Le moteur à explosion:

Au cœur de chaque véhicule se trouve un moteur à explosion comparable à un canon dont l’obus serait récupéré et remis en place pour l’explosion suivante. La pompe d’alimentation amène le carburant qui vient se mélanger à l’air épuré par le filtre. Ce carburant est injecté dans le cylindre (gazole) ou vaporisé au niveau du carburateur et ensuite réparti dans les cylindres (essence).

• 1^er temps = l’admission ​Le piston descend dans le cylindre et aspire le mélange gazeux provenant du carburateur par la soupape d’admission.
• 2^e temps = la compression Le piston remonte et comprime le mélange gazeux. Les soupapes sont fermées.
• 3^e temps = l’explosion Quand le piston est à son point le plus haut, l’étincelle de la bougie met le feu au mélange comprimé. L’explosion repousse le piston au fond du cylindre.
• 4^e temps = l’échappement Le piston remonte et chasse les gaz brulés.

L’énergie du mélange est ainsi transformée en un mouvement linéaire du piston dans le cylindre d’abord, puis en un mouvement rotatif ensuite. Ce mouvement rotatif se fait par l’intermédiaire de la bielle, à l’image d’un cycliste qui appuie de haut en bas sur les pédales pour faire tourner le pédalier.

Transmettre le mouvement:

• L'embrayage: Dès que le moteur tourne, il faut pouvoir désolidariser (c’est-à-dire rendre autonomes) les roues pour s’arrêter sans devoir couper le moteur. Il faut enfoncer la pédale d’embrayage (position débrayée).
• La boîte de vitesse: S’il faut une force importante pour faire bouger un véhicule au repos, une fois en mouvement, il nécessitera moins de force. Il suffit alors de changer de vitesse. Quelles sont les différentes positions de la boîte de vitesse ?
• Le point mort : secouez le levier de vitesse de gauche à droite pour vérifier qu’aucune vitesse n’est engagée.
• La 1^re vitesse : à utiliser uniquement pour le démarrage, la 1^re vitesse est très puissante, mais aussi très limitée (max. 25 km/h).
• Les 2^e et 3^e vitesses : il s’agit de vitesses intermédiaires utilisées pour relancer le véhicule dès que le moteur donne des signes d’essoufflement en côte, avant de dépasser, avant un virage pour disposer d’une réserve de puissance à la sortie ou encore pour le ralentir dans une longue descente sans échauffer les freins.
• Les 4^e et 5^e vitesses : ces vitesses économiques permettent de maintenir la vitesse de croisière.
• La 6^e vitesse : dans les voitures récentes, la boîte de vitesse est aujourd’hui proposée avec 6 vitesses. Cela permet d’abaisser la consommation sans introduire de technologie supplémentaire.
• La marche arrière, représentée par le sigle R (pour Reverse), permet de reculer.
• La suspension:Pour maintenir les roues au sol, les ressorts, capables d’absorber de fortes pressions, sont complétés par des amortisseurs pour absorber leurs oscillations.

Le freinage principal: Les deux-roues (motos, cyclos) sont équipés de commandes séparées pour le frein avant et arrière. À l’inverse, une seule et même pédale commande le freinage principal des 4 roues. Cette pédale répartit la pression entre l’avant (70 %) et l’arrière (30 %) pour corriger le transfert de masse vert l’avant

• Les freins à disque pincés par 2 plaquettes : efficaces, ils entrent très vite en action.
• Les freins à tambour : moins performants, ils sont placés essentiellement sur l’essieu arrière. La pression écarte des mâchoires qui frottent sur le tambour de la roue.
• Si la pédale de frein est molle et que vous constatez une baisse du niveau de liquide de frein, vérifiez d’urgence, car ils indiquent une fuite !

Le freinage de secours: Le frein à main n’agit que sur les roues arrière et sert à maintenir le véhicule immobilisé

Le frein moteur: Dès que le pied quitte l’accélérateur, le véhicule ralentit. Plus la vitesse engagée est petite (2^e ou 3^e), plus le frein moteur est efficace. Utilisez le frein moteur autant que possible ; cela réduira fortement l’usure de votre système de freinage. Quand vous l’utilisez, enfoncez légèrement la pédale de frein pour allumer vos feux stop et avertir ainsi les usagers derrière vous.

L'ABS: Une pression trop forte sur la commande de frein entraîne le blocage des roues. 

Les roues bloquées présentent deux risques : d’une part, elles allongent considérablement la distance de freinage ; d’autre part, elles ne permettent plus de diriger le véhicule. Que vous braquiez à gauche, puis à droite, votre véhicule continue à glisser tout droit comme un traîneau !

Pour éviter ce blocage, il faut, en cas de freinage d’urgence, « pomper » sur la pédale de frein, c’est-à-dire la relâcher régulièrement pour éviter que les roues ne se bloquent.

L’ABS joue ici aussi un rôle pour empêcher le blocage des roues : grâce à ses capteurs électroniques, l’ABS détecte le moment où une ou plusieurs roues risquent de se bloquer. Il relâche alors instantanément la pression sur le frein concerné et permet ainsi d’éviter le point de blocage (mais non de freinage).

Lorsque l’ABS entre en action, vous sentirez des pulsations dans la pédale de frein et entendrez un bruit de broutage. Ne retirez surtout pas le pied de la pédale de frein ou ne vous mettez pas à pomper. Renforcez la pression du pied sur la pédale et manœuvrez pour éviter l’obstacle.

• Quand vous mettez le contact, le témoin de l’ABS s’allume et s’éteint après quelques secondes. C’est normal !
• Si le témoin ABS reste allumé, cela signifie que l’ABS ne fonctionne pas. En revanche, le circuit de freinage conventionnel, lui, fonctionne. Rendez-vous prudemment chez votre garagiste pour faire réparer l’ABS. 
• Si l’indicateur ABS et le témoin de défaillance du dispositif de freinage restent allumés, ne mettez pas votre véhicule en circulation, car il est impossible de freiner. Faites-le remorquer pour réparation.

La distance de freinage avec l'ABS:

La distance de freinage avec l’ABS est pratiquement identique à celle d’un freinage sans blocage des roues, mais avec l’assurance de garder le contrôle de la direction du véhicule. 

La distance de freinage avec l’ABS peut être légèrement plus longue sur du gravier ou de la neige fraîche. En effet, sans l’ABS, les roues bloquées accumulent de la neige ou des graviers devant elles, ce qui crée un effet de chasse-neige qui aide à ralentir le véhicule.

Sur un sol mouillé, la distance de freinage avec l’ABS sera plus longue que sur un sol sec. Cependant, cette même distance restera tout de même plus courte que si le freinage était fait sans ABS.

Principes:

• La structure des pneus:
• Sur un même essieu, les pneus doivent être de même structure, de même marque, dimension, degré d’usure, capacité de charge
• Une exception est cependant prévue si vous devez utiliser votre pneu de rechange.
• Les types de pneus:

En dehors des pneus ordinaires, il existe deux grandes catégories de pneus : 

 1. Les pneus d’hiver: Différents des pneus neige, ils portent l’inscription M + S (Mud and Snow : boue et neige). Ils sont équipés d’un caoutchouc plus tendre, de lamelles et de rainures plus profondes pour mieux adhérer sur sol neigeux ou boueux. Les pneus traditionnels perdent une partie de leur efficacité en dessous de 7 degrés et sont donc idéalement remplacés de mi-octobre à mi-avril. Pourquoi pas toute l’année ? Au-dessus de 7 degrés, s’ils conservent toutes leurs qualités, leur meilleure adhérence provoquerait une augmentation de la consommation de carburant. 

2. Les pneus cloutés Ils sont interdits, sauf du 1^er novembre au 31 mars.

• Toutes les roues doivent être équipées.
• Vous devez apposer un disque « 60 km » à l’arrière.
• La vitesse maximale du véhicule ne doit pas dépasser :
• 90 km/h sur autoroute et min. 2 + 2 bandes ;
• 60 km/h partout ailleurs.
• Les inscriptions sur les flancs: Ces inscriptions résument les principales caractéristiques du pneu.

Que signifient ces chiffres et ces lettres ? 

• 205 indique la largeur en millimètres du pneu (ici, 205 mm).  
• 55 est le rapport en pour cent entre la largeur et la hauteur (ici, 55 %).
• R est le pneu à structure radiale. 
• 16 indique le diamètre de jante en pouces (1 pouce = 2,54 cm).
• 91 constitue l’indice de charge maximale en kg que le pneu peut supporter.
• Exemples : 50 = 190 kg / 60 = 250 kg / 70 = 335 kg / 80 : 450 kg / 90 = 600 kg / 100 = 800 kg / 110 = 1060 kg / 120 = 1400 kg.
• V est l’indice de performance (240 km/h). Il indique la vitesse maximale que le pneu peut supporter.
• Exemples : N = 140 km/h / P = 150 km/h / Q = 160 km/h
• Un nombre à quatre chiffres, précédé de la mention DOT (Department of Transportation) indique la date de fabrication : 2219 signifie :
• 22 = 22^e semaine de
• 19 = l’année 2019.
• Si les pneus ont plus de 5 ans, faites-les examiner chaque année par un spécialiste.
• Si les pneus ont plus de 10 ans, faites-les remplacer même s’ils n’ont pas atteint la limite d’usure légale.
• Les chaines et dispositifs antidérapants amovibles: Ils peuvent être posés uniquement par neige ou verglas (même en dehors de la période du 1^er novembre au 31 mars)

A surveiller:

• La pression:
• Vérifiez la pression à froid avant d’avoir parcouru 4 à 5 kilomètres. 
• Ne diminuez jamais la pression :
• si, après un long trajet sur autoroute, un des pneus est plus gonflé que les autres. Rééquilibrez les pressions en augmentant celle des autres pneus. Rétablissez les pressions correctes lorsque les pneus seront froids ;
• en hiver, en croyant pouvoir améliorer votre tenue de route sur neige ou sur verglas.
• Quand devez-vous augmenter la pression ? Augmentez la pression de maximum 10 % ou environ 200 g avant un long trajet avec une voiture fort chargée.
• La profondeur des rainures principales:
• Maximum : un nouveau pneu présente des rainures d’une profondeur d’environ 8,5 mm.
• Minimum : la règlementation impose une profondeur des rainures principales d’au moins 1,6 mm. 
• Vérifiez les indicateurs d’usure : ces bossages de 1,6 mm sont disposés en différents endroits des rainures principales et sont indiqués sur les flancs par les lettres TWI ou un triangle.
• En aucun endroit du bandage, la toile ne peut être visible.
• Les usures anormales: La pression correcte du pneu influence directement son usure. À pression correcte, la totalité de la bande de roulement repose sur revêtement et s’use de façon symétrique. Vérifiez la pression à froid, au moins une fois par mois, au risque sinon de voir apparaître:
• une usure sur les bords extérieurs: une pression insuffisante affaisse le centre de la bande de roulement et provoque une usure sur les bords extérieurs.
• une usure au centre: si le pneu est trop gonflé, le centre de la bande de roulement subit toute la pression de contact avec le revêtement et s’use plus vite que les bords. 
• d’autres usures irrégulières : si les usures se présentent sur un seul bord extérieur, par plaques par exemple, cela indique que des pièces de direction ou de suspension sont usées ou défectueuses. Cela peut aussi signifier un mauvais parallélisme ou un défaut d’équilibrage… Dans tous les cas, ce type d’usure nécessite un examen d’urgence !
• Aquaplanage:
• Si la quantité d’eau à évacuer est trop importante, elle « soulève » le véhicule. Le véhicule glisse sur l’eau et devient incontrôlable : plus de direction, de frein ou d’accélération.
• Trois éléments favorisent l’aquaplanage :

1. la quantité d’eau à évacuer : celle qui tombe du ciel et celle qui stagne dans les sillons ;
2. la vitesse : l’aquaplanage n’apparaît qu’au-delà d’une vitesse de 80 km/h ;
3. l’état des pneus.

• Pour détecter les risques d’aquaplanage :

1. soyez à l’écoute de votre voiture : la direction semble de plus en plus légère et flottante, tout freinage semble devenir inefficace, le régime moteur augmente sans action sur la pédale d’accélération ;
2. surveillez la route : évitez les ornières et méfiez-vous des virages consécutifs. La route ne présente habituellement pas de pentes latérales à ces endroits, ce qui entraîne un risque de voir l’eau s’y accumuler.

• Pour anticiper l’aquaplanage : réduisez votre vitesse par fortes pluies (moins de 80 km/h), évitez les endroits où l’eau s’accumule, les « sillons » creusés dans nos autoroutes. Évitez la bande de droite, sinon, roulez « à cheval », en vous décalant vers la droite pour ne pas gêner un conducteur circulant plus vite sur votre gauche.

Changer un pneu:

• Etape 1: assurez votre sécurité:
• Enfilez votre gilet rétroréfléchissant.
• Enclenchez les feux de détresse.
• Coupez le moteur.
• Engagez une vitesse pour être certain que la voiture restera immobilisée.
• Dans le même but, une dernière précaution : tirez le frein à main. 
• Sortez le triangle de danger et placez-le à la distance réglementaire.
• Etape 2: enlevez le pneu crevé:
• Les écrous se desserrent en croix.
• Jante à 4 écrous (1): le plus haut d’abord, celui d’en face (le plus bas) ensuite, puis celui à gauche et ensuite à droite, comme un signe de croix.
• Jante à 5 écrous (2) : le plus haut pour commencer, puis vous en sautez un à chaque fois. S’ils sont difficiles à desserrer, aidez-vous d’un coup de pied sur la clé dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre (pour éviter de les serrer davantage !).
• Posez le cric à l’endroit prévu et levez la voiture jusqu’à ce que le pneu soit à +/- 5 cm du sol. 
• Finissez le dévissage des écrous.
• Retirez les écrous et déposez le pneu.

• Etape 3: mettez en place le nouveau pneu:
• Présentez-le de façon à pouvoir engager les écrous à la main.
• Resserrez-les à l’aide de la clé, mais sans forcer : sur son cric, la voiture est trop instable.
• Jante à 4 écrous : suivez le chemin de croix (en haut, en bas, à gauche et à droite).
• Jante à 5 écrous : commencez par le plus haut, puis sautez chaque fois un écrou.
• Etape 4: redescendez la voiture à l'aide du cric: Lorsque la voiture repose à terre sur ses quatre pneus, serrez les écrous à fond avec la clé en vous aidant du pied et en suivant toujours le même ordre.