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LICENCE
3ème année

Les ambiguïtés du français

Linguistique

Definition

Ambiguïté
Il y a ambiguïté lorsqu’à une forme unique correspondent plusieurs significations. Deux cas : -Homonymie : collision accidentelle entre les formes de deux signes linguistiques distincts. ( (homophone et homographe) ! Aucun rapport de sens! - Polysémie : un seul et même signe linguistique auquel correspond une pluralité de significations. ! Les expressions polysémiques partagent un sémantisme commun ! La polysémie et l’homonymie peuvent affecter conjointement une entité.

Classer les ambiguïtés

Les ambiguïtés morphologiques et lexicales : la constitution des unités :

1. Délimiter les frontières des mots [à l’oral] :

A l’oral, les problèmes de segmentation de la chaîne phonique en mots sont dus à l’existence de séquences homophones.


2. Reconnaître la catégorie morpho-syntaxique du mot.

Pour comprendre le sens d’une phrase, il faut déterminer correctement le fonctionnement syntaxique desmots, ce qui suppose au préalable de reconnaître leur catégorie morpho-syntaxique (nom, verbe, adjectif...).

Ainsi, des mots comme bois, cache, figure peuvent être des noms ou des verbes. Ce sont des termes polycatégoriels.

  • L’interaction de termes polycatégoriels
  • L’interaction de termes polycatégoriels dans le syntagme nominal.


3. Reconnaître la nature des flexions

Quand un mot appartient à une catégorie morpho-syntaxique variable, il comporte certaines flexions obligatoires. Pour les verbes les désinences de conjugaison marquent le temps, la personne, le mode. Pour les noms, le nombre ; pour les adjectifs le nombre et le genre.


4. Délimiter les unités lexicales

Au niveau de l’analyse lexicale, le problème de segmentation concerne l’identification des mots composés (mots indécomposables vs mots dérivés…) et des séquences de mots présentant des degrés (variables) de figement.


5. Reconnaître l’unité lexicale en cas d’homonymie

Une forme de mot peut correspondre à plusieurs unités lexicales homonymes : il faut pouvoir dire à laquelle de ces unités l’on a affaire.

  • Les homophones non homographes

Les homophones peuvent appartenir à la même catégorie morphosyntaxique (vers/verres : noms) ou non

(près/prêt : adverbe / adjectif) et avoir les mêmes valeurs de genre (sein/saint / seing : masculin) ou non

(vis/vices : féminin / masculin).

  • Les homographes non homophones


6. Reconnaître le sens de l’unité lexicale en cas de polysémie

Au niveau du lexique, il faut pouvoir dire quel est le sens d’une unité donnée, sachant que les divers sens de cette unité ne sont pas nécessairement disjoints.

  • Les lexèmes polysémiques
  • Les grammèmes polysémiques


Les ambiguïtés syntaxiques : constitution des structures syntagmatiques

-> Structurer la phrase en constituants fonctionnels hiérarchiques problèmes de segmentation et de caractérisation

1. Délimiter les phrases et les propositions

A l’oral, la chaine phonique se présente au récepteur comme un continuum sonore qu’il faut segmenter


2. Délimiter les syntagmes pour les hiérarchiser

Pour reconstruire la structure syntaxique de la phrase, il est nécessaire de reconstituer les emboitements successifs des syntagmes (la hiérarchie des constituants). Pour savoir où rattacher un syntagme, il faut délimiter ses frontières et savoir s’il est contenu ou non dans le syntagme précédent.

  • Le rattachement des groupes prépositionnels
  • Le rattachement des groupes adjectivaux
  • Le rattachement des groupes nominaux


3. Reconnaître la nature des propositions

La caractérisation syntaxique nécessite la reconnaissance de la nature des propositions (relative, circonstancielle, interrogative indirecte…)


4. Reconnaître la fonction des syntagmes.

La caractérisation syntaxique nécessite également la reconnaissance de la fonction des syntagmes (une même marque grammaticale peut correspondre à plusieurs fonctions distinctes (complément régi par le verbe, circonstant…)

  • Les marques fonctionnellement ambiguës
  • Les places fonctionnellement ambiguës



Les ambiguïtés prédicatives : la construction des structures sous-jacentes

-> Retrouver les relations prédicatives qui articulent prédicats, arguments et circonstants.

1. Identifier les prédicats et les arguments


2. Restituer les arguments

Dans certaines constructions, un groupe nominal donné peut être interprété de plusieurs façons quant au type d’argument qu’il représente par rapport au prédicat. Ce sont des constructions avec un verbe à l’infinitif et des constructions avec des nominalisations.

  • Les constructions avec infinitif
  • Les constructions avec nominalisations


3. Restituer les prédications

  • Les constructions elliptiques
  • Les constructions dites réduites


4. Retrouver l’incidence des circonstants

Dans certains cas les incidences possibles d’un circonstant sont toutes internes au prédicat (intra-prédicatives), dans d’autres cas elles peuvent être internes ou externes (intra-prédicatives ou extra-prédicatives).

  • Une pluralité d’incidences intra-prédicatives
  • Une incidence intra-prédicative ou extra-prédicative ?


Les ambiguïtés sémantiques

-> Calculer les relations sémantiques entre les termes de la phrase.

1. Calculer la hiérarchie des opérateurs

2. Calculer les types de procès et actants

3. Calculer l ’équilibre thématique de l’énoncé


Les ambiguïtés pragmatiques

-> Calcul des valeurs énonciatives

1. Calculer les valeurs référentielles

2. Calculer les valeurs interlocutives

A retenir :

Interprétation de l’ambiguïté : Le récepteur doit associer à chaque forme rencontrée la signification. Ce travail interprétatif n’est pas le même selon que la forme ambiguë relève de l’homonymie ou de la polysémie. Homonymie : le récepteur doit identifier l’expression (et donc la signification) correspondant à la forme considérée parmi des expressions aux significations disjointes. - univocité : il dévora l’avocat qui était dans son assiette -> fruit il dévisagea l’avocat qui allait le défendre -> plaideur - ambiguïté effective : il se dit que c’était certainement un avocat pourri Polysémie : Le récepteur n’a pas de doute sur l’identité de l’expression en cause, mais la question du choix de la signification associée à l’expression est plus complexe. - univocité : les élèves internes peuvent sortir le mercredi -> avoir le droit de en prenant cet avion, il peut être à Paris ce soir -> être susceptible de les enfants peuvent être méchant entre eux -> il arrive que - ambiguïté effective (choix entre plusieurs significations) - indétermination interprétative (plusieurs significations sont co-possibles) : tout le monde peut se tromper -> avoir le droit, être susceptible de, il arrive que Distinction entre homonymie et polysémie : - Critères diachroniques - Critères synchroniques d’ordre théorique - Critères synchroniques d’ordre épi-linguistique
LICENCE
3ème année

Les ambiguïtés du français

Linguistique

Definition

Ambiguïté
Il y a ambiguïté lorsqu’à une forme unique correspondent plusieurs significations. Deux cas : -Homonymie : collision accidentelle entre les formes de deux signes linguistiques distincts. ( (homophone et homographe) ! Aucun rapport de sens! - Polysémie : un seul et même signe linguistique auquel correspond une pluralité de significations. ! Les expressions polysémiques partagent un sémantisme commun ! La polysémie et l’homonymie peuvent affecter conjointement une entité.

Classer les ambiguïtés

Les ambiguïtés morphologiques et lexicales : la constitution des unités :

1. Délimiter les frontières des mots [à l’oral] :

A l’oral, les problèmes de segmentation de la chaîne phonique en mots sont dus à l’existence de séquences homophones.


2. Reconnaître la catégorie morpho-syntaxique du mot.

Pour comprendre le sens d’une phrase, il faut déterminer correctement le fonctionnement syntaxique desmots, ce qui suppose au préalable de reconnaître leur catégorie morpho-syntaxique (nom, verbe, adjectif...).

Ainsi, des mots comme bois, cache, figure peuvent être des noms ou des verbes. Ce sont des termes polycatégoriels.

  • L’interaction de termes polycatégoriels
  • L’interaction de termes polycatégoriels dans le syntagme nominal.


3. Reconnaître la nature des flexions

Quand un mot appartient à une catégorie morpho-syntaxique variable, il comporte certaines flexions obligatoires. Pour les verbes les désinences de conjugaison marquent le temps, la personne, le mode. Pour les noms, le nombre ; pour les adjectifs le nombre et le genre.


4. Délimiter les unités lexicales

Au niveau de l’analyse lexicale, le problème de segmentation concerne l’identification des mots composés (mots indécomposables vs mots dérivés…) et des séquences de mots présentant des degrés (variables) de figement.


5. Reconnaître l’unité lexicale en cas d’homonymie

Une forme de mot peut correspondre à plusieurs unités lexicales homonymes : il faut pouvoir dire à laquelle de ces unités l’on a affaire.

  • Les homophones non homographes

Les homophones peuvent appartenir à la même catégorie morphosyntaxique (vers/verres : noms) ou non

(près/prêt : adverbe / adjectif) et avoir les mêmes valeurs de genre (sein/saint / seing : masculin) ou non

(vis/vices : féminin / masculin).

  • Les homographes non homophones


6. Reconnaître le sens de l’unité lexicale en cas de polysémie

Au niveau du lexique, il faut pouvoir dire quel est le sens d’une unité donnée, sachant que les divers sens de cette unité ne sont pas nécessairement disjoints.

  • Les lexèmes polysémiques
  • Les grammèmes polysémiques


Les ambiguïtés syntaxiques : constitution des structures syntagmatiques

-> Structurer la phrase en constituants fonctionnels hiérarchiques problèmes de segmentation et de caractérisation

1. Délimiter les phrases et les propositions

A l’oral, la chaine phonique se présente au récepteur comme un continuum sonore qu’il faut segmenter


2. Délimiter les syntagmes pour les hiérarchiser

Pour reconstruire la structure syntaxique de la phrase, il est nécessaire de reconstituer les emboitements successifs des syntagmes (la hiérarchie des constituants). Pour savoir où rattacher un syntagme, il faut délimiter ses frontières et savoir s’il est contenu ou non dans le syntagme précédent.

  • Le rattachement des groupes prépositionnels
  • Le rattachement des groupes adjectivaux
  • Le rattachement des groupes nominaux


3. Reconnaître la nature des propositions

La caractérisation syntaxique nécessite la reconnaissance de la nature des propositions (relative, circonstancielle, interrogative indirecte…)


4. Reconnaître la fonction des syntagmes.

La caractérisation syntaxique nécessite également la reconnaissance de la fonction des syntagmes (une même marque grammaticale peut correspondre à plusieurs fonctions distinctes (complément régi par le verbe, circonstant…)

  • Les marques fonctionnellement ambiguës
  • Les places fonctionnellement ambiguës



Les ambiguïtés prédicatives : la construction des structures sous-jacentes

-> Retrouver les relations prédicatives qui articulent prédicats, arguments et circonstants.

1. Identifier les prédicats et les arguments


2. Restituer les arguments

Dans certaines constructions, un groupe nominal donné peut être interprété de plusieurs façons quant au type d’argument qu’il représente par rapport au prédicat. Ce sont des constructions avec un verbe à l’infinitif et des constructions avec des nominalisations.

  • Les constructions avec infinitif
  • Les constructions avec nominalisations


3. Restituer les prédications

  • Les constructions elliptiques
  • Les constructions dites réduites


4. Retrouver l’incidence des circonstants

Dans certains cas les incidences possibles d’un circonstant sont toutes internes au prédicat (intra-prédicatives), dans d’autres cas elles peuvent être internes ou externes (intra-prédicatives ou extra-prédicatives).

  • Une pluralité d’incidences intra-prédicatives
  • Une incidence intra-prédicative ou extra-prédicative ?


Les ambiguïtés sémantiques

-> Calculer les relations sémantiques entre les termes de la phrase.

1. Calculer la hiérarchie des opérateurs

2. Calculer les types de procès et actants

3. Calculer l ’équilibre thématique de l’énoncé


Les ambiguïtés pragmatiques

-> Calcul des valeurs énonciatives

1. Calculer les valeurs référentielles

2. Calculer les valeurs interlocutives

A retenir :

Interprétation de l’ambiguïté : Le récepteur doit associer à chaque forme rencontrée la signification. Ce travail interprétatif n’est pas le même selon que la forme ambiguë relève de l’homonymie ou de la polysémie. Homonymie : le récepteur doit identifier l’expression (et donc la signification) correspondant à la forme considérée parmi des expressions aux significations disjointes. - univocité : il dévora l’avocat qui était dans son assiette -> fruit il dévisagea l’avocat qui allait le défendre -> plaideur - ambiguïté effective : il se dit que c’était certainement un avocat pourri Polysémie : Le récepteur n’a pas de doute sur l’identité de l’expression en cause, mais la question du choix de la signification associée à l’expression est plus complexe. - univocité : les élèves internes peuvent sortir le mercredi -> avoir le droit de en prenant cet avion, il peut être à Paris ce soir -> être susceptible de les enfants peuvent être méchant entre eux -> il arrive que - ambiguïté effective (choix entre plusieurs significations) - indétermination interprétative (plusieurs significations sont co-possibles) : tout le monde peut se tromper -> avoir le droit, être susceptible de, il arrive que Distinction entre homonymie et polysémie : - Critères diachroniques - Critères synchroniques d’ordre théorique - Critères synchroniques d’ordre épi-linguistique