Selon Jean Piaget (psychologue suisse et théoricien), il existe différents stades sur le développement cognitif.

• 0 à 2 ans : stade sensorimoteur (développement moteur et sensorielle).
• 2 à 7 ans : stade préopératoire (le langage).
• 7 à 11 ans : stade des opérations concrètes pour l'apprentissage de la pensée (classer, trier...).
• 11 ans : stade des opérations formelles (déduire, raisonner, organiser...).

STADE SENSORIMOTEUR :

Entre la naissance et 2 ans, le bébé se livre à toutes sortes de jeux qui lui permettent de s'adapter, d'apprendre et de découvrir. Tout peut être source d’éveil chez l’enfant. Découvrir le monde, manipuler, expérimenter, jouer seul ou avec d’autres, fabriquer, imaginer, créer : toutes ces activités correspondent à des besoins fondamentaux et au plaisir d’apprendre.

L'enfant va, grâce à ses cinq sens qui sont en éveil, créer ses premiers repères. Il découvre son corps et le monde extérieur. Au début, son activité est involontaire, mais, en l’observant, on s’aperçoit qu’il manifeste de l’intérêt pour tout ce qui l’entoure.

L’enfant explore la couleur, la forme, la consistance, tout ce qui est nouveau. Par exemple, il expérimente les bruits en laissant tomber des objets ou en les tapant l'un contre l'autre. . Progressivement, il passe de l’automatisme au geste organisé. Dans sa première année, il est plus autonome, et l’activité ludique joue pendant cette période un rôle très constructif : en effet, c’est l’âge de l’acquisition de la marche.

STADE PREOPERATOIRE :

L’âge de 3 ans marque généralement le début de l’intelligence préopératoire : l’enfant se concentre, réfléchit, invente. Il prend conscience des différences : il se rend compte qu’il n’est pas semblable à l’adulte et que ses jeux ne sont pas la réalité.

L’imitation, par le jeu, a un rôle extrêmement important dans la construction de sa personnalité. Ce sont les jeux symboliques. L’enfant maîtrisant de mieux en mieux le langage, ces jeux du « faire semblant » sont étroitement liés aux conduites sociales et lui permettent d’assimiler le réel. 

Toutes les nouvelles expériences lui permettent de faire des relations entre les situations, d’utiliser celles qu’il connaît pour faire face à de nouvelles situations inconnues. Il touche, explore, verse, range, classe, superpose, juxtapose, associe, dissocie, etc. C’est en manipulant, en observant, en cherchant comment utiliser un objet qu’il apprend à conduire ses actions, à en prévoir les résultats, à les expliquer. 

Peu à peu, l’enfant contrôle mieux ses gestes, il réussit à dépasser le plaisir de la manipulation. Ses tracés deviennent plus précis, plus maîtrisés. Pendant que l’enfant dessine, fabrique, crée, il est amené à modeler, à étaler, à découper, à déchirer, à transformer des matériaux en ajustant progressivement ses gestes, en fonction de leurs qualités. L’enfant est également conduit à combiner des formes, des couleurs, des matières, à surmonter les obstacles rencontrés et donc à se concentrer, réfléchir, inventer.

Dans les diverses structures d’accueil et à l’école maternelle, l’enfant découvre la richesse du monde qui l’entoure en jouant avec du matériel et des jouets adaptés, en jouant avec les mots, en chantant, en répétant des comptines, en écoutant des histoires, en fabriquant des objets, etc. Il enrichit son « capital de connaissances ».

STADE DES OPERATIONS CONCRETES :

Vers 7 ans, l’enfant entre dans une période de développement psychologique qui lui permet de construire des connaissances de manière plus réfléchie. Il est capable de s’approprier des instruments intellectuels plus adaptés. Cette période correspond en grande partie à l’école élémentaire (CE1-CE2).

STADE DES OPERATIONS FORMELLES :

Les opérations formelles sont à la base du raisonnement. L’enfant fait des hypothèses et des déductions.