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Post-Bac
1

Les différents types d’observations

Psychologie clinique

Définition

groupe fermé
groupe initialement constitué sans faire entrer d'autres patients lors de la thérapie en cours = intérêt de mettre en confiance les patients
groupe ouvert
des patient peuvent arriver en cours de route = intérêt d'un point de vue social plus proche de la réalité, les patients sont donc confronté à la réalité. Les patients qui sont là depuis longtemps, peuvent devenir des piliers pour les nouveaux.
caisse de résonnance
idée de renvoyer quelque chose de manière amplifié pour permettre une prise de conscience chez les patients
feed-back
faire un retour sur ce qu'on a observé
Lien intertransférentiel
toutes les données transférentielles qui vont s'échanger entre les co-thérapeutes.

A) L’observation chez le bébé 

Pour observer un bébé, il faut connaître son développement cognitivo-moteur.

Emmi PIKLER, pédiatre hongroise, a développé un méthode d’observation fine à partir des années 30. Elle insiste sur la nécessité de préserver le jeux libre de l’enfant et de développer une observation précise qui permettra aux soignant ou parents de rencontrer l’enfant réel et non l’enfant imaginaire. L’idée était d’apprendre à faire des observations régulière et répétée, notée et partagée sans jugement ou interprétation. Observer c’est sentir et penser à la place de l’enfant, entrer dans son monde unique et singulier (renvoie à la question de l’altérité) et il faut pouvoir s'identifier à lui sans chercher dans ses souvenirs (attention à la projection). 

Esther BICK, psychanalyse d’origine polonaise, a développé sa méthode d’observation au sein de la clinique Tavistock (Londres) dans les années 50. C’est avant tout une méthode d’observation pour apprendre par l’expérience à aiguiser ces facultés d’observation. Elle propose des séances d’1h à domicile 1 fois par semaine entre la naissance et les 2 ans du bébé.

? “Tabula rasa” : observer en partant de l'idée qu'on ne sait rien. L'attitude privilégié est l'ouverture d'esprit, la découverte, rendre notre esprit le + disponible possible pour réellement observer ce qui se présente à nous.

? Règle de non-interférence : ne pas interférer avec ce qu’on observe pour limiter autant que possible l’effet de l’observation. On ne prend pas de notes mais on peut interagir avec l’enfant ou les parents (observation interne ou externe). 

Après chaque observation, il y a un temps de rédaction d’un compte-rendu détaillé de ce dont l’observateur peut se souvenir sans faire le tri et sans chercher de sens a priori. L’observateur écrit tout ce qu’il ressent de manière très précise, ce qui lui permet d'observer sa propre subjectivité. En 3e temps, il échange à plusieurs avec un superviseur. Chaque participant lit entièrement son compte-rendu et évoque les associations/interprétations qu’il en fait (= temps d’analyse).


B) L’observation dans le groupe

La psychothérapie de groupe, ou groupe psychothérapeutique. Ce qu'on va observer va nous confronter à de nouvelles difficultés comparé à la psychothérapie individuel.

Quand on va faire le groupe, on va penser à la construction de notre cadre. Le cadre c'est d'abord des questions très pratiques en amont :

? Savoir si on va faire un groupe fermé ou un groupe ouvert.

? Savoir combien de séance on peut faire. Réfléchir à la possibilité de ne pas fixer de date limite. Cela va dépendre des objectifs thérapeutiques, des moyens qu'on a.

? Savoir les outils que l'on va utiliser, l'outil principal étant la communication verbale, on peut donc décider de mettre en place des psychothérapies de groupe de parole ou alors de faire des groupes à médiation, c'est a dire avoir un support qui va favoriser la communication (ex : musicothérapie, conte avec les enfants...).

? La question de la co-thérapie, plusieurs thérapeutes participent au processus de groupe, que ce soit avec un psychologue ou un autre professionnel de santé, ceci à un intérêt pour des groupes difficiles à cadrer et de plus permet de mieux gérer l'alliance thérapeutique.

? Se poser la question des patients qui vont constituer le groupe, des patients avec la même pathologie ou non (toujours avec des sujets communs. Ex : sujet de la vie à l'hôpital, ou sujet de la famille).

Le cadre va avoir 2 grandes fonctions :

? Fonction de délimitation = pose une limite, une frontière à la thérapie. Grâce au cadre on va pouvoir différencier quand on est en thérapie ou pas (ex : les horaires de notre thérapie), où on est en thérapie et où on ne l'est pas (ex : le local dédié), délimiter ce qu'on peut dire, ce qu'on peut faire ou non, délimiter quel lien on a ou on n'a pas (liens psychothérapeutiques, pas des liens amicaux).

? Fonction de contenance = il faut qu'ils se sentent en confiance, en sécurité, il faut qu'il puisse sentir que quoi s'il dise ou quoi qu'il fasse ils ne sont pas jugé. Il y a donc un ensemble de règles.

Dans ce cadre contenant, les patient vont rejouer ce qu'est leur quotidien pour en prendre conscience et modifier certains comportements ou cognitions. 

La 1ère chose que nous observons souvent dans un groupe est la densité de l'observation. Notre attention peut être dispersée entre les différents membres du groupe. Le groupe va avoir un effet catalyseur, les émotions vont parfois être exprimé de façon beaucoup plus intense.

L'observateur n'est pas que là pour observer, il a plusieurs fonctions, tel que le feed-back, et la caisse de résonance.

On peut observer un groupe de l'intérieur ou de l'extérieur. Quand on observe de l'intérieur on prend part à la thérapie de groupe, au même titre que les patients. Avec le groupe, on a la possibilité d'avoir des co-thérapeutes.

Il y a différents niveaux de réalités qui sont impliqué dans les observations qu'on fera et auquel il faut être attentif :

- Individuel

- Groupal = éléments appartenant à la réalité du groupe et non à un seul individu.

- Institution = comment parfois l'institution même sera en partie à l'origine de ce qu'on va observer dans la psychothérapie de groupe.

- Social = comment le cadre social, culturel a un impact sur les observations qu'on fera en psychothérapie. 

Ce que l'on va observer :

? L'ambiance ou l'atmosphère qui se dégage = synthèse générale, inconsciente, intuitive et émotionnel des mouvements qui vont traverser le groupe. Une idée un peu diffuse de se sentir bien ou non dans un groupe.

? Attentif aux positions des participants dans le groupe, au niveau physique ou symbolique (Ex : s'il y a plus de chaises que de participants, voir où les trous se trouvent, comment les personnes vont s’asseoir, toujours aux mêmes place ou non…)

? Phénomène de résonance entre les participants : quand un participant va évoquer un événement de sa vie, cela peut rappeler des choses à un autre participant, l'histoire de l'autre peut résonner en l'autre. 

Phénomène de miroir = chaque participant va être confronté à ce que le groupe lui renvoie de lui-même et dont il n'est pas toujours conscient habituellement. On imagine un patient qui prend de la place, qui parle bcp, qui coupe la parole, le groupe peut lui renvoyer ''tu parles tout le temps, laisse-nous parler''. Le groupe thérapeutique est un groupe sécurisant dans lequel le patient va découvrir des choses qui ne sont pas forcément agréables.

? Le besoin homéostatique, un état d'équilibre. Elle permet notre identité. Le groupe va parfois avoir besoin de maintenir cette identité, cette homéostasie.

? Les mécanismes de défenses groupaux et individuels : inconscients généralement, ce sont des comportements ou des manières de penser qui nous permettent de faire face aux difficultés ou au stress.

Parmi ces mécanismes groupaux :

? La résistance au changement (contraire à l'idée du groupe qui est de changer, quelque chose de non plaisant qui est de s'adapter à un nouvel état d'équilibre). Elle peut s'exprimer par le silence dans le groupe.

? Le passage à l'acte : il peut se faire par la transgression du cadre thérapeutique. Ex: participants qui vont toujours arriver en retard, qui vont énormément parler à la fin pour ne pas qu'il se termine à l'heure, ou qui vont discuter du groupe psychothérapeutique en dehors des heures

? L'éclatement du groupe : Les participants ont du mal à sentir l'identité du groupe, à parler avec le groupe, à ne pas porter de jugement…

? La contagion émotionnel : Exemple, un patient qui exprime beaucoup de tristesse, voir le groupe qui va se sentir comme lui, va être triste comme lui.

? L’attaque du bouc-émissaire : celui qui prend toutes les souffrances du groupe. Ce qui signifie que le groupe est en difficulté.

? La dépendance.

? Le couplage.

? L'attaque/fuite, l'exclusion de tout ce qui est étranger au groupe.

Parmi ces mécanismes individuel :

? Des participants dans l'analyse, ils vont essayer de faire un lien avec des théories.

? Des participants qui vont entrer dans le jugement de l'autre, le but qui sera d'éviter de parler de soi.

? L'illusion groupal = état psychique collectif qui peut être formulé par les membres du groupe, souvent autour du ''nous''. Va avoir cette illusion d’une identité groupale, une illusion narcissique nécessaire au bon fonctionnement du groupe.

? Les chaînes associatives groupal = observer comment la communication passe d'un participant à un autre. Comment toute cette dynamique va se mettre en place. 

Post-Bac
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Les différents types d’observations

Psychologie clinique

Définition

groupe fermé
groupe initialement constitué sans faire entrer d'autres patients lors de la thérapie en cours = intérêt de mettre en confiance les patients
groupe ouvert
des patient peuvent arriver en cours de route = intérêt d'un point de vue social plus proche de la réalité, les patients sont donc confronté à la réalité. Les patients qui sont là depuis longtemps, peuvent devenir des piliers pour les nouveaux.
caisse de résonnance
idée de renvoyer quelque chose de manière amplifié pour permettre une prise de conscience chez les patients
feed-back
faire un retour sur ce qu'on a observé
Lien intertransférentiel
toutes les données transférentielles qui vont s'échanger entre les co-thérapeutes.

A) L’observation chez le bébé 

Pour observer un bébé, il faut connaître son développement cognitivo-moteur.

Emmi PIKLER, pédiatre hongroise, a développé un méthode d’observation fine à partir des années 30. Elle insiste sur la nécessité de préserver le jeux libre de l’enfant et de développer une observation précise qui permettra aux soignant ou parents de rencontrer l’enfant réel et non l’enfant imaginaire. L’idée était d’apprendre à faire des observations régulière et répétée, notée et partagée sans jugement ou interprétation. Observer c’est sentir et penser à la place de l’enfant, entrer dans son monde unique et singulier (renvoie à la question de l’altérité) et il faut pouvoir s'identifier à lui sans chercher dans ses souvenirs (attention à la projection). 

Esther BICK, psychanalyse d’origine polonaise, a développé sa méthode d’observation au sein de la clinique Tavistock (Londres) dans les années 50. C’est avant tout une méthode d’observation pour apprendre par l’expérience à aiguiser ces facultés d’observation. Elle propose des séances d’1h à domicile 1 fois par semaine entre la naissance et les 2 ans du bébé.

? “Tabula rasa” : observer en partant de l'idée qu'on ne sait rien. L'attitude privilégié est l'ouverture d'esprit, la découverte, rendre notre esprit le + disponible possible pour réellement observer ce qui se présente à nous.

? Règle de non-interférence : ne pas interférer avec ce qu’on observe pour limiter autant que possible l’effet de l’observation. On ne prend pas de notes mais on peut interagir avec l’enfant ou les parents (observation interne ou externe). 

Après chaque observation, il y a un temps de rédaction d’un compte-rendu détaillé de ce dont l’observateur peut se souvenir sans faire le tri et sans chercher de sens a priori. L’observateur écrit tout ce qu’il ressent de manière très précise, ce qui lui permet d'observer sa propre subjectivité. En 3e temps, il échange à plusieurs avec un superviseur. Chaque participant lit entièrement son compte-rendu et évoque les associations/interprétations qu’il en fait (= temps d’analyse).


B) L’observation dans le groupe

La psychothérapie de groupe, ou groupe psychothérapeutique. Ce qu'on va observer va nous confronter à de nouvelles difficultés comparé à la psychothérapie individuel.

Quand on va faire le groupe, on va penser à la construction de notre cadre. Le cadre c'est d'abord des questions très pratiques en amont :

? Savoir si on va faire un groupe fermé ou un groupe ouvert.

? Savoir combien de séance on peut faire. Réfléchir à la possibilité de ne pas fixer de date limite. Cela va dépendre des objectifs thérapeutiques, des moyens qu'on a.

? Savoir les outils que l'on va utiliser, l'outil principal étant la communication verbale, on peut donc décider de mettre en place des psychothérapies de groupe de parole ou alors de faire des groupes à médiation, c'est a dire avoir un support qui va favoriser la communication (ex : musicothérapie, conte avec les enfants...).

? La question de la co-thérapie, plusieurs thérapeutes participent au processus de groupe, que ce soit avec un psychologue ou un autre professionnel de santé, ceci à un intérêt pour des groupes difficiles à cadrer et de plus permet de mieux gérer l'alliance thérapeutique.

? Se poser la question des patients qui vont constituer le groupe, des patients avec la même pathologie ou non (toujours avec des sujets communs. Ex : sujet de la vie à l'hôpital, ou sujet de la famille).

Le cadre va avoir 2 grandes fonctions :

? Fonction de délimitation = pose une limite, une frontière à la thérapie. Grâce au cadre on va pouvoir différencier quand on est en thérapie ou pas (ex : les horaires de notre thérapie), où on est en thérapie et où on ne l'est pas (ex : le local dédié), délimiter ce qu'on peut dire, ce qu'on peut faire ou non, délimiter quel lien on a ou on n'a pas (liens psychothérapeutiques, pas des liens amicaux).

? Fonction de contenance = il faut qu'ils se sentent en confiance, en sécurité, il faut qu'il puisse sentir que quoi s'il dise ou quoi qu'il fasse ils ne sont pas jugé. Il y a donc un ensemble de règles.

Dans ce cadre contenant, les patient vont rejouer ce qu'est leur quotidien pour en prendre conscience et modifier certains comportements ou cognitions. 

La 1ère chose que nous observons souvent dans un groupe est la densité de l'observation. Notre attention peut être dispersée entre les différents membres du groupe. Le groupe va avoir un effet catalyseur, les émotions vont parfois être exprimé de façon beaucoup plus intense.

L'observateur n'est pas que là pour observer, il a plusieurs fonctions, tel que le feed-back, et la caisse de résonance.

On peut observer un groupe de l'intérieur ou de l'extérieur. Quand on observe de l'intérieur on prend part à la thérapie de groupe, au même titre que les patients. Avec le groupe, on a la possibilité d'avoir des co-thérapeutes.

Il y a différents niveaux de réalités qui sont impliqué dans les observations qu'on fera et auquel il faut être attentif :

- Individuel

- Groupal = éléments appartenant à la réalité du groupe et non à un seul individu.

- Institution = comment parfois l'institution même sera en partie à l'origine de ce qu'on va observer dans la psychothérapie de groupe.

- Social = comment le cadre social, culturel a un impact sur les observations qu'on fera en psychothérapie. 

Ce que l'on va observer :

? L'ambiance ou l'atmosphère qui se dégage = synthèse générale, inconsciente, intuitive et émotionnel des mouvements qui vont traverser le groupe. Une idée un peu diffuse de se sentir bien ou non dans un groupe.

? Attentif aux positions des participants dans le groupe, au niveau physique ou symbolique (Ex : s'il y a plus de chaises que de participants, voir où les trous se trouvent, comment les personnes vont s’asseoir, toujours aux mêmes place ou non…)

? Phénomène de résonance entre les participants : quand un participant va évoquer un événement de sa vie, cela peut rappeler des choses à un autre participant, l'histoire de l'autre peut résonner en l'autre. 

Phénomène de miroir = chaque participant va être confronté à ce que le groupe lui renvoie de lui-même et dont il n'est pas toujours conscient habituellement. On imagine un patient qui prend de la place, qui parle bcp, qui coupe la parole, le groupe peut lui renvoyer ''tu parles tout le temps, laisse-nous parler''. Le groupe thérapeutique est un groupe sécurisant dans lequel le patient va découvrir des choses qui ne sont pas forcément agréables.

? Le besoin homéostatique, un état d'équilibre. Elle permet notre identité. Le groupe va parfois avoir besoin de maintenir cette identité, cette homéostasie.

? Les mécanismes de défenses groupaux et individuels : inconscients généralement, ce sont des comportements ou des manières de penser qui nous permettent de faire face aux difficultés ou au stress.

Parmi ces mécanismes groupaux :

? La résistance au changement (contraire à l'idée du groupe qui est de changer, quelque chose de non plaisant qui est de s'adapter à un nouvel état d'équilibre). Elle peut s'exprimer par le silence dans le groupe.

? Le passage à l'acte : il peut se faire par la transgression du cadre thérapeutique. Ex: participants qui vont toujours arriver en retard, qui vont énormément parler à la fin pour ne pas qu'il se termine à l'heure, ou qui vont discuter du groupe psychothérapeutique en dehors des heures

? L'éclatement du groupe : Les participants ont du mal à sentir l'identité du groupe, à parler avec le groupe, à ne pas porter de jugement…

? La contagion émotionnel : Exemple, un patient qui exprime beaucoup de tristesse, voir le groupe qui va se sentir comme lui, va être triste comme lui.

? L’attaque du bouc-émissaire : celui qui prend toutes les souffrances du groupe. Ce qui signifie que le groupe est en difficulté.

? La dépendance.

? Le couplage.

? L'attaque/fuite, l'exclusion de tout ce qui est étranger au groupe.

Parmi ces mécanismes individuel :

? Des participants dans l'analyse, ils vont essayer de faire un lien avec des théories.

? Des participants qui vont entrer dans le jugement de l'autre, le but qui sera d'éviter de parler de soi.

? L'illusion groupal = état psychique collectif qui peut être formulé par les membres du groupe, souvent autour du ''nous''. Va avoir cette illusion d’une identité groupale, une illusion narcissique nécessaire au bon fonctionnement du groupe.

? Les chaînes associatives groupal = observer comment la communication passe d'un participant à un autre. Comment toute cette dynamique va se mettre en place.