I. Equilibre : ressource-emploi :
Pour chaque produit, on doit avoir un équilibre entre les entrées de produits sur le territoire (via la production ou les importations) et les différentes utilisations de ces produits (DC, FBCF, VA, ACOV et EX).
Attention : Les marges commerciales ou de transport et les impôts sur les produits (IP) ne sont pas des ressources en produit donc ne sont pas comptés dans la production. En revanche, les emplois en un produit doivent être recensés pour le montant de la dépense nécessaire pour leur acquisition. Ils comprennent donc les impôts sur les produits nets des subventions et les marges.
Il y a donc une inégalité entre les ressources (évaluées au prix de base) et les emplois (évalués aux prix d’acquisition). L'équilibre ressource-emplois s'écrit:
Production + Importation = CI + DC + FBCF + VS + AVOC + EX
Pour rétablir l’égalité au niveau de l’équilibre par produit, on rajoute les impôts nets de subvention et les marges du côté des ressources. On a donc :
P+IM+MC+MT+IP-SP = CI + DC+ FBC + EX
Avec FBC = FBCF+ var stocks + ACOV
La partie gauche est appelée ressources au prix d'acquisition.
Remarques :
• La production comprend la part qui trouve un emploi dans les variations de stocks. Or le chiffre d'affaires de la comptabilité privée, à partir duquel elle est évaluée, ne comprend pas les variations de stocks.
On a donc : P = Chiffre d'affaires + Variation de Stocks + Production pour usage final propre.
Le chiffre d'affaires est lui-même égal au montant des ventes.
• La valeur ajoutée est la différence entre la Production et les CI :
VA = P –CI.
Il faut faire attention ici car il ne s’agit pas du même produit comptabilisé dans la production et dans les CI.
II. Le PIB :
A. Les différentes manières de le calculer :
PIB = VAB*+IP-SP
*on utilise les VAB et non la production pour éviter de compter deux fois certains produits
PIB + IM = DC + FBCF + VS + EX
Donc on a :
PIB = DC + FBCF + VS + EX – IM
Le PIB est donc égal à la valeur des produits disponibles pour les emplois finals non satisfaits par les importations. Le PIB est également égal à la somme des valeurs ajoutées diminuée des subventions sur les produits et augmentée des impôts sur les produits.
Le PIB est brut. En toute rigueur il faudrait lui retirer, la consommation de capital fixe (CCF). Le capital fixe consommé dans l'année, par usure physique, par usure technologique, que l'on appelle obsolescence, ou par accident, représente aussi des biens détruits dans l'acte de production, mais détruits partiellement, au fur et à mesure. Pour des raisons qui tiennent à la complexité de l'évaluation statistique de la CCF, les grandeurs du SCN sont données Brutes. Si l'on enlève la CCF, les grandeurs sont Nettes.
FBCF - CCF = FNCF* ou PIB - CCF = PIN
*FNCF = formation nette de capital fixe
PIB = Rémunération des salariés+ impôts sur la production et les importations? subventions+ excédent d'exploitation / revenu mixte
S’il n’y a pas d’erreurs ou de sources de données, dans les 3 approches, le PIB doit être identique pour les 3 approches. C’est d’ailleurs comme ça que l’INSEE peut identifier d’éventuelles erreurs et procéder à des réajustements éventuels.
B. Que mesure le PIB ?
Il s’agit en fait d’une addition de Valeur Ajoutée par différents secteurs qui ne reflète pas le « bien-être » ou le « bonheur » de la population vivant sur le territoire :
La croissance économique n’est pas le seul objectif des nations. Elle n’est utile que si elle permet de procurer durablement des ressources pour s’attaquer à l’exclusion sociale, à la pauvreté et à la mauvaise santé, et donc à l’accroissement du bien-être des individus. Ainsi le PIB et sa croissance ne doivent jamais être utilisés seuls pour apprécier la situation d’un pays. On doit le combiner à d’autres indicateurs, ce qui est hélas encore trop rarement le cas au niveau des discours politiques ou de ceux des opérateurs économiques.
De nouveaux indicateurs ont été développés. (IDH par exemple)
C. L'évolution de la composition du PIB dans le temps:
D'habitude le secteur tertiaire représente les activités économiques qui produisent des services càd des opérations, des transformations ou des traitements de réalités existantes. Cependant, définit ce secteur n'est pas si simple parce que certaines activités produisent à la fois des biens et des services (ex: les restaurants) et parce qu'il est aussi difficile de savoir si ce qui est produit est un bien ou un service (ex: EDF fournit-il un bien ou un service) ? les opérateurs téléphoniques vendent -ils des biens ou des services ?)
Néanmoins on s’accorde à définir 4 types de services :
Peut-on en conclure pour autant que la production industrielle diminue ? Sa part dans la VAB totale diminue elle passe de 31,5% en 1970 à 19,4% en 2014. Mais la production industrielle en quantité continue à augmenter. Pendant la même période en effet l’économie a connu une croissance importante. (éléments TD)
D’où vient la croissance des services ? Cela peut s’expliquer par plusieurs phénomènes :
• l’augmentation de la richesse des pays génère des consommations de biens dits supérieurs dont font partie un nombre important de services,
• par les hiérarchies différentes des prix relatifs (les prix des biens industriels ont augmentés moins vite que les prix des services),
• par la délocalisation de la fabrication de certaines productions industrielles dans d’autres pays. Certains processus de fabrication industriels sont en effet sous traitées par la France dans d’autres pays.
Remarque : Au total néanmoins la distinction entre industrie et service n’a plus beaucoup de sens aujourd’hui, car on peut dire que l’industrie se tertiarise mais aussi que les services s’industrialisent.
Une autre distinction a perdu de son sens. Celle qui existait entre secteur marchand et secteur non marchand. En effet, cette distinction n’est plus un des éléments essentiels du classement, certains postes pouvant contenir les deux comme l’éducation, la santé, la recherche développement.
D. Indicateurs et Mesures de la croissance:
Indice de Valeur = (Indice de volume * Indice de prix) /100
Pour l’expliquer on peut prendre un exemple simple. On cherche à établir la variation de la production d’un produit, les pommes de terre.
Pour 2015, on a 10 000 Kgs de Pomme de Terre à 1 euros le Kg soit 10 000 euros.
Pour 2016, on a 15 000 Kgs de Pommes de Terre à 0,9 euros le Kg = 13 500 euros
10000 et 13500 est la valeur des pommes de terre vendues, on l’exprime en euros mais c’est le produit d’un nombre de Kg par un prix au Kg. Dans l’exemple, la valeur a augmenté alors que le prix a baissé. Une valeur peut évoluer soit parce que les quantités de Pommes de Terre vendus augmentent, soit parce que les prix des Pommes de terre changent, soit les deux.
Interprétation : Entre l'année n et l'année n+1 le PIB a évolué de ...%
Le taux de croissance de l'économie française est le taux d'accroissement du PIB en volume (attention ! les volumes ne sont pas les quantités mais un indicateur construit).
E. Indices de prix :
Si l’on dit que l’indice de prix de la viande de mouton est par exemple (données fictives) de 106,8 en 2015 et celui du pain est de 113,7, cela ne veut évidemment pas dire que le pain est plus cher que le mouton ; cela veut dire qu’entre 2015 et 2016, le mouton a nettement moins augmenté que le pain. Une période est choisie comme référence et on lui compare toute autre période souhaitée.
Pour calculer l’indice des prix de l’ensemble des biens consommés, par exemple ici les biens alimentaires, il faut savoir quelle quantité de mouton et de pain sont consommés.
On fait ce que l’on appelle une pondération. Par exemple, en 2015 si le pain représente 80% de la consommation alimentaire et le mouton 20%, on fait : (80% et 20% sont ce que l’on appelle des coefficients budgétaires, c’est la part du budget total consacré à chaque bien)
(0,8*1,137)+ (0,2*1,068) = 0,9096 + 0,2136 = 1,1232 soit 12,32%
On a utilisé les proportions de biens consommés à l’année initiale (2015) que l’on a multiplié par les variations de prix observées entre 2015 et 2016 (Indice Laspeyres des prix). Autrement dit, on fixe les proportions de biens consommés à l’année 2015.
Interprétation : On va enregistrer sur 2016 une variation de l’indice des prix de +12,32 %. Cet indice de prix est plus proche de celui du pain, ce qui est normal car le pain est consommé en beaucoup plus grande quantité.
Supposons maintenant que les prix du pain et du mouton varient à l’identique mais que les proportions consommées soient différentes passant à 90% et 10% :
L’indice des prix devient : (Entre année 2015 et 2016) (Indice Paasche des prix)
(0,9 * 1,137) + (0,1 * 1,068) = 1,0233 + 0,1068 = 1,1301 soit 13,01 %
Autrement dit l’indice de prix est différent alors que la variation de prix de chaque bien est identique ; ce qui signifie qu’une modification des coefficients budgétaires a des conséquences sur l’indice des prix.
Conclusion : le niveau de l’indice des prix dépend de la répartition de la structure de consommation. C’est ce qu’on appelle l’effet de structure.
La Comptabilité Nationale ne calcule pas un seul indice des prix mais autant qu’il y a d’opérations sur biens et services : indices de prix de la consommation finale, des importations, des exportations, de la FBCF ….. Il existe aussi un indice des prix de la valeur ajoutée.
Comme la Valeur Ajoutée est la différence P – CI, on calcule son indice des prix indirectement par la méthode appelée double déflation :
Production aux prix de l’année de base - CI aux prix de l’année de base = VA au prix de l’année de base.
En comparant cette VA à prix constant à celle à prix courant, on obtient un indice de prix implicite de la valeur ajoutée qui est un meilleur indicateur de l’évolution générale des prix que la consommation des ménages. Ce dernier a toutefois l’avantage d’être calculé mensuellement, ce qui fait que c’est lui que l’on retient généralement pour apprécier l’évolution générale des prix.
F. La notion de contribution à la croissance :
Rappelons nous : PIB + IMP = DC + FBCF + VS + EXP
On a donc : PIB = DC + FBCF + V de S + EXP - IMP
Le PIB peut se décomposer entre 5 grandeurs. Si l’on regarde la croissance en volume du PIB entre deux années, il peut être intéressant de chercher à connaître la grandeur qui, parmi les cinq, est la plus (ou la moins) responsable de cette croissance du PIB en volume.
Pour le savoir, il faut connaître deux éléments : (dans un tableau)
Remarques:
• On peut également calculer les contributions à la croissance sur une période de plusieurs années.
• On peut calculer des contributions à la croissance du PIB en valeur, mais cela ne présente que peu d’intérêt.
I. Equilibre : ressource-emploi :
Pour chaque produit, on doit avoir un équilibre entre les entrées de produits sur le territoire (via la production ou les importations) et les différentes utilisations de ces produits (DC, FBCF, VA, ACOV et EX).
Attention : Les marges commerciales ou de transport et les impôts sur les produits (IP) ne sont pas des ressources en produit donc ne sont pas comptés dans la production. En revanche, les emplois en un produit doivent être recensés pour le montant de la dépense nécessaire pour leur acquisition. Ils comprennent donc les impôts sur les produits nets des subventions et les marges.
Il y a donc une inégalité entre les ressources (évaluées au prix de base) et les emplois (évalués aux prix d’acquisition). L'équilibre ressource-emplois s'écrit:
Production + Importation = CI + DC + FBCF + VS + AVOC + EX
Pour rétablir l’égalité au niveau de l’équilibre par produit, on rajoute les impôts nets de subvention et les marges du côté des ressources. On a donc :
P+IM+MC+MT+IP-SP = CI + DC+ FBC + EX
Avec FBC = FBCF+ var stocks + ACOV
La partie gauche est appelée ressources au prix d'acquisition.
Remarques :
• La production comprend la part qui trouve un emploi dans les variations de stocks. Or le chiffre d'affaires de la comptabilité privée, à partir duquel elle est évaluée, ne comprend pas les variations de stocks.
On a donc : P = Chiffre d'affaires + Variation de Stocks + Production pour usage final propre.
Le chiffre d'affaires est lui-même égal au montant des ventes.
• La valeur ajoutée est la différence entre la Production et les CI :
VA = P –CI.
Il faut faire attention ici car il ne s’agit pas du même produit comptabilisé dans la production et dans les CI.
II. Le PIB :
A. Les différentes manières de le calculer :
PIB = VAB*+IP-SP
*on utilise les VAB et non la production pour éviter de compter deux fois certains produits
PIB + IM = DC + FBCF + VS + EX
Donc on a :
PIB = DC + FBCF + VS + EX – IM
Le PIB est donc égal à la valeur des produits disponibles pour les emplois finals non satisfaits par les importations. Le PIB est également égal à la somme des valeurs ajoutées diminuée des subventions sur les produits et augmentée des impôts sur les produits.
Le PIB est brut. En toute rigueur il faudrait lui retirer, la consommation de capital fixe (CCF). Le capital fixe consommé dans l'année, par usure physique, par usure technologique, que l'on appelle obsolescence, ou par accident, représente aussi des biens détruits dans l'acte de production, mais détruits partiellement, au fur et à mesure. Pour des raisons qui tiennent à la complexité de l'évaluation statistique de la CCF, les grandeurs du SCN sont données Brutes. Si l'on enlève la CCF, les grandeurs sont Nettes.
FBCF - CCF = FNCF* ou PIB - CCF = PIN
*FNCF = formation nette de capital fixe
PIB = Rémunération des salariés+ impôts sur la production et les importations? subventions+ excédent d'exploitation / revenu mixte
S’il n’y a pas d’erreurs ou de sources de données, dans les 3 approches, le PIB doit être identique pour les 3 approches. C’est d’ailleurs comme ça que l’INSEE peut identifier d’éventuelles erreurs et procéder à des réajustements éventuels.
B. Que mesure le PIB ?
Il s’agit en fait d’une addition de Valeur Ajoutée par différents secteurs qui ne reflète pas le « bien-être » ou le « bonheur » de la population vivant sur le territoire :
La croissance économique n’est pas le seul objectif des nations. Elle n’est utile que si elle permet de procurer durablement des ressources pour s’attaquer à l’exclusion sociale, à la pauvreté et à la mauvaise santé, et donc à l’accroissement du bien-être des individus. Ainsi le PIB et sa croissance ne doivent jamais être utilisés seuls pour apprécier la situation d’un pays. On doit le combiner à d’autres indicateurs, ce qui est hélas encore trop rarement le cas au niveau des discours politiques ou de ceux des opérateurs économiques.
De nouveaux indicateurs ont été développés. (IDH par exemple)
C. L'évolution de la composition du PIB dans le temps:
D'habitude le secteur tertiaire représente les activités économiques qui produisent des services càd des opérations, des transformations ou des traitements de réalités existantes. Cependant, définit ce secteur n'est pas si simple parce que certaines activités produisent à la fois des biens et des services (ex: les restaurants) et parce qu'il est aussi difficile de savoir si ce qui est produit est un bien ou un service (ex: EDF fournit-il un bien ou un service) ? les opérateurs téléphoniques vendent -ils des biens ou des services ?)
Néanmoins on s’accorde à définir 4 types de services :
Peut-on en conclure pour autant que la production industrielle diminue ? Sa part dans la VAB totale diminue elle passe de 31,5% en 1970 à 19,4% en 2014. Mais la production industrielle en quantité continue à augmenter. Pendant la même période en effet l’économie a connu une croissance importante. (éléments TD)
D’où vient la croissance des services ? Cela peut s’expliquer par plusieurs phénomènes :
• l’augmentation de la richesse des pays génère des consommations de biens dits supérieurs dont font partie un nombre important de services,
• par les hiérarchies différentes des prix relatifs (les prix des biens industriels ont augmentés moins vite que les prix des services),
• par la délocalisation de la fabrication de certaines productions industrielles dans d’autres pays. Certains processus de fabrication industriels sont en effet sous traitées par la France dans d’autres pays.
Remarque : Au total néanmoins la distinction entre industrie et service n’a plus beaucoup de sens aujourd’hui, car on peut dire que l’industrie se tertiarise mais aussi que les services s’industrialisent.
Une autre distinction a perdu de son sens. Celle qui existait entre secteur marchand et secteur non marchand. En effet, cette distinction n’est plus un des éléments essentiels du classement, certains postes pouvant contenir les deux comme l’éducation, la santé, la recherche développement.
D. Indicateurs et Mesures de la croissance:
Indice de Valeur = (Indice de volume * Indice de prix) /100
Pour l’expliquer on peut prendre un exemple simple. On cherche à établir la variation de la production d’un produit, les pommes de terre.
Pour 2015, on a 10 000 Kgs de Pomme de Terre à 1 euros le Kg soit 10 000 euros.
Pour 2016, on a 15 000 Kgs de Pommes de Terre à 0,9 euros le Kg = 13 500 euros
10000 et 13500 est la valeur des pommes de terre vendues, on l’exprime en euros mais c’est le produit d’un nombre de Kg par un prix au Kg. Dans l’exemple, la valeur a augmenté alors que le prix a baissé. Une valeur peut évoluer soit parce que les quantités de Pommes de Terre vendus augmentent, soit parce que les prix des Pommes de terre changent, soit les deux.
Interprétation : Entre l'année n et l'année n+1 le PIB a évolué de ...%
Le taux de croissance de l'économie française est le taux d'accroissement du PIB en volume (attention ! les volumes ne sont pas les quantités mais un indicateur construit).
E. Indices de prix :
Si l’on dit que l’indice de prix de la viande de mouton est par exemple (données fictives) de 106,8 en 2015 et celui du pain est de 113,7, cela ne veut évidemment pas dire que le pain est plus cher que le mouton ; cela veut dire qu’entre 2015 et 2016, le mouton a nettement moins augmenté que le pain. Une période est choisie comme référence et on lui compare toute autre période souhaitée.
Pour calculer l’indice des prix de l’ensemble des biens consommés, par exemple ici les biens alimentaires, il faut savoir quelle quantité de mouton et de pain sont consommés.
On fait ce que l’on appelle une pondération. Par exemple, en 2015 si le pain représente 80% de la consommation alimentaire et le mouton 20%, on fait : (80% et 20% sont ce que l’on appelle des coefficients budgétaires, c’est la part du budget total consacré à chaque bien)
(0,8*1,137)+ (0,2*1,068) = 0,9096 + 0,2136 = 1,1232 soit 12,32%
On a utilisé les proportions de biens consommés à l’année initiale (2015) que l’on a multiplié par les variations de prix observées entre 2015 et 2016 (Indice Laspeyres des prix). Autrement dit, on fixe les proportions de biens consommés à l’année 2015.
Interprétation : On va enregistrer sur 2016 une variation de l’indice des prix de +12,32 %. Cet indice de prix est plus proche de celui du pain, ce qui est normal car le pain est consommé en beaucoup plus grande quantité.
Supposons maintenant que les prix du pain et du mouton varient à l’identique mais que les proportions consommées soient différentes passant à 90% et 10% :
L’indice des prix devient : (Entre année 2015 et 2016) (Indice Paasche des prix)
(0,9 * 1,137) + (0,1 * 1,068) = 1,0233 + 0,1068 = 1,1301 soit 13,01 %
Autrement dit l’indice de prix est différent alors que la variation de prix de chaque bien est identique ; ce qui signifie qu’une modification des coefficients budgétaires a des conséquences sur l’indice des prix.
Conclusion : le niveau de l’indice des prix dépend de la répartition de la structure de consommation. C’est ce qu’on appelle l’effet de structure.
La Comptabilité Nationale ne calcule pas un seul indice des prix mais autant qu’il y a d’opérations sur biens et services : indices de prix de la consommation finale, des importations, des exportations, de la FBCF ….. Il existe aussi un indice des prix de la valeur ajoutée.
Comme la Valeur Ajoutée est la différence P – CI, on calcule son indice des prix indirectement par la méthode appelée double déflation :
Production aux prix de l’année de base - CI aux prix de l’année de base = VA au prix de l’année de base.
En comparant cette VA à prix constant à celle à prix courant, on obtient un indice de prix implicite de la valeur ajoutée qui est un meilleur indicateur de l’évolution générale des prix que la consommation des ménages. Ce dernier a toutefois l’avantage d’être calculé mensuellement, ce qui fait que c’est lui que l’on retient généralement pour apprécier l’évolution générale des prix.
F. La notion de contribution à la croissance :
Rappelons nous : PIB + IMP = DC + FBCF + VS + EXP
On a donc : PIB = DC + FBCF + V de S + EXP - IMP
Le PIB peut se décomposer entre 5 grandeurs. Si l’on regarde la croissance en volume du PIB entre deux années, il peut être intéressant de chercher à connaître la grandeur qui, parmi les cinq, est la plus (ou la moins) responsable de cette croissance du PIB en volume.
Pour le savoir, il faut connaître deux éléments : (dans un tableau)
Remarques:
• On peut également calculer les contributions à la croissance sur une période de plusieurs années.
• On peut calculer des contributions à la croissance du PIB en valeur, mais cela ne présente que peu d’intérêt.