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Post-Bac
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Les types d’entretiens et d’interventions

Psychologie clinique

A) Les types d’entretiens

? L’entretien directif : Il est dirigé par le psychologue qui va plutôt utilisé un système de questions/réponses. Les questions peuvent être ouvertes mais plutôt fermées dans ce cas-là afin d’obtenir des réponses précise et garder le cape sur l’objectif donné. Ce type d’entretien peut être utilisé dans le domaine de la recherche, de l’expertise (tribunal), en début de prise en charge ou avec des patients avec très peu de capacités d’élaboration. Pour eux, le fait que ce soit directif est plus sécurisant. Le psychologue met son appareil psychique au service du patient.

? L’entretien semi-directif : On laisse une plus grande liberté au patient mais on peut parfois le recadrer pour le ramener sur le sujet en lui posant des questions ouvertes. C’est souvent la forme privilégié dans les entretiens.

? L’entretien non directif : A priori il ne requiert aucune interventions de la part du psychologue, c’est le patient qui parle de ce qu’il a envie de parler sans aucune directive. Dans ces entretiens, le psychologue va acquiescer, pourra faire quelques relances, mais pas de questions.


B) Les interventions

Différent types d’intervention :

? L’entame est la manière dont le psychologue va débuter son entretien, c’est les 1er échange avec le patient. Il n’y a pas de règles fixes, elle doit être adapter au patient et à la situation. Elle permet de le mettre en confiance et de lui donner envie de vous parler. L’entame va être verbale mais il faudra aussi être conscient du non-verbal, notre corps va dire quelque chose

? La reprise est l’idée d’aider le patient à continuer de communiquer. Il peut s’agir de reprendre les quelques dernier mots du patient afin de relancer le fil associatif ou réexpliquer quelque chose de confus. Elle peut aussi venir marquer l’étonnement du clinicien en utilisant des interjections : soit le patient va continuer sur un mode plus authentique et sincère ou alors il réaffirme ses propos en marquant l’importance de ce qu’il vient de dire

? La recherche informative est l’idée d’aller chercher des info supplémentaire en posant des questions au patient. Elle ne doit pas couper le fil associatif du patient, elle doit être fait au bon moment et pas trop souvent. Lorsqu’il n’y a pas de moment opportun pendant l’entretien, on pose les questions à la fin.

? La relance s’utilise quand le patient n’a plus rien à dire ou alors qu’il parle trop, qu’il est trop volubile, quand il se cache derrière des “discours écrans”. Le psychologue le relance alors sur le sujet qui l’intéresse : soit le sujet est prêt ou alors si c’est trop douloureux il va continuer à parler de choses sans importance. Le tact (développé par FERENCZI) va alors être utile ici pour savoir quand on va pouvoir le ramener ou non sur le sujet douloureux et quand il faut respecter ses défenses.

? La ponctuation est utilisée quand on a pas forcément besoin d’intervenir mais qu’on veut lui signifier notre présence et notre écoute. Il s’agit d’interventions très discrètes du psychologue, tel que des petits ''oui'', ''mmhh''. La ponctuation non verbale sera aussi importante à la fin de l'entretien. ( ex : signe de la tête, va prendre son agenda pour fixer un nouveau rendez-vous et lui signifier la fin de l'entretien)

? La reformulation va consister à redire de manière plus concise et/ou plus explicite ce que vient d’exprimer le patient. Elle permet de vérifier que le psychologue a compris ce que dit le patient et ainsi de lui signifier. Soit il accepte notre reformulation, soit il va la refuser. Cela va être une occasion pour le patient de réexpliquer ce qu'il voulait dire. Qu'il accepte ou non la reformulation cela va permettre de relancer le discours.

? L’interprétation est l’intervention la plus délicate et va permettre au patient d’accéder à des significations, notamment de symptômes dont il n’a pas conscience. Il va s’agir de lui proposer notre propre lecture de ce qu’il dit, qui peut être différente de la sienne (ex : faire des liens avec des événements qu’il a déjà vécu). Ce qui est difficile c’est de trouver le moment opportun pour lui proposer notre interprétation : si elle arrive trop tôt, il n’est pas prêt à l’entendre, au mieux cela ne va rien faire et il réexplique, au pire cela va réveiller les résistances du patient, mettre en danger l'alliance établie avec lui, etc. Si c'est au bon moment, ça favorise les moments de rencontre en mettant en place un levier thérapeutique. Elle arrive au bon moment quand il est prêt à l'entendre, il ressent un sentiment de justesse, d'écoute, cela peut l'amener à une prise de conscience vraiment exacerbé des choses.


La présence plus ou moins importante des silences :

? Les silences du thérapeute : rester silencieux, ne rien dire ne veut pas dire qu'on intervient pas. Le fait d’être silencieux communique déjà quelque chose au patient en lui montrant qu’on l’écoute.

? Les silences du patient : souvent délicats. Il va falloir essayer de réfléchir, quelle forme de silence se présente à nous. 2 formes de silence :

? Parfois il est silencieux parce qu'il est en train de réfléchir, donc on va le laisser faire car le patient va se remettre à verbaliser de lui-même.

? Certains silences vont être pénibles, soit parce qu'il est envahi par des émotions fortes, soit il est en état de sidération. Il va falloir intervenir, on peut faire une reprise, une reformulation… on va l'aider à sortir de cet état-là. On peut aussi l'interroger sur ce qu'il se passe ici maintenant.


La prise en compte des défenses et le ''respect du symptôme''.

? Il faut respecter les défenses du patient : c’est être conscient de là où se trouve la patient aujourd'hui, ce qu’il peut gérer en terme de perturbations émotionnelles et ainsi ne pas vouloir aller plus vite que lui. On va considérer que c'est l'ensemble des opérations dont la finalité est de réduire, de supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l'intégrité et la constance de l'individu dans sa totalité. C'est ce qui va être mis en place par l'individu pour gérer les moments de stress, les moments les + difficiles. (ex : humour, déni,...)

? On va respecter le symptôme : Le symptôme vient signifier quelque chose comme une souffrance psychique. Ils arrivent quand la souffrance n'a pas pu être verbalisé, ils ont une signification. Pour certaines personnes, le symptôme est devenu une identité, il faudra alors rouvrir les choses qui font qu'elle a une autre identité, car sinon elle se retrouve sans identité, ce sera encore pire. (Ex de l'anorexie : la patiente dit ''je suis anorexique'' pour se présenter.) On respecte le symptôme et on ne le touche pas tant qu'on a pas investiguer pourquoi il est là.

A retenir :

Les types d'entretiens

En fonction du moment de la prise en charge et des besoins du patient, on peut alterner avec différents types d’entretien. Au cours, d’un même entretien on peut doser des intervention + ou - directives. 

Les interventions

Le but est de favoriser la parole, la communication avec le patient. Les interventions vont être des réponses compréhensibles, on lui signifie qu’on l’écoute et qu’on le comprend.

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Les types d’entretiens et d’interventions

Psychologie clinique

A) Les types d’entretiens

? L’entretien directif : Il est dirigé par le psychologue qui va plutôt utilisé un système de questions/réponses. Les questions peuvent être ouvertes mais plutôt fermées dans ce cas-là afin d’obtenir des réponses précise et garder le cape sur l’objectif donné. Ce type d’entretien peut être utilisé dans le domaine de la recherche, de l’expertise (tribunal), en début de prise en charge ou avec des patients avec très peu de capacités d’élaboration. Pour eux, le fait que ce soit directif est plus sécurisant. Le psychologue met son appareil psychique au service du patient.

? L’entretien semi-directif : On laisse une plus grande liberté au patient mais on peut parfois le recadrer pour le ramener sur le sujet en lui posant des questions ouvertes. C’est souvent la forme privilégié dans les entretiens.

? L’entretien non directif : A priori il ne requiert aucune interventions de la part du psychologue, c’est le patient qui parle de ce qu’il a envie de parler sans aucune directive. Dans ces entretiens, le psychologue va acquiescer, pourra faire quelques relances, mais pas de questions.


B) Les interventions

Différent types d’intervention :

? L’entame est la manière dont le psychologue va débuter son entretien, c’est les 1er échange avec le patient. Il n’y a pas de règles fixes, elle doit être adapter au patient et à la situation. Elle permet de le mettre en confiance et de lui donner envie de vous parler. L’entame va être verbale mais il faudra aussi être conscient du non-verbal, notre corps va dire quelque chose

? La reprise est l’idée d’aider le patient à continuer de communiquer. Il peut s’agir de reprendre les quelques dernier mots du patient afin de relancer le fil associatif ou réexpliquer quelque chose de confus. Elle peut aussi venir marquer l’étonnement du clinicien en utilisant des interjections : soit le patient va continuer sur un mode plus authentique et sincère ou alors il réaffirme ses propos en marquant l’importance de ce qu’il vient de dire

? La recherche informative est l’idée d’aller chercher des info supplémentaire en posant des questions au patient. Elle ne doit pas couper le fil associatif du patient, elle doit être fait au bon moment et pas trop souvent. Lorsqu’il n’y a pas de moment opportun pendant l’entretien, on pose les questions à la fin.

? La relance s’utilise quand le patient n’a plus rien à dire ou alors qu’il parle trop, qu’il est trop volubile, quand il se cache derrière des “discours écrans”. Le psychologue le relance alors sur le sujet qui l’intéresse : soit le sujet est prêt ou alors si c’est trop douloureux il va continuer à parler de choses sans importance. Le tact (développé par FERENCZI) va alors être utile ici pour savoir quand on va pouvoir le ramener ou non sur le sujet douloureux et quand il faut respecter ses défenses.

? La ponctuation est utilisée quand on a pas forcément besoin d’intervenir mais qu’on veut lui signifier notre présence et notre écoute. Il s’agit d’interventions très discrètes du psychologue, tel que des petits ''oui'', ''mmhh''. La ponctuation non verbale sera aussi importante à la fin de l'entretien. ( ex : signe de la tête, va prendre son agenda pour fixer un nouveau rendez-vous et lui signifier la fin de l'entretien)

? La reformulation va consister à redire de manière plus concise et/ou plus explicite ce que vient d’exprimer le patient. Elle permet de vérifier que le psychologue a compris ce que dit le patient et ainsi de lui signifier. Soit il accepte notre reformulation, soit il va la refuser. Cela va être une occasion pour le patient de réexpliquer ce qu'il voulait dire. Qu'il accepte ou non la reformulation cela va permettre de relancer le discours.

? L’interprétation est l’intervention la plus délicate et va permettre au patient d’accéder à des significations, notamment de symptômes dont il n’a pas conscience. Il va s’agir de lui proposer notre propre lecture de ce qu’il dit, qui peut être différente de la sienne (ex : faire des liens avec des événements qu’il a déjà vécu). Ce qui est difficile c’est de trouver le moment opportun pour lui proposer notre interprétation : si elle arrive trop tôt, il n’est pas prêt à l’entendre, au mieux cela ne va rien faire et il réexplique, au pire cela va réveiller les résistances du patient, mettre en danger l'alliance établie avec lui, etc. Si c'est au bon moment, ça favorise les moments de rencontre en mettant en place un levier thérapeutique. Elle arrive au bon moment quand il est prêt à l'entendre, il ressent un sentiment de justesse, d'écoute, cela peut l'amener à une prise de conscience vraiment exacerbé des choses.


La présence plus ou moins importante des silences :

? Les silences du thérapeute : rester silencieux, ne rien dire ne veut pas dire qu'on intervient pas. Le fait d’être silencieux communique déjà quelque chose au patient en lui montrant qu’on l’écoute.

? Les silences du patient : souvent délicats. Il va falloir essayer de réfléchir, quelle forme de silence se présente à nous. 2 formes de silence :

? Parfois il est silencieux parce qu'il est en train de réfléchir, donc on va le laisser faire car le patient va se remettre à verbaliser de lui-même.

? Certains silences vont être pénibles, soit parce qu'il est envahi par des émotions fortes, soit il est en état de sidération. Il va falloir intervenir, on peut faire une reprise, une reformulation… on va l'aider à sortir de cet état-là. On peut aussi l'interroger sur ce qu'il se passe ici maintenant.


La prise en compte des défenses et le ''respect du symptôme''.

? Il faut respecter les défenses du patient : c’est être conscient de là où se trouve la patient aujourd'hui, ce qu’il peut gérer en terme de perturbations émotionnelles et ainsi ne pas vouloir aller plus vite que lui. On va considérer que c'est l'ensemble des opérations dont la finalité est de réduire, de supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l'intégrité et la constance de l'individu dans sa totalité. C'est ce qui va être mis en place par l'individu pour gérer les moments de stress, les moments les + difficiles. (ex : humour, déni,...)

? On va respecter le symptôme : Le symptôme vient signifier quelque chose comme une souffrance psychique. Ils arrivent quand la souffrance n'a pas pu être verbalisé, ils ont une signification. Pour certaines personnes, le symptôme est devenu une identité, il faudra alors rouvrir les choses qui font qu'elle a une autre identité, car sinon elle se retrouve sans identité, ce sera encore pire. (Ex de l'anorexie : la patiente dit ''je suis anorexique'' pour se présenter.) On respecte le symptôme et on ne le touche pas tant qu'on a pas investiguer pourquoi il est là.

A retenir :

Les types d'entretiens

En fonction du moment de la prise en charge et des besoins du patient, on peut alterner avec différents types d’entretien. Au cours, d’un même entretien on peut doser des intervention + ou - directives. 

Les interventions

Le but est de favoriser la parole, la communication avec le patient. Les interventions vont être des réponses compréhensibles, on lui signifie qu’on l’écoute et qu’on le comprend.