Musset est un écrivain romantique du XIVème. Il a écrit des poèmes, des romans et des pièces de théâtre. Il écrit des drames romantiques. Il représente une pièce « la nuit vénitienne » qui ne connaît pas un grand succès et il e met à écrire « un spectacle dans un fauteuil » en 1830. La pièce s’intitule « on ne badine pas avec l’amour. Le drame romantique mélange la tragédie et la comédie et les règles classiques sont refusées. Ici on est dans la scène d’exposition. La scène d’exposition a deux fonctions, informative et incitative. Dame Pluche et Maître Blazius vont présenter l'arrivée et les retrouvailles de Camille et Perdican et un personnage important le chœur qui est un personnage de tragédie grecque. On est dans un véritable spectacle car Dame Pluche et Maître Blazius vont arriver à dos d’âne.

En quoi cette scène destinée à la lecture constitue-t-elle un appel à la mise en scène/ représentation ?

Mvt 1 ; l.1 à l.7 : entrée en scène spectaculaire de Dame Pluche.

Mvt 2 ; l.8 à 14 : présentation de Camille et de sa gouvernante

Mvt 3 ; l.15 à la fin : Indices proleptiques

L.1 à L.4 énorme période du chœur car on retrouve des détails de mise en scène, il a une façon de parler très poétique cela donne le ton. Il commente l’entrée en scène de dame pluche. Les besoins de la mise en scène, « un âne, une colline et un écuyer »

L.1 à 2 le minimum d’éléments pour la représentation. La description de la mise en scène déclenche le comique de situation avec l’âne. Maître Blazius est lui aussi entré en scène sur un âne. Le dramaturge crée une image de l’âne qui peut faire rire. Puis on retrouve une description progressive, physique de dame Pluche « longues jambes maigres et mains osseuse »

l.3, 4. Dame Pluche et son chapelet la rendent dévote

l.4. Le thème de la religion va être important dans l’histoire. L.3 on retrouve le mot « colère » qui renvoie au caractère de Dame Pluche. L’entrée en scène est soulignée par l’apostrophe « Bonjour ». La réplique du chœur est plutôt comique Dame Pluche est apparue comme un fantoche, le comique est installé. La l.5 nous fait passer dans du tragique avec le langage imagé « fièvre, vent qui fait jaunir ». Dame Pluche est agressive, désagréable, insultante « canaille que vous êtes », On retrouve le cliché de la vieille dévote qui ne se nourrit qu’à peine « verre d’eau et un peu de vinaigre » Maître Blazius lui avait demandé un verre de vin.

L 8-9-10 : Réplique du choeur qui introduit le personnage principal : Camille qui est ici absente . On remplit la fonction informative .Avec la question

« d’où venez vous » .

On a une description physique de DP .

On a une didascalie interne (= le choeur en parlant nous donne des infos )

La description physique est péjorative , avec un langage/vocabulaire désuet .

On a un contraste entre « chaste » // « jarretière » ce qui déclenche un comique .

L 11 à 14 : DP qui est agressive « manants » : apostrophe dépréciative . Puis arrive le portrait de Camille . Le portrait de Camille est à la fois élogieux (« couvent » comme toutes les jeunes filles) et poétique . On apprend qu’elle est orpheline (« nièce » c’est son oncle qui va s’occuper d’elle ) —> fonction informative . Cela se termine avec le injures avec des impératif (« canaille » injure) puis un détail physique « les jambes enflées » qui rappelle combien le portrait de DP est caricatural .

A partir de la ligne 15 la fonction incitative est remplie (on doit entrevoir la fin de l’histoire ) , le dramaturge va semer des indices

L 15 : « défripez-vous , honnête Pluche » : rappel de la caricature qu’est DP , le chœur insiste sur son apparence .

L 16 : l’absence de pluie et les blés secs sont une métaphore météorologique avec le thème de l’infertilité —> ce qui fait penser aux tragédies grecques . Cela incite à une fin tragique .

L.17-18 : la réplique de DP est sur le ton du reproche « écuelle qui sent la cuisine » , elle donne un ordre « donnez-moi » et à nouveau une injure « butor ». DP sort de la scène à la fin de sa réplique .

L.18: le choeur s’adresse directement à nous , le choeur brise le 4ème mur et seul sur scène . On a des modes injonctifs « mettons » , « attendons » . Parole collective , utilisation du « nous » . « nos habits du dimanche »on pourrait penser à un dénouement heureux .

Le choeur imagine deux solutions : un dénouement malheureux et un dénouement heureux . L’expression de l’alternative avec « ou » « ou » .

Le mariage comme sujet de comédie, ce qui laisse le spectateur dans l’expectative (=le doute ) .Didascalie collective (« ils sortent » ) .Le chœur est un personnage polyphonique (= plusieurs voix , synonyme du chœur collectif ) .

CONCLUSION

C’est un scène qui a priori est destinée à la lecture mais en réalité il y a pas mal de possibilités scénographique : le travail sur le personnage de DP , le personnage du Choeur , le comique et le tragique mélangé , et enfin l’entrée en scène à dos d’âne (une mule et un âne ) . C’est un texte qui développe bien spectacle et comédie puisque les personnages sont à eux même un spectacle (Pluche surtout) et la présence du comique .

OUVERTURE

Beckett Oh les beaux jours (théâtre de l’absurde)

Pièce qui commence par une didascalie initiale énorme avec un personnage qui est enfermé , il souhaite un décor dépouillé et déjà un mélange tragique / comique . Elle s’appelle Winny .