En quoi consiste le bonheur ?
Étymologie : Le mot « heures » = le hasard / le sort / la fortune
Le mot bonheur = bonne fortune
Par opposition au malheur, littéralement « mauvais sort ». Le bonheur dépend donc du hasard aveugle ou de la providence divine.
Donc, bonheur :
Les Hommes se séparent sur sa définition ainsi que sur les moyens d’y parvenir. C'est en cela que le bonheur devient une question philosophique : s'interroger sur la vie bonne c'est d'abord se demander ce qui est bon, ce qu’est le bien.
I- Le bonheur comme tentative de satisfaire tous les désirs
A- Difficulté de définir le bonheur
Bonheur = état durable de bien être éprouvé par un individu (= l'état dans lequel tous les besoins et désirs de l'homme sont satisfaits).
Mais cette def : pose problème = elle repose sur l'expérience de chacun.
Ce qui fait le bonheur, c’est une affaire privée et subjective. Chacun pourrait déterminer ce qu'est le bonheur selon ses préférences et ses goûts. Si chacun détermine le bonheur selon sa préférence, = difficile de savoir si le bonheur lui-même est vraiment atteint.
On ne peut pas être certain de l'avoir atteint = le vrai bonheur pourrait être un sentiment plus fort, plus aimable ou plus intense.
Bonheur = indéterminé, car il est empirique : repose sur l'expérience de chaque individu (l'un trouvera son bonheur dans le sport, l'autre dans la lecture).
Toute définition du bonheur = contestable, donc : impossible de savoir comment y accéder.
B- Le désir comme obstacle au bonheur
Le désir semble plutôt un obstacle au bonheur car il est illimité et mène à la souffrance
1- Le caractère illimité du désir
Le désir = force psychique qui pousse l’individu vers un objet : l’objet du désir. Il peut être illimité. L'homme veut toujours +, ce qui s'oppose au bonheur (état de plénitude et de satisfaction)
*Bonheur et Désir = à priori difficile de lier ces 2 notions qui s'opposent
Désir = mouvement qui porte les hommes à vouloir posséder quelque chose ou à atteindre un but qui devront leur procurer une satisfaction c'est donc un état qui est caractérisée par un sentiment de manque et de privations
Bonheur = un état durable de plénitude, de bien-être, de satisfaction.
*Distinguer le désir et le besoin
Besoin = est animal, dépend du corps seul et trouve donc sa satisfaction dans un acte ou un objet précis (se reproduire, se nourrir, dormir
Désir = se déploie dans l'imagination et non dans la réalité. Il dépend de la capacité de l'homme à se projeter et à se représenter consciemment un objet désiré malgré son absence
Le désir est donc propre à l'homme et il fait partie de ce qui définit notre humanité. Problème : à cause de son caractère illimité, dès qu'un désir est satisfait de nouveaux désirs naissent tout de suite après
L’image du tonneau percé de Platon :
Dans Gorgias, Platon utilise l’image des tonneaux percés pour montrer qu’une vie de plaisirs ne peut pas permettre d’accéder au bonheur. En effet, puisque le propre du désir est de renaître sans cesse, chercher à être heureux en cumulant les plaisirs reviendrait à remplir des tonneaux percés des mets les plus fins : ceux-ci ne seraient jamais remplis et la quête de leur contenu serait infinie.
2- Le désir menant à la souffrance
Image tonneau percé : montre que le mécanisme du désir ne peut pas mener au bonheur :
Tenter d’être heureux en satisfaisant tt ses désirs = Courir après le bonheur tte sa vie sans l’atteindre
Alors : désir mène à souffrance : le plaisir engendré quand on satisfait un désir n'est qu’éphémère tandis que la souffrance est constante.
B- L’impossibilité d’atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs
à Impossibilité d’atteindre le bonheur par satisfaction de tous les désirs
Les désirs sont trop variés / multiples pour être tous satisfait : décalage trop grand entre la multiplication de nos désirs (société de consommation) et les moyens auxquels les individus ont accès pour les satisfaire.
L’homme à l’état de nature selon Rousseau :
Dans le discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes :
État de nature = état fictif : les hommes étaient solitaires sans souci d’autrui et avait pour seule préoccupation la satisfaction de leurs besoins naturels. L'homme était alors heureux car il pouvait aisément satisfaire tous ses besoins. C'est au contraire une fois que la société a été créée que les désirs se sont multipliés. Mm si l'état de nature n’a jamais existé, Rousseau l'évoque pour montrer que les désirs ont été créés par la société.
II. Le désir comme force de l'homme et affirmation de la joie menant au bonheur
Pour certains philosophes : Désir peut constituer force de l'homme et permettre l'affirmation de la joie : ce qui mène au bonheur.
A- Le désir comme force de l’homme
Désir ? empêcher le bonheur // Désir = comme une force
Le désir peut être définie comme ce qui anime l'homme ce qui le pousse hors de lui.
Spinoza nous propose de penser le désir : comme ce qui pousse l'homme à continuer d'exister.
Pour Spinoza, le désir ? extérieur à l'homme, = l'expression de son essence. Notre corps et notre esprit ont des désirs qui les incite à continuer d'exister et à se développer.
= « Le désir est l'essence même de l'homme en tant qu’effort pour préserver dans son être »
B- La joie comme affirmation du bonheur
Pour Henri Berkson, la joie n'est pas simplement synonyme de plaisir : c'est l'affirmation de la puissance créative de la vie que chaque individu peut expérimenter lorsqu'il réalise quelque chose.
Pour expliquer ce qu'est la joie, Henri Bergson la distingue du plaisir :
-plaisir = satisfaction qui se rapporte à un instant déterminé. C'est un état superficiel et léger qui prend fin rapidement et signifie simplement que l'individu continue de vivre.
-joie = satisfaction qui s'inscrit dans la durée éprouver de la joie c'est un état danse durable car c'est aussi éprouver tout ce passé qui a finalement conduit le sujet à cet état.
« La joie annonce toujours que la vie a réussi qu'elle a gagné du terrain qu'elle a remporté une victoire toute grande joie a un accent triomphal » Henri Berkson.
La joie = signe que l'individu est parvenu à se dépasser lui-même. C’est la preuve de la capacité de l'individu à opérer une « création de soi par soi », c'est à dire argumenter son être.
Pour conclure, l'affirmation de la puissance du désir ? à la souffrance et au malheur.
Dans la joie, le désir est créateur et sa force participe à un processus d'affirmation et de construction de soi-même. Il permet à l'homme de se dépasser et l'aide à accéder au bonheur.
Le bonheur paraît être une notion connue de tous : tout le monde en a déjà fait l'expérience ou, du moins, tout le monde désire être heureux. Pourtant, chacun met sous ce nom des réalités très différentes. Il faut donc se demander s'il est possible de s'accorder sur sa définition et sur les moyens de l'atteindre. Ce travail sur le bonheur implique également une étude de la notion de désir. En effet, la réalisation des désirs est souvent considérée comme l'un des éléments nécessaire au bonheur. Cette idée ne va pas sans difficultés : si le désir est un mouvement qui pousse les individus vers des objets alors que le bonheur est un état stable et durable de bien-être, bonheur et désir sont peut-être contradictoires.
En quoi consiste le bonheur ?
Étymologie : Le mot « heures » = le hasard / le sort / la fortune
Le mot bonheur = bonne fortune
Par opposition au malheur, littéralement « mauvais sort ». Le bonheur dépend donc du hasard aveugle ou de la providence divine.
Donc, bonheur :
Les Hommes se séparent sur sa définition ainsi que sur les moyens d’y parvenir. C'est en cela que le bonheur devient une question philosophique : s'interroger sur la vie bonne c'est d'abord se demander ce qui est bon, ce qu’est le bien.
I- Le bonheur comme tentative de satisfaire tous les désirs
A- Difficulté de définir le bonheur
Bonheur = état durable de bien être éprouvé par un individu (= l'état dans lequel tous les besoins et désirs de l'homme sont satisfaits).
Mais cette def : pose problème = elle repose sur l'expérience de chacun.
Ce qui fait le bonheur, c’est une affaire privée et subjective. Chacun pourrait déterminer ce qu'est le bonheur selon ses préférences et ses goûts. Si chacun détermine le bonheur selon sa préférence, = difficile de savoir si le bonheur lui-même est vraiment atteint.
On ne peut pas être certain de l'avoir atteint = le vrai bonheur pourrait être un sentiment plus fort, plus aimable ou plus intense.
Bonheur = indéterminé, car il est empirique : repose sur l'expérience de chaque individu (l'un trouvera son bonheur dans le sport, l'autre dans la lecture).
Toute définition du bonheur = contestable, donc : impossible de savoir comment y accéder.
B- Le désir comme obstacle au bonheur
Le désir semble plutôt un obstacle au bonheur car il est illimité et mène à la souffrance
1- Le caractère illimité du désir
Le désir = force psychique qui pousse l’individu vers un objet : l’objet du désir. Il peut être illimité. L'homme veut toujours +, ce qui s'oppose au bonheur (état de plénitude et de satisfaction)
*Bonheur et Désir = à priori difficile de lier ces 2 notions qui s'opposent
Désir = mouvement qui porte les hommes à vouloir posséder quelque chose ou à atteindre un but qui devront leur procurer une satisfaction c'est donc un état qui est caractérisée par un sentiment de manque et de privations
Bonheur = un état durable de plénitude, de bien-être, de satisfaction.
*Distinguer le désir et le besoin
Besoin = est animal, dépend du corps seul et trouve donc sa satisfaction dans un acte ou un objet précis (se reproduire, se nourrir, dormir
Désir = se déploie dans l'imagination et non dans la réalité. Il dépend de la capacité de l'homme à se projeter et à se représenter consciemment un objet désiré malgré son absence
Le désir est donc propre à l'homme et il fait partie de ce qui définit notre humanité. Problème : à cause de son caractère illimité, dès qu'un désir est satisfait de nouveaux désirs naissent tout de suite après
L’image du tonneau percé de Platon :
Dans Gorgias, Platon utilise l’image des tonneaux percés pour montrer qu’une vie de plaisirs ne peut pas permettre d’accéder au bonheur. En effet, puisque le propre du désir est de renaître sans cesse, chercher à être heureux en cumulant les plaisirs reviendrait à remplir des tonneaux percés des mets les plus fins : ceux-ci ne seraient jamais remplis et la quête de leur contenu serait infinie.
2- Le désir menant à la souffrance
Image tonneau percé : montre que le mécanisme du désir ne peut pas mener au bonheur :
Tenter d’être heureux en satisfaisant tt ses désirs = Courir après le bonheur tte sa vie sans l’atteindre
Alors : désir mène à souffrance : le plaisir engendré quand on satisfait un désir n'est qu’éphémère tandis que la souffrance est constante.
B- L’impossibilité d’atteindre le bonheur par la satisfaction de tous les désirs
à Impossibilité d’atteindre le bonheur par satisfaction de tous les désirs
Les désirs sont trop variés / multiples pour être tous satisfait : décalage trop grand entre la multiplication de nos désirs (société de consommation) et les moyens auxquels les individus ont accès pour les satisfaire.
L’homme à l’état de nature selon Rousseau :
Dans le discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes :
État de nature = état fictif : les hommes étaient solitaires sans souci d’autrui et avait pour seule préoccupation la satisfaction de leurs besoins naturels. L'homme était alors heureux car il pouvait aisément satisfaire tous ses besoins. C'est au contraire une fois que la société a été créée que les désirs se sont multipliés. Mm si l'état de nature n’a jamais existé, Rousseau l'évoque pour montrer que les désirs ont été créés par la société.
II. Le désir comme force de l'homme et affirmation de la joie menant au bonheur
Pour certains philosophes : Désir peut constituer force de l'homme et permettre l'affirmation de la joie : ce qui mène au bonheur.
A- Le désir comme force de l’homme
Désir ? empêcher le bonheur // Désir = comme une force
Le désir peut être définie comme ce qui anime l'homme ce qui le pousse hors de lui.
Spinoza nous propose de penser le désir : comme ce qui pousse l'homme à continuer d'exister.
Pour Spinoza, le désir ? extérieur à l'homme, = l'expression de son essence. Notre corps et notre esprit ont des désirs qui les incite à continuer d'exister et à se développer.
= « Le désir est l'essence même de l'homme en tant qu’effort pour préserver dans son être »
B- La joie comme affirmation du bonheur
Pour Henri Berkson, la joie n'est pas simplement synonyme de plaisir : c'est l'affirmation de la puissance créative de la vie que chaque individu peut expérimenter lorsqu'il réalise quelque chose.
Pour expliquer ce qu'est la joie, Henri Bergson la distingue du plaisir :
-plaisir = satisfaction qui se rapporte à un instant déterminé. C'est un état superficiel et léger qui prend fin rapidement et signifie simplement que l'individu continue de vivre.
-joie = satisfaction qui s'inscrit dans la durée éprouver de la joie c'est un état danse durable car c'est aussi éprouver tout ce passé qui a finalement conduit le sujet à cet état.
« La joie annonce toujours que la vie a réussi qu'elle a gagné du terrain qu'elle a remporté une victoire toute grande joie a un accent triomphal » Henri Berkson.
La joie = signe que l'individu est parvenu à se dépasser lui-même. C’est la preuve de la capacité de l'individu à opérer une « création de soi par soi », c'est à dire argumenter son être.
Pour conclure, l'affirmation de la puissance du désir ? à la souffrance et au malheur.
Dans la joie, le désir est créateur et sa force participe à un processus d'affirmation et de construction de soi-même. Il permet à l'homme de se dépasser et l'aide à accéder au bonheur.
Le bonheur paraît être une notion connue de tous : tout le monde en a déjà fait l'expérience ou, du moins, tout le monde désire être heureux. Pourtant, chacun met sous ce nom des réalités très différentes. Il faut donc se demander s'il est possible de s'accorder sur sa définition et sur les moyens de l'atteindre. Ce travail sur le bonheur implique également une étude de la notion de désir. En effet, la réalisation des désirs est souvent considérée comme l'un des éléments nécessaire au bonheur. Cette idée ne va pas sans difficultés : si le désir est un mouvement qui pousse les individus vers des objets alors que le bonheur est un état stable et durable de bien-être, bonheur et désir sont peut-être contradictoires.