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LYCEE MONTESQUIEU
1ère année

III- Le renforcement de la monarchie et la question de l’absolutisme

Histologie

Definition

Etat
L’État est l’ensemble des institutions qui gouvernent un territoire.

III- Le renforcement de la monarchie et la question de l’absolutisme


Rappel sur les guerres de Religions


> Les idées protestantes se diffusent à partir de 1520 en France. Elles se diffusent parmi les nobles, dans les milieux urbains et dans les campagnes du sud de la Loire.


> Après 1534, la politique royale se durcit à leur égard. Calvin part en exil, mais des Églises réformées s'organisent.


En octobre 1534, "l'affaire des placards" des placards (affiches) contre la messe sont distribués ou apposés en une nuit à Paris et en province à Orléans et à Amboise, où réside la cour, ainsi que devant la porte de la chambre du roi François 1er à Blois. Ces placards sont d’une grande violence : ils traitent les rites de la messe de sorcellerie et accusent le pape, les évêques, les prêtres et les moines de mensonge et de blasphème.


Pour le roi, c’est l’échec de sa tentative de conciliation, mais surtout il considère qu’il s’agit d’un complot organisé qui menace sa propre autorité. L’affaire des placards provoque une indignation considérable dans l’opinion. Le roi décide de préserver le royaume de l’« hérésie ». Il déclenche la répression. De nombreux suspects sont inquiétés, emprisonnés, jugés, voire exécutés à Paris et en province. Beaucoup de protestants et de sympathisants s’enfuient.


En janvier 1535, l’Église catholique organise à Paris une procession expiatoire annoncée dans toutes les paroisses et à laquelle le roi participe. Le même jour six « hérétiques » montent sur le bûcher.


> De 1562 à 1598, protestants et catholiques s'affrontent au cours de huit guerres de Religion. La monarchie ne parvient pas à stopper les violences. En août 1589, le roi Henri III est assassiné par le moine Jacques Clément.


> L'héritier, Henri III de Navarre (1553-1610), qui est le chef du parti protestant, se convertit au catholicisme pour devenir roi sous le nom d'Henri IV. Il rétablit la paix par l'édit de Nantes en 1598. En 1610, il est assassiné par un fanatique catholique, François Ravaillac.



A) Unifier le royaume sous une seule foi


1. L’édit de Nantes


L'édit de Nantes, promulgué le 13 avril 1598, accorde aux protestants la liberté de conscience et la liberté de culte dans certains lieux. Le culte protestant reste interdit à la cour, dans les armées, à Paris...


Les guerres de Religion ont entraîné une crise du pouvoir royal, mais le monarque réussit à montrer qu'il peut dépasser les divisions et imposer son autorité. L'État en sort renforcé.



2. La révocation de l'édit de Nantes


Les dragonnades sont des persécutions mises en place dans le sud et le sud-ouest du royaume dès 1681. Dès cette époque, des protestants se convertissent et s'exilent vers ce qu'ils appellent "le refuge".


Avec l'édit de Fontainebleau promulgué le 17 octobre 1685 par Louis XIV, les protestants perdent toute existence légale. L'exercice du culte est interdit, les pasteurs doivent se convertir ou migrer, les temples sont détruits.


Les croyants protestants ont interdiction de quitter le royaume sous peine de prison ou de galère mais plus de 180 000 s'exilent entre 1680 et la fin du siècle.


La plupart restent malgré la répression durant ce que les protestants ont appelé la période du "Désert" (1685-1787).


L'édit de Fontainebleau est toutefois critiqué. Vauban considère qu'il est dommageable à la France dans les domaines économiques et militaires.


  • Economique :


Le départ des protestants fait perdre de l'argent, ils ont emporté avec eux plus de 3000000 millions de livres de l'argent le plus comptant.


  • Militaire :


Dans son Mémoire pour le rappel des huguenots Vauban dit : "4 - Il a grossi les flottes ennemies de 8000 à 9000matelots des meilleurs du royaume." Les marins vont aller travailler ailleurs et non en France.


Pour Vauban, le salut de l'Etat prime sur les intérêts religieux. Avoir un état puissant > Etat religieux catholique.


B) Une monarchie absolue ?


L'"absolutisme" est un système politique dans lequel le roi a tous les pouvoirs.

Etymologiquement, "absolu" signifiait "délié des lois", c'est-à-dire que le roi était au dessus de lois, qu'il n'était pas tenu de les respecter. Mais est-ce le cas ou est-ce leur ambition ?


1. Un roi de droit divin


Selon Bossuet, le roi (1627-1704), la légitimité des rois provient de Dieu : ils sont les "lieutenants de Dieu sur terre". Ils sont sacrés par leur fonction et attenter à leur vie est un sacrilège.


De plus, la cérémonie du sacre donnerait au roi des pouvoirs surhumains : le roi peut guérir les malades des écrouelles en les touchant.


La cour était itinérante jusqu'en 1682, date à laquelle elle se sédentarise à Versailles.


Réalisation d'un schéma montrant comment Versailles permet au roi de mettre en scène sont pouvoir grâce à l'étiquette, aux spectacles et aux représentations picturales... et de dominer la noblesse par la mise en place d'une société de cour où les nobles sont surveillés et dominés.


3. Les limites de l'autorité royale


Selon Claude de Seyssel, il existe trois freins à l'autorité royale :

- La religion : alors que pour Bossuet la religion, au contraire, permettait au roi de faire ce qu'il voulait.

- La justice : certaines institutions, comme les parlements (qui, en France, étaient des cours de justice), pouvaient donner un avis négatif sur une loi que le roi proposait.

- La coutume et les traditions : le roi n'avait pas assez d'autorité pour revenir sur certain privilège. C'est la raison pour laquelle Louis XVI a du réunir les États généraux à la veille de la Révolution.


Le renforcement du pouvoir royal au cours de la période s’est aussi fait au détriment d’institutions qui pouvaient en limiter l’exercice (parlements, états généraux).

A retenir :

L'édit de Nantes, est promulgué le 13 avril 1598,
Avec l'édit de Fontainebleau promulgué le 17 octobre 1685 par Louis XIV, les protestants perdent toute existence légale. L'exercice du culte est interdit, les pasteurs doivent se convertir ou migrer, les temples sont détruits.
Selon Claude de Seyssel, il existe trois freins à l'autorité royale : - La religion : alors que pour Bossuet la religion, au contraire, permettait au roi de faire ce qu'il voulait. - La justice : certaines institutions, comme les parlements (qui, en France, étaient des cours de justice), pouvaient donner un avis négatif sur une loi que le roi proposait. - La coutume et les traditions : le roi n'avait pas assez d'autorité pour revenir sur certain privilège. C'est la raison pour laquelle Louis XVI a du réunir les États généraux à la veille de la Révolution.
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LYCEE MONTESQUIEU
1ère année

III- Le renforcement de la monarchie et la question de l’absolutisme

Histologie

Definition

Etat
L’État est l’ensemble des institutions qui gouvernent un territoire.

III- Le renforcement de la monarchie et la question de l’absolutisme


Rappel sur les guerres de Religions


> Les idées protestantes se diffusent à partir de 1520 en France. Elles se diffusent parmi les nobles, dans les milieux urbains et dans les campagnes du sud de la Loire.


> Après 1534, la politique royale se durcit à leur égard. Calvin part en exil, mais des Églises réformées s'organisent.


En octobre 1534, "l'affaire des placards" des placards (affiches) contre la messe sont distribués ou apposés en une nuit à Paris et en province à Orléans et à Amboise, où réside la cour, ainsi que devant la porte de la chambre du roi François 1er à Blois. Ces placards sont d’une grande violence : ils traitent les rites de la messe de sorcellerie et accusent le pape, les évêques, les prêtres et les moines de mensonge et de blasphème.


Pour le roi, c’est l’échec de sa tentative de conciliation, mais surtout il considère qu’il s’agit d’un complot organisé qui menace sa propre autorité. L’affaire des placards provoque une indignation considérable dans l’opinion. Le roi décide de préserver le royaume de l’« hérésie ». Il déclenche la répression. De nombreux suspects sont inquiétés, emprisonnés, jugés, voire exécutés à Paris et en province. Beaucoup de protestants et de sympathisants s’enfuient.


En janvier 1535, l’Église catholique organise à Paris une procession expiatoire annoncée dans toutes les paroisses et à laquelle le roi participe. Le même jour six « hérétiques » montent sur le bûcher.


> De 1562 à 1598, protestants et catholiques s'affrontent au cours de huit guerres de Religion. La monarchie ne parvient pas à stopper les violences. En août 1589, le roi Henri III est assassiné par le moine Jacques Clément.


> L'héritier, Henri III de Navarre (1553-1610), qui est le chef du parti protestant, se convertit au catholicisme pour devenir roi sous le nom d'Henri IV. Il rétablit la paix par l'édit de Nantes en 1598. En 1610, il est assassiné par un fanatique catholique, François Ravaillac.



A) Unifier le royaume sous une seule foi


1. L’édit de Nantes


L'édit de Nantes, promulgué le 13 avril 1598, accorde aux protestants la liberté de conscience et la liberté de culte dans certains lieux. Le culte protestant reste interdit à la cour, dans les armées, à Paris...


Les guerres de Religion ont entraîné une crise du pouvoir royal, mais le monarque réussit à montrer qu'il peut dépasser les divisions et imposer son autorité. L'État en sort renforcé.



2. La révocation de l'édit de Nantes


Les dragonnades sont des persécutions mises en place dans le sud et le sud-ouest du royaume dès 1681. Dès cette époque, des protestants se convertissent et s'exilent vers ce qu'ils appellent "le refuge".


Avec l'édit de Fontainebleau promulgué le 17 octobre 1685 par Louis XIV, les protestants perdent toute existence légale. L'exercice du culte est interdit, les pasteurs doivent se convertir ou migrer, les temples sont détruits.


Les croyants protestants ont interdiction de quitter le royaume sous peine de prison ou de galère mais plus de 180 000 s'exilent entre 1680 et la fin du siècle.


La plupart restent malgré la répression durant ce que les protestants ont appelé la période du "Désert" (1685-1787).


L'édit de Fontainebleau est toutefois critiqué. Vauban considère qu'il est dommageable à la France dans les domaines économiques et militaires.


  • Economique :


Le départ des protestants fait perdre de l'argent, ils ont emporté avec eux plus de 3000000 millions de livres de l'argent le plus comptant.


  • Militaire :


Dans son Mémoire pour le rappel des huguenots Vauban dit : "4 - Il a grossi les flottes ennemies de 8000 à 9000matelots des meilleurs du royaume." Les marins vont aller travailler ailleurs et non en France.


Pour Vauban, le salut de l'Etat prime sur les intérêts religieux. Avoir un état puissant > Etat religieux catholique.


B) Une monarchie absolue ?


L'"absolutisme" est un système politique dans lequel le roi a tous les pouvoirs.

Etymologiquement, "absolu" signifiait "délié des lois", c'est-à-dire que le roi était au dessus de lois, qu'il n'était pas tenu de les respecter. Mais est-ce le cas ou est-ce leur ambition ?


1. Un roi de droit divin


Selon Bossuet, le roi (1627-1704), la légitimité des rois provient de Dieu : ils sont les "lieutenants de Dieu sur terre". Ils sont sacrés par leur fonction et attenter à leur vie est un sacrilège.


De plus, la cérémonie du sacre donnerait au roi des pouvoirs surhumains : le roi peut guérir les malades des écrouelles en les touchant.


La cour était itinérante jusqu'en 1682, date à laquelle elle se sédentarise à Versailles.


Réalisation d'un schéma montrant comment Versailles permet au roi de mettre en scène sont pouvoir grâce à l'étiquette, aux spectacles et aux représentations picturales... et de dominer la noblesse par la mise en place d'une société de cour où les nobles sont surveillés et dominés.


3. Les limites de l'autorité royale


Selon Claude de Seyssel, il existe trois freins à l'autorité royale :

- La religion : alors que pour Bossuet la religion, au contraire, permettait au roi de faire ce qu'il voulait.

- La justice : certaines institutions, comme les parlements (qui, en France, étaient des cours de justice), pouvaient donner un avis négatif sur une loi que le roi proposait.

- La coutume et les traditions : le roi n'avait pas assez d'autorité pour revenir sur certain privilège. C'est la raison pour laquelle Louis XVI a du réunir les États généraux à la veille de la Révolution.


Le renforcement du pouvoir royal au cours de la période s’est aussi fait au détriment d’institutions qui pouvaient en limiter l’exercice (parlements, états généraux).

A retenir :

L'édit de Nantes, est promulgué le 13 avril 1598,
Avec l'édit de Fontainebleau promulgué le 17 octobre 1685 par Louis XIV, les protestants perdent toute existence légale. L'exercice du culte est interdit, les pasteurs doivent se convertir ou migrer, les temples sont détruits.
Selon Claude de Seyssel, il existe trois freins à l'autorité royale : - La religion : alors que pour Bossuet la religion, au contraire, permettait au roi de faire ce qu'il voulait. - La justice : certaines institutions, comme les parlements (qui, en France, étaient des cours de justice), pouvaient donner un avis négatif sur une loi que le roi proposait. - La coutume et les traditions : le roi n'avait pas assez d'autorité pour revenir sur certain privilège. C'est la raison pour laquelle Louis XVI a du réunir les États généraux à la veille de la Révolution.
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