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Post-Bac
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Les structures politiques : pouvoirs monarchique et mise en place de l'ordre seigneurial

Histoire médiévale

L’Occident latin connaît à partir de la fin du IXe siècle, un certain nombre de difficultés politiques, de problèmes internes, liés au démantèlement défini de l’Empire Carolingien (888). On assiste à une division en royaume, de plus en plus autonomes. Cette division est amorcée à partir de 843 avec le partage de Verdun. Il y a d’autres partages successoraux jusqu’en 888. Cette disparition de l’Empire est liée à la mort de Charles III dit le Gros. Ce dernier a voulu unifier le monde franc sous son pouvoir. Bientôt au Xe siècle, on voit apparaître des plus petites unités de commandement que les historiens appellent des principautés territoriales. Mais pas remise en question du principe du pouvoir monarchique car aspect essentiel de la structure politique. La monarchie est un pouvoir d’essence sacré, de nature charismatique, exercé par un seul individu qui est le monarque. Le détenteur du pouvoir royal détient un pouvoir ou de droit de ban (=droit de commander, de contraindre et de punir) dc exercice des fonctions régaliennes, fonction politique, militaire, et judicaire. Ce droit est au cœur du pouvoir seigneuriale durant le Xe-XIe siècle. Quoiqu’il en soit le pouvoir monarchique, fondé par Dieu, est le garant du bon ordre politique et comme une source de légitimité politique.  


A retenir :

La France et la Germanie sont issus de la fragmentation de l’espace carolingiens (=passé commun, structure politique comparable avec roi qui gouverne par le biais de sa famille et de son aristocratie comtale et de son Eglise). Mais évolution différente dû aux difficultés des rois. 

En Francie occidentale une histoire en deux temps :  

  • 888 à 991 affrontement de deux grandes familles autour de la charge royale (carolingiens - Robertiens/capétiens).
  • 991 à 1108 du règne d’Hugues Capet à celui de Philippe Ier dc mise en place la dynastie capétienne, et stabilisation de dynastie ds contexte difficile car soumis à la concurrence de grands princes territoriaux et l’émergence rapide des pouvoirs seigneuriaux (=pouvoirs chatelains que le roi peine à soumettre).

Pour la première période :  Succession de 7 souverains dont 2 à la dynastie des Robertiens : Eudes Ier 888-898 puis Robert Ier 922-923. On peut associer à ses deux Robertiens un troisième souverain Raoul de Bourgogne car il est le gendre de Robert Ier 923-936. Les Robertiens famille montent dans la partir nord du royaume, ils sont les descendant de Robert de fort fidèle de Charles le Chauve et qui a été fait marquis de Neustrie en 861. Une fois que cette vaste principauté accédée par un honneur, c’est ensuite transmis dans le cadre de cette famille de façon héréditaire, ceci devient un véritable patrimoine familial. En 936, on associe à cet honneur, le titre du duc des Francs et occupe lma charge ou le ministère royale. A l’inverse, 4 carolingiens ont régnés. Charles lII le simple s’intercale entre Eudes Ier et Robert Ier car règne de 898 à 922. En 936 avec la mort de Raoul, il va y avoir une succession de carolingiens (936-987). Tout d’abord, on a Louis IV (936-954), puis son fils Lothaire III (954-986) et puis le règne de Louis V (986-987). Réaffirmation du principe héréditaire en faveur des Carolingiens. Face à cette légitimité qui plaide pour les Carolingiens, on voit un autre principe se renforcer, c’est le principe électif. Élection de la haute aristocratie : laïc et ecclésiastique. Cela se fait au bénéfice des Robertiens-Capétiens dans certaine circonstance. C’est un signe de pragmatisme politique (adaptation), les grands choisissent celui qui sera le plus capable de défendre le royaume, de choisir l’homme fort, car on estime qu’il est davantage apte de gouverner.                                      

Le poids accru de l’élection pendant cette période se voit très bien dans trois cas : 

  • En 888, Eudes est comte de Paris, est élu roi puis sacré à Noyon par l’archevêque de Sens. Il est parvenu militaire à séparer Paris des sièges Vikings. Cette défense du royaume qui va le rendre légitime a exercé la charge royale. Incarnation des vertus militaire, homme victorieux alors qu’en 888, l’héritier carolingien Charles III est encore enfant. 
  • En 922, Robert Ier est élu roi et sacré à Reims en lieu et place de Charles III qui est dépossédé de la couronne car on retrouve l’idée que Robert incarne la vertu militaire du fait qu’il est vainqueur contre les Normands à Chartres, alors que Charles III n’a pas faveur militaire 
  • En 987, moment où les Grands du royaume à l’instigation de l’évêque de Reims, Adalbéron, vont élire le duc des francs, autrement dit d’Hugues Capet. Il est élu à l’Assemblé de Senlis, le 29 juin 987 avant d’être sacré à Reims le 3 juillet 987. Hugues est choisi comme homme de puissance réelle, qui a un réseau d’alliance assez fort (lié aux ducs), qui a une forme de légitimité royale du fait de ces successeurs et apparaît comme le meilleur choix face à l’héritier carolingien, Charles, duc de Basse Lorraine. Mise à terme de la dynatie carolingienne avec la mort de Charles, en 991, sans héritier. 

 A partir de 991, s’ouvre la seconde période avec les capétiens jusqu’à 1328 avec les Valois. De 987 à 1108 se succède 4 capétiens : Hugues Capet (987-996), succède son fils Robert II le Pieux (996-1031), puis Henri Ier (1031-1060) et Philippe Ier (1060-1108). Règne de ces premiers capétiens est faible mais permettent l’implantation de la dynastie en suivant des règles qui favorise cette implantation avec l’imposition à la couronne du principe de primogéniture (=au premier né) dc royaume est indivisible et confier au fils aîné, de plus il pratique l’association au trône de l'héritier mâle, en l'associant par un sacre. Robert II, successeur d’Hugues Capet est associé au trône de son père, le 30 décembre 987, il est fait sacrer à Orléans car opposition au carolingien très forte, dc besoin d'appuyer la légitimité de son héritier. Philippe Ier enfant est sacré du fait de son père malade. A la mort de Philippe Ier, l’association par le sacre n’est plus nécessaire, car son héritier Louis VI est sacré après la mort de son père. Troisième règle, avantage avec les mariages vont créer des réseaux d’alliance notamment ceux du nord autour du roi pour renforcer les liens entre la haute aristocratie et le roi notamment Robert II est marié dès 988 à la veuve du comte de Flandre. Souverains n’ont pas vraiment de grands projets/ambitions.  

Sur le plan des pratiques politiques, les capétiens ne gouvernent pas au-dessus de leur moyen. Ils veulent un gouvernement pragmatique et se concentrent sur la demeure familiale. Les rois se contentent de gouverner leur domaine royal qui leur permettent d’avoir des revenus et de maitriser l’aristocratie locale. Aucune grande politique chez les Capétiens, cour itinérante modeste (=seulement des seigneurs d’ile de France, des évêques et quelques ducs). Le roi contrôle les vassaux (moyenne aristocratie), et s’appuie sur quelque évêché qu’il contrôle (Orléans, Sens, Beauvais). Le roi maitrise quelque grande abbaye comme l’abbaye de Saint-martin de Tours. Ils exercent le ministère royal (exercer la fonction royal) donc prestige, un charisme que l’on met en valeur sur le pan idéologique, grâce à des ecclésiastiques comme le fait Abbon de Fleury qui inscrit la royauté capétienne et que le roi incarne seul la tradition d’une autorité supérieure dans le royaume et capable de maintenir l’ordre et la paix dans la société chrétienne et qu’il doit mener son peuple au salut. Le roi est investi d’une sacralité par le biais de l’onction au moment du sacre.L’ordo du sacre se stabilise à partir du XIe car désormais le roi n’est acclamé par les grands qu’après le serment de défendre l’église, qu’il a été oint par le clergé (par l’archevêque de Reims), et après qu’on lui a donné les regalia (couronne, les insignes tel que le sceptre ou l’anneau). Le principe de l’élection s’estompe au XIe par les grands ou par le peuple mais il ne disparait pas, ce qui montre le principe dynastique. Avec l’onction on attribue au roi franc le pouvoir de faire des miracles = un pouvoir thaumaturgique. Cette fonction thaumaturgique apparaît avec Robert II le Pieux, dont pouvoir très vite mis en scène, touchés des écrouelles avec Louis VI. = religion royale qui distingue le roi franc aux autres.

La situation française est différente de la Germanie pour l’autorité royale. La dynastie des ottoniens d’origine saxonne va rapidement restaurer l’autorité royale qui perdura jusqu’au saliens. Les saliens arrivent au pouvoir en 1024 jusqu’en 1125. Ces deux dynasties restaurent les prérogatives royales.   

Plusieurs aspects : 

  • Ils s’appuyent sur dles possessions royales déceminés dans l’ensemble du royaume, appelées des fiscs. Le roi peut donc voyager dans le royaume. La cour se déplace avec lui. Les terres permettaient de remercier les fidélités et renforcer les liens de vassalité.  
  • Contrôle que le roi de Germanie arrive à garder sur la grande aristocratie avec dévolution des grands honneurs = le roi donne comme il l’entend les duchés et les comtés (délégation de ban royal).
  • Ils gardent le monopole sur certains droits royaux = décident de la construction d’un château, maîtrise de la castralisation, on monopole de la frappe monétaire alors qu’en France, il y a une pluralité de monnaie. Autre monopole de la haute justice avec l’exercice de sang, criminel, et justice royale.  
  • A un contrôle très ferme sur l’Église du royaume, il choisit beaucoup des évêques dans son royaume et il les investit de leur charge pastorale. Cette fidélité est intéressante car la charge épiscopale ne se transmet pas de manière héréditaire. Les évêques sont investis par le roi de la charge de comte accumulation du pouvoir spirituel et pouvoir temporelle et dc pas question d’hérédité du comté.   
  • Il a la puissance du sacre, à Aix-la-Chapelle dans la basilique même fondée par Charlemagne. Ce sont les archevêques de Cologne ou de Mayence qui sacrent. Le sacre permet de mettre une évidence entre les francs et les saxons, et de légitimer leur autorité. Ce sacre est suivi d’un voyage inaugural dans l’ensemble du royaume, appelé Umritt qui permet au roi d’obtenir les fidélités qu’ils lui manquent et d’affirmer la légitimité royale (notamment en 1024, lors du changement de dynastie).  
  • Ils bénéficient de l’aura dès 962 = la restauration de l’Empire dc de la dignité impériale. Empire à cheval sur l’Italie. Avec l’idée d’Empire, s’ajoute le principe de la dilation du royaume, doit s’étendre au dépit des peuples païens, aux marges orientales du royaume de Germanie. Ils épuisent ses forces par des campagnes militaires d’imposer son autorité sur le royaume d’Italie et sur Rome. Il a pour adversaires les villes/cités et le pape qui veulent un pouvoir autonome (commune urbaine indépendante). Monté en puissance du pape à Rome.  

En Francie occidentale, au Xe, s’affirme un grand nombre de principauté qui entretiennent des liens avec le pouvoir royales. Période de changement dure jusqu’au milieu du Xe et se dessine le temps de l’hégémonie des grands et le retour ponctuel des choix électif du roi. Principautés = aux mains de grande famille aristocratique franque ou carolingienne mais exception avec les viking en Normandie; Mais perte de contrôle de la royauté sur les comtes qui voient leur charge comme un bénéfice qu’ils sont en droit de transmettre à leur descendance, sur le plan territorial. Du fait, de sa position de domination ce prince va détenir et exercer dans sa principauté d’essence régalienne dc fondation d'un ordre politique solide qui permet le gouvernement du royaume sans l’autorité du roi.                      

Trois facteurs essentiels  de l’apparition des principautés :  

  • Les invasions vikings constitution dc réorganisation de la défense du royaume sur une base régional en créant des grands commandement regroupement plusieurs comtés sous la domination d’un marquis mais lorsque la crise est passé, ce nouveau pouvoir n’est pas récupérable car les titulaires de ses commandements se sont opposés au démembrement et volonté de l’hérédité.  
  • Opposition récurrente et constante entre les Robertiens et les Carolingiens dc activité des souverains se concentre ds partie nord du royaume, entre la Seine et la Somme dc créer un vide ce qui à favoriser l’émergence de principauté telle que l’Anjou au XIe siècle. Multiplication de règne éphémère qui montre une instabilité politique.   
  • Pratique successorale de la progéniture, vise à désigner le fils aîné comme héritier des biens, se développe dès la fin du IXe siècle dans ces grands lignages aristocratiques et s’impose au Xe siècle comme la règle successorale dominante voire quasi exclusive. L’efficacité de cette pratique est attestée par des contre-exemples, des comtes qui n’ont pas suivis cette règle et qui ainsi entraînent la mort de leur principauté. Par exemple, la principauté de Vernondois au Xe siècle où le comte Herbert II décide de diviser ces quelques comtés entre ces 3 fils dc lutte de ces fils ce qui entraine la dissolution complète de la principauté.  

Principautés = pas des blocs soudés à part la Normandie et Flandre. Dans le nord du royaume, lien matrimoniaux forts, mais quand même autonomie au roi. Les principes territoriaux manifestent une autonomie croissante face au roi comme l'Anjou. Ces princes exercent une diplomatie indépendante, mène leur propre stratégie militaire, affirme leur indépendance en faisant la promotion d’une idéologie princière par l’écriture de l’histoire. Absence du roi dans le sud du royaume (dc de la Loire) tout au long du XIe, renforcé avec l’élection d’Hugues Capet : grande principauté d’Aquitaine, de Catalogne où princes prennent en compte droits régaliens, monopole du monnayage, exerce la fonction judiciaire et domine l’église sur évêchés ou grandes abbayes.

Dans le royaume de Germanie pas de construction d’indépendance des princes, mais duchés puissants comme la Bavière. En 908, le duc de Bavières se proclame duc de Bavière par le divine providence et des bavarois. Le roi n’hésite pas a confisqué pour trahison, par déloyauté ou supprimé les duchés temporairement pour affirmer son autorité.

Les évolutions ne s’arrêtent pas au stade des principautés dans le royaume de France. Les alentours de l’an 1000 sont considérés par certains historiens notamment G. Duby comme le temps de la mutation du temps féodale ou encore le temps de la révolution castrale autrement dit des termes qui marquent l’idée d’une rupture forte, l’essor rapide d’une unité de commandement politique plus petite, ce qu’on appelle les seigneuries castrales ou encore les châtellenies, autrement dit des territoires sur lesquels une famille aristocratique de rang souvent inférieur aux princes territoriaux, au comtes et aux vicomtes exercent à l’échelle locale une forme de domination, que ce ban ai été ou non délégué par le pouvoir comtale. L’archéologie montre que on assiste à un essor des constructions à partir du Xe jusqu’au XIIe au moins avec processus de fortification, et réorganisation de l’espace de travail et de peuplement du lieu. Le château est un lieu de pouvoir, démontre l’autorité, de domination dans un espace celui de la seigneurie et sur la population qui y vivent. Les châteaux exigent peu de moyen pour les construire, ce qui permet d’élargir le cercle de bâtisseurs au plus bas de l’échelle de l’aristocratie. Donc cela ouvre un espace social plus large. C’est un élément qui joue dans le développement de l’aristocratie, avec une diversification au X –XIe. Ça traduit la militarisation de l’aristocratie. Dans la seconde moitié du XIe, évolution avec multiplication de forteresse construit en pierre sous la forme d’une grosse tour (donjon) auquel on adjoint des extensions. Ce qui traduit le pouvoir seigneurial et militaire. Mouvement de construction de forteresse s'accompagne d'une réorganisation des terres dc facteur de dissolution de l’autorité publique, royale et comtale. Mutation féodale = affaiblissement du pouvoir royale, princier ou comtal au profit des seigneurs ou des sirs châtelains dc forme de privatisation de l’autorité mais étude nuance car rois, les princes ont pu jouer un rôle ds castralisation, et auraient initié ce mouvement et les auraient en parti contrôlé pour mieux assoir leur autorité au niveau local en affirmant leur puissance militaire, construire de nouvelle fidélité, de mieux organiser l’encadrement des populations. Des forteresses = créations des princes ou comtes dc phénomène de puissance publique dans les principautés les mieux contrôlés comme dans le duché d’Aquitaine. Distinction des zones de ce phénomène avec au cœur des principautés = phénomène contrôle pour renforcer leur pouvoir par cette espace centraux, moyen de rétribuer la fidélité  et ds zones de frontière = phénomène de multiplication des châtellenies indépendantes. En Anjou, le prince territorial parvient à maintenir une forme de contrôle sur les forteresses, en ayant une politique qui vise à multiplier et diviser les droits qui sont liés à chaque forteresse et ses vassaux sont rétribués par le don du fief en les fractionnant entre plusieurs défenseurs/gardiens pour éviter un lignage aristocratique s’implante, pas de patrimoine, pas de pouvoir d’exercice sur la terre. Cette division des droits permet aux comtes d’éviter de perdre le contrôle sur ses vassaux. 

De fait, l’historiographie allemande montre que le processus de castralisation reste avant tout dans ce royaume de Germanie une initiative royale, jusqu’en 1060. On a plutôt affaire à des structures plutôt imposantes par rapport en France. Pour montrer la présence de l’autorité royale. Ces châteaux royaux sont gardés par des officiers royaux que l’on appel des ministériaux qui sont délégué par le roi et sont rétribués par une sorte de pension. Les châteaux ne sont pas l’objet de féodalisation car ce ne sont pas des vassaux. Les ducs et les comtes peuvent faire construire des châteaux mais sous le contrôle royal.  

En Angleterre, les forteresses se multiplient tard, après 1066 avec la conquête normande. Près de 750 constructions s’étalent de la fin du XI à la fin du XIIe. Le contrôle royal et largement sur la terre est total, reproduction du duché de Normandie sur la totalité de l’Angleterre. Rétribution de l’aristocratie normande en cédant en fief un certain nombre de terre, de forteresse mais au service du roi.  


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Les structures politiques : pouvoirs monarchique et mise en place de l'ordre seigneurial

Histoire médiévale

L’Occident latin connaît à partir de la fin du IXe siècle, un certain nombre de difficultés politiques, de problèmes internes, liés au démantèlement défini de l’Empire Carolingien (888). On assiste à une division en royaume, de plus en plus autonomes. Cette division est amorcée à partir de 843 avec le partage de Verdun. Il y a d’autres partages successoraux jusqu’en 888. Cette disparition de l’Empire est liée à la mort de Charles III dit le Gros. Ce dernier a voulu unifier le monde franc sous son pouvoir. Bientôt au Xe siècle, on voit apparaître des plus petites unités de commandement que les historiens appellent des principautés territoriales. Mais pas remise en question du principe du pouvoir monarchique car aspect essentiel de la structure politique. La monarchie est un pouvoir d’essence sacré, de nature charismatique, exercé par un seul individu qui est le monarque. Le détenteur du pouvoir royal détient un pouvoir ou de droit de ban (=droit de commander, de contraindre et de punir) dc exercice des fonctions régaliennes, fonction politique, militaire, et judicaire. Ce droit est au cœur du pouvoir seigneuriale durant le Xe-XIe siècle. Quoiqu’il en soit le pouvoir monarchique, fondé par Dieu, est le garant du bon ordre politique et comme une source de légitimité politique.  


A retenir :

La France et la Germanie sont issus de la fragmentation de l’espace carolingiens (=passé commun, structure politique comparable avec roi qui gouverne par le biais de sa famille et de son aristocratie comtale et de son Eglise). Mais évolution différente dû aux difficultés des rois. 

En Francie occidentale une histoire en deux temps :  

  • 888 à 991 affrontement de deux grandes familles autour de la charge royale (carolingiens - Robertiens/capétiens).
  • 991 à 1108 du règne d’Hugues Capet à celui de Philippe Ier dc mise en place la dynastie capétienne, et stabilisation de dynastie ds contexte difficile car soumis à la concurrence de grands princes territoriaux et l’émergence rapide des pouvoirs seigneuriaux (=pouvoirs chatelains que le roi peine à soumettre).

Pour la première période :  Succession de 7 souverains dont 2 à la dynastie des Robertiens : Eudes Ier 888-898 puis Robert Ier 922-923. On peut associer à ses deux Robertiens un troisième souverain Raoul de Bourgogne car il est le gendre de Robert Ier 923-936. Les Robertiens famille montent dans la partir nord du royaume, ils sont les descendant de Robert de fort fidèle de Charles le Chauve et qui a été fait marquis de Neustrie en 861. Une fois que cette vaste principauté accédée par un honneur, c’est ensuite transmis dans le cadre de cette famille de façon héréditaire, ceci devient un véritable patrimoine familial. En 936, on associe à cet honneur, le titre du duc des Francs et occupe lma charge ou le ministère royale. A l’inverse, 4 carolingiens ont régnés. Charles lII le simple s’intercale entre Eudes Ier et Robert Ier car règne de 898 à 922. En 936 avec la mort de Raoul, il va y avoir une succession de carolingiens (936-987). Tout d’abord, on a Louis IV (936-954), puis son fils Lothaire III (954-986) et puis le règne de Louis V (986-987). Réaffirmation du principe héréditaire en faveur des Carolingiens. Face à cette légitimité qui plaide pour les Carolingiens, on voit un autre principe se renforcer, c’est le principe électif. Élection de la haute aristocratie : laïc et ecclésiastique. Cela se fait au bénéfice des Robertiens-Capétiens dans certaine circonstance. C’est un signe de pragmatisme politique (adaptation), les grands choisissent celui qui sera le plus capable de défendre le royaume, de choisir l’homme fort, car on estime qu’il est davantage apte de gouverner.                                      

Le poids accru de l’élection pendant cette période se voit très bien dans trois cas : 

  • En 888, Eudes est comte de Paris, est élu roi puis sacré à Noyon par l’archevêque de Sens. Il est parvenu militaire à séparer Paris des sièges Vikings. Cette défense du royaume qui va le rendre légitime a exercé la charge royale. Incarnation des vertus militaire, homme victorieux alors qu’en 888, l’héritier carolingien Charles III est encore enfant. 
  • En 922, Robert Ier est élu roi et sacré à Reims en lieu et place de Charles III qui est dépossédé de la couronne car on retrouve l’idée que Robert incarne la vertu militaire du fait qu’il est vainqueur contre les Normands à Chartres, alors que Charles III n’a pas faveur militaire 
  • En 987, moment où les Grands du royaume à l’instigation de l’évêque de Reims, Adalbéron, vont élire le duc des francs, autrement dit d’Hugues Capet. Il est élu à l’Assemblé de Senlis, le 29 juin 987 avant d’être sacré à Reims le 3 juillet 987. Hugues est choisi comme homme de puissance réelle, qui a un réseau d’alliance assez fort (lié aux ducs), qui a une forme de légitimité royale du fait de ces successeurs et apparaît comme le meilleur choix face à l’héritier carolingien, Charles, duc de Basse Lorraine. Mise à terme de la dynatie carolingienne avec la mort de Charles, en 991, sans héritier. 

 A partir de 991, s’ouvre la seconde période avec les capétiens jusqu’à 1328 avec les Valois. De 987 à 1108 se succède 4 capétiens : Hugues Capet (987-996), succède son fils Robert II le Pieux (996-1031), puis Henri Ier (1031-1060) et Philippe Ier (1060-1108). Règne de ces premiers capétiens est faible mais permettent l’implantation de la dynastie en suivant des règles qui favorise cette implantation avec l’imposition à la couronne du principe de primogéniture (=au premier né) dc royaume est indivisible et confier au fils aîné, de plus il pratique l’association au trône de l'héritier mâle, en l'associant par un sacre. Robert II, successeur d’Hugues Capet est associé au trône de son père, le 30 décembre 987, il est fait sacrer à Orléans car opposition au carolingien très forte, dc besoin d'appuyer la légitimité de son héritier. Philippe Ier enfant est sacré du fait de son père malade. A la mort de Philippe Ier, l’association par le sacre n’est plus nécessaire, car son héritier Louis VI est sacré après la mort de son père. Troisième règle, avantage avec les mariages vont créer des réseaux d’alliance notamment ceux du nord autour du roi pour renforcer les liens entre la haute aristocratie et le roi notamment Robert II est marié dès 988 à la veuve du comte de Flandre. Souverains n’ont pas vraiment de grands projets/ambitions.  

Sur le plan des pratiques politiques, les capétiens ne gouvernent pas au-dessus de leur moyen. Ils veulent un gouvernement pragmatique et se concentrent sur la demeure familiale. Les rois se contentent de gouverner leur domaine royal qui leur permettent d’avoir des revenus et de maitriser l’aristocratie locale. Aucune grande politique chez les Capétiens, cour itinérante modeste (=seulement des seigneurs d’ile de France, des évêques et quelques ducs). Le roi contrôle les vassaux (moyenne aristocratie), et s’appuie sur quelque évêché qu’il contrôle (Orléans, Sens, Beauvais). Le roi maitrise quelque grande abbaye comme l’abbaye de Saint-martin de Tours. Ils exercent le ministère royal (exercer la fonction royal) donc prestige, un charisme que l’on met en valeur sur le pan idéologique, grâce à des ecclésiastiques comme le fait Abbon de Fleury qui inscrit la royauté capétienne et que le roi incarne seul la tradition d’une autorité supérieure dans le royaume et capable de maintenir l’ordre et la paix dans la société chrétienne et qu’il doit mener son peuple au salut. Le roi est investi d’une sacralité par le biais de l’onction au moment du sacre.L’ordo du sacre se stabilise à partir du XIe car désormais le roi n’est acclamé par les grands qu’après le serment de défendre l’église, qu’il a été oint par le clergé (par l’archevêque de Reims), et après qu’on lui a donné les regalia (couronne, les insignes tel que le sceptre ou l’anneau). Le principe de l’élection s’estompe au XIe par les grands ou par le peuple mais il ne disparait pas, ce qui montre le principe dynastique. Avec l’onction on attribue au roi franc le pouvoir de faire des miracles = un pouvoir thaumaturgique. Cette fonction thaumaturgique apparaît avec Robert II le Pieux, dont pouvoir très vite mis en scène, touchés des écrouelles avec Louis VI. = religion royale qui distingue le roi franc aux autres.

La situation française est différente de la Germanie pour l’autorité royale. La dynastie des ottoniens d’origine saxonne va rapidement restaurer l’autorité royale qui perdura jusqu’au saliens. Les saliens arrivent au pouvoir en 1024 jusqu’en 1125. Ces deux dynasties restaurent les prérogatives royales.   

Plusieurs aspects : 

  • Ils s’appuyent sur dles possessions royales déceminés dans l’ensemble du royaume, appelées des fiscs. Le roi peut donc voyager dans le royaume. La cour se déplace avec lui. Les terres permettaient de remercier les fidélités et renforcer les liens de vassalité.  
  • Contrôle que le roi de Germanie arrive à garder sur la grande aristocratie avec dévolution des grands honneurs = le roi donne comme il l’entend les duchés et les comtés (délégation de ban royal).
  • Ils gardent le monopole sur certains droits royaux = décident de la construction d’un château, maîtrise de la castralisation, on monopole de la frappe monétaire alors qu’en France, il y a une pluralité de monnaie. Autre monopole de la haute justice avec l’exercice de sang, criminel, et justice royale.  
  • A un contrôle très ferme sur l’Église du royaume, il choisit beaucoup des évêques dans son royaume et il les investit de leur charge pastorale. Cette fidélité est intéressante car la charge épiscopale ne se transmet pas de manière héréditaire. Les évêques sont investis par le roi de la charge de comte accumulation du pouvoir spirituel et pouvoir temporelle et dc pas question d’hérédité du comté.   
  • Il a la puissance du sacre, à Aix-la-Chapelle dans la basilique même fondée par Charlemagne. Ce sont les archevêques de Cologne ou de Mayence qui sacrent. Le sacre permet de mettre une évidence entre les francs et les saxons, et de légitimer leur autorité. Ce sacre est suivi d’un voyage inaugural dans l’ensemble du royaume, appelé Umritt qui permet au roi d’obtenir les fidélités qu’ils lui manquent et d’affirmer la légitimité royale (notamment en 1024, lors du changement de dynastie).  
  • Ils bénéficient de l’aura dès 962 = la restauration de l’Empire dc de la dignité impériale. Empire à cheval sur l’Italie. Avec l’idée d’Empire, s’ajoute le principe de la dilation du royaume, doit s’étendre au dépit des peuples païens, aux marges orientales du royaume de Germanie. Ils épuisent ses forces par des campagnes militaires d’imposer son autorité sur le royaume d’Italie et sur Rome. Il a pour adversaires les villes/cités et le pape qui veulent un pouvoir autonome (commune urbaine indépendante). Monté en puissance du pape à Rome.  

En Francie occidentale, au Xe, s’affirme un grand nombre de principauté qui entretiennent des liens avec le pouvoir royales. Période de changement dure jusqu’au milieu du Xe et se dessine le temps de l’hégémonie des grands et le retour ponctuel des choix électif du roi. Principautés = aux mains de grande famille aristocratique franque ou carolingienne mais exception avec les viking en Normandie; Mais perte de contrôle de la royauté sur les comtes qui voient leur charge comme un bénéfice qu’ils sont en droit de transmettre à leur descendance, sur le plan territorial. Du fait, de sa position de domination ce prince va détenir et exercer dans sa principauté d’essence régalienne dc fondation d'un ordre politique solide qui permet le gouvernement du royaume sans l’autorité du roi.                      

Trois facteurs essentiels  de l’apparition des principautés :  

  • Les invasions vikings constitution dc réorganisation de la défense du royaume sur une base régional en créant des grands commandement regroupement plusieurs comtés sous la domination d’un marquis mais lorsque la crise est passé, ce nouveau pouvoir n’est pas récupérable car les titulaires de ses commandements se sont opposés au démembrement et volonté de l’hérédité.  
  • Opposition récurrente et constante entre les Robertiens et les Carolingiens dc activité des souverains se concentre ds partie nord du royaume, entre la Seine et la Somme dc créer un vide ce qui à favoriser l’émergence de principauté telle que l’Anjou au XIe siècle. Multiplication de règne éphémère qui montre une instabilité politique.   
  • Pratique successorale de la progéniture, vise à désigner le fils aîné comme héritier des biens, se développe dès la fin du IXe siècle dans ces grands lignages aristocratiques et s’impose au Xe siècle comme la règle successorale dominante voire quasi exclusive. L’efficacité de cette pratique est attestée par des contre-exemples, des comtes qui n’ont pas suivis cette règle et qui ainsi entraînent la mort de leur principauté. Par exemple, la principauté de Vernondois au Xe siècle où le comte Herbert II décide de diviser ces quelques comtés entre ces 3 fils dc lutte de ces fils ce qui entraine la dissolution complète de la principauté.  

Principautés = pas des blocs soudés à part la Normandie et Flandre. Dans le nord du royaume, lien matrimoniaux forts, mais quand même autonomie au roi. Les principes territoriaux manifestent une autonomie croissante face au roi comme l'Anjou. Ces princes exercent une diplomatie indépendante, mène leur propre stratégie militaire, affirme leur indépendance en faisant la promotion d’une idéologie princière par l’écriture de l’histoire. Absence du roi dans le sud du royaume (dc de la Loire) tout au long du XIe, renforcé avec l’élection d’Hugues Capet : grande principauté d’Aquitaine, de Catalogne où princes prennent en compte droits régaliens, monopole du monnayage, exerce la fonction judiciaire et domine l’église sur évêchés ou grandes abbayes.

Dans le royaume de Germanie pas de construction d’indépendance des princes, mais duchés puissants comme la Bavière. En 908, le duc de Bavières se proclame duc de Bavière par le divine providence et des bavarois. Le roi n’hésite pas a confisqué pour trahison, par déloyauté ou supprimé les duchés temporairement pour affirmer son autorité.

Les évolutions ne s’arrêtent pas au stade des principautés dans le royaume de France. Les alentours de l’an 1000 sont considérés par certains historiens notamment G. Duby comme le temps de la mutation du temps féodale ou encore le temps de la révolution castrale autrement dit des termes qui marquent l’idée d’une rupture forte, l’essor rapide d’une unité de commandement politique plus petite, ce qu’on appelle les seigneuries castrales ou encore les châtellenies, autrement dit des territoires sur lesquels une famille aristocratique de rang souvent inférieur aux princes territoriaux, au comtes et aux vicomtes exercent à l’échelle locale une forme de domination, que ce ban ai été ou non délégué par le pouvoir comtale. L’archéologie montre que on assiste à un essor des constructions à partir du Xe jusqu’au XIIe au moins avec processus de fortification, et réorganisation de l’espace de travail et de peuplement du lieu. Le château est un lieu de pouvoir, démontre l’autorité, de domination dans un espace celui de la seigneurie et sur la population qui y vivent. Les châteaux exigent peu de moyen pour les construire, ce qui permet d’élargir le cercle de bâtisseurs au plus bas de l’échelle de l’aristocratie. Donc cela ouvre un espace social plus large. C’est un élément qui joue dans le développement de l’aristocratie, avec une diversification au X –XIe. Ça traduit la militarisation de l’aristocratie. Dans la seconde moitié du XIe, évolution avec multiplication de forteresse construit en pierre sous la forme d’une grosse tour (donjon) auquel on adjoint des extensions. Ce qui traduit le pouvoir seigneurial et militaire. Mouvement de construction de forteresse s'accompagne d'une réorganisation des terres dc facteur de dissolution de l’autorité publique, royale et comtale. Mutation féodale = affaiblissement du pouvoir royale, princier ou comtal au profit des seigneurs ou des sirs châtelains dc forme de privatisation de l’autorité mais étude nuance car rois, les princes ont pu jouer un rôle ds castralisation, et auraient initié ce mouvement et les auraient en parti contrôlé pour mieux assoir leur autorité au niveau local en affirmant leur puissance militaire, construire de nouvelle fidélité, de mieux organiser l’encadrement des populations. Des forteresses = créations des princes ou comtes dc phénomène de puissance publique dans les principautés les mieux contrôlés comme dans le duché d’Aquitaine. Distinction des zones de ce phénomène avec au cœur des principautés = phénomène contrôle pour renforcer leur pouvoir par cette espace centraux, moyen de rétribuer la fidélité  et ds zones de frontière = phénomène de multiplication des châtellenies indépendantes. En Anjou, le prince territorial parvient à maintenir une forme de contrôle sur les forteresses, en ayant une politique qui vise à multiplier et diviser les droits qui sont liés à chaque forteresse et ses vassaux sont rétribués par le don du fief en les fractionnant entre plusieurs défenseurs/gardiens pour éviter un lignage aristocratique s’implante, pas de patrimoine, pas de pouvoir d’exercice sur la terre. Cette division des droits permet aux comtes d’éviter de perdre le contrôle sur ses vassaux. 

De fait, l’historiographie allemande montre que le processus de castralisation reste avant tout dans ce royaume de Germanie une initiative royale, jusqu’en 1060. On a plutôt affaire à des structures plutôt imposantes par rapport en France. Pour montrer la présence de l’autorité royale. Ces châteaux royaux sont gardés par des officiers royaux que l’on appel des ministériaux qui sont délégué par le roi et sont rétribués par une sorte de pension. Les châteaux ne sont pas l’objet de féodalisation car ce ne sont pas des vassaux. Les ducs et les comtes peuvent faire construire des châteaux mais sous le contrôle royal.  

En Angleterre, les forteresses se multiplient tard, après 1066 avec la conquête normande. Près de 750 constructions s’étalent de la fin du XI à la fin du XIIe. Le contrôle royal et largement sur la terre est total, reproduction du duché de Normandie sur la totalité de l’Angleterre. Rétribution de l’aristocratie normande en cédant en fief un certain nombre de terre, de forteresse mais au service du roi.