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Post-Bac
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Le développement de l'enfant de 3 à 6 ans.

Le développement de l'enfant de 3 à 6 ans.

Le développement de l’enfant concerne sa croissance, mais aussi les domaines de la psychomotricité, du langage, des apprentissages et de la socialisation. Pour qu’il se développe de façon harmonieuse dans tous ces domaines, les besoins de l’enfant doivent être satisfaits. Un besoin fondamental est défini par ce qui est nécessaire à l’enfant pour bien se développer. On peut classer les besoins des enfants en trois catégories : les besoins physiologiques (boire, manger, dormir, être propre, bouger) ; les besoins affectifs (être aimé, reconnu, être en sécurité matérielle et affective, avoir des repères et des règles, devenir autonome) ; et les besoins cognitifs (jouer, communiquer, apprendre, découvrir, rêver, imaginer). L’enfant qui reçoit des soins réguliers, adaptés à ses besoins physiologiques, affectifs et cognitifs, dans un climat attentif et stimulant, développera des compétences et une disponibilité pour apprendre.

Entre 3 et 6 ans, l’enfant affirme ses capacités physiques et intellectuelles : coordination et précision dans les mouvements, perfectionnement de l’expression et du langage, développement de la socialisation, etc. C’est une période riche en changements, aussi bien pour l’enfant que pour les parents qui voient leur enfant entrer à l’école. Le professionnel doit savoir identifier les besoins et situations d’urgence éventuelles d’un enfant de 3 à 6 ans par l’observation (aspect physique, comportement, etc.) ou en s’informant auprès des proches et des professionnels, et contribuer à l’acquisition de l’autonomie de l’enfant à travers les activités de la vie quotidienne.




I. Le développement affectif et social.

L'âge de grâce.

À 3 ans, les fonctions sensorielles sont parfaitement développées. L’enfant est sorti de sa crise de personnalité, son activité se traduit par des mouvements aisés, il marche, parle, est habile de ses mains : une sorte d’équilibre s’établit. C’est une période calme pendant laquelle l’enfant veut plaire : on parle de « l’âge de grâce ». 


L'imaginaire.

3 ans est l'âge de l'imaginaire ou du merveilleux. Il aime qu'on lui raconte des histoires, il en invente dans ses jeux, parfois il s'invente un ami imaginaire. C'est également l'âge d'or des mots d'enfants, il emprunte à l'adulte ses formes de langage et y ajoute son propre contenu.

Par ces jeux, il affirme sa personnalité et se prépare à la vie en société. Vers 3 ans, l'imaginaire se confond avec le réel : c'est l'âge des jeux symboliques.

Vers 5-6 ans, ces jeux deviennent des jeux collectifs, chaque enfant à un rôle bien défini. Il se prépare à trouver naturellement sa place dans la société. En endossant différents rôles, il appréhende le partage des tâches, le rôle de chacun et sa place dans la société. Ces jeux l’aident aussi à comprendre les réactions des adultes, en les mettant en scène. 


La socialisation.

Entre 2 et 6 ans.

L'enfant se socialise, s'intéresse aux autres enfants. A partir de 3 ans, il est en mesure de jouer à des jeux collectifs qui lui apprendront à se comparer aux autres. Il a un profond désir d'autonomie mais reste très dépendant de son entourage. Il a besoin d’être approuvé et rassuré, de se sentir aimé et écouté dans son milieu familial et dans la structure qui l’accueille.


A partir de 4 ans.

  • La solitude dans le groupe se fait de plus en plus rare. Il va rencontrer une nouvelle période d'instabilité, il cherche à être plus indépendant mais il prend aussi l'adulte comme modèle dans toutes ses actions. s. Il se montre autoritaire, agressif et ses rapports avec les autres enfants sont difficiles. Malgré tout, ces rapports sont essentiels dans son développement.
  • Il commence à utiliser le « nous », ce qui prouve qu’il se sent semblable aux autres.
  • Il peut s’habiller seul et aime choisir ses vêtements.
  • Il se sert d’un couteau à table.
  • Le « bonhomme têtard » s’enrichit de détails : yeux, nez, bouche, nombril, sexe, cheveux. Il utilise le carré et le rectangle.


Vers 5 ans.

  • Un nouvel équilibre est atteint, il est sérieux, poli, cherche à sortir de l'horizon familial. Ses relations avec les autres enfants sont bien meilleures et la maison ne lui suffit plus.
  • Il peut nouer ses lacets (5-6 ans).
  • La représentation du bonhomme s’améliore. Un second cercle apparaît sous la tête, il représente le tronc. Sa taille est très variable.
  • Tous ces signes d’indépendance marquent l’autonomie.


Les troubles du langage et de l'écriture.

Ils entraînent des troubles de communication, du comportement et des difficultés dans l'apprentissage du langage écrit, donc dans la scolarité et dans le vie sociale.

  • Retard de la parole ou langage puéril : persistance de "parler bébé" , il prononce mal ses mots et ne construit pas ses phrases.
  • La dysphasie : trouble de l'élaboration du langage. Il éprouve des difficultés à s'exprimer ; il lui manque des mots, il parle dans une espèce de jargon et est incapable d’exécuter des ordres simples par une difficulté de compréhension du langage oral. 
  • La dyslexie : Difficulté d'apprentissage de la lecture, il confond certaines lettres ou les inverse. La lecture est hachée, hésitante et incompréhensible.
  • Le bégaiement : il s’agit d’une difficulté d’élocution constituée de répétitions et de blocages au cours de l’émission du langage. Il s’accompagne parfois de mouvements de la face, des membres ou du corps entier, de difficultés respiratoires, de rougeur du visage avec des sueurs, etc. Banal chez l'enfant de 2 à 3 ans.
  • Le zézaiement : Il s'agit d'un trouble d'élocution. Il zozote, prononce che au lieu de se. Il n’arrive pas à prononcer certains sons, éprouve des difficultés articulatoires.

II. Les jeux et les jouets.

Pour satisfaire son besoin de bouger, l’enfant apprécie les jeux de plein air : balançoire, toboggan, tricycle, jeu de ballon. 

Dès 3 ans, il aime jouer avec un enfant plus âgé. Il aime les animaux domestiques.

C'est l'âge de l'imaginaire, les panoplies ou déguisements lui plaisent, il invite l'adulte à jouer avec lui. Les jouets de garage, ferme ou maison de poupée lui permettent de se projeter dans un monde familier, il a besoin de reproduire la réalité qu’il ne différencie pas encore du monde imaginaire.

L'adulte propose d'écouter des histoires, il ne se lasse pas d'écouter toujours la même.

À partir de 4 ans, il aime les jeux de patience de type Memory, les puzzles, les jeux de constructions plus minutieux.

Pour favoriser la socialisation, l’adulte doit donner des règles dans les jeux collectifs.

III. Le développement intellectuel.

Pensée prélogique ou intuitive.

Vers 4-5 ans, la pensée de l’enfant ne tend que dans une seule direction : c’est-à-dire qu’il n’a qu’un point de vue global, il n’est pas capable d’analyser les différences entre les objets, de raisonner de façon logique. L’enfant continue de poser beaucoup de questions pour comprendre la réalité et arrive progressivement à faire la différence entre le réel et son monde imaginaire. Malgré tout, il peut encore avoir peur à la lecture d’une histoire.

Exemple : lorsqu’il joue, l’enfant peut dire : « Dans le jeu on dirait que… » ou « C’est pour de rire ! »


Notion espace-temps proche.

L’enfant commence à se repérer dans le temps grâce à son rythme de vie et ses habitudes (repas, siestes, activités, nuit). Il commence aussi à se repérer dans l’espace par les mouvements du corps et le dessin. Il commence à se situer dans le temps et dans l’espace proche : il ne connaît que le présent. Le futur n’a aucun sens pour lui, c’est une notion longue à acquérir.


Acquisitions de 3 à 4 ans.

  • Notion de temps : temps proche, maintenant, hier, tout à l'heure, demain, vite, doucement.
  • Notion d'espace : devant, derrière, sur, sous, dedans, dehors, grand, petit, en haut, en bas.


Acquisitions de 4 à 5 ans.

  • Notion de temps : plus grand, nuit, jour, les quatre saisons.
  • Notion d'espace : à côté, loin, près, autour, moyen, couché, debout, rond, carré, un peu, beaucoup, contre, partout, droit, entier, rectangle.


Notion du nombre.

A partir de 5 ans, il est capable de compter jusque 20.


Comportement difficiles.


L'enfant violent.

L’enfant peut être violent, verbalement ou physiquement. La violence constitue chez l’enfant une réponse possible à des situations différentes : maltraitance, parents divorcés, famille recomposée, échec scolaire, parents démissionnaires ou incapables de représenter la loi, milieu familial violent, etc. C’est pour l’enfant le dernier moyen d’exister et de s’affirmer pour répondre à une ou des situations perçues comme des atteintes (réelles ou supposées) personnelles.

Pour aider l’enfant, les parents doivent intervenir rapidement et de façon calme pour le reprendre en main. Changer de priorité pour se concentrer sur le problème de violence suffit en général à faire disparaître des comportements violents qui étaient des appels au secours : « Occupez-vous de moi ou je casse tout. » Les parents doivent reprendre leur rôle de parents, leur autorité, et rétablir la communication avec leur enfant en redéfinissant les interdits et les autorisés. L’intervention d’un psychothérapeute familial peut aider à résoudre ces difficultés.


L'enfant hyperactif.


L’enfant hyperactif est inattentif, impulsif et agité. Il n’arrive pas à se concentrer sur une tâche précise, se laisse distraire sans arrêt. Il est très rapide dans ses actes, ses gestes, ses décisions et ne prend pas le temps d’en mesurer les conséquences, pouvant parfois se mettre en danger. Étant très rapide, il bâcle son travail, écrit mal et manque de soin, il évite l’effort pour toujours aller au plus simple. Cette impulsivité fait qu’il ne sait pas attendre. Enfin, il bouge sans cesse et ne tient pas en place. À l’école, il ne peut pas rester concentré et immobile. Il va préférer les activités physiques où il reste difficile à canaliser.

Face à ce comportement instable et imprévisible, les parents et le professionnel doivent instaurer un cadre de vie calme et strict (ce qui ne veut pas dire sévère) en évitant les rapports de force. Il faut vérifier que la consigne donnée a été entendue, comprise et retenue. Pour tout comportement adapté et investissement fourni, il faut féliciter l’enfant, cela l’encourage à gagner confiance en lui. Il faut prévenir les risques d’accident en redoublant de vigilance car l’enfant est inconscient du danger.


IV. L'expression et la communication dans le groupe.

L'enfant dans le groupe.

L’attitude et le comportement sont des moyens de communication qui vont permettre à l’enfant de créer des liens ou de les rompre par la menace ou la douceur.

Un groupe lui permet de s’affirmer et de se valoriser. Les enfants jouent à plusieurs et celui qui est exclu du groupe le vit mal. À cet âge, on change souvent d’amis : « T’es plus ma copine ! » Par ce biais, l’enfant apprend à coopérer avec les autres enfants ou adultes, ce qui aide les enfants agressifs ou timides. 


Les types de comportements.

Les comportements sociaux sont variables :

  • Solitaire.
  • Position de favori (gentil, se laissant aimer, centre de polarisation pour les autres).
  • Taquin.
  • Protecteur.
  • Meneur.
  • Agressif.
  • Craintif.


Agressivité et crainte.

À chaque étape importante de son développement, l’enfant manifeste de l’agressivité (propreté, âge du « non »). Cela montre une difficulté ressentie pour s’adapter à une nouvelle étape. Si l’agressivité devient habituelle, cela montre un mal-être d’ordre affectif chez l’enfant.

L’enfant craintif ou timide est très souvent surprotégé dans sa famille, qui ne lui laisse pas beaucoup d’autonomie. L’adulte doit l’encourager à aller vers les autres, afin qu’il ne reste pas seul et parfois malheureux car ne sachant pas s’imposer. Il doit pouvoir se sentir considéré comme un partenaire en qui les adultes ont confiance.

V. La maternelle.

Si l’enfant n’est jamais allé en crèche ou chez un assistant maternel, l’entrée à la maternelle constitue la première coupure avec le milieu familial.


Objectifs et fonctions.

La maternelle permet la socialisation, la stimulation de l’intelligence et le développement de l’imagination. 

Elle remplit plusieurs fonctions :

  • Apprentissage social.
  • Apprentissage sensorimoteur plus facile.
  • Réduction des inégalités sociales.
  • Dépistage d'éventuels troubles de l'enfant.


Adaptation.

L’instituteur constitue un substitut maternel, ce qui montre l’importance de développer de bonnes relations dès le début. L’enfant de 3 ans a particulièrement besoin de ces relations nouvelles, même si la transition n’est pas toujours facile chez le tout-petit. L’accueil dans les maternelles est le plus souvent progressif, avec la participation des parents, ce qui facilite grandement ce premier contact.

La maternelle apporte de grands changements dans la vie de l’enfant :

  • nouveaux visages et nouveaux locaux 
  • repas en groupe le midi 
  • sieste dans un endroit inconnu 
  • être appelé par son nom de famille, bien que cela soit moins systématique 
  • garderie avant et/ou après l’école, selon les horaires des parents.

L’enfant peut s’y sentir perdu, obligé de partager une maîtresse avec 30 copains, ne sachant pas encore bien s’exprimer, ni s’habiller, se déshabiller seul ou supporter le rythme. Il faudra quelques semaines pour qu’il s’y habitue et maîtrise seul cette nouvelle situation.


Précautions à prendre.

L'école est fatigante pour l'enfant, il faut se lever tôt, ne pas être en retard, beaucoup de monde et du bruit.

Parfois, après deux ou trois semaines, l’attrait de la nouveauté est passé. L’enfant comprend qu’il faut aller à l’école tous les jours. Cette obligation pesante ne lui plaît plus du tout : il pleure, fait des cauchemars, se replie sur lui-même. Les parents doivent lui montrer qu’ils s’intéressent à ce qu’il fait à l’école, lui poser des questions, écouter ce qu’il raconte, sans le forcer s’il n’a rien à dire.



Définition

Troubles du langage et de l'écriture.
Les troubles du langage et de l’écriture Les troubles du langage et de l’écriture sont une perturbation de la structure du langage parlé ou écrit chez un enfant qui entend bien, qui a envie de communiquer et qui n’a pas de pathologie neurologique.

A retenir :

Les peurs et les cauchemars

L’imagination de l’enfant est débordante et si la peur en fait partie (loup, sorcière), c’est pour mieux la surmonter. À cet âge, il n’est pas rare qu’il ait peur la nuit, redoute l’obscurité, soit effrayé par certaines personnes ou animaux. Quelques cauchemars peuvent perturber son sommeil, signe de l’apparition d’une anxiété ou d’une perturbation émotionnelle. Il faudra le calmer, le rassurer et en trouver la cause.


Le rôle de l’adulte

Entre 3 et 4 ans, l’adulte doit être une présence discrète. Il doit savoir encourager l’enfant dans ses expériences de jeux et choisir le moment de l’interruption du jeu car ses activités l’absorbent. L’enfant peut d’ailleurs rechigner à les quitter pour aller manger ou se coucher, ce qui peut être une source de conflits.


Développement intellectuel

À 4-5 ans, l’enfant s’exprime bien, ce qui facilite ses rapports avec les autres. Son intelligence s’est développée, il est capable de comprendre, de mémoriser, d’imaginer, de vouloir, de juger et d’avoir un début de logique.


L’anticipation

L’adulte doit éviter d’annoncer trop tôt un fait afin que l’enfant ne soit pas déçu : l’attente est longue et il ne peut pas la mesurer.


La notion de groupe

La notion de groupe est indispensable au développement de la personnalité de l’enfant.


Les comportements sociaux

On observe les enfants « dominants » et ceux « dominés ». 


L’âge d’entrée à la maternelle

À la rentrée 2021, l’instruction obligatoire commence dès l’âge de 3 ans. Elle est possible dès l’âge de 2 ans sous certaines conditions.


Affection et encouragements

Grâce à cette affection et ces encouragements, l’enfant va développer sa curiosité et son envie d’aller à l’école.


Post-Bac
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Le développement de l'enfant de 3 à 6 ans.

Le développement de l'enfant de 3 à 6 ans.

Le développement de l’enfant concerne sa croissance, mais aussi les domaines de la psychomotricité, du langage, des apprentissages et de la socialisation. Pour qu’il se développe de façon harmonieuse dans tous ces domaines, les besoins de l’enfant doivent être satisfaits. Un besoin fondamental est défini par ce qui est nécessaire à l’enfant pour bien se développer. On peut classer les besoins des enfants en trois catégories : les besoins physiologiques (boire, manger, dormir, être propre, bouger) ; les besoins affectifs (être aimé, reconnu, être en sécurité matérielle et affective, avoir des repères et des règles, devenir autonome) ; et les besoins cognitifs (jouer, communiquer, apprendre, découvrir, rêver, imaginer). L’enfant qui reçoit des soins réguliers, adaptés à ses besoins physiologiques, affectifs et cognitifs, dans un climat attentif et stimulant, développera des compétences et une disponibilité pour apprendre.

Entre 3 et 6 ans, l’enfant affirme ses capacités physiques et intellectuelles : coordination et précision dans les mouvements, perfectionnement de l’expression et du langage, développement de la socialisation, etc. C’est une période riche en changements, aussi bien pour l’enfant que pour les parents qui voient leur enfant entrer à l’école. Le professionnel doit savoir identifier les besoins et situations d’urgence éventuelles d’un enfant de 3 à 6 ans par l’observation (aspect physique, comportement, etc.) ou en s’informant auprès des proches et des professionnels, et contribuer à l’acquisition de l’autonomie de l’enfant à travers les activités de la vie quotidienne.




I. Le développement affectif et social.

L'âge de grâce.

À 3 ans, les fonctions sensorielles sont parfaitement développées. L’enfant est sorti de sa crise de personnalité, son activité se traduit par des mouvements aisés, il marche, parle, est habile de ses mains : une sorte d’équilibre s’établit. C’est une période calme pendant laquelle l’enfant veut plaire : on parle de « l’âge de grâce ». 


L'imaginaire.

3 ans est l'âge de l'imaginaire ou du merveilleux. Il aime qu'on lui raconte des histoires, il en invente dans ses jeux, parfois il s'invente un ami imaginaire. C'est également l'âge d'or des mots d'enfants, il emprunte à l'adulte ses formes de langage et y ajoute son propre contenu.

Par ces jeux, il affirme sa personnalité et se prépare à la vie en société. Vers 3 ans, l'imaginaire se confond avec le réel : c'est l'âge des jeux symboliques.

Vers 5-6 ans, ces jeux deviennent des jeux collectifs, chaque enfant à un rôle bien défini. Il se prépare à trouver naturellement sa place dans la société. En endossant différents rôles, il appréhende le partage des tâches, le rôle de chacun et sa place dans la société. Ces jeux l’aident aussi à comprendre les réactions des adultes, en les mettant en scène. 


La socialisation.

Entre 2 et 6 ans.

L'enfant se socialise, s'intéresse aux autres enfants. A partir de 3 ans, il est en mesure de jouer à des jeux collectifs qui lui apprendront à se comparer aux autres. Il a un profond désir d'autonomie mais reste très dépendant de son entourage. Il a besoin d’être approuvé et rassuré, de se sentir aimé et écouté dans son milieu familial et dans la structure qui l’accueille.


A partir de 4 ans.

  • La solitude dans le groupe se fait de plus en plus rare. Il va rencontrer une nouvelle période d'instabilité, il cherche à être plus indépendant mais il prend aussi l'adulte comme modèle dans toutes ses actions. s. Il se montre autoritaire, agressif et ses rapports avec les autres enfants sont difficiles. Malgré tout, ces rapports sont essentiels dans son développement.
  • Il commence à utiliser le « nous », ce qui prouve qu’il se sent semblable aux autres.
  • Il peut s’habiller seul et aime choisir ses vêtements.
  • Il se sert d’un couteau à table.
  • Le « bonhomme têtard » s’enrichit de détails : yeux, nez, bouche, nombril, sexe, cheveux. Il utilise le carré et le rectangle.


Vers 5 ans.

  • Un nouvel équilibre est atteint, il est sérieux, poli, cherche à sortir de l'horizon familial. Ses relations avec les autres enfants sont bien meilleures et la maison ne lui suffit plus.
  • Il peut nouer ses lacets (5-6 ans).
  • La représentation du bonhomme s’améliore. Un second cercle apparaît sous la tête, il représente le tronc. Sa taille est très variable.
  • Tous ces signes d’indépendance marquent l’autonomie.


Les troubles du langage et de l'écriture.

Ils entraînent des troubles de communication, du comportement et des difficultés dans l'apprentissage du langage écrit, donc dans la scolarité et dans le vie sociale.

  • Retard de la parole ou langage puéril : persistance de "parler bébé" , il prononce mal ses mots et ne construit pas ses phrases.
  • La dysphasie : trouble de l'élaboration du langage. Il éprouve des difficultés à s'exprimer ; il lui manque des mots, il parle dans une espèce de jargon et est incapable d’exécuter des ordres simples par une difficulté de compréhension du langage oral. 
  • La dyslexie : Difficulté d'apprentissage de la lecture, il confond certaines lettres ou les inverse. La lecture est hachée, hésitante et incompréhensible.
  • Le bégaiement : il s’agit d’une difficulté d’élocution constituée de répétitions et de blocages au cours de l’émission du langage. Il s’accompagne parfois de mouvements de la face, des membres ou du corps entier, de difficultés respiratoires, de rougeur du visage avec des sueurs, etc. Banal chez l'enfant de 2 à 3 ans.
  • Le zézaiement : Il s'agit d'un trouble d'élocution. Il zozote, prononce che au lieu de se. Il n’arrive pas à prononcer certains sons, éprouve des difficultés articulatoires.

II. Les jeux et les jouets.

Pour satisfaire son besoin de bouger, l’enfant apprécie les jeux de plein air : balançoire, toboggan, tricycle, jeu de ballon. 

Dès 3 ans, il aime jouer avec un enfant plus âgé. Il aime les animaux domestiques.

C'est l'âge de l'imaginaire, les panoplies ou déguisements lui plaisent, il invite l'adulte à jouer avec lui. Les jouets de garage, ferme ou maison de poupée lui permettent de se projeter dans un monde familier, il a besoin de reproduire la réalité qu’il ne différencie pas encore du monde imaginaire.

L'adulte propose d'écouter des histoires, il ne se lasse pas d'écouter toujours la même.

À partir de 4 ans, il aime les jeux de patience de type Memory, les puzzles, les jeux de constructions plus minutieux.

Pour favoriser la socialisation, l’adulte doit donner des règles dans les jeux collectifs.

III. Le développement intellectuel.

Pensée prélogique ou intuitive.

Vers 4-5 ans, la pensée de l’enfant ne tend que dans une seule direction : c’est-à-dire qu’il n’a qu’un point de vue global, il n’est pas capable d’analyser les différences entre les objets, de raisonner de façon logique. L’enfant continue de poser beaucoup de questions pour comprendre la réalité et arrive progressivement à faire la différence entre le réel et son monde imaginaire. Malgré tout, il peut encore avoir peur à la lecture d’une histoire.

Exemple : lorsqu’il joue, l’enfant peut dire : « Dans le jeu on dirait que… » ou « C’est pour de rire ! »


Notion espace-temps proche.

L’enfant commence à se repérer dans le temps grâce à son rythme de vie et ses habitudes (repas, siestes, activités, nuit). Il commence aussi à se repérer dans l’espace par les mouvements du corps et le dessin. Il commence à se situer dans le temps et dans l’espace proche : il ne connaît que le présent. Le futur n’a aucun sens pour lui, c’est une notion longue à acquérir.


Acquisitions de 3 à 4 ans.

  • Notion de temps : temps proche, maintenant, hier, tout à l'heure, demain, vite, doucement.
  • Notion d'espace : devant, derrière, sur, sous, dedans, dehors, grand, petit, en haut, en bas.


Acquisitions de 4 à 5 ans.

  • Notion de temps : plus grand, nuit, jour, les quatre saisons.
  • Notion d'espace : à côté, loin, près, autour, moyen, couché, debout, rond, carré, un peu, beaucoup, contre, partout, droit, entier, rectangle.


Notion du nombre.

A partir de 5 ans, il est capable de compter jusque 20.


Comportement difficiles.


L'enfant violent.

L’enfant peut être violent, verbalement ou physiquement. La violence constitue chez l’enfant une réponse possible à des situations différentes : maltraitance, parents divorcés, famille recomposée, échec scolaire, parents démissionnaires ou incapables de représenter la loi, milieu familial violent, etc. C’est pour l’enfant le dernier moyen d’exister et de s’affirmer pour répondre à une ou des situations perçues comme des atteintes (réelles ou supposées) personnelles.

Pour aider l’enfant, les parents doivent intervenir rapidement et de façon calme pour le reprendre en main. Changer de priorité pour se concentrer sur le problème de violence suffit en général à faire disparaître des comportements violents qui étaient des appels au secours : « Occupez-vous de moi ou je casse tout. » Les parents doivent reprendre leur rôle de parents, leur autorité, et rétablir la communication avec leur enfant en redéfinissant les interdits et les autorisés. L’intervention d’un psychothérapeute familial peut aider à résoudre ces difficultés.


L'enfant hyperactif.


L’enfant hyperactif est inattentif, impulsif et agité. Il n’arrive pas à se concentrer sur une tâche précise, se laisse distraire sans arrêt. Il est très rapide dans ses actes, ses gestes, ses décisions et ne prend pas le temps d’en mesurer les conséquences, pouvant parfois se mettre en danger. Étant très rapide, il bâcle son travail, écrit mal et manque de soin, il évite l’effort pour toujours aller au plus simple. Cette impulsivité fait qu’il ne sait pas attendre. Enfin, il bouge sans cesse et ne tient pas en place. À l’école, il ne peut pas rester concentré et immobile. Il va préférer les activités physiques où il reste difficile à canaliser.

Face à ce comportement instable et imprévisible, les parents et le professionnel doivent instaurer un cadre de vie calme et strict (ce qui ne veut pas dire sévère) en évitant les rapports de force. Il faut vérifier que la consigne donnée a été entendue, comprise et retenue. Pour tout comportement adapté et investissement fourni, il faut féliciter l’enfant, cela l’encourage à gagner confiance en lui. Il faut prévenir les risques d’accident en redoublant de vigilance car l’enfant est inconscient du danger.


IV. L'expression et la communication dans le groupe.

L'enfant dans le groupe.

L’attitude et le comportement sont des moyens de communication qui vont permettre à l’enfant de créer des liens ou de les rompre par la menace ou la douceur.

Un groupe lui permet de s’affirmer et de se valoriser. Les enfants jouent à plusieurs et celui qui est exclu du groupe le vit mal. À cet âge, on change souvent d’amis : « T’es plus ma copine ! » Par ce biais, l’enfant apprend à coopérer avec les autres enfants ou adultes, ce qui aide les enfants agressifs ou timides. 


Les types de comportements.

Les comportements sociaux sont variables :

  • Solitaire.
  • Position de favori (gentil, se laissant aimer, centre de polarisation pour les autres).
  • Taquin.
  • Protecteur.
  • Meneur.
  • Agressif.
  • Craintif.


Agressivité et crainte.

À chaque étape importante de son développement, l’enfant manifeste de l’agressivité (propreté, âge du « non »). Cela montre une difficulté ressentie pour s’adapter à une nouvelle étape. Si l’agressivité devient habituelle, cela montre un mal-être d’ordre affectif chez l’enfant.

L’enfant craintif ou timide est très souvent surprotégé dans sa famille, qui ne lui laisse pas beaucoup d’autonomie. L’adulte doit l’encourager à aller vers les autres, afin qu’il ne reste pas seul et parfois malheureux car ne sachant pas s’imposer. Il doit pouvoir se sentir considéré comme un partenaire en qui les adultes ont confiance.

V. La maternelle.

Si l’enfant n’est jamais allé en crèche ou chez un assistant maternel, l’entrée à la maternelle constitue la première coupure avec le milieu familial.


Objectifs et fonctions.

La maternelle permet la socialisation, la stimulation de l’intelligence et le développement de l’imagination. 

Elle remplit plusieurs fonctions :

  • Apprentissage social.
  • Apprentissage sensorimoteur plus facile.
  • Réduction des inégalités sociales.
  • Dépistage d'éventuels troubles de l'enfant.


Adaptation.

L’instituteur constitue un substitut maternel, ce qui montre l’importance de développer de bonnes relations dès le début. L’enfant de 3 ans a particulièrement besoin de ces relations nouvelles, même si la transition n’est pas toujours facile chez le tout-petit. L’accueil dans les maternelles est le plus souvent progressif, avec la participation des parents, ce qui facilite grandement ce premier contact.

La maternelle apporte de grands changements dans la vie de l’enfant :

  • nouveaux visages et nouveaux locaux 
  • repas en groupe le midi 
  • sieste dans un endroit inconnu 
  • être appelé par son nom de famille, bien que cela soit moins systématique 
  • garderie avant et/ou après l’école, selon les horaires des parents.

L’enfant peut s’y sentir perdu, obligé de partager une maîtresse avec 30 copains, ne sachant pas encore bien s’exprimer, ni s’habiller, se déshabiller seul ou supporter le rythme. Il faudra quelques semaines pour qu’il s’y habitue et maîtrise seul cette nouvelle situation.


Précautions à prendre.

L'école est fatigante pour l'enfant, il faut se lever tôt, ne pas être en retard, beaucoup de monde et du bruit.

Parfois, après deux ou trois semaines, l’attrait de la nouveauté est passé. L’enfant comprend qu’il faut aller à l’école tous les jours. Cette obligation pesante ne lui plaît plus du tout : il pleure, fait des cauchemars, se replie sur lui-même. Les parents doivent lui montrer qu’ils s’intéressent à ce qu’il fait à l’école, lui poser des questions, écouter ce qu’il raconte, sans le forcer s’il n’a rien à dire.



Définition

Troubles du langage et de l'écriture.
Les troubles du langage et de l’écriture Les troubles du langage et de l’écriture sont une perturbation de la structure du langage parlé ou écrit chez un enfant qui entend bien, qui a envie de communiquer et qui n’a pas de pathologie neurologique.

A retenir :

Les peurs et les cauchemars

L’imagination de l’enfant est débordante et si la peur en fait partie (loup, sorcière), c’est pour mieux la surmonter. À cet âge, il n’est pas rare qu’il ait peur la nuit, redoute l’obscurité, soit effrayé par certaines personnes ou animaux. Quelques cauchemars peuvent perturber son sommeil, signe de l’apparition d’une anxiété ou d’une perturbation émotionnelle. Il faudra le calmer, le rassurer et en trouver la cause.


Le rôle de l’adulte

Entre 3 et 4 ans, l’adulte doit être une présence discrète. Il doit savoir encourager l’enfant dans ses expériences de jeux et choisir le moment de l’interruption du jeu car ses activités l’absorbent. L’enfant peut d’ailleurs rechigner à les quitter pour aller manger ou se coucher, ce qui peut être une source de conflits.


Développement intellectuel

À 4-5 ans, l’enfant s’exprime bien, ce qui facilite ses rapports avec les autres. Son intelligence s’est développée, il est capable de comprendre, de mémoriser, d’imaginer, de vouloir, de juger et d’avoir un début de logique.


L’anticipation

L’adulte doit éviter d’annoncer trop tôt un fait afin que l’enfant ne soit pas déçu : l’attente est longue et il ne peut pas la mesurer.


La notion de groupe

La notion de groupe est indispensable au développement de la personnalité de l’enfant.


Les comportements sociaux

On observe les enfants « dominants » et ceux « dominés ». 


L’âge d’entrée à la maternelle

À la rentrée 2021, l’instruction obligatoire commence dès l’âge de 3 ans. Elle est possible dès l’âge de 2 ans sous certaines conditions.


Affection et encouragements

Grâce à cette affection et ces encouragements, l’enfant va développer sa curiosité et son envie d’aller à l’école.