- didascalie interne " la colère vous prend aussi." indique le ton de Perdican
- apostrophes " malheureuse fille " " ô mon enfant " sont condescendantes = Camille victime des nonnes
- Camille vouvoie, Perdican tutoie
- interjections + exclamations " ah ! comme elle t'ont fait la leçon " " comme j'avais " et anaphore " comme" = Perdican blessé et dénonce l'orgueil des nonnes
- exode " sais tu " = question rhétorique + 3 questions oratoires commençant avec le verbe " savoir" = adresse au nonnes et Camille qui est une ignorante
- " mensonge " associé à " amour divin " = associer les nonnes au péché = paradoxe
- attitude manipulatrice dénoncée " représentent comme ... chuchoter "
= Perdican utilise les ressources de la rhétorique pour faire une véritable dénonciation
- Chiasme " amour des hommes " " amour divin" = thèse de Perdican
- nonnes qui n'ont rien de sacré : " paroles de femmes " à une " vierge " = perte d'innocence
- il parle de crime
- "leçon " = Camille n' a pas d'expérience de la vie
- imparfait = rappelle les actions passés de Camille
Perdican dénonce le discours des nonnes pour mieux affirmer son propre point de vue romantique
- plaidoyer sentimentale avec évocation de l'enfance , récit enchâssé pour montrer à Camille son erreur
- imparfait dans trois prop juxtaposées " tu voulais " " tu ne voulais pas " " tu reniais "
- adjectifs " pauvre " + " petite" = hypallage avec les enfants
- "reniement" connotation religieuse mais COD païen " les jours de ton enfance "
Perdican reprend un thème cher à Rousseau : l'enfance innocente
- vision romantique : la nature " ce bois" " l'herbe "
- personnification de la fontaine symbolique : eau = pureté
- registre pathétique " tout en larmes " = état d'âme romantique
- paysage idyllique = "locus amoenus " cadre naturel agréable propice à l'expression des sentiments
Sincérité des sentiments est questionnée
- innocence " baiser de frère "
- attitude contradictoire de Camille qui avait refusé de se promener
- sincérité opposée au " masque de plâtre " , métaphore du masque = tromperie froideur indifférence , le couvent est un tombeau
- coeur " battu" " oublié sa leçon " passé composé = perte d'innocence
Pour faire tomer le masque Perdican reprend le point de vue de Camille avec une ironie cinglante
- interjection " eh bien ! " réquisitoire contre les nonnes
- ironie par antiphrase
- futur = prolepse
- ironie tragique " il pourra m'en couter le bonheur de ma vie "
- impératif = message au nonnes " dis leur cela "
- négation provocatrice : " n'est pas pour elles"
- Camille insiste " ni pour moi"
Le dialogue est compromis les 2 personnages en colère et orgueilleux s'éloignent de la sincérité
- "Adieu " = rupture on entend ironiquement à Dieu
- impératif " retourne" reprend " retournez à la vie " de Camille précédemment
- Chacun dénonce le " monde " dans lequel vit l'autre
- métaphore : Camille a été " empoisonnée" par des récit " hideux " : deux voyelles successives = effet de discordance
- "hideux" écho avec "égout " : 2 mondes opposés
Chacun pense que l'autre a été perverti par le monde qu'il a fréquenté : les nonnes pour Camille et les libertins pour Perdican
- mise en scène : impératif " réponds "
- caricature le monde : il ne dément pas la description des nonnes sur le monde
- hypotypose ( description saisissante et animée ) mise en abyme du tableau
- diptyque : tableau en deux volets " tous les hommes " " toutes les femmes "
- portée universelle : verbe d'état " sont ... sont "
- hommes : motifs accablants ( gradation ) " menteurs ... lâches "
- femmes : allitération en"f" et homéotéleute en " euse " = caricature des femmes comme pécheresses
Perdican parodie le lexique de la dénonciation du péché qu'on entend dans les sermons
- " ne que " négation restrictives qui réduit le " monde " à cette description effrayante
- métaphore des "égouts " = hyperbole avec le lexique du dégoût : " fange " et animalité " phoques"
- superlatifs pour exagérer " sans fond " " les plus informes " " montagnes de "
- métaphores qui fait penser aux monstres de la Bible ( Léviathan : monstrueux et énormes )
On reconnaît le " grotesque " défini par Hugo dans la préface de Cromwell: le monstrueux doit faire apparaître le sublime par contraste
- " mais" introduit antithèse : possible d'être sauvé par l'amour humain
- adverbes intensifs " si" renforce les adjectifs " imparfaits " " affreux" et contraste avec le sublime
- tournure présentative " il y a "
- vocabulaire romantique " sainte et sublime " qui n'est pas religieux mais vision idéalisée de l'amour
- unité avec couple fusionnel : " une chose" / " union de deux êtres "
Mélange du grotesque et du sublime : caractéristique du théâtre romantique
- "on " + présent de vérité générale = proverbe " on est souvent..."
- rythme ternaire " trompé, blessé, malheureux " insiste sur les souffrances
- anaphore de l'adverbe " souvent " = condition : pas d'amour sans souffrance
- lien d'opposition " mais " : nouvelle antithèse à la voix active " on aime "
- subordonnée circonstancielle " quand on est sur ... " + passé composé " j'ai aimé " = amour terrestre non éternel
- le souvenir est éternel lui " regarder en arrière "
Cette conception s'oppose à celle de Camille " je veux aimer d'un amour éternel "
- " j'ai souffert...j'ai aimé " : extrait d'une lettre de George Sand du 12 mai 1834
- " je " lyrique et valeur universelle qui désigne l'amoureux romantique
- présentatif "c'est moi qui" = authenticité s'opposant à l'être factice : la vie sans vie qui attends Camille
- nonnes = allégories de "l'orgueil et l'ennuie "
- didascalie externe " il sort " rappel à Adieu et monte que les mots sont des actes au théâtre
- indication temporelle " souvent... quelquefois " réduisent petit à petit les erreurs
- négation renforcée " non pas " : insistance sur expérience vécue
Le badinage laisse place à un ton grave qui nous laisse déjà entrevoir que le pièce ne se terminera pas ans faire au moins une victime