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on ne badine pas avec l'amour scène 5 acte II

A retenir :

Un peu plus tôt dans cette scène 5 de l'acte II Camille s'écrie : " Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir; je veux aimer d'un amour éternel... " Camille redoute la trahison et choisit l'amour divin. Cette scène est la plus longue de la pièce et Camille veut annoncer à son cousin qu'elle va prendre le voile, quant à lui Perdican a commencé à Badiner avec Rosette. Au fur et à mesure de leur discussion Perdican est gagné par la colère et quitte le ton du badinage. Face à la véhémence de Camille, comment Perdican jusqu'alors badin et moqueur va t il tenter de la convaincre et de défendre sa vision d'un amour humain imparfait ? Nous verrons que Perdican fait un réquisitoire sévère contre le couvent et un plaidoyer romantique mais aussi qu'il dénonce le grotesque dans le monde tout en défendant un amour imparfait mais sublime.

réquisitoire contre le couvent

  • didascalie interne " la colère vous prend aussi." indique le ton de Perdican
  • apostrophes " malheureuse fille " " ô mon enfant " sont condescendantes = Camille victime des nonnes
  • Camille vouvoie, Perdican tutoie
  • interjections + exclamations " ah ! comme elle t'ont fait la leçon " " comme j'avais " et anaphore " comme" = Perdican blessé et dénonce l'orgueil des nonnes
  • exode " sais tu " = question rhétorique + 3 questions oratoires commençant avec le verbe " savoir" = adresse au nonnes et Camille qui est une ignorante
  • " mensonge " associé à " amour divin " = associer les nonnes au péché = paradoxe
  • attitude manipulatrice dénoncée " représentent comme ... chuchoter "

= Perdican utilise les ressources de la rhétorique pour faire une véritable dénonciation

  • Chiasme " amour des hommes " " amour divin" = thèse de Perdican
  • nonnes qui n'ont rien de sacré : " paroles de femmes " à une " vierge " = perte d'innocence
  • il parle de crime
  • "leçon " = Camille n' a pas d'expérience de la vie
  • imparfait = rappelle les actions passés de Camille

Perdican dénonce le discours des nonnes pour mieux affirmer son propre point de vue romantique


Un plaidoyer romantique

  • plaidoyer sentimentale avec évocation de l'enfance , récit enchâssé pour montrer à Camille son erreur
  • imparfait dans trois prop juxtaposées " tu voulais " " tu ne voulais pas " " tu reniais "
  • adjectifs " pauvre " + " petite" = hypallage avec les enfants
  • "reniement" connotation religieuse mais COD païen " les jours de ton enfance "

Perdican reprend un thème cher à Rousseau : l'enfance innocente

  • vision romantique : la nature " ce bois" " l'herbe "
  • personnification de la fontaine symbolique : eau = pureté
  • registre pathétique " tout en larmes " = état d'âme romantique
  • paysage idyllique = "locus amoenus " cadre naturel agréable propice à l'expression des sentiments

Sincérité des sentiments est questionnée

  • innocence " baiser de frère "
  • attitude contradictoire de Camille qui avait refusé de se promener
  • sincérité opposée au " masque de plâtre " , métaphore du masque = tromperie froideur indifférence , le couvent est un tombeau
  • coeur " battu" " oublié sa leçon " passé composé = perte d'innocence

Pour faire tomer le masque Perdican reprend le point de vue de Camille avec une ironie cinglante

  • interjection " eh bien ! " réquisitoire contre les nonnes
  • ironie par antiphrase
  • futur = prolepse
  • ironie tragique " il pourra m'en couter le bonheur de ma vie "
  • impératif = message au nonnes " dis leur cela "
  • négation provocatrice : " n'est pas pour elles"
  • Camille insiste " ni pour moi"

Le dialogue est compromis les 2 personnages en colère et orgueilleux s'éloignent de la sincérité

Dénoncer le grotesque du monde

  • "Adieu " = rupture on entend ironiquement à Dieu
  • impératif " retourne" reprend " retournez à la vie " de Camille précédemment
  • Chacun dénonce le " monde " dans lequel vit l'autre
  • métaphore : Camille a été " empoisonnée" par des récit " hideux " : deux voyelles successives = effet de discordance
  • "hideux" écho avec "égout " : 2 mondes opposés

Chacun pense que l'autre a été perverti par le monde qu'il a fréquenté : les nonnes pour Camille et les libertins pour Perdican

  • mise en scène : impératif " réponds "
  • caricature le monde : il ne dément pas la description des nonnes sur le monde
  • hypotypose ( description saisissante et animée ) mise en abyme du tableau
  • diptyque : tableau en deux volets " tous les hommes " " toutes les femmes "
  • portée universelle : verbe d'état " sont ... sont "
  • hommes : motifs accablants ( gradation ) " menteurs ... lâches "
  • femmes : allitération en"f" et homéotéleute en " euse " = caricature des femmes comme pécheresses

Perdican parodie le lexique de la dénonciation du péché qu'on entend dans les sermons

  • " ne que " négation restrictives qui réduit le " monde " à cette description effrayante
  • métaphore des "égouts " = hyperbole avec le lexique du dégoût : " fange " et animalité " phoques"
  • superlatifs pour exagérer " sans fond " " les plus informes " " montagnes de "
  • métaphores qui fait penser aux monstres de la Bible ( Léviathan : monstrueux et énormes )

On reconnaît le " grotesque " défini par Hugo dans la préface de Cromwell: le monstrueux doit faire apparaître le sublime par contraste

  • " mais" introduit antithèse : possible d'être sauvé par l'amour humain
  • adverbes intensifs " si" renforce les adjectifs " imparfaits " " affreux" et contraste avec le sublime
  • tournure présentative " il y a "
  • vocabulaire romantique " sainte et sublime " qui n'est pas religieux mais vision idéalisée de l'amour
  • unité avec couple fusionnel : " une chose" / " union de deux êtres "

Mélange du grotesque et du sublime : caractéristique du théâtre romantique

Défendre un amour imparfait mais sublime

  • "on " + présent de vérité générale = proverbe " on est souvent..."
  • rythme ternaire " trompé, blessé, malheureux " insiste sur les souffrances
  • anaphore de l'adverbe " souvent " = condition : pas d'amour sans souffrance
  • lien d'opposition " mais " : nouvelle antithèse à la voix active " on aime "
  • subordonnée circonstancielle " quand on est sur ... " + passé composé " j'ai aimé " = amour terrestre non éternel
  • le souvenir est éternel lui " regarder en arrière "

Cette conception s'oppose à celle de Camille " je veux aimer d'un amour éternel "

  • " j'ai souffert...j'ai aimé " : extrait d'une lettre de George Sand du 12 mai 1834
  • " je " lyrique et valeur universelle qui désigne l'amoureux romantique
  • présentatif "c'est moi qui" = authenticité s'opposant à l'être factice : la vie sans vie qui attends Camille
  • nonnes = allégories de "l'orgueil et l'ennuie "
  • didascalie externe " il sort " rappel à Adieu et monte que les mots sont des actes au théâtre
  • indication temporelle " souvent... quelquefois " réduisent petit à petit les erreurs
  • négation renforcée " non pas " : insistance sur expérience vécue

Le badinage laisse place à un ton grave qui nous laisse déjà entrevoir que le pièce ne se terminera pas ans faire au moins une victime

A retenir :

exploration approfondie de 2 visions de l'amour, on passe d'un registre de comédie à des paroles graves et blessantes, on se rend compte que ces deux visions sont apprises, Perdican domine le dialogue mais manque de naturel , les deux protagonistes recherchent le même absolu : la transparence du coeur, mais les mots les en éloignent


on ne badine pas avec l'amour scène 5 acte II

A retenir :

Un peu plus tôt dans cette scène 5 de l'acte II Camille s'écrie : " Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir; je veux aimer d'un amour éternel... " Camille redoute la trahison et choisit l'amour divin. Cette scène est la plus longue de la pièce et Camille veut annoncer à son cousin qu'elle va prendre le voile, quant à lui Perdican a commencé à Badiner avec Rosette. Au fur et à mesure de leur discussion Perdican est gagné par la colère et quitte le ton du badinage. Face à la véhémence de Camille, comment Perdican jusqu'alors badin et moqueur va t il tenter de la convaincre et de défendre sa vision d'un amour humain imparfait ? Nous verrons que Perdican fait un réquisitoire sévère contre le couvent et un plaidoyer romantique mais aussi qu'il dénonce le grotesque dans le monde tout en défendant un amour imparfait mais sublime.

réquisitoire contre le couvent

  • didascalie interne " la colère vous prend aussi." indique le ton de Perdican
  • apostrophes " malheureuse fille " " ô mon enfant " sont condescendantes = Camille victime des nonnes
  • Camille vouvoie, Perdican tutoie
  • interjections + exclamations " ah ! comme elle t'ont fait la leçon " " comme j'avais " et anaphore " comme" = Perdican blessé et dénonce l'orgueil des nonnes
  • exode " sais tu " = question rhétorique + 3 questions oratoires commençant avec le verbe " savoir" = adresse au nonnes et Camille qui est une ignorante
  • " mensonge " associé à " amour divin " = associer les nonnes au péché = paradoxe
  • attitude manipulatrice dénoncée " représentent comme ... chuchoter "

= Perdican utilise les ressources de la rhétorique pour faire une véritable dénonciation

  • Chiasme " amour des hommes " " amour divin" = thèse de Perdican
  • nonnes qui n'ont rien de sacré : " paroles de femmes " à une " vierge " = perte d'innocence
  • il parle de crime
  • "leçon " = Camille n' a pas d'expérience de la vie
  • imparfait = rappelle les actions passés de Camille

Perdican dénonce le discours des nonnes pour mieux affirmer son propre point de vue romantique


Un plaidoyer romantique

  • plaidoyer sentimentale avec évocation de l'enfance , récit enchâssé pour montrer à Camille son erreur
  • imparfait dans trois prop juxtaposées " tu voulais " " tu ne voulais pas " " tu reniais "
  • adjectifs " pauvre " + " petite" = hypallage avec les enfants
  • "reniement" connotation religieuse mais COD païen " les jours de ton enfance "

Perdican reprend un thème cher à Rousseau : l'enfance innocente

  • vision romantique : la nature " ce bois" " l'herbe "
  • personnification de la fontaine symbolique : eau = pureté
  • registre pathétique " tout en larmes " = état d'âme romantique
  • paysage idyllique = "locus amoenus " cadre naturel agréable propice à l'expression des sentiments

Sincérité des sentiments est questionnée

  • innocence " baiser de frère "
  • attitude contradictoire de Camille qui avait refusé de se promener
  • sincérité opposée au " masque de plâtre " , métaphore du masque = tromperie froideur indifférence , le couvent est un tombeau
  • coeur " battu" " oublié sa leçon " passé composé = perte d'innocence

Pour faire tomer le masque Perdican reprend le point de vue de Camille avec une ironie cinglante

  • interjection " eh bien ! " réquisitoire contre les nonnes
  • ironie par antiphrase
  • futur = prolepse
  • ironie tragique " il pourra m'en couter le bonheur de ma vie "
  • impératif = message au nonnes " dis leur cela "
  • négation provocatrice : " n'est pas pour elles"
  • Camille insiste " ni pour moi"

Le dialogue est compromis les 2 personnages en colère et orgueilleux s'éloignent de la sincérité

Dénoncer le grotesque du monde

  • "Adieu " = rupture on entend ironiquement à Dieu
  • impératif " retourne" reprend " retournez à la vie " de Camille précédemment
  • Chacun dénonce le " monde " dans lequel vit l'autre
  • métaphore : Camille a été " empoisonnée" par des récit " hideux " : deux voyelles successives = effet de discordance
  • "hideux" écho avec "égout " : 2 mondes opposés

Chacun pense que l'autre a été perverti par le monde qu'il a fréquenté : les nonnes pour Camille et les libertins pour Perdican

  • mise en scène : impératif " réponds "
  • caricature le monde : il ne dément pas la description des nonnes sur le monde
  • hypotypose ( description saisissante et animée ) mise en abyme du tableau
  • diptyque : tableau en deux volets " tous les hommes " " toutes les femmes "
  • portée universelle : verbe d'état " sont ... sont "
  • hommes : motifs accablants ( gradation ) " menteurs ... lâches "
  • femmes : allitération en"f" et homéotéleute en " euse " = caricature des femmes comme pécheresses

Perdican parodie le lexique de la dénonciation du péché qu'on entend dans les sermons

  • " ne que " négation restrictives qui réduit le " monde " à cette description effrayante
  • métaphore des "égouts " = hyperbole avec le lexique du dégoût : " fange " et animalité " phoques"
  • superlatifs pour exagérer " sans fond " " les plus informes " " montagnes de "
  • métaphores qui fait penser aux monstres de la Bible ( Léviathan : monstrueux et énormes )

On reconnaît le " grotesque " défini par Hugo dans la préface de Cromwell: le monstrueux doit faire apparaître le sublime par contraste

  • " mais" introduit antithèse : possible d'être sauvé par l'amour humain
  • adverbes intensifs " si" renforce les adjectifs " imparfaits " " affreux" et contraste avec le sublime
  • tournure présentative " il y a "
  • vocabulaire romantique " sainte et sublime " qui n'est pas religieux mais vision idéalisée de l'amour
  • unité avec couple fusionnel : " une chose" / " union de deux êtres "

Mélange du grotesque et du sublime : caractéristique du théâtre romantique

Défendre un amour imparfait mais sublime

  • "on " + présent de vérité générale = proverbe " on est souvent..."
  • rythme ternaire " trompé, blessé, malheureux " insiste sur les souffrances
  • anaphore de l'adverbe " souvent " = condition : pas d'amour sans souffrance
  • lien d'opposition " mais " : nouvelle antithèse à la voix active " on aime "
  • subordonnée circonstancielle " quand on est sur ... " + passé composé " j'ai aimé " = amour terrestre non éternel
  • le souvenir est éternel lui " regarder en arrière "

Cette conception s'oppose à celle de Camille " je veux aimer d'un amour éternel "

  • " j'ai souffert...j'ai aimé " : extrait d'une lettre de George Sand du 12 mai 1834
  • " je " lyrique et valeur universelle qui désigne l'amoureux romantique
  • présentatif "c'est moi qui" = authenticité s'opposant à l'être factice : la vie sans vie qui attends Camille
  • nonnes = allégories de "l'orgueil et l'ennuie "
  • didascalie externe " il sort " rappel à Adieu et monte que les mots sont des actes au théâtre
  • indication temporelle " souvent... quelquefois " réduisent petit à petit les erreurs
  • négation renforcée " non pas " : insistance sur expérience vécue

Le badinage laisse place à un ton grave qui nous laisse déjà entrevoir que le pièce ne se terminera pas ans faire au moins une victime

A retenir :

exploration approfondie de 2 visions de l'amour, on passe d'un registre de comédie à des paroles graves et blessantes, on se rend compte que ces deux visions sont apprises, Perdican domine le dialogue mais manque de naturel , les deux protagonistes recherchent le même absolu : la transparence du coeur, mais les mots les en éloignent

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