La poésie française utilise des vers de différentes longueurs, chacun ayant un nom spécifique. Un vers d'une syllabe est appelé un "monosyllabe". Un vers de deux syllabes est un "disyllabe". Un vers de trois syllabes est un "trisyllabe" et ainsi de suite. Un vers de quatre syllabes est un "tétrasyllabe", cinq syllabes sont un "pentasyllabe", six syllabes sont un "hexasyllabe", sept syllabes sont un "heptasyllabe". Un vers de huit syllabes s'appelle un "octosyllabe". Un vers de neuf syllabes est un "ennéasyllabe", un vers de dix syllabes est un "décasyllabe", un vers de onze syllabes est un "hendécasyllabe" et un vers de douze syllabes est connu comme un "alexandrin". Ce dernier est également synonyme de "dodécasyllabe" et est le vers le plus réputé dans la poésie classique française.

Les rimes peuvent être classées selon plusieurs typologies en fonction de leur structure sonore. Les rimes plates (ou suivies) se présentent selon le schéma AABB. Les rimes croisées suivent le schéma ABAB. Les rimes embrassées sont agencées selon ABBA. Ces rimes contribuent à créer différents effets rythmiques et esthétiques dans un poème. Par ailleurs, une rime peut être riche, suffisante ou pauvre selon le nombre de sons communs. Par exemple, "savon" et "maison" forment une rime suffisante (à cause du son 'on' commun), tandis que "rime" et "crime" constituent une rime riche.

Dans l'alexandrin, et souvent aussi dans le décasyllabe, la césure joue un rôle crucial en découpant le vers en deux parties appelées "hémistiches". Dans un alexandrin, la césure arrivera généralement après la sixième syllabe, formant ainsi deux parties de six syllabes chacune. Cela offre un équilibre structurel au vers tout en ajoutant un rythme cadencé. La césure peut également être utilisée pour créer des effets poétiques comme ralentir ou accélérer la lecture du vers par la pause qu'elle impose.