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Post-Bac
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Personnages 1er Croisade

Histoire

Baudouin de Boulogne (v. 1065-2 avril 1118), comte d'Edesse de 1098 à 1100 puis roi de Jérusalem, Baudouin Ier, de 1100 à 1118. Frère de Godefroy de Bouillon, lui succéda en 1100 et mourut en 1118. Armes: de Jérusalem.


Fils du comte Eustache de Boulogne et frère de Godefroi IV de Boulogne dit Godefroi de Bouillon, Baudouin Ier prit part à la première Croisade mais abandonna les autres croisés avant le siège d'Antioche pour aller à Edesse (actuellement Orfa), au-delà de l'Euphrate, où il s'assura, par ruse et par trahison, de la succession d'un prince arménien (mars 1098). A la mort de Godefroi de Bouillon, les barons appelèrent son frère, et celui-ci n'eut aucune peine à s'imposer comme roi, malgré les réticences du clergé. Baudouin Ier fut sacré à Bethléem, le 25 décembre 1100.

Souverain à la personnalité puissante, volontiers fourbe et violent, mais intelligent et courageux, Baudouin Ier fut le véritable créateur de la royauté franque à Jérusalem et l'unificateur du royaume latin. Il élargit la base territoriale de son autorité, en s'assurant notamment la subordination du prince d'Antioche.


Définition

Adhémar de Monteil (mort en 1098)
Clerc d'origine noble, évêque du Puy (1087), pèlerin de Terre sainte, Adhémar de Monteil joua un rôle essentiel dans la préparation de la première croisade, grâce à la connaissance qu'il avait de la situation en Orient. Le pape Urbain II le nomma légat et lui confia la direction de l'entreprise, lui adjoignant comme chef militaire le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, que d'autres initiatives, comme celles de Bohémond ou de Godefroi de Bouillon, privèrent rapidement de sa prééminence. Le légat demeura donc la seule autorité incontestée de la croisade: habile diplomate, Adhémar en profita pour assurer la difficile cohésion des barons. Il mourut lors d'une épidémie, pendant le siège d'Antioche. Ses exemples, ses conseils et ses exhortations contribuèrent puissamment, dans toutes les circonstances à maintenir l'ordre et la discipline dans l'armée des croisés et la concorde entre leurs chefs. Il marcha avec ses vassaux sous la bannière du comte de Toulouse.
Godefroi de Bouillon (1061-1100)
Godefroi de Bouillon (v. 1061-1100), aristocrate français, homme de guerre et l'un des principaux chefs de la première croisade. Il naquit à Baisy-Thy, près de Genappe, vers 1061. En 1082, il fut nommé duc de Basse-Lorraine par l'empereur Henri IV, pour lequel il avait guerroyé. En 1095, il fut, avec ses frères Baudoin et Eustache, l'un des premiers à se croiser et conduisit une armée de milliers de croisés venus de la Meuse et du Rhin. A son arrivée à Constantinople en décembre 1096, il refusa de prêter serment à l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène, s'estimant vassal du seul empereur germanique. En 1099, il participa au siège et à la prise de Jérusalem. Il se vit offrir le titre de roi de Jérusalem, mais il le refusa pour réserver les droits de l'église sur le nouvel état latin et préféra le titre « d'avoué du Saint-Sépulcre ». En août 1099, il défit à Ascalon les forces égyptiennes qui avaient mené une attaque sur Jérusalem. Godefroi chercha très vite à se procurer l’argent pour pouvoir se croiser. Il abandonna deux abbayes en sa possession à l’évêque de Verdun, contre une forte somme, et surtout il vendit son château de Bouillon à l’évêque de Liège pour une énorme somme : 1300 marcs d’argent, soit l’équivalent de 30 kg d’or.
Raymond IV comte de Toulouse
Comte de Toulouse, prit la croix au concile de Clermont et partit à la tête de ses plus puissants vassaux. Il mourut, en 1105, au siége de Tripoli. Raimond est l’un des seigneurs les plus puissants du royaume. Ses trois mariages avantageux ont renforcé son pouvoir au plan local et « international » de l’époque. Raimond de Toulouse dirige la plus importante armée de la croisade. Les forces méridionales quittent Lyon à la fin du mois d’octobre 1096. Elles atteindront Byzance 6 mois plus tard, en avril 1097. la croisade fut « empoisonnée » par les rivalités entre Normands et « Provençaux », entre Raimond et Bohémond de Tarente, chacun voulant garder la magnifique cité d’Antioche, prise par les croisés en 1098. Mais Raimond se ressaisit et continue, avec ses troupes, la route vers Jérusalem. Lors du siège, il s’illustre en prenant la tour de David où sont retranchés les derniers défenseurs arabes, à qui il accordera la vie sauve....
Bohémond Ier prince d'Antioche (1098-1111)
Fils du fondateur de l'Etat normand de Sicile, Robert Guiscard, Bohémond Ier participe avec son père à la lutte contre l'empereur Alexis Comnène et à l'éphémère conquête de la Macédoine (1081-1085). Intelligent et peu scrupuleux, il n'hésite pas à prendre part à la première Croisade, décidé à ruser avec Byzance et à réaliser ses ambitions orientales à la faveur de l'entreprise des chrétiens d'Occident. Il joue un rôle décisif dans la marche sur Antioche et dans le siège de la ville: il obtient en récompense de garder Antioche et son territoire (juin 1098). Il se désintéresse alors de la croisade. Le principat de Bohémond est moins brillant que la conquête d'Antioche.
Alexis Ier Comnène
(1048-1118), empereur Byzantin (1081-1118); habile diplomate, il redressa l'empire Byzantin. Sa première entreprise fut de s'allier aux Vénitiens pour résister aux envahisseurs Normands dirigés en Grèce par Robert Guiscard. En 1091, il défit les Petchenègues, une tribu Turque qui effectuait des incursions dans le nord de l'empire, puis stabilisa la situation à l'est en concluant un traité de paix avec les Turcs Seldjoukides. Il profita de la première croisade, que venait de lancer le pape Urbain II (1095), pour reprendre l'Anatolie occidentale aux Seldjoukides, et exigea un serment d'allégeance de la part des croisés (parmi lesquels Bohémond Ier, le fils de son ancien ennemi Robert Guiscard) mais ne put les empêcher d'établir des états indépendants en Syrie et en Palestine. Une querelle l'opposa à Bohémond au sujet de la souveraineté d'Antioche; celui-ci finit par reconnaître la suzeraineté d'Alexis en 1108. Sa biographie, l'Alexiade, rédigée par sa fille Anne Comnène, constitue une précieuse source d'informations sur la première croisade, même si l'on y trouve beaucoup de préjugés probyzantins.

Définitions

Adhémar de Monteil (mort en 1098)
Clerc d'origine noble, évêque du Puy (1087), pèlerin de Terre sainte, Adhémar de Monteil joua un rôle essentiel dans la préparation de la première croisade, grâce à la connaissance qu'il avait de la situation en Orient. Le pape Urbain II le nomma légat et lui confia la direction de l'entreprise, lui adjoignant comme chef militaire le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, que d'autres initiatives, comme celles de Bohémond ou de Godefroi de Bouillon, privèrent rapidement de sa prééminence. Le légat demeura donc la seule autorité incontestée de la croisade: habile diplomate, Adhémar en profita pour assurer la difficile cohésion des barons. Il mourut lors d'une épidémie, pendant le siège d'Antioche. Ses exemples, ses conseils et ses exhortations contribuèrent puissamment, dans toutes les circonstances à maintenir l'ordre et la discipline dans l'armée des croisés et la concorde entre leurs chefs. Il marcha avec ses vassaux sous la bannière du comte de Toulouse.
Godefroi de Bouillon (1061-1100)
Godefroi de Bouillon (v. 1061-1100), aristocrate français, homme de guerre et l'un des principaux chefs de la première croisade. Il naquit à Baisy-Thy, près de Genappe, vers 1061. En 1082, il fut nommé duc de Basse-Lorraine par l'empereur Henri IV, pour lequel il avait guerroyé. En 1095, il fut, avec ses frères Baudoin et Eustache, l'un des premiers à se croiser et conduisit une armée de milliers de croisés venus de la Meuse et du Rhin. A son arrivée à Constantinople en décembre 1096, il refusa de prêter serment à l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène, s'estimant vassal du seul empereur germanique. En 1099, il participa au siège et à la prise de Jérusalem. Il se vit offrir le titre de roi de Jérusalem, mais il le refusa pour réserver les droits de l'église sur le nouvel état latin et préféra le titre « d'avoué du Saint-Sépulcre ». En août 1099, il défit à Ascalon les forces égyptiennes qui avaient mené une attaque sur Jérusalem. Godefroi chercha très vite à se procurer l’argent pour pouvoir se croiser. Il abandonna deux abbayes en sa possession à l’évêque de Verdun, contre une forte somme, et surtout il vendit son château de Bouillon à l’évêque de Liège pour une énorme somme : 1300 marcs d’argent, soit l’équivalent de 30 kg d’or.
Raymond IV comte de Toulouse
Comte de Toulouse, prit la croix au concile de Clermont et partit à la tête de ses plus puissants vassaux. Il mourut, en 1105, au siége de Tripoli. Raimond est l’un des seigneurs les plus puissants du royaume. Ses trois mariages avantageux ont renforcé son pouvoir au plan local et « international » de l’époque. Raimond de Toulouse dirige la plus importante armée de la croisade. Les forces méridionales quittent Lyon à la fin du mois d’octobre 1096. Elles atteindront Byzance 6 mois plus tard, en avril 1097. la croisade fut « empoisonnée » par les rivalités entre Normands et « Provençaux », entre Raimond et Bohémond de Tarente, chacun voulant garder la magnifique cité d’Antioche, prise par les croisés en 1098. Mais Raimond se ressaisit et continue, avec ses troupes, la route vers Jérusalem. Lors du siège, il s’illustre en prenant la tour de David où sont retranchés les derniers défenseurs arabes, à qui il accordera la vie sauve....
Bohémond Ier prince d'Antioche (1098-1111)
Fils du fondateur de l'Etat normand de Sicile, Robert Guiscard, Bohémond Ier participe avec son père à la lutte contre l'empereur Alexis Comnène et à l'éphémère conquête de la Macédoine (1081-1085). Intelligent et peu scrupuleux, il n'hésite pas à prendre part à la première Croisade, décidé à ruser avec Byzance et à réaliser ses ambitions orientales à la faveur de l'entreprise des chrétiens d'Occident. Il joue un rôle décisif dans la marche sur Antioche et dans le siège de la ville: il obtient en récompense de garder Antioche et son territoire (juin 1098). Il se désintéresse alors de la croisade. Le principat de Bohémond est moins brillant que la conquête d'Antioche.
Alexis Ier Comnène
(1048-1118), empereur Byzantin (1081-1118); habile diplomate, il redressa l'empire Byzantin. Sa première entreprise fut de s'allier aux Vénitiens pour résister aux envahisseurs Normands dirigés en Grèce par Robert Guiscard. En 1091, il défit les Petchenègues, une tribu Turque qui effectuait des incursions dans le nord de l'empire, puis stabilisa la situation à l'est en concluant un traité de paix avec les Turcs Seldjoukides. Il profita de la première croisade, que venait de lancer le pape Urbain II (1095), pour reprendre l'Anatolie occidentale aux Seldjoukides, et exigea un serment d'allégeance de la part des croisés (parmi lesquels Bohémond Ier, le fils de son ancien ennemi Robert Guiscard) mais ne put les empêcher d'établir des états indépendants en Syrie et en Palestine. Une querelle l'opposa à Bohémond au sujet de la souveraineté d'Antioche; celui-ci finit par reconnaître la suzeraineté d'Alexis en 1108. Sa biographie, l'Alexiade, rédigée par sa fille Anne Comnène, constitue une précieuse source d'informations sur la première croisade, même si l'on y trouve beaucoup de préjugés probyzantins.
Post-Bac
3

Personnages 1er Croisade

Histoire

Baudouin de Boulogne (v. 1065-2 avril 1118), comte d'Edesse de 1098 à 1100 puis roi de Jérusalem, Baudouin Ier, de 1100 à 1118. Frère de Godefroy de Bouillon, lui succéda en 1100 et mourut en 1118. Armes: de Jérusalem.


Fils du comte Eustache de Boulogne et frère de Godefroi IV de Boulogne dit Godefroi de Bouillon, Baudouin Ier prit part à la première Croisade mais abandonna les autres croisés avant le siège d'Antioche pour aller à Edesse (actuellement Orfa), au-delà de l'Euphrate, où il s'assura, par ruse et par trahison, de la succession d'un prince arménien (mars 1098). A la mort de Godefroi de Bouillon, les barons appelèrent son frère, et celui-ci n'eut aucune peine à s'imposer comme roi, malgré les réticences du clergé. Baudouin Ier fut sacré à Bethléem, le 25 décembre 1100.

Souverain à la personnalité puissante, volontiers fourbe et violent, mais intelligent et courageux, Baudouin Ier fut le véritable créateur de la royauté franque à Jérusalem et l'unificateur du royaume latin. Il élargit la base territoriale de son autorité, en s'assurant notamment la subordination du prince d'Antioche.


Définition

Adhémar de Monteil (mort en 1098)
Clerc d'origine noble, évêque du Puy (1087), pèlerin de Terre sainte, Adhémar de Monteil joua un rôle essentiel dans la préparation de la première croisade, grâce à la connaissance qu'il avait de la situation en Orient. Le pape Urbain II le nomma légat et lui confia la direction de l'entreprise, lui adjoignant comme chef militaire le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, que d'autres initiatives, comme celles de Bohémond ou de Godefroi de Bouillon, privèrent rapidement de sa prééminence. Le légat demeura donc la seule autorité incontestée de la croisade: habile diplomate, Adhémar en profita pour assurer la difficile cohésion des barons. Il mourut lors d'une épidémie, pendant le siège d'Antioche. Ses exemples, ses conseils et ses exhortations contribuèrent puissamment, dans toutes les circonstances à maintenir l'ordre et la discipline dans l'armée des croisés et la concorde entre leurs chefs. Il marcha avec ses vassaux sous la bannière du comte de Toulouse.
Godefroi de Bouillon (1061-1100)
Godefroi de Bouillon (v. 1061-1100), aristocrate français, homme de guerre et l'un des principaux chefs de la première croisade. Il naquit à Baisy-Thy, près de Genappe, vers 1061. En 1082, il fut nommé duc de Basse-Lorraine par l'empereur Henri IV, pour lequel il avait guerroyé. En 1095, il fut, avec ses frères Baudoin et Eustache, l'un des premiers à se croiser et conduisit une armée de milliers de croisés venus de la Meuse et du Rhin. A son arrivée à Constantinople en décembre 1096, il refusa de prêter serment à l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène, s'estimant vassal du seul empereur germanique. En 1099, il participa au siège et à la prise de Jérusalem. Il se vit offrir le titre de roi de Jérusalem, mais il le refusa pour réserver les droits de l'église sur le nouvel état latin et préféra le titre « d'avoué du Saint-Sépulcre ». En août 1099, il défit à Ascalon les forces égyptiennes qui avaient mené une attaque sur Jérusalem. Godefroi chercha très vite à se procurer l’argent pour pouvoir se croiser. Il abandonna deux abbayes en sa possession à l’évêque de Verdun, contre une forte somme, et surtout il vendit son château de Bouillon à l’évêque de Liège pour une énorme somme : 1300 marcs d’argent, soit l’équivalent de 30 kg d’or.
Raymond IV comte de Toulouse
Comte de Toulouse, prit la croix au concile de Clermont et partit à la tête de ses plus puissants vassaux. Il mourut, en 1105, au siége de Tripoli. Raimond est l’un des seigneurs les plus puissants du royaume. Ses trois mariages avantageux ont renforcé son pouvoir au plan local et « international » de l’époque. Raimond de Toulouse dirige la plus importante armée de la croisade. Les forces méridionales quittent Lyon à la fin du mois d’octobre 1096. Elles atteindront Byzance 6 mois plus tard, en avril 1097. la croisade fut « empoisonnée » par les rivalités entre Normands et « Provençaux », entre Raimond et Bohémond de Tarente, chacun voulant garder la magnifique cité d’Antioche, prise par les croisés en 1098. Mais Raimond se ressaisit et continue, avec ses troupes, la route vers Jérusalem. Lors du siège, il s’illustre en prenant la tour de David où sont retranchés les derniers défenseurs arabes, à qui il accordera la vie sauve....
Bohémond Ier prince d'Antioche (1098-1111)
Fils du fondateur de l'Etat normand de Sicile, Robert Guiscard, Bohémond Ier participe avec son père à la lutte contre l'empereur Alexis Comnène et à l'éphémère conquête de la Macédoine (1081-1085). Intelligent et peu scrupuleux, il n'hésite pas à prendre part à la première Croisade, décidé à ruser avec Byzance et à réaliser ses ambitions orientales à la faveur de l'entreprise des chrétiens d'Occident. Il joue un rôle décisif dans la marche sur Antioche et dans le siège de la ville: il obtient en récompense de garder Antioche et son territoire (juin 1098). Il se désintéresse alors de la croisade. Le principat de Bohémond est moins brillant que la conquête d'Antioche.
Alexis Ier Comnène
(1048-1118), empereur Byzantin (1081-1118); habile diplomate, il redressa l'empire Byzantin. Sa première entreprise fut de s'allier aux Vénitiens pour résister aux envahisseurs Normands dirigés en Grèce par Robert Guiscard. En 1091, il défit les Petchenègues, une tribu Turque qui effectuait des incursions dans le nord de l'empire, puis stabilisa la situation à l'est en concluant un traité de paix avec les Turcs Seldjoukides. Il profita de la première croisade, que venait de lancer le pape Urbain II (1095), pour reprendre l'Anatolie occidentale aux Seldjoukides, et exigea un serment d'allégeance de la part des croisés (parmi lesquels Bohémond Ier, le fils de son ancien ennemi Robert Guiscard) mais ne put les empêcher d'établir des états indépendants en Syrie et en Palestine. Une querelle l'opposa à Bohémond au sujet de la souveraineté d'Antioche; celui-ci finit par reconnaître la suzeraineté d'Alexis en 1108. Sa biographie, l'Alexiade, rédigée par sa fille Anne Comnène, constitue une précieuse source d'informations sur la première croisade, même si l'on y trouve beaucoup de préjugés probyzantins.

Définitions

Adhémar de Monteil (mort en 1098)
Clerc d'origine noble, évêque du Puy (1087), pèlerin de Terre sainte, Adhémar de Monteil joua un rôle essentiel dans la préparation de la première croisade, grâce à la connaissance qu'il avait de la situation en Orient. Le pape Urbain II le nomma légat et lui confia la direction de l'entreprise, lui adjoignant comme chef militaire le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, que d'autres initiatives, comme celles de Bohémond ou de Godefroi de Bouillon, privèrent rapidement de sa prééminence. Le légat demeura donc la seule autorité incontestée de la croisade: habile diplomate, Adhémar en profita pour assurer la difficile cohésion des barons. Il mourut lors d'une épidémie, pendant le siège d'Antioche. Ses exemples, ses conseils et ses exhortations contribuèrent puissamment, dans toutes les circonstances à maintenir l'ordre et la discipline dans l'armée des croisés et la concorde entre leurs chefs. Il marcha avec ses vassaux sous la bannière du comte de Toulouse.
Godefroi de Bouillon (1061-1100)
Godefroi de Bouillon (v. 1061-1100), aristocrate français, homme de guerre et l'un des principaux chefs de la première croisade. Il naquit à Baisy-Thy, près de Genappe, vers 1061. En 1082, il fut nommé duc de Basse-Lorraine par l'empereur Henri IV, pour lequel il avait guerroyé. En 1095, il fut, avec ses frères Baudoin et Eustache, l'un des premiers à se croiser et conduisit une armée de milliers de croisés venus de la Meuse et du Rhin. A son arrivée à Constantinople en décembre 1096, il refusa de prêter serment à l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène, s'estimant vassal du seul empereur germanique. En 1099, il participa au siège et à la prise de Jérusalem. Il se vit offrir le titre de roi de Jérusalem, mais il le refusa pour réserver les droits de l'église sur le nouvel état latin et préféra le titre « d'avoué du Saint-Sépulcre ». En août 1099, il défit à Ascalon les forces égyptiennes qui avaient mené une attaque sur Jérusalem. Godefroi chercha très vite à se procurer l’argent pour pouvoir se croiser. Il abandonna deux abbayes en sa possession à l’évêque de Verdun, contre une forte somme, et surtout il vendit son château de Bouillon à l’évêque de Liège pour une énorme somme : 1300 marcs d’argent, soit l’équivalent de 30 kg d’or.
Raymond IV comte de Toulouse
Comte de Toulouse, prit la croix au concile de Clermont et partit à la tête de ses plus puissants vassaux. Il mourut, en 1105, au siége de Tripoli. Raimond est l’un des seigneurs les plus puissants du royaume. Ses trois mariages avantageux ont renforcé son pouvoir au plan local et « international » de l’époque. Raimond de Toulouse dirige la plus importante armée de la croisade. Les forces méridionales quittent Lyon à la fin du mois d’octobre 1096. Elles atteindront Byzance 6 mois plus tard, en avril 1097. la croisade fut « empoisonnée » par les rivalités entre Normands et « Provençaux », entre Raimond et Bohémond de Tarente, chacun voulant garder la magnifique cité d’Antioche, prise par les croisés en 1098. Mais Raimond se ressaisit et continue, avec ses troupes, la route vers Jérusalem. Lors du siège, il s’illustre en prenant la tour de David où sont retranchés les derniers défenseurs arabes, à qui il accordera la vie sauve....
Bohémond Ier prince d'Antioche (1098-1111)
Fils du fondateur de l'Etat normand de Sicile, Robert Guiscard, Bohémond Ier participe avec son père à la lutte contre l'empereur Alexis Comnène et à l'éphémère conquête de la Macédoine (1081-1085). Intelligent et peu scrupuleux, il n'hésite pas à prendre part à la première Croisade, décidé à ruser avec Byzance et à réaliser ses ambitions orientales à la faveur de l'entreprise des chrétiens d'Occident. Il joue un rôle décisif dans la marche sur Antioche et dans le siège de la ville: il obtient en récompense de garder Antioche et son territoire (juin 1098). Il se désintéresse alors de la croisade. Le principat de Bohémond est moins brillant que la conquête d'Antioche.
Alexis Ier Comnène
(1048-1118), empereur Byzantin (1081-1118); habile diplomate, il redressa l'empire Byzantin. Sa première entreprise fut de s'allier aux Vénitiens pour résister aux envahisseurs Normands dirigés en Grèce par Robert Guiscard. En 1091, il défit les Petchenègues, une tribu Turque qui effectuait des incursions dans le nord de l'empire, puis stabilisa la situation à l'est en concluant un traité de paix avec les Turcs Seldjoukides. Il profita de la première croisade, que venait de lancer le pape Urbain II (1095), pour reprendre l'Anatolie occidentale aux Seldjoukides, et exigea un serment d'allégeance de la part des croisés (parmi lesquels Bohémond Ier, le fils de son ancien ennemi Robert Guiscard) mais ne put les empêcher d'établir des états indépendants en Syrie et en Palestine. Une querelle l'opposa à Bohémond au sujet de la souveraineté d'Antioche; celui-ci finit par reconnaître la suzeraineté d'Alexis en 1108. Sa biographie, l'Alexiade, rédigée par sa fille Anne Comnène, constitue une précieuse source d'informations sur la première croisade, même si l'on y trouve beaucoup de préjugés probyzantins.