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Lycée
Première

Le malade imaginaire

Médecine

Définitions

1. Molière utilise les ressources de la farce et de la scatologie : il réduit la médecine à des questions de transit intestinal dans une série de sketchs tout droit tirés de la farce : la scatologie vise à ridiculiser les médecins et leurs malades. Comment parler de la médecine sans mettre en scène le corps ? Molière le met au premier plan dans toute sa force comique.
Exemple : scènes où Argan s’éclipse précipitamment pour aller aux toilettes, ou bien demande à Toinette d’examiner l’aspect et l’odeur de ses selles (voir étude transversale, I, 1). Sketchs assez grossiers, inspirés du monde de la farce, mais qui font rire à tous les coups. Les désagréments digestifs d’Argan, les traitements laxatifs qu’il reçoit, sont à l’origine d’effets comiques appuyés, avec des sorties de scène précipitées. Ce spectacle bouffon du corps incontrôlable et tyrannique réduit le patient à un pantin soumis à ses entrailles. Dans ces conditions, la pratique médicale n’a rien de noble ni de prestigieux : elle se réduit à des interventions répugnantes mais hilarantes, comme le laisse supposer le nom évocateur de M. Purgon, M. Diafoirus et M. Fleurant. Le patient est roi, mais son trône est une chaise percée et les médecins sont au service de ses boyaux.
2. Molière transforme l’art de la médecine en un grand carnaval. N’importe qui peut être médecin, il faut juste avoir l’habit, le déguisement : les médecins sont des imposteurs qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. (reprendre les propos caricaturaux de Toinette et Béralde dans la dernière scène expliquée en classe). La pratique médicale n’est qu’une mise en scène mensongère qui se prête donc à toutes les parodies. Molière procède à une sorte de surenchère, une exagération parodique de la mascarade à laquelle se livrent les médecins qui aiment se donner en spectacle.
Exemple : voir la scène de la fausse consultation à l’acte III où Toinette se déguise en médecin et imite grossièrement la consultation donnée par les Diafoirus à l’acte II.
3. Molière use de toutes les ressources de la comédie-ballet pour désamorcer les faux-semblants et ridiculiser le corps médical, sa vénalité, son incompétence, les enjeux de pouvoir qui le traversent.
Exemple : le dernier intermède où la faculté de médecine, jouée par une troupe de théâtre, vient décerner un diplôme à Argan. Voir analyse rapide de la didascalie introductive et du déroulement de la cérémonie dans l’explication du dénouement. Cette cérémonie est véritablement une apothéose, pour reprendre un mot important du sujet, un moment particulièrement intense par les effets spectaculaires qui sont déployés.


À retenir :

L’originalité du Malade imaginaire est que cette satire donne lieu à un spectacle plein de fantaisie et de variété qui va provoquer chez le spectateur des émotions variées. 

Lycée
Première

Le malade imaginaire

Médecine

Définitions

1. Molière utilise les ressources de la farce et de la scatologie : il réduit la médecine à des questions de transit intestinal dans une série de sketchs tout droit tirés de la farce : la scatologie vise à ridiculiser les médecins et leurs malades. Comment parler de la médecine sans mettre en scène le corps ? Molière le met au premier plan dans toute sa force comique.
Exemple : scènes où Argan s’éclipse précipitamment pour aller aux toilettes, ou bien demande à Toinette d’examiner l’aspect et l’odeur de ses selles (voir étude transversale, I, 1). Sketchs assez grossiers, inspirés du monde de la farce, mais qui font rire à tous les coups. Les désagréments digestifs d’Argan, les traitements laxatifs qu’il reçoit, sont à l’origine d’effets comiques appuyés, avec des sorties de scène précipitées. Ce spectacle bouffon du corps incontrôlable et tyrannique réduit le patient à un pantin soumis à ses entrailles. Dans ces conditions, la pratique médicale n’a rien de noble ni de prestigieux : elle se réduit à des interventions répugnantes mais hilarantes, comme le laisse supposer le nom évocateur de M. Purgon, M. Diafoirus et M. Fleurant. Le patient est roi, mais son trône est une chaise percée et les médecins sont au service de ses boyaux.
2. Molière transforme l’art de la médecine en un grand carnaval. N’importe qui peut être médecin, il faut juste avoir l’habit, le déguisement : les médecins sont des imposteurs qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. (reprendre les propos caricaturaux de Toinette et Béralde dans la dernière scène expliquée en classe). La pratique médicale n’est qu’une mise en scène mensongère qui se prête donc à toutes les parodies. Molière procède à une sorte de surenchère, une exagération parodique de la mascarade à laquelle se livrent les médecins qui aiment se donner en spectacle.
Exemple : voir la scène de la fausse consultation à l’acte III où Toinette se déguise en médecin et imite grossièrement la consultation donnée par les Diafoirus à l’acte II.
3. Molière use de toutes les ressources de la comédie-ballet pour désamorcer les faux-semblants et ridiculiser le corps médical, sa vénalité, son incompétence, les enjeux de pouvoir qui le traversent.
Exemple : le dernier intermède où la faculté de médecine, jouée par une troupe de théâtre, vient décerner un diplôme à Argan. Voir analyse rapide de la didascalie introductive et du déroulement de la cérémonie dans l’explication du dénouement. Cette cérémonie est véritablement une apothéose, pour reprendre un mot important du sujet, un moment particulièrement intense par les effets spectaculaires qui sont déployés.


À retenir :

L’originalité du Malade imaginaire est que cette satire donne lieu à un spectacle plein de fantaisie et de variété qui va provoquer chez le spectateur des émotions variées.