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Post-Bac
2

La société d'ordre à la société féodale

Histoire médiévale

Distinction trifonctionnelle :  

  • Les oratores, celui qui parle et qui prie = individus qui appartiennent à l’Église comme institution, permettent le salut du reste de la société. 
  • Les bellatores sont ceux qui combattent, qui font la guerre dans le but de maintenir la paix. Cette violence doit être légitimée et encadrée (par l’Église) 
  • Les labotores, ce sont ceux qui travaillent. Ils arrivent au dernier stade de la hiérarchie. Ce sont pour beaucoup des paysans. Ils ont pour objectif de nourrir la société, les deux autres ordres qui n’ont pas la fonction de travailler. 

Cette division cache un certain nombre de chose. D’une part, elle rencontre une auto-domination proclamée par l’Église, c’est elle qui exprime cet ordre par le biais des évêques. Cependant, elle est mise à mal par ces biens et ces droits à cause de l’aristocratie. Cette division rencontre aussi la domination d’une classe, l’aristocratie, qui est assez hétérogène sur le plan social mais c’est une classe qui exerce sa domination forte sur la société, qu’elle profite du ban royal ou potesta royal.  

La domination de l’aristocratie repose sur différents piliers : 

  • Sur le pouvoir exercé sur la terre = puissance économique
  • Sur le commandement qu’elle exerce sur les hommes de manière général, exercé grâce au droit de ban = politique ;  
  • Sur le quasi-monopole qu’elle exerce sur l’activité guerrière ou militaire.  
  • Fournit à l’église l’essentiel de ses cadres  

Supériorité de l’aristocratie par l’ostentation, avec la chasse. Domination de la paysannerie qui travaille sur ces terres.

A retenir :

On constate que le groupe aristocratique, notamment les bellatores se renouvelle avec le modèle de castralisation. Pour Flori, c’est la fusion de deux groupes :  

  • Ceux qui constituait depuis l’époque carolingienne l’aristocratie dc descendants des comtes, des princes qui exercent le pouvoir à l’échelle de la principauté, du comté ou de la seigneurie castrale  
  • A la fin du Xe, ceux que l’on qualifie de milites, des hommes d’armes/de guerre qui sont au départ des subalternes du pouvoir seigneurial auquel on confie la garde des châteaux. Ils viennent parfois à la paysannerie qui ont la capacité de payer de l’armement et dc de changer de statut = ignobiles (non-nobles). A partir du XIe, milites connaissent une forte ascension sociale car recoivent au titre de leur service des terres (=fief) ou des revenus. Ce qui leur permet de s’enraciner localement, de créer leur propre lignée. Ensuite ils se marient avec des filles de l’aristocratie pour conserver son implantation et d’intégrer le groupe aristocratique. Renouvellement de l’aristocratie par le bas avec une éthique avec valeur militaire et un rituel spécifique qui est l’adoubement  

Cette influence des pratiques de la chevalerie sur la haute aristocratie va faire que les nobles vont bientôt se qualifier eux-mêmes de milites, plus que de nobiles. Autrement dit, l’ancienne noblesse aurait fait de la chevalerie émergente, l’instrument de son renouvellement social mais aussi renouvellement culturel.  

L’aristocratie se définit :  par le sang/ appartenance héréditaire, par l'honneur qu’il faut faire fructifier en se comportant en aristocrate ou en noble, démonstration de la richesse, mais aussi en don à l’Eglise et aux vassaux, et l’ostentation,  et l'appartenance acquise avec la valeur physique et militaire et donc l’adoubement (=cérémonie de remise des armes vers l'âge de 15 ans par son suzerain au terme d’une formation militaire s’accompagne de festivité. Au XIIIe, l’Eglise s’insère ds l’adoubement pour encadrer la violence aristocratique et chevaleresque en christianisant le rituel. Constitution d’ordines par des hommes d’Eglise et incitation à chosir le jour lors d'une fête liturgique, à la Pentecôte (qui célèbre la descente de l’Esprit saint), il doit se préparer spirituellement à recevoir les armes avec un jeûn du samedi au dimanche, une confession et une prière pendant la soirée la veille, puis un bain en signe de purification du corps et de l’esprit. Le futur chevalier prêtre un serment : doit défendre l’Église ; protéger les faibles, les pauvres, les femmes, les orphelins etc., ses armes sont bénies.

La castralisation va encrer territorialement familles chevaleresque et aristocratique mais contemporain à la transformation de la famille aristocratique, structure élargie avec les cousinages et de manière verticale =témoigne la multiplication des généalogies et fixe la mémoire de l’ancêtre du lignage. Cette parenté se resserre en cellule lignagère dont l’identité provient d’un ancêtre commun, provient encore de l’espace de la seigneurie qu’elle contrôle et une seigneurie qui se transmet de père en fils (le premier des fils). Les cadets n’héritent de rien, sont soumis à la dépendance de leur père ou de leur frère ainé. Ils vont migrés, faire des croisades ou faire des tournois pour trouver une héritière. Resserrement de la famille autour d’une cellule du couple et de l’enfant privilégié en exerçant de nouvelles pratiques patrimoniales avec des mariage en exogamie qui est le fait d’un mariage en dehors des familles et aussi des mariages hypergamique (plus haut dans la société).  

Cette castralisation montre que l’activité principale de l’aristocratie laïque reste la guerre : guerre légitime pr maintien paix. Fonction sociale car permet de tirer un honneur famililale pr cadet :

  • Faire la guerre pour défendre l’honneur bafoué autrement dit les guerres entre voisins ne sont que questions d’honneur (=faide, guerre de faible envergure), avec un système de rançon donc fait l’économie. 
  • Pratiquer les tournois pr stratégies d‘avancement sociales. Lors des tournois, on va rendre les hommes capturés et la récupération des rançons de guerre. Moyen de s’enrichir, de se faire connaître, d'augmenter son honneur, trouver une épouse et les terres qui vont avec.  Guillaume le Maréchal est l’exemple type, qui est un petit chevalier et pratique les tournois où il était toujours gagnant, et aboutit à un mariage hypergamique avec la fille d’un comte, ce qui lui permet d’intégrer l’entourage royale et à la mort du roi, il devient le régent du royaume d’Angleterre. L’Eglise condamne tournois car mauvaise mort, violence gratuite, dc mauvaise chevalerie, mais n’empêche pas sa tenue.  

Culture orale pour le groupe aristocratique jusqu’à la fin du XIe. Trace écrite à partir du XIIe (des chansons de gestes chanté par des poètes, la chanson la plus connu c’est la chanson de Roland, chanson de prouesse, de courage au combat, lié à l’honneur aristocratique, la fidélité, à la parole que l’on donne, la largesse aristocratique) = valeur profane, peu emprunt à l’Eglise.

Dc besoin d'ordonner monde militaire sinon pas de société possible car violence perdurerait. Pr encadrer la violence, dvlpmt des liens de vassalité (=relation nouent un pacte du don et au contre-don, mais pas égalitaire. Le vassal doit un certain nombre de service à son suzerain :  

  • Le conseil : c’est un conseil essentiellement judiciaire où les vassaux doivent juger notamment des plaides, soit les tribunaux seigneuriaux. Ces vassaux sont également mentionnés à la fin des chartes seigneuriales, sont mentionnés en tant que témoins. Parfois le conseil est de nature politique, tel que le conseil au roi mais ne concerne que quelques individus, les plus grands.  
  • Les services/ aides : il y a d’abord des obligations militaires appelé le service d’ost que tout vassal doit à son seigneur. Au départ, la durée de ce service n’est pas déterminée mais au début du XIIe siècle, il est réduit à 40 jours par an, de ce fait le vassal doit 40 jours de service militaire au suzerain. Si cela va au-delà, il doit les rétribuer d’une autre façon. A cela, s’ajoute une période de garde du château ou des châteaux seigneuriaux, appelé service d’estage. Mais aussi une aide de type financier que le suzerain peut mobiliser en cas de besoin, avec 4 cas différents : une aide pour l’habillement pour par exemple l’adoubement ; une aide en cas de mariage pour aider notamment à doter les filles, souvent une somme d’argent qui va l’aider à l’entretenir auprès de son futur mari ; une aide en cas de nécessité de payer une rançon si le suzerain a été capturer ; une aide pour contribuer au départ de la croisade du suzerain ou encore au pèlerinage. 

En retour le suzerain doit protection au vassal, faire des dons en armement, prise en charge l’éducation des enfants de ses vassaux pour la carrière militaire, attribution d’un revenu (=fief) pour qu’il honore ces obligations. Le fief peut-être sous toute forme (terre, droit de garde d’une forteresse), le suzerain garde toujours contrôle de son fief (=droit imminent) alors que vassal (=droit d’usage). En général, le fief est transmis héréditairement, mais le fils doit réitérer l’hommage de vassalité, le suzerain demande un droit de succession (=droit de relief) égal à un an de revenus du bien.  

Si le vassal, ne répond plus à ses services, le suzerain à le droit de commise (retirer le fief). Le lien vassalique = hommage qui consiste à prêter serment en donnant sa foi oralement (=engagement personnel) et le suzerain lui donne des objets équivalents à son fief et dans certains cas un baiser d’amitié.  L’importance de ses liens fait que la majorité des terres sont prises dans le jeu des relations vassaliques.  

Essor démographique : vers l’an mille, pré-domination de domaine qui ne sont pas cultivés et qui vont être très vite colonisés. Les hommes deviennent de plus nombreux et vont notamment défricher les terres et se regrouper autour des lieux de pouvoirs, se regroupe en village. Différents facteurs : fin des invasions et mise en place de l’encadrement seigneuriale avec les châtelains. La domination seigneuriale demande une nécessité de production supplémentaire. Les paysans vont répondre à ces exigences grâce au climat favorable = croissance économique permet de dégager des surplus (=famines disparaissent jusqu’au début de XIVe). Profits au bénéfice des populations paysannes et aux seigneurs qui eux réinvestissent en ville (développement urbain). Les surplus sont vendus dans les marchés, dc lien se construit entre les campagnes et les cités.  

Il n'existe pas de recensement de la population pour cette période mais estimation grâce aux chartres, testament, etc. Pour le royaume de France 6 à 13 millions d’habitant du XII au XIIIe car hausse de fécondité ds l’aristocratie avec + de 3 enfants par couple ; mortalité recule car grandes famines disparaissent mais mortalité infantile reste haute et n’évolue guère (25% des enfants meurt avant 1 ans et 50% meurt avant 10-12 ans) dc hausse de l’espérance de vie 35-40 vers 1300. Les fouilles menées dans les cimetières médiévaux est un indice de l’amélioration de l’état physique des habitants avec l’étude des ossements, des dents, hausse de la taille de la population, disparition des signes de carence. Essor démographique continu, croissance du célibat, des retards de mariages ce qui a terme ralenti la fécondité. 1347 épidémies de peste fait disparaitre 1/3 de la population de l'Europe de l’Ouest. La volonté de reprise démographique mais en 1360 la peste réapparait et tue la plupart des enfants née après la première peste.  

Essor de la production agricole : défrichement et améliorations techniques lié à la puissance démographique s’appuient sur la croissance économique. Pour produire davantage, on a deux solutions : soit on produit sur plus de terres c’est à dire qu’on défriche ou alors on améliore les rendements. L’importance des défrichements et des déboisements permettent un gain de terre. Changement de paysage, on assiste à une colonisation massive du sol : 

  • Grignotages des friches de forets pour gagner des terres à l’initiative individuelle des paysans pour augmenter les tenures.  
  • Création de lieu de peuplement nouveaux, création de village neuf à proximité des lieux de pouvoirs seigneuriaux à partir du XIIe. Initiative seigneuriale = hommes appelés des hôtes car invitation par seigneurs à défricher les terres pour en tirer un revenu, ils sont un statut privilégié/favorable, ils sont des paysans libres, ils reçoivent des matériaux pour construire leur maison, et paye un loyer (=cens). En plus, de cela, ils reçoivent des terres à défricher et à cultiver (=hostises). Les hommes de ses villages neufs disposent de la part de l’autorité seigneurial d’une charte pour disposer de la coutume/droit, mais aussi représentation politique avec choix de certain représentant.
  • Amélioration des techniques surtout céréalière, pour une hausse de rendement, de productivité. Pas de révolution technique mais on a tout de même des progrès : on fumer la terre avec les animaux ; on choisit plus judicieusement plus adapté aux conditions ; on se livre à des réorganisations des cycles agraires en partant de l’assolement biennale en triennal (3ans) = conséquences sur les communautés villageoises. 

On travaille mieux la terre car utilisation d'outils plus performants avec la charrue, un nouveau mode de traction, pour labourer plusieurs fois et plus vite : on substitue aux bœufs, le cheval dc gain de productivité très important pour paysans car cheval multiplie par deux la superficie de terres travaillées par jour (2x plus vite), ils sont plus adaptés pour tracter les charrues lourdes. La force hydraulique évolue avec les moulins.  

À partir de l’an mil, la tendance est globalement au regroupement des hommes dans des lieux d’habitat autour d’un lieu de pouvoir seigneurial qu’il s’agisse d’un château, d’un monastère, d’une dépendance monastique appelée prieuré ou encore une autre église. Ce regroupement est rapide car on estime que vers 1100, la totalité des campagnes est organisée en village alors qu’auparavant on avait un habitat plus dispersé. Organisation de communauté pr domination seigneuriale et encadrement des populations rurales.   

La seigneurie est l’espace sur lequel s’exercent le pouvoir/domination d’un maitre. Cette domination pèse sur les hommes et sur la terre de différentes manières avec le servage car seigneur laïc ou ecclésiastique exerce ses droits sur population qui aura un statut servile, dc statut juridique particulier = statut de serf, intermédiaire entre l’esclavage et la liberté car servent de main d’œuvre gratuite. Ce serf à trois redevances spécifiques : 

  • Le chevage qui est une taxe, chaque année cette redevance, repose sur la tête, reconnaîssance de manière rituel sa soumission au seigneur.  
  • La mainmorte : signifie l’incapacité des serfs à posséder quelque chose, mais seigneurs laissent possession aux serfs, leur maison ou encore un lopin de terre. Il a été de plus en plus difficile de garder les serfs. Mais au fil du temps redevance seulement lors d'un héritage 1/3 des biens.
  • Le formariage : traduit au début l’incapacité des serfs à se marier comme ils l’entendent, devaient demander l’autorisation du maître. Progressivement, cette redevance devient un prélèvement, lorsqu’un serf va se marier en dehors de la seigneurie = très cher car maître va compenser la perte d’un homme ou d’une femme, et descendance. 

Disparition du servage au XIIe-XIIIe car croissance économique favorise la disparition des serfs.

Le seigneur exerce également une domination sur la terre dont il est propriétaire (= seigneurie foncière). Cette terre est mise en valeur, génère des relations spécifiques qui la travaille, sous répartition en deux :

  • La réserve domaniale : représentent 1/4 des terres de la seigneurie. Elle est mise en valeur au profit exclusif du maître. Tous les revenus de celle-ci reviennent au maître (faire-valoir direct). Ce sont les serfs qui travaillent sur ses réserves. Les hommes libres sont également mobilisés au titre des corvées. Tous les bénéfices reviennent au maitre donc aucune différence notable entre le serf et l’homme libre. Les corvées sont variées en fonction de la superficie de la réserve, elles sont plus lourdes qu’ailleurs, 3 à 4 jours par semaine là où les réserves sont importantes et 1 jour par semaine quand la réserve est moins importante. Les hommes libres au fur à mesure ne veulent plus faire les corvées au profit de leur terre, forme d’”émancipation” avec une charte de franchise, il souhaite payer pour ne pas faire les corvées ou les diminuer. On essaie de réduire les réserves car les paysans font du moins bon travail au fil du temps et les réserves ont donc moins de valeur.  
  • Les tenures : représentent le reste des terres de la seigneurie. Ici, on a affaire à un mode de faire valoir indirect. Le seigneur loue les terres à des paysans libres. Mieux ils travailleront cette terre, mieux ils y gagneront car le seigneur ne prélève qu’une partie des revenus de la terre au titre de loyer, ainsi le reste revient à la cellule familiale. Le loyer de la terre pour la possession d’une tenure est le cens. Le paysan doit accroître cette terre car il en tire ses revenus.  

La seigneurie banale c’est la domination sur les hommes en vertu de l’exercice du droit de ban (droit de commander, contraindre, punir ou juger). Domination spécifique sur les hommes libres. Le seigneur fait payer des redevances au titre de la protection seigneurial : la taille, qui se met en place dans la seconde moitié du XIe. Le judiciaire et justicière avec l’exercice de la justice des seigneurs qui jugent les hommes de se seigneurie en fonction de sa seigneurie, il peut être remplacé par le prévôt (=sorte d’intendant), il peut recevoir une partie des amendes, il en tire une partie des revenus. La haute-justice peut-être juger par les seigneuries (des condamnations à mort peuvent être fait). Droit économique avec des banalités qui sont perçus notamment par les péages sur les marchandises (à l’entrée d’un pont, d’un passage) et sur les moulins seigneuriaux (grains, farines).  Les deux seigneuries sont souvent de pair (=seigneurie territoriale).  

Dans le cadre de la seigneurie, jamais les communautés village ne s’émancipent totalement de l’autorité seigneurial = paysans restent soumis pleinement à ses relations de seigneuries. Du fait de la croissance, on voit que ces communautés villageoise à la moitié du XIIe parviennent à obtenir des franchises (allégement des droits seigneuriaux, voire connaissance d’une certaine autonomie) dans lesquelles les seigneurs tempèrent ou abandonne au titre de la coutume orale = charte de franchise. Les seigneurs souvent va reconnaitre l’usage de bien communaux notamment l’usage des espaces de forêt ou de friches (bois de chauffage, pour les animaux), reconnaissance d’un espace commun. Fixation claire des redevances et des fois en abandonner certaines (abandon ou rachat des corvées, fixation du montant de la taille, reconnaissance d’une certaine autonomie, choix du maire du village).  Les communautés villageoises dès la fin du XIe, se réunisse en assemblées, pr organiser vie communauté, prise en commun de grande décision comme sur le plan agricole. Niveaux religieux, lcommunautés multiplient confréries de paroisses pour les membres les plus pauvres, pour assurer funérailles des plus démunies ou entretien du lieu de culte avec l’entretien du matériel liturgique et de l’église en elle-même pr le culte s’organise convenablement. Prestation d’un serment commun pour organiser ses confréries. Communautés dc soudés, organisé avec représentent et des rites communautaires mais restent toujours liées aux seigneurs.  

Post-Bac
2

La société d'ordre à la société féodale

Histoire médiévale

Distinction trifonctionnelle :  

  • Les oratores, celui qui parle et qui prie = individus qui appartiennent à l’Église comme institution, permettent le salut du reste de la société. 
  • Les bellatores sont ceux qui combattent, qui font la guerre dans le but de maintenir la paix. Cette violence doit être légitimée et encadrée (par l’Église) 
  • Les labotores, ce sont ceux qui travaillent. Ils arrivent au dernier stade de la hiérarchie. Ce sont pour beaucoup des paysans. Ils ont pour objectif de nourrir la société, les deux autres ordres qui n’ont pas la fonction de travailler. 

Cette division cache un certain nombre de chose. D’une part, elle rencontre une auto-domination proclamée par l’Église, c’est elle qui exprime cet ordre par le biais des évêques. Cependant, elle est mise à mal par ces biens et ces droits à cause de l’aristocratie. Cette division rencontre aussi la domination d’une classe, l’aristocratie, qui est assez hétérogène sur le plan social mais c’est une classe qui exerce sa domination forte sur la société, qu’elle profite du ban royal ou potesta royal.  

La domination de l’aristocratie repose sur différents piliers : 

  • Sur le pouvoir exercé sur la terre = puissance économique
  • Sur le commandement qu’elle exerce sur les hommes de manière général, exercé grâce au droit de ban = politique ;  
  • Sur le quasi-monopole qu’elle exerce sur l’activité guerrière ou militaire.  
  • Fournit à l’église l’essentiel de ses cadres  

Supériorité de l’aristocratie par l’ostentation, avec la chasse. Domination de la paysannerie qui travaille sur ces terres.

A retenir :

On constate que le groupe aristocratique, notamment les bellatores se renouvelle avec le modèle de castralisation. Pour Flori, c’est la fusion de deux groupes :  

  • Ceux qui constituait depuis l’époque carolingienne l’aristocratie dc descendants des comtes, des princes qui exercent le pouvoir à l’échelle de la principauté, du comté ou de la seigneurie castrale  
  • A la fin du Xe, ceux que l’on qualifie de milites, des hommes d’armes/de guerre qui sont au départ des subalternes du pouvoir seigneurial auquel on confie la garde des châteaux. Ils viennent parfois à la paysannerie qui ont la capacité de payer de l’armement et dc de changer de statut = ignobiles (non-nobles). A partir du XIe, milites connaissent une forte ascension sociale car recoivent au titre de leur service des terres (=fief) ou des revenus. Ce qui leur permet de s’enraciner localement, de créer leur propre lignée. Ensuite ils se marient avec des filles de l’aristocratie pour conserver son implantation et d’intégrer le groupe aristocratique. Renouvellement de l’aristocratie par le bas avec une éthique avec valeur militaire et un rituel spécifique qui est l’adoubement  

Cette influence des pratiques de la chevalerie sur la haute aristocratie va faire que les nobles vont bientôt se qualifier eux-mêmes de milites, plus que de nobiles. Autrement dit, l’ancienne noblesse aurait fait de la chevalerie émergente, l’instrument de son renouvellement social mais aussi renouvellement culturel.  

L’aristocratie se définit :  par le sang/ appartenance héréditaire, par l'honneur qu’il faut faire fructifier en se comportant en aristocrate ou en noble, démonstration de la richesse, mais aussi en don à l’Eglise et aux vassaux, et l’ostentation,  et l'appartenance acquise avec la valeur physique et militaire et donc l’adoubement (=cérémonie de remise des armes vers l'âge de 15 ans par son suzerain au terme d’une formation militaire s’accompagne de festivité. Au XIIIe, l’Eglise s’insère ds l’adoubement pour encadrer la violence aristocratique et chevaleresque en christianisant le rituel. Constitution d’ordines par des hommes d’Eglise et incitation à chosir le jour lors d'une fête liturgique, à la Pentecôte (qui célèbre la descente de l’Esprit saint), il doit se préparer spirituellement à recevoir les armes avec un jeûn du samedi au dimanche, une confession et une prière pendant la soirée la veille, puis un bain en signe de purification du corps et de l’esprit. Le futur chevalier prêtre un serment : doit défendre l’Église ; protéger les faibles, les pauvres, les femmes, les orphelins etc., ses armes sont bénies.

La castralisation va encrer territorialement familles chevaleresque et aristocratique mais contemporain à la transformation de la famille aristocratique, structure élargie avec les cousinages et de manière verticale =témoigne la multiplication des généalogies et fixe la mémoire de l’ancêtre du lignage. Cette parenté se resserre en cellule lignagère dont l’identité provient d’un ancêtre commun, provient encore de l’espace de la seigneurie qu’elle contrôle et une seigneurie qui se transmet de père en fils (le premier des fils). Les cadets n’héritent de rien, sont soumis à la dépendance de leur père ou de leur frère ainé. Ils vont migrés, faire des croisades ou faire des tournois pour trouver une héritière. Resserrement de la famille autour d’une cellule du couple et de l’enfant privilégié en exerçant de nouvelles pratiques patrimoniales avec des mariage en exogamie qui est le fait d’un mariage en dehors des familles et aussi des mariages hypergamique (plus haut dans la société).  

Cette castralisation montre que l’activité principale de l’aristocratie laïque reste la guerre : guerre légitime pr maintien paix. Fonction sociale car permet de tirer un honneur famililale pr cadet :

  • Faire la guerre pour défendre l’honneur bafoué autrement dit les guerres entre voisins ne sont que questions d’honneur (=faide, guerre de faible envergure), avec un système de rançon donc fait l’économie. 
  • Pratiquer les tournois pr stratégies d‘avancement sociales. Lors des tournois, on va rendre les hommes capturés et la récupération des rançons de guerre. Moyen de s’enrichir, de se faire connaître, d'augmenter son honneur, trouver une épouse et les terres qui vont avec.  Guillaume le Maréchal est l’exemple type, qui est un petit chevalier et pratique les tournois où il était toujours gagnant, et aboutit à un mariage hypergamique avec la fille d’un comte, ce qui lui permet d’intégrer l’entourage royale et à la mort du roi, il devient le régent du royaume d’Angleterre. L’Eglise condamne tournois car mauvaise mort, violence gratuite, dc mauvaise chevalerie, mais n’empêche pas sa tenue.  

Culture orale pour le groupe aristocratique jusqu’à la fin du XIe. Trace écrite à partir du XIIe (des chansons de gestes chanté par des poètes, la chanson la plus connu c’est la chanson de Roland, chanson de prouesse, de courage au combat, lié à l’honneur aristocratique, la fidélité, à la parole que l’on donne, la largesse aristocratique) = valeur profane, peu emprunt à l’Eglise.

Dc besoin d'ordonner monde militaire sinon pas de société possible car violence perdurerait. Pr encadrer la violence, dvlpmt des liens de vassalité (=relation nouent un pacte du don et au contre-don, mais pas égalitaire. Le vassal doit un certain nombre de service à son suzerain :  

  • Le conseil : c’est un conseil essentiellement judiciaire où les vassaux doivent juger notamment des plaides, soit les tribunaux seigneuriaux. Ces vassaux sont également mentionnés à la fin des chartes seigneuriales, sont mentionnés en tant que témoins. Parfois le conseil est de nature politique, tel que le conseil au roi mais ne concerne que quelques individus, les plus grands.  
  • Les services/ aides : il y a d’abord des obligations militaires appelé le service d’ost que tout vassal doit à son seigneur. Au départ, la durée de ce service n’est pas déterminée mais au début du XIIe siècle, il est réduit à 40 jours par an, de ce fait le vassal doit 40 jours de service militaire au suzerain. Si cela va au-delà, il doit les rétribuer d’une autre façon. A cela, s’ajoute une période de garde du château ou des châteaux seigneuriaux, appelé service d’estage. Mais aussi une aide de type financier que le suzerain peut mobiliser en cas de besoin, avec 4 cas différents : une aide pour l’habillement pour par exemple l’adoubement ; une aide en cas de mariage pour aider notamment à doter les filles, souvent une somme d’argent qui va l’aider à l’entretenir auprès de son futur mari ; une aide en cas de nécessité de payer une rançon si le suzerain a été capturer ; une aide pour contribuer au départ de la croisade du suzerain ou encore au pèlerinage. 

En retour le suzerain doit protection au vassal, faire des dons en armement, prise en charge l’éducation des enfants de ses vassaux pour la carrière militaire, attribution d’un revenu (=fief) pour qu’il honore ces obligations. Le fief peut-être sous toute forme (terre, droit de garde d’une forteresse), le suzerain garde toujours contrôle de son fief (=droit imminent) alors que vassal (=droit d’usage). En général, le fief est transmis héréditairement, mais le fils doit réitérer l’hommage de vassalité, le suzerain demande un droit de succession (=droit de relief) égal à un an de revenus du bien.  

Si le vassal, ne répond plus à ses services, le suzerain à le droit de commise (retirer le fief). Le lien vassalique = hommage qui consiste à prêter serment en donnant sa foi oralement (=engagement personnel) et le suzerain lui donne des objets équivalents à son fief et dans certains cas un baiser d’amitié.  L’importance de ses liens fait que la majorité des terres sont prises dans le jeu des relations vassaliques.  

Essor démographique : vers l’an mille, pré-domination de domaine qui ne sont pas cultivés et qui vont être très vite colonisés. Les hommes deviennent de plus nombreux et vont notamment défricher les terres et se regrouper autour des lieux de pouvoirs, se regroupe en village. Différents facteurs : fin des invasions et mise en place de l’encadrement seigneuriale avec les châtelains. La domination seigneuriale demande une nécessité de production supplémentaire. Les paysans vont répondre à ces exigences grâce au climat favorable = croissance économique permet de dégager des surplus (=famines disparaissent jusqu’au début de XIVe). Profits au bénéfice des populations paysannes et aux seigneurs qui eux réinvestissent en ville (développement urbain). Les surplus sont vendus dans les marchés, dc lien se construit entre les campagnes et les cités.  

Il n'existe pas de recensement de la population pour cette période mais estimation grâce aux chartres, testament, etc. Pour le royaume de France 6 à 13 millions d’habitant du XII au XIIIe car hausse de fécondité ds l’aristocratie avec + de 3 enfants par couple ; mortalité recule car grandes famines disparaissent mais mortalité infantile reste haute et n’évolue guère (25% des enfants meurt avant 1 ans et 50% meurt avant 10-12 ans) dc hausse de l’espérance de vie 35-40 vers 1300. Les fouilles menées dans les cimetières médiévaux est un indice de l’amélioration de l’état physique des habitants avec l’étude des ossements, des dents, hausse de la taille de la population, disparition des signes de carence. Essor démographique continu, croissance du célibat, des retards de mariages ce qui a terme ralenti la fécondité. 1347 épidémies de peste fait disparaitre 1/3 de la population de l'Europe de l’Ouest. La volonté de reprise démographique mais en 1360 la peste réapparait et tue la plupart des enfants née après la première peste.  

Essor de la production agricole : défrichement et améliorations techniques lié à la puissance démographique s’appuient sur la croissance économique. Pour produire davantage, on a deux solutions : soit on produit sur plus de terres c’est à dire qu’on défriche ou alors on améliore les rendements. L’importance des défrichements et des déboisements permettent un gain de terre. Changement de paysage, on assiste à une colonisation massive du sol : 

  • Grignotages des friches de forets pour gagner des terres à l’initiative individuelle des paysans pour augmenter les tenures.  
  • Création de lieu de peuplement nouveaux, création de village neuf à proximité des lieux de pouvoirs seigneuriaux à partir du XIIe. Initiative seigneuriale = hommes appelés des hôtes car invitation par seigneurs à défricher les terres pour en tirer un revenu, ils sont un statut privilégié/favorable, ils sont des paysans libres, ils reçoivent des matériaux pour construire leur maison, et paye un loyer (=cens). En plus, de cela, ils reçoivent des terres à défricher et à cultiver (=hostises). Les hommes de ses villages neufs disposent de la part de l’autorité seigneurial d’une charte pour disposer de la coutume/droit, mais aussi représentation politique avec choix de certain représentant.
  • Amélioration des techniques surtout céréalière, pour une hausse de rendement, de productivité. Pas de révolution technique mais on a tout de même des progrès : on fumer la terre avec les animaux ; on choisit plus judicieusement plus adapté aux conditions ; on se livre à des réorganisations des cycles agraires en partant de l’assolement biennale en triennal (3ans) = conséquences sur les communautés villageoises. 

On travaille mieux la terre car utilisation d'outils plus performants avec la charrue, un nouveau mode de traction, pour labourer plusieurs fois et plus vite : on substitue aux bœufs, le cheval dc gain de productivité très important pour paysans car cheval multiplie par deux la superficie de terres travaillées par jour (2x plus vite), ils sont plus adaptés pour tracter les charrues lourdes. La force hydraulique évolue avec les moulins.  

À partir de l’an mil, la tendance est globalement au regroupement des hommes dans des lieux d’habitat autour d’un lieu de pouvoir seigneurial qu’il s’agisse d’un château, d’un monastère, d’une dépendance monastique appelée prieuré ou encore une autre église. Ce regroupement est rapide car on estime que vers 1100, la totalité des campagnes est organisée en village alors qu’auparavant on avait un habitat plus dispersé. Organisation de communauté pr domination seigneuriale et encadrement des populations rurales.   

La seigneurie est l’espace sur lequel s’exercent le pouvoir/domination d’un maitre. Cette domination pèse sur les hommes et sur la terre de différentes manières avec le servage car seigneur laïc ou ecclésiastique exerce ses droits sur population qui aura un statut servile, dc statut juridique particulier = statut de serf, intermédiaire entre l’esclavage et la liberté car servent de main d’œuvre gratuite. Ce serf à trois redevances spécifiques : 

  • Le chevage qui est une taxe, chaque année cette redevance, repose sur la tête, reconnaîssance de manière rituel sa soumission au seigneur.  
  • La mainmorte : signifie l’incapacité des serfs à posséder quelque chose, mais seigneurs laissent possession aux serfs, leur maison ou encore un lopin de terre. Il a été de plus en plus difficile de garder les serfs. Mais au fil du temps redevance seulement lors d'un héritage 1/3 des biens.
  • Le formariage : traduit au début l’incapacité des serfs à se marier comme ils l’entendent, devaient demander l’autorisation du maître. Progressivement, cette redevance devient un prélèvement, lorsqu’un serf va se marier en dehors de la seigneurie = très cher car maître va compenser la perte d’un homme ou d’une femme, et descendance. 

Disparition du servage au XIIe-XIIIe car croissance économique favorise la disparition des serfs.

Le seigneur exerce également une domination sur la terre dont il est propriétaire (= seigneurie foncière). Cette terre est mise en valeur, génère des relations spécifiques qui la travaille, sous répartition en deux :

  • La réserve domaniale : représentent 1/4 des terres de la seigneurie. Elle est mise en valeur au profit exclusif du maître. Tous les revenus de celle-ci reviennent au maître (faire-valoir direct). Ce sont les serfs qui travaillent sur ses réserves. Les hommes libres sont également mobilisés au titre des corvées. Tous les bénéfices reviennent au maitre donc aucune différence notable entre le serf et l’homme libre. Les corvées sont variées en fonction de la superficie de la réserve, elles sont plus lourdes qu’ailleurs, 3 à 4 jours par semaine là où les réserves sont importantes et 1 jour par semaine quand la réserve est moins importante. Les hommes libres au fur à mesure ne veulent plus faire les corvées au profit de leur terre, forme d’”émancipation” avec une charte de franchise, il souhaite payer pour ne pas faire les corvées ou les diminuer. On essaie de réduire les réserves car les paysans font du moins bon travail au fil du temps et les réserves ont donc moins de valeur.  
  • Les tenures : représentent le reste des terres de la seigneurie. Ici, on a affaire à un mode de faire valoir indirect. Le seigneur loue les terres à des paysans libres. Mieux ils travailleront cette terre, mieux ils y gagneront car le seigneur ne prélève qu’une partie des revenus de la terre au titre de loyer, ainsi le reste revient à la cellule familiale. Le loyer de la terre pour la possession d’une tenure est le cens. Le paysan doit accroître cette terre car il en tire ses revenus.  

La seigneurie banale c’est la domination sur les hommes en vertu de l’exercice du droit de ban (droit de commander, contraindre, punir ou juger). Domination spécifique sur les hommes libres. Le seigneur fait payer des redevances au titre de la protection seigneurial : la taille, qui se met en place dans la seconde moitié du XIe. Le judiciaire et justicière avec l’exercice de la justice des seigneurs qui jugent les hommes de se seigneurie en fonction de sa seigneurie, il peut être remplacé par le prévôt (=sorte d’intendant), il peut recevoir une partie des amendes, il en tire une partie des revenus. La haute-justice peut-être juger par les seigneuries (des condamnations à mort peuvent être fait). Droit économique avec des banalités qui sont perçus notamment par les péages sur les marchandises (à l’entrée d’un pont, d’un passage) et sur les moulins seigneuriaux (grains, farines).  Les deux seigneuries sont souvent de pair (=seigneurie territoriale).  

Dans le cadre de la seigneurie, jamais les communautés village ne s’émancipent totalement de l’autorité seigneurial = paysans restent soumis pleinement à ses relations de seigneuries. Du fait de la croissance, on voit que ces communautés villageoise à la moitié du XIIe parviennent à obtenir des franchises (allégement des droits seigneuriaux, voire connaissance d’une certaine autonomie) dans lesquelles les seigneurs tempèrent ou abandonne au titre de la coutume orale = charte de franchise. Les seigneurs souvent va reconnaitre l’usage de bien communaux notamment l’usage des espaces de forêt ou de friches (bois de chauffage, pour les animaux), reconnaissance d’un espace commun. Fixation claire des redevances et des fois en abandonner certaines (abandon ou rachat des corvées, fixation du montant de la taille, reconnaissance d’une certaine autonomie, choix du maire du village).  Les communautés villageoises dès la fin du XIe, se réunisse en assemblées, pr organiser vie communauté, prise en commun de grande décision comme sur le plan agricole. Niveaux religieux, lcommunautés multiplient confréries de paroisses pour les membres les plus pauvres, pour assurer funérailles des plus démunies ou entretien du lieu de culte avec l’entretien du matériel liturgique et de l’église en elle-même pr le culte s’organise convenablement. Prestation d’un serment commun pour organiser ses confréries. Communautés dc soudés, organisé avec représentent et des rites communautaires mais restent toujours liées aux seigneurs.