Cité se développe près des lieux de pouvoirs (= châteaux, monastères ou églises). Cette croissance urbaine est issue de la croissance de la société seigneurial dès le XIe. Les paysans viennent en ville pour vendre leur surplus sur des marché urbain. Ville = lieu de consommation sur ce qui est produit. Réactivation de l’activité commerciale. Le gain de la liberté juridique = migration vers les villes. Investissement dans les villes des seigneurs ruraux ce qui permet au XIIe dc restaurer des circuits commerciaux plus grand au bénéfice de l’aristocratie et des bourgeois.
Transformation morphologique de la cité avec multiplication des pôles lié à l’exercice du pouvoir seigneuriale :
Des bourgs se développe autour de ses pôles avec des murailles pour définir l’espace urbain et son appartenance. Exertion à une lieue du pouvoir de ban autour de la banlieue (par la communauté, la ville, le seigneur ou l’évêque). Au-delà, à 15/30km ce sont les campagnes qui approvisionnent les villes. 10 à 12 % de la pop occidental vivent en ville. D’un point de vue démographique, qui est important pour définir la cité médiévale, mais ce n'est pas un critère absolu, ni suffisant. On ne retient pas le même seuil démographique pour qualifier tel lieu d'habitat de ville. Dans les régions fortement urbanisées, les seuils démographiques pour définir la ville sont placés plus hauts, et inversement. Dans certains cas, la présence d'un évêque est un critère absolu, notamment en Italie : il faut une cathédrale et un évêque pour que ce soit une cité. La fortification également en est un, mais pas forcément absolu. Parmi les autres critères, le statut juridique de la cité est important (= commune) là encore ce n'est pas un critère nécessaire. Mais ces critères ne sont pas la même en Europe occidentale.
Le mouvement général d’émancipation urbaine
Jusqu’à la fin du XIe, l’urbs n’est pas aux mains de la civitas (=commune), car la ville et la campagne sont marqué par les seigneurs ou de l’évêque. Mais change à la fin du siècle car bourgeoisie plus active, dc villes devient une nouvelle forme de vie politique.
1070-1080 en France, les bourgeois des villes s’unissent collective par un serment (=création de la communauté) pour négocier avec les seigneurs = franchises sous plusieurs formes et qui évolue : droits nouveaux, de la part des seigneurs des exemptions de droit perçues sur le marché ou le droit accordé de lever des taxes pour leur propre compte : une forme de transfert, exemption de droits économiques, sur les péages ou encore les taxes, pour accorder à la communauté urbaine un certain pouvoir de représentation, voire lui céder une forme d'organisation politique autonome (=choix des maires quelque fois). Il y a l'exercice encore du droit d'exercice de la justice, notamment les petits délits, les litiges. Encore, le droit de former des milices urbaines : une force de défense de la cité. Les bourgeois ont le droit de s'armer pour défendre la cité si nécessaire. Fondé dans charte ou l’autorité seigneurial reconnait ses franchises et les définissent précisément. L’aspiration d’une nouvelle cité peut finir en affrontement avec les seigneurs comme à Laon en 1116, où l'évêque seigneur est assassiné. L’Eglise réfractaire à cette indépendance des cités alors que roi voit moyen de restreindre pouvoirs seigneuriaux. Les cités = vassal collectif dc appui pr roi = milice à l’ost royal.
Le modèle italien : une construction conflictuelle de l’autonomie urbaine
En France, les Capétiens ont largement accompagné le mouvement communal : un moyen pour minimiser l'emprise de l'aristocratie. Mais en Italie construction d'autonomie faite contre les pouvoirs des évêques, et de l'empereur. Pour les communes, il a fallu s'extraire de la tutelle seigneuriale de l'empereur.
L'empereur va lutter contre les institutions urbaines = conflit long et épuisant contre la ville de Milan et la ligue lombarde de 1150 à fin 1180 qui se solde par compromis : la paix de Constance en 1183, qui règle les rapports entre pouvoirs suzerains de l'empereur, et les cités contre lesquels il a lutté. Par cette paix, l'empereur reconnaît que ces villes sont en partie libres politiquement, d'exercer les pouvoirs et les droits de la potestas, du ban. Il reconnaît ce qui existait déjà : de frapper monnaie, de rendre justice, de prélever des impôts, de prendre en charge sa défense, de se représenter. L'empereur obtient des compensations : les villes sont supposées verser un impôt annuel, et il fait surtout reconnaître le droit d'appel de la justice impériale. Les principaux magistrats urbains doivent être reconnus par l'empereur.
Evolution institutionnelle des communes italiennes divisée en 4 phases :
La ville, lieu de production et pôle de l’activité commerciale
Dès le XIIe siècle, les statuts des corporations/guildes (=association de métiers) réglemente de manière stricte les métiers : encadrer une norme de production, détermination des prix et structuration du métier lui-même. On retrouve les maîtres qui en dessous d’où apparaissent des apprentis, on retrouve aussi des valets qui sont des employés qui travaillent à la journée. Ces métiers sont au cœur de la production urbaine. En Italie, jusqu’au XIIIe, la production artisanale ne fait pas l’essentiel de la richesse. En effet, on produit des biens de nécessité courante. Moyen de fonder des monopoles nouveaux et donc limitation de la concurrence. Multiplication de réseaux commerciaux avec ville = pôles de commerces internationales à partir de 1150 avec Pise, Gênes, Venise : les 3 plus grandes cités commerciales. Commerce avec l’Orient.Dès le XIe siècle, on les voit s’intégrer dans l’espace byzantin. Les vénitiens se voient reconnaître le droit d’avoir une colonie à Constantinople, peuvent commercer dans l’ensemble de l’empire mais pas en mer Noire dc favorisés face à leurs concurrents. Monopole sur le commerce des pèlerins voire le transport des croisés. Comptoirs commerciaux (pr vendre draps de Flandre).
Les outils de la révolution commerciale
Expansion économique et commerciale, en particulier des Italiens, permet l'apparition de nouveux statut comme les hommes d’affaires, qui finance des entreprises commerciales. Pr encadrer échanges, développement d'outil pr apporter capitaux nécessaires aux financements de ces entreprises. Les Italiens sont en charge de l’invention de ces outils :
L’Église face à l’éthique du profit marchand
Révolution commerciale dc développement de mécanisme important. Obligation de l’Église à réviser sa doctrine vis à vis du maniement de l’argent mais aussi du crédit. L’Église a vision négative du marchandage et du maniement de l'argent pr profit, dc marchand sont honteux pr elle, ce qui va faire naître toute une pastorale de l’Église notamment dans les cadres urbains au XIIe siècle. Cette pastorale disait que le marchand pourra difficilement faire son salut car il ne travaille pas vraiment et qu’il réalise des profits en prenant le travail des autres dc avarice et péché. Dans le courant du XIIIe siècle, l’attitude de l’Église change et l’utilité des marchands va être reconnue. Vers 1270, Thomas d’Aquin, appartenant à un ordre mendiant (dominicain), pense de manière nouvelle entre la relation entre la spiritualité et les marchands. Il va reconnaître que les marchands sont indispensables à l’utilité commune (=sociale) en reconnaissant leur travail et que profit est leur salaire pr labeur. Adaptation de l'Eglise à l’usure, soit le prêt d’argent et le crédit. Le prêt à intérêt, appelé usure, est l’objet d’une condamnation sans compromis. Avec l’essor de l’économie, le crédit est partout et on note que même les églises prêtent, où on recourt au prêt dc besoin de s'adapter sur le plan doctrinal = XIIIe siècle distinctions de l’usure et tout prêt à intérêt n’est pas forcément considéré comme usure qui condamnable seulement si le prêt dépasse 33 %. Prêter de l’argent n’est toujours pas considéré comme un travail du fait qu’il gagne de l’argent sans rien faire. Cela est désormais considéré comme un risque qui justifie que l’intérêt est légitime, qui mérite une forme de rémunération. Encore une fois, Thomas d’Aquin va en quelque sorte légitimer le prêt à intérêt modéré. Il affirme que l’intérêt que l’on perçoit est légitime dès lors que le profit généré par une action commerciale n’est pas connue d’avance. Dc morale chrétienne, s’adapte au nécessité économique avec affirmation que la conscience du marchand est importante. Ces marchands doivent cependant faire des dons à l’Église aux ordres mendiants (dominicains, franciscain).
Cité se développe près des lieux de pouvoirs (= châteaux, monastères ou églises). Cette croissance urbaine est issue de la croissance de la société seigneurial dès le XIe. Les paysans viennent en ville pour vendre leur surplus sur des marché urbain. Ville = lieu de consommation sur ce qui est produit. Réactivation de l’activité commerciale. Le gain de la liberté juridique = migration vers les villes. Investissement dans les villes des seigneurs ruraux ce qui permet au XIIe dc restaurer des circuits commerciaux plus grand au bénéfice de l’aristocratie et des bourgeois.
Transformation morphologique de la cité avec multiplication des pôles lié à l’exercice du pouvoir seigneuriale :
Des bourgs se développe autour de ses pôles avec des murailles pour définir l’espace urbain et son appartenance. Exertion à une lieue du pouvoir de ban autour de la banlieue (par la communauté, la ville, le seigneur ou l’évêque). Au-delà, à 15/30km ce sont les campagnes qui approvisionnent les villes. 10 à 12 % de la pop occidental vivent en ville. D’un point de vue démographique, qui est important pour définir la cité médiévale, mais ce n'est pas un critère absolu, ni suffisant. On ne retient pas le même seuil démographique pour qualifier tel lieu d'habitat de ville. Dans les régions fortement urbanisées, les seuils démographiques pour définir la ville sont placés plus hauts, et inversement. Dans certains cas, la présence d'un évêque est un critère absolu, notamment en Italie : il faut une cathédrale et un évêque pour que ce soit une cité. La fortification également en est un, mais pas forcément absolu. Parmi les autres critères, le statut juridique de la cité est important (= commune) là encore ce n'est pas un critère nécessaire. Mais ces critères ne sont pas la même en Europe occidentale.
Le mouvement général d’émancipation urbaine
Jusqu’à la fin du XIe, l’urbs n’est pas aux mains de la civitas (=commune), car la ville et la campagne sont marqué par les seigneurs ou de l’évêque. Mais change à la fin du siècle car bourgeoisie plus active, dc villes devient une nouvelle forme de vie politique.
1070-1080 en France, les bourgeois des villes s’unissent collective par un serment (=création de la communauté) pour négocier avec les seigneurs = franchises sous plusieurs formes et qui évolue : droits nouveaux, de la part des seigneurs des exemptions de droit perçues sur le marché ou le droit accordé de lever des taxes pour leur propre compte : une forme de transfert, exemption de droits économiques, sur les péages ou encore les taxes, pour accorder à la communauté urbaine un certain pouvoir de représentation, voire lui céder une forme d'organisation politique autonome (=choix des maires quelque fois). Il y a l'exercice encore du droit d'exercice de la justice, notamment les petits délits, les litiges. Encore, le droit de former des milices urbaines : une force de défense de la cité. Les bourgeois ont le droit de s'armer pour défendre la cité si nécessaire. Fondé dans charte ou l’autorité seigneurial reconnait ses franchises et les définissent précisément. L’aspiration d’une nouvelle cité peut finir en affrontement avec les seigneurs comme à Laon en 1116, où l'évêque seigneur est assassiné. L’Eglise réfractaire à cette indépendance des cités alors que roi voit moyen de restreindre pouvoirs seigneuriaux. Les cités = vassal collectif dc appui pr roi = milice à l’ost royal.
Le modèle italien : une construction conflictuelle de l’autonomie urbaine
En France, les Capétiens ont largement accompagné le mouvement communal : un moyen pour minimiser l'emprise de l'aristocratie. Mais en Italie construction d'autonomie faite contre les pouvoirs des évêques, et de l'empereur. Pour les communes, il a fallu s'extraire de la tutelle seigneuriale de l'empereur.
L'empereur va lutter contre les institutions urbaines = conflit long et épuisant contre la ville de Milan et la ligue lombarde de 1150 à fin 1180 qui se solde par compromis : la paix de Constance en 1183, qui règle les rapports entre pouvoirs suzerains de l'empereur, et les cités contre lesquels il a lutté. Par cette paix, l'empereur reconnaît que ces villes sont en partie libres politiquement, d'exercer les pouvoirs et les droits de la potestas, du ban. Il reconnaît ce qui existait déjà : de frapper monnaie, de rendre justice, de prélever des impôts, de prendre en charge sa défense, de se représenter. L'empereur obtient des compensations : les villes sont supposées verser un impôt annuel, et il fait surtout reconnaître le droit d'appel de la justice impériale. Les principaux magistrats urbains doivent être reconnus par l'empereur.
Evolution institutionnelle des communes italiennes divisée en 4 phases :
La ville, lieu de production et pôle de l’activité commerciale
Dès le XIIe siècle, les statuts des corporations/guildes (=association de métiers) réglemente de manière stricte les métiers : encadrer une norme de production, détermination des prix et structuration du métier lui-même. On retrouve les maîtres qui en dessous d’où apparaissent des apprentis, on retrouve aussi des valets qui sont des employés qui travaillent à la journée. Ces métiers sont au cœur de la production urbaine. En Italie, jusqu’au XIIIe, la production artisanale ne fait pas l’essentiel de la richesse. En effet, on produit des biens de nécessité courante. Moyen de fonder des monopoles nouveaux et donc limitation de la concurrence. Multiplication de réseaux commerciaux avec ville = pôles de commerces internationales à partir de 1150 avec Pise, Gênes, Venise : les 3 plus grandes cités commerciales. Commerce avec l’Orient.Dès le XIe siècle, on les voit s’intégrer dans l’espace byzantin. Les vénitiens se voient reconnaître le droit d’avoir une colonie à Constantinople, peuvent commercer dans l’ensemble de l’empire mais pas en mer Noire dc favorisés face à leurs concurrents. Monopole sur le commerce des pèlerins voire le transport des croisés. Comptoirs commerciaux (pr vendre draps de Flandre).
Les outils de la révolution commerciale
Expansion économique et commerciale, en particulier des Italiens, permet l'apparition de nouveux statut comme les hommes d’affaires, qui finance des entreprises commerciales. Pr encadrer échanges, développement d'outil pr apporter capitaux nécessaires aux financements de ces entreprises. Les Italiens sont en charge de l’invention de ces outils :
L’Église face à l’éthique du profit marchand
Révolution commerciale dc développement de mécanisme important. Obligation de l’Église à réviser sa doctrine vis à vis du maniement de l’argent mais aussi du crédit. L’Église a vision négative du marchandage et du maniement de l'argent pr profit, dc marchand sont honteux pr elle, ce qui va faire naître toute une pastorale de l’Église notamment dans les cadres urbains au XIIe siècle. Cette pastorale disait que le marchand pourra difficilement faire son salut car il ne travaille pas vraiment et qu’il réalise des profits en prenant le travail des autres dc avarice et péché. Dans le courant du XIIIe siècle, l’attitude de l’Église change et l’utilité des marchands va être reconnue. Vers 1270, Thomas d’Aquin, appartenant à un ordre mendiant (dominicain), pense de manière nouvelle entre la relation entre la spiritualité et les marchands. Il va reconnaître que les marchands sont indispensables à l’utilité commune (=sociale) en reconnaissant leur travail et que profit est leur salaire pr labeur. Adaptation de l'Eglise à l’usure, soit le prêt d’argent et le crédit. Le prêt à intérêt, appelé usure, est l’objet d’une condamnation sans compromis. Avec l’essor de l’économie, le crédit est partout et on note que même les églises prêtent, où on recourt au prêt dc besoin de s'adapter sur le plan doctrinal = XIIIe siècle distinctions de l’usure et tout prêt à intérêt n’est pas forcément considéré comme usure qui condamnable seulement si le prêt dépasse 33 %. Prêter de l’argent n’est toujours pas considéré comme un travail du fait qu’il gagne de l’argent sans rien faire. Cela est désormais considéré comme un risque qui justifie que l’intérêt est légitime, qui mérite une forme de rémunération. Encore une fois, Thomas d’Aquin va en quelque sorte légitimer le prêt à intérêt modéré. Il affirme que l’intérêt que l’on perçoit est légitime dès lors que le profit généré par une action commerciale n’est pas connue d’avance. Dc morale chrétienne, s’adapte au nécessité économique avec affirmation que la conscience du marchand est importante. Ces marchands doivent cependant faire des dons à l’Église aux ordres mendiants (dominicains, franciscain).