations, d’activités conjointes, de stratégies qui doivent être prises en compte.
Le rapport à la linguistique
Il existe une évolution fondamentale depuis une quarantaine d’année environ dans les Sciences
du langage, à savoir le passage à une complémentarité entre une linguistique dite abstraite et une
linguistique plus concrète.
Le langage est là pour décrire le réel et pour informer sur lui. Elle entre dans le cadre de la linguistique classique (sémiotique, …).
descriptive
linguistique du code : la langue est donnée en tant que norme.
perspective clinique d’observation.
tournée vers l’interne : on s’intéresse à la langue, c’est de la linguistique classique.
Le langage occupe un rôle de mise en scène des sujets communicants avec toutes les modulations et adaptations produites dans l’acte locutoire.
Elle entre dans le cadre de la pragmatique.
fonctionnelle :
linguistique du message : la langue est étudiée dans son contexte.
perspective clinique d’interprétation.
tournée vers l’externe : on s’intéresse à la langue en contexte, aux ellipses,
répétitions, reprises, etc… On comprend ce que la personne est en train de dire et on l’interprète.