Boris Eltsine engage la Russie dans une transition économique, sociale et politique qui ne ménage pas le pays. Il rompt avec l'autorité soviétique et opère une transition démocratique. Durant son premier mandat, les relations avec le Parlement sont tendues. La crise institutionnelles est telle qu'Eltsine fait intervenir ses troupes en 1993. La démocratie est très fragile puisque la réélection d'Eltsine en 1996 est entachées à de nombreuses irrégularités.

La fin de l'économie et la mise en place de l'économie de marché sont violentes pour les russes puisque de nombreuses entreprises ferment par manque de revenus. La reconstruction de l'économie est longue et douloureuse. Elle profite à l'élite et les oligarques russes.

Socialement, la reconstruction du modèle économique est radicale et un véritable trouble pour une grande majorité des russes. L'État se désengage et réduit les services publics et les prestations sociales cela à pour conséquence d'augmenter la pauvreté et les inégalités. Le chômage progresse dans un pays qui ne connaissait pas ce phénomène. La libéralisation des prix provoque une hyperinflation et réduit le pouvoir d'achat des nombreux russes. De 1991 à 1998, l’espérance de vie chute.

Le pays souffre également de la corruption présente à tous les niveaux de la société. La mafia russe prospère dans cette situation d'instabilité et de faiblesse du pouvoir politique.