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Post-Bac
2

La République radicale 1899-1914

Histoire contemporaine

La République est dominée par les radicaux qui sont devenus la composante de la gauche alors qu’auparavant ils étaient minoritaires. Ils sont soit seuls ou on l’appui de d’autres forces. De plus, la République est désormais acceptée par la majorité des forces politiques et de l’opinion publique. Elle est acceptée du fait du déclin de ces opposants et du fait du succès du régime. Ce qui contribue à son acception est son installation dans les esprits, les Français de moins de 50 ans n’ont connus qu’elle et donc pour eux il est le régime naturel. Enfin les années 99-14 bénéficient une inversion de la conjoncture économique car on sort de la Grande Dépression à la fin des années 90, on renoue avec l’expansion, période de prospérité mondiale et pas seulement français au point qu’on parle de « belle époque ». 

A retenir :

Les forces de gauche  

  • Les anarchistes 

On a les anarchistes (extrême gauche). Ils ont une stratégie terroriste au début des années 90 qui les a exposés à une répression très dur. Il y a eu des exécutions des arrestations, une surveillance constante. Elle les a coupés de la classe ouvrière car elle n’a pas adhéré aux attentats. Pour échapper à la répression et garder le contact avec la classe ouvrière, ils ont fait le choix d’une infiltration dans les syndicats. Ainsi, le syndicalisme révolutionnaire prend de la puissance. C’est une idéologie qui fait la synthèse entre les idées anarchistes et les pratiques syndicales du moment. Ils sont aussi appelés anarcho-syndicalisme. Ils n’agissent pratiquement plus que à l’intérieur des syndicats.  

  • La CGT 

La CGT, à partir de 1902 jusqu’à aujourd’hui, repose sur une double structure : une fédération nationale des métiers et une bourse du travail. L’idéologie de la CGT est le syndicalisme révolutionnaire. Les anarchistes sont pour beaucoup à la conversion de la CGT au syndicalisme. Ainsi la CGT ne compte pas sur l’État, la libération des travailleurs doit être le fruit de l’action direct. Cela veut dire que les ouvriers doivent compter sur les moyens qu’ils peuvent mettre en œuvre tout seul tel que la grève, le sabotage ou le label dont la CGT peut faire bénéficier des entreprises que lui sont favorables. En 1906, elle inscrit ses principes dans la Charte d’Amiens ou elle déclare qu’elle veut réaliser la révolution par les moyens ouvriers. Action mené par 2 hommes : Victor Griffuelhes et Léon Jouhaux. Elle tente des actions mais qui n'aboutit pas dc elle en tire en 1911, des enseignements sous la direction de Jouhaux qui consiste à remettre à plus tard les idées révolutionnaires et opte pour les objectifs réformistes. Cela lui permet d’améliorer ces liens avec la SFIO. 

  • La SFIO 

La SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) résulte de la fusion en 1905 des courants socialistes (réformistes et révolutionnaires). De cette réunion de militants de tendance différentes, son unité est incertaine. Elle a un aspect révolutionnaire mais aussi d’un autre côté réformiste et républicain. La SFIO est d’abord révolutionnaire car elle se réclame de la doctrine de Karl Marx. Elle se définit comme « un parti de lutte de classe et de révolution ». Elle se veut le parti de la classe ouvrière, un parti en lutte contre la classe bourgeoise capitaliste. Son objectif est la collectivisation des moyens de productions. D’un autre côté, la SFIO est aussi un parti réformiste et républicain car elle est attachée au régime républicain qui est le plus propice à la révolution ouvrière et veut aussi agir toute suite pour les réformes qui amélioraient le sort des ouvriers. A droite de la SFIO, on a le courant qu’anime Albert Thomas. A l’aile gauche, on a un courant exclusivement marxiste avec Jules Gueste. A l’extrême gauche, on aun courant syndicalisme qui est animé par Hubert Lagardelle et un courant insurrectionniste dirigé par Gustave Hervé. La SFIO dispose d’un grand leader = Jean Jaurès prof de philo universitaire, réputé pour son immense culture et son élocance, il définit une ligne qui réalise le consensus entre les socialistes avce des objectifq complémentaires : les réformes préparent la révolution. Cela permet à la SFIO de séduire des classes populaires comme la classe ouvrière, la petite paysannerie de certaines régions et des classes moyennes salariées.

Sur le flanc droit de la SFIO, on trouve des socialistes qui n’ont pas voulu l’unification socialiste de 1905. On trouve parmi eux Alexandre Millerand, Aristide Briand et René Viviani. Leurs socialismes à eux est exclusivement réformistes, pas marxiste, il est « très bloqué des gauches ». Ces gens-là veulent avant tout une union du socialisme avec le radicalisme. Ils ont une position avantageuse car il est l’appoint de gauche de bien des majorités.

  • Le parti radical = Parti républicain radical et radical socialiste.

Il voulait achever l’œuvre de la Révolution française en instaurant une démocratie politique et sociale complète. En 1901, l’idée de regroupement autour d’eux l’ensemble des vrais républicains depuis les socialistes jusqu’à la gauche modérés, pour remporter les élections en 1902. Rapidement le parti radical doit faire face à la SFIO et à l’alliance démocratique. Confronté à des partis à sa gauche et à sa droite, il est obligé de se définir plus clairement. Ainsi il se donne un programme dans le Programme de Nancy en 4 points. Ces thèmes définissent le parti radical comme un parti d’idéologie médiane, qui refuse les extrêmes et l’idéologie sauvage en adéquation avec les classes moyennes qui sont majoritaires dans les années 1900, ainsi on tient là le succès des partis radical dc parti dominant de l’époque. 

  • L’Alliance républicaine démocratique 

Elle est née en 1901 pour rassembler les progressistes dreyfusards qui ont suivi Waldeck-Rousseau et qui n’ont pas voulu se faire absorber par la construction du parti radical. C’est surtout un rassemblement de personnalité qui inspirent à gouverner dont notamment Raymond Pointcarré ainsi que Louis Barthou. Les idées de ce parti sont républicaines mais modérées. En tant que républicaine, l’alliance est très attachée au régime républicain et est anticléricale. Elle est aussi patriote mais sans excès, hostile au socialiste. A le soutien des milieux d’affaires et de la grande presse. Elle est en position centrale dans la politique. Au début des années 1900 mais à la veille de la guerre, elle devient un parti de centre droit. 

Les forces de droites  

  • Les droites hostiles à la république 

La droite royaliste qui garde une base dans les régions catholiques (ouest de la France). Elle traduit le demi-échec du ralliement et est en déclin sur le plan national.

La droite nationaliste qui est constitué de réseaux et d’organisation tel que la Ligue des Patriotes mais également des bonapartistes et des boulangiste. 

Néanmoins, l’extrême droite connaît un renouveau avec la Ligue d’Action Française, journal fondé en 1899. Le dirigeant de cette ligue est Charles Maurras qui défend une sorte de synthèse du royaliste et du nationalisme et veut abattre la République. Elle dénonce l’anti-France représentée par 4 catégories (juifs, protestants, franc-maçon et métèques). La Ligue se singularise par sa violence verbale et physique.

  • Les droites en faveur de la République 

L’Action libérale populaire dirigé par Jacques Piou qui regroupe les catholiques ralliés. Deux courants : les catholiques sociaux qui envisage des réformes sociales au profit des démunis et les catholiques libéraux qui sont conservateurs et liés au patronat catholique. Ce qui les unis tous est leur attitude sur la question religieuse en combattant la politique anti-cléricale mais se distinguent avec conception particulière de la République car réclame limitation des toutes puissances parlementaires en échange d’une cour suprême ou pratique d’un référendum. Ce parti a le soutien du clergé et des organisations catholiques. Mais plusieurs obstacles comme les démocrates chrétiens qui la juge trop conservatrice.

La Fédération républicaine née en 1903 par les progressistes anti-dreyfusards. Il s’agit d’une droite inédite, récente, qui vient du camp républicain. De ces origines, elle est républicaine et est encore réfractaire au cléricalisme. Par ailleurs, elle est socialement très conservatrice et patriote. Pour sa structure, c’est un parti de personnalité dont Eugène Motte.

La Démocratie chrétienne qui est un courant hétéroclite car on y retrouve un éclatement d’idées et d’études. Elle est dirigée par Sangnier, l’abbé Lemire et des syndicats chrétiens. Il se veut républicain, chrétien et social, plus avancé que l’action libéral. Ce courant n’en est qu’à ses débuts et commence vraiment vers 1920.  

Toutes ces droites sont écartées du pouvoir par la gauche car elles sont considérées comme faussement républicaines. Elles se trouvent en dehors du pouvoir hormis en 1912-1913. 

La gauche est dominante dans les 20 premières années de la République. Néanmoins à partir de 1899, elle apparaît de nouveau. On l’a vu c’est une gauche nouvelle à certains égards car elle ne regroupe plus que les républicains.

L’union des gauches pour la défense de la République et contre le cléricalisme (1899-1905) 

  • Le gouvernement de Waldeck-Rousseau  

Le gouvernement de défense républicaine de Waldeck-Rousseau est mis en place en juin 1899 et s’achève en 1902. C’est le plus long gouvernement de la IIIe République formé dans un double contexte : l’affaire Dreyfus et l’agitation nationaliste qui fait croire que la République était menacée. Waldeck-Rousseau est un progressiste modéré profondément républicain. Son gouvernement rassemble une coalition de dreyfusards jusqu’au socialistes réformistes. Son gouvernement est le premier qui accueille un ministre socialiste, Alexandre Millerand qui est ministre du commerce. Ce gouvernement agit dans un sens républicain, caractérisé par 4 traits : la grâce donné à Dreyfus par le président Loubet, la poursuite contre les chefs nationalistes, la loi de 1901 sur la liberté des associations sauf pour les congrégations religieuses, avancées sur la législation sociale avec notamment la réduction du temps de travail. Ce gouvernement reste en place jusqu’aux élections de 1902, les adhérents de Waldeck-Rousseau restent unis et fondent le bloc des gauches qui rassemblent les modérés, les radicaux et les socialistes réformistes. Il remporte l’élection contre la droite. En son sein, ce sont les radicaux qui sont nombreux au niveau des députés.  

  • Le gouvernement de Combes 

Le gouvernement de Combes est le principal gouvernement du bloc des gauches qui dure de 1902 à 1905. Il règle la question de l’Église et de l’État, fait dans un esprit partisan en brisant l’influence de l’Église sur l’État et la société. Il est combattu par les cléricaux. Il fait refuser par la Chambre la plupart des autorisations demandés par les organisations religieuses dans le cadre de la loi de 1901. Il finit par interdire d’enseignement tous les membres des congrégations même de celles autorisées. En 1904, il rompt les relations diplomatiques entre la France et le Vatican. Enfin, il propose un projet de loi de séparation entre l’Église et de l’État, va rompre le concordat de 1881. Combes est renversé en 1905, il ne peut pas poursuivre son projet mais il est quand même adopté en 1905. Cette loi proclame « la liberté de conscience » et que « la République ne reconnut, ne subventionne, ne salarie aucun culte ». A l’époque, cette loi est conçue dans un esprit de conciliation mais le pape la condamne car il interdit l’association catholique pour les biens de l’Église. De plus, en 1905, une loi militaire est votée qui réduit le service militaire à 2 ans et supprime également le tirage au sort ainsi que les derniers dispenses.

Le recentrage des radicaux sur la défense de l’ordre (1906-1910) 

Les élections de 1906 est un succès pour la gauche mais ne la reconduit pas au pouvoir. Il disparaît car la SFIO vient de se former et se définit comme le parti de la classe ouvrière. Forte de ces principes, la SFIO refuse de s’allier avec un parti bourgeois, soit avec le parti radical. Le bloc des gauches est détruit. La SFIO ne peut soutenir que la CGT. C’est donc un acte de rupture avec les radicaux. Les radicaux sont les principaux vainqueurs de 1906 et Clemenceau est l’un de leur chef historique même s’il se tient en dehors du parti radical. Ainsi le gouvernement lui est confié en 1906 jusqu’en 1909. A ces débuts, il entend gouverner à gauche. Il institue en 1906 une loi sur le repos hebdomadaire (1 jour de repos par semaine). Ensuite, il renonce à la loi des retraites paysannes (65 ans). Clemenceau donne la priorité au maintien de l’ordre, ce qui lui vaut le titre de « premier flic de France ».

La République ballottée entre la gauche et les modérés (1910-1914) 

A partir de 1910, la République hésitent entre les radicaux et les modérés. Le parti radical subit crise d’identité car il s’est placé sur une ligne de défense social qui n’est pas théoriquement son idéologie.

A partir de 1910, il y a un relâchement sur l’emprise de la République mais il est temporaire. Il y a 3 séquences : 

  • Jusqu’en 1911, la vie politique semble continuer et on a encore une domination de la gauche via les radicaux. 1911 est marqué par la présidence de Joseph Caillaux, nouveau chef de file du parti radical qui gouverne clairement la gauche. Il veut faire passer un projet d’impôt sur le revenu mais est rejeté par la droite et doit gérer la crise des Médires au Maroc. L’Allemagne veut affirmer sa puissance sur le Maroc dc traité avec l’Allemagne avec le concèdement du Congo à l’Allemagne et le Maroc reste à la France ce qui évite la guerre mais suscite la colère des nationalistes dc chute de Caillaux. 
  • La séquence des modérés. Poincaré succède à Caillaux, c’est un homme de l’alliance démocratique qui n’est pas vraiment de droite. En 1911, l’alliance démocratique a évolué et est passé au centre droit. De plus, il y a une préparation à la guerre. Poincaré est patriotique, se fait élire Président de la République en 1913 puis désigne Barthou comme président du conseil mais se retire la même année.
  • Élection de printemps 1914 est marquée par la séquence du retour de la gauche aux commandes. Pour ces élections, les radicaux et les socialistes se rapprochent. Ils font campagne sur un double thème qui sont le thème du refus de la loi des trois ans et le thème de l’impôt sur le revenu ce qui leur permet de remporter les élections. Le gouvernement qui se forme après est le gouvernement de René Viviani qui est un ancien réformiste devenu leader du parti républicain réformiste. L’impôt sur le revenu est voté tout de suite après le succès de la gauche


Post-Bac
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La République radicale 1899-1914

Histoire contemporaine

La République est dominée par les radicaux qui sont devenus la composante de la gauche alors qu’auparavant ils étaient minoritaires. Ils sont soit seuls ou on l’appui de d’autres forces. De plus, la République est désormais acceptée par la majorité des forces politiques et de l’opinion publique. Elle est acceptée du fait du déclin de ces opposants et du fait du succès du régime. Ce qui contribue à son acception est son installation dans les esprits, les Français de moins de 50 ans n’ont connus qu’elle et donc pour eux il est le régime naturel. Enfin les années 99-14 bénéficient une inversion de la conjoncture économique car on sort de la Grande Dépression à la fin des années 90, on renoue avec l’expansion, période de prospérité mondiale et pas seulement français au point qu’on parle de « belle époque ». 

A retenir :

Les forces de gauche  

  • Les anarchistes 

On a les anarchistes (extrême gauche). Ils ont une stratégie terroriste au début des années 90 qui les a exposés à une répression très dur. Il y a eu des exécutions des arrestations, une surveillance constante. Elle les a coupés de la classe ouvrière car elle n’a pas adhéré aux attentats. Pour échapper à la répression et garder le contact avec la classe ouvrière, ils ont fait le choix d’une infiltration dans les syndicats. Ainsi, le syndicalisme révolutionnaire prend de la puissance. C’est une idéologie qui fait la synthèse entre les idées anarchistes et les pratiques syndicales du moment. Ils sont aussi appelés anarcho-syndicalisme. Ils n’agissent pratiquement plus que à l’intérieur des syndicats.  

  • La CGT 

La CGT, à partir de 1902 jusqu’à aujourd’hui, repose sur une double structure : une fédération nationale des métiers et une bourse du travail. L’idéologie de la CGT est le syndicalisme révolutionnaire. Les anarchistes sont pour beaucoup à la conversion de la CGT au syndicalisme. Ainsi la CGT ne compte pas sur l’État, la libération des travailleurs doit être le fruit de l’action direct. Cela veut dire que les ouvriers doivent compter sur les moyens qu’ils peuvent mettre en œuvre tout seul tel que la grève, le sabotage ou le label dont la CGT peut faire bénéficier des entreprises que lui sont favorables. En 1906, elle inscrit ses principes dans la Charte d’Amiens ou elle déclare qu’elle veut réaliser la révolution par les moyens ouvriers. Action mené par 2 hommes : Victor Griffuelhes et Léon Jouhaux. Elle tente des actions mais qui n'aboutit pas dc elle en tire en 1911, des enseignements sous la direction de Jouhaux qui consiste à remettre à plus tard les idées révolutionnaires et opte pour les objectifs réformistes. Cela lui permet d’améliorer ces liens avec la SFIO. 

  • La SFIO 

La SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) résulte de la fusion en 1905 des courants socialistes (réformistes et révolutionnaires). De cette réunion de militants de tendance différentes, son unité est incertaine. Elle a un aspect révolutionnaire mais aussi d’un autre côté réformiste et républicain. La SFIO est d’abord révolutionnaire car elle se réclame de la doctrine de Karl Marx. Elle se définit comme « un parti de lutte de classe et de révolution ». Elle se veut le parti de la classe ouvrière, un parti en lutte contre la classe bourgeoise capitaliste. Son objectif est la collectivisation des moyens de productions. D’un autre côté, la SFIO est aussi un parti réformiste et républicain car elle est attachée au régime républicain qui est le plus propice à la révolution ouvrière et veut aussi agir toute suite pour les réformes qui amélioraient le sort des ouvriers. A droite de la SFIO, on a le courant qu’anime Albert Thomas. A l’aile gauche, on a un courant exclusivement marxiste avec Jules Gueste. A l’extrême gauche, on aun courant syndicalisme qui est animé par Hubert Lagardelle et un courant insurrectionniste dirigé par Gustave Hervé. La SFIO dispose d’un grand leader = Jean Jaurès prof de philo universitaire, réputé pour son immense culture et son élocance, il définit une ligne qui réalise le consensus entre les socialistes avce des objectifq complémentaires : les réformes préparent la révolution. Cela permet à la SFIO de séduire des classes populaires comme la classe ouvrière, la petite paysannerie de certaines régions et des classes moyennes salariées.

Sur le flanc droit de la SFIO, on trouve des socialistes qui n’ont pas voulu l’unification socialiste de 1905. On trouve parmi eux Alexandre Millerand, Aristide Briand et René Viviani. Leurs socialismes à eux est exclusivement réformistes, pas marxiste, il est « très bloqué des gauches ». Ces gens-là veulent avant tout une union du socialisme avec le radicalisme. Ils ont une position avantageuse car il est l’appoint de gauche de bien des majorités.

  • Le parti radical = Parti républicain radical et radical socialiste.

Il voulait achever l’œuvre de la Révolution française en instaurant une démocratie politique et sociale complète. En 1901, l’idée de regroupement autour d’eux l’ensemble des vrais républicains depuis les socialistes jusqu’à la gauche modérés, pour remporter les élections en 1902. Rapidement le parti radical doit faire face à la SFIO et à l’alliance démocratique. Confronté à des partis à sa gauche et à sa droite, il est obligé de se définir plus clairement. Ainsi il se donne un programme dans le Programme de Nancy en 4 points. Ces thèmes définissent le parti radical comme un parti d’idéologie médiane, qui refuse les extrêmes et l’idéologie sauvage en adéquation avec les classes moyennes qui sont majoritaires dans les années 1900, ainsi on tient là le succès des partis radical dc parti dominant de l’époque. 

  • L’Alliance républicaine démocratique 

Elle est née en 1901 pour rassembler les progressistes dreyfusards qui ont suivi Waldeck-Rousseau et qui n’ont pas voulu se faire absorber par la construction du parti radical. C’est surtout un rassemblement de personnalité qui inspirent à gouverner dont notamment Raymond Pointcarré ainsi que Louis Barthou. Les idées de ce parti sont républicaines mais modérées. En tant que républicaine, l’alliance est très attachée au régime républicain et est anticléricale. Elle est aussi patriote mais sans excès, hostile au socialiste. A le soutien des milieux d’affaires et de la grande presse. Elle est en position centrale dans la politique. Au début des années 1900 mais à la veille de la guerre, elle devient un parti de centre droit. 

Les forces de droites  

  • Les droites hostiles à la république 

La droite royaliste qui garde une base dans les régions catholiques (ouest de la France). Elle traduit le demi-échec du ralliement et est en déclin sur le plan national.

La droite nationaliste qui est constitué de réseaux et d’organisation tel que la Ligue des Patriotes mais également des bonapartistes et des boulangiste. 

Néanmoins, l’extrême droite connaît un renouveau avec la Ligue d’Action Française, journal fondé en 1899. Le dirigeant de cette ligue est Charles Maurras qui défend une sorte de synthèse du royaliste et du nationalisme et veut abattre la République. Elle dénonce l’anti-France représentée par 4 catégories (juifs, protestants, franc-maçon et métèques). La Ligue se singularise par sa violence verbale et physique.

  • Les droites en faveur de la République 

L’Action libérale populaire dirigé par Jacques Piou qui regroupe les catholiques ralliés. Deux courants : les catholiques sociaux qui envisage des réformes sociales au profit des démunis et les catholiques libéraux qui sont conservateurs et liés au patronat catholique. Ce qui les unis tous est leur attitude sur la question religieuse en combattant la politique anti-cléricale mais se distinguent avec conception particulière de la République car réclame limitation des toutes puissances parlementaires en échange d’une cour suprême ou pratique d’un référendum. Ce parti a le soutien du clergé et des organisations catholiques. Mais plusieurs obstacles comme les démocrates chrétiens qui la juge trop conservatrice.

La Fédération républicaine née en 1903 par les progressistes anti-dreyfusards. Il s’agit d’une droite inédite, récente, qui vient du camp républicain. De ces origines, elle est républicaine et est encore réfractaire au cléricalisme. Par ailleurs, elle est socialement très conservatrice et patriote. Pour sa structure, c’est un parti de personnalité dont Eugène Motte.

La Démocratie chrétienne qui est un courant hétéroclite car on y retrouve un éclatement d’idées et d’études. Elle est dirigée par Sangnier, l’abbé Lemire et des syndicats chrétiens. Il se veut républicain, chrétien et social, plus avancé que l’action libéral. Ce courant n’en est qu’à ses débuts et commence vraiment vers 1920.  

Toutes ces droites sont écartées du pouvoir par la gauche car elles sont considérées comme faussement républicaines. Elles se trouvent en dehors du pouvoir hormis en 1912-1913. 

La gauche est dominante dans les 20 premières années de la République. Néanmoins à partir de 1899, elle apparaît de nouveau. On l’a vu c’est une gauche nouvelle à certains égards car elle ne regroupe plus que les républicains.

L’union des gauches pour la défense de la République et contre le cléricalisme (1899-1905) 

  • Le gouvernement de Waldeck-Rousseau  

Le gouvernement de défense républicaine de Waldeck-Rousseau est mis en place en juin 1899 et s’achève en 1902. C’est le plus long gouvernement de la IIIe République formé dans un double contexte : l’affaire Dreyfus et l’agitation nationaliste qui fait croire que la République était menacée. Waldeck-Rousseau est un progressiste modéré profondément républicain. Son gouvernement rassemble une coalition de dreyfusards jusqu’au socialistes réformistes. Son gouvernement est le premier qui accueille un ministre socialiste, Alexandre Millerand qui est ministre du commerce. Ce gouvernement agit dans un sens républicain, caractérisé par 4 traits : la grâce donné à Dreyfus par le président Loubet, la poursuite contre les chefs nationalistes, la loi de 1901 sur la liberté des associations sauf pour les congrégations religieuses, avancées sur la législation sociale avec notamment la réduction du temps de travail. Ce gouvernement reste en place jusqu’aux élections de 1902, les adhérents de Waldeck-Rousseau restent unis et fondent le bloc des gauches qui rassemblent les modérés, les radicaux et les socialistes réformistes. Il remporte l’élection contre la droite. En son sein, ce sont les radicaux qui sont nombreux au niveau des députés.  

  • Le gouvernement de Combes 

Le gouvernement de Combes est le principal gouvernement du bloc des gauches qui dure de 1902 à 1905. Il règle la question de l’Église et de l’État, fait dans un esprit partisan en brisant l’influence de l’Église sur l’État et la société. Il est combattu par les cléricaux. Il fait refuser par la Chambre la plupart des autorisations demandés par les organisations religieuses dans le cadre de la loi de 1901. Il finit par interdire d’enseignement tous les membres des congrégations même de celles autorisées. En 1904, il rompt les relations diplomatiques entre la France et le Vatican. Enfin, il propose un projet de loi de séparation entre l’Église et de l’État, va rompre le concordat de 1881. Combes est renversé en 1905, il ne peut pas poursuivre son projet mais il est quand même adopté en 1905. Cette loi proclame « la liberté de conscience » et que « la République ne reconnut, ne subventionne, ne salarie aucun culte ». A l’époque, cette loi est conçue dans un esprit de conciliation mais le pape la condamne car il interdit l’association catholique pour les biens de l’Église. De plus, en 1905, une loi militaire est votée qui réduit le service militaire à 2 ans et supprime également le tirage au sort ainsi que les derniers dispenses.

Le recentrage des radicaux sur la défense de l’ordre (1906-1910) 

Les élections de 1906 est un succès pour la gauche mais ne la reconduit pas au pouvoir. Il disparaît car la SFIO vient de se former et se définit comme le parti de la classe ouvrière. Forte de ces principes, la SFIO refuse de s’allier avec un parti bourgeois, soit avec le parti radical. Le bloc des gauches est détruit. La SFIO ne peut soutenir que la CGT. C’est donc un acte de rupture avec les radicaux. Les radicaux sont les principaux vainqueurs de 1906 et Clemenceau est l’un de leur chef historique même s’il se tient en dehors du parti radical. Ainsi le gouvernement lui est confié en 1906 jusqu’en 1909. A ces débuts, il entend gouverner à gauche. Il institue en 1906 une loi sur le repos hebdomadaire (1 jour de repos par semaine). Ensuite, il renonce à la loi des retraites paysannes (65 ans). Clemenceau donne la priorité au maintien de l’ordre, ce qui lui vaut le titre de « premier flic de France ».

La République ballottée entre la gauche et les modérés (1910-1914) 

A partir de 1910, la République hésitent entre les radicaux et les modérés. Le parti radical subit crise d’identité car il s’est placé sur une ligne de défense social qui n’est pas théoriquement son idéologie.

A partir de 1910, il y a un relâchement sur l’emprise de la République mais il est temporaire. Il y a 3 séquences : 

  • Jusqu’en 1911, la vie politique semble continuer et on a encore une domination de la gauche via les radicaux. 1911 est marqué par la présidence de Joseph Caillaux, nouveau chef de file du parti radical qui gouverne clairement la gauche. Il veut faire passer un projet d’impôt sur le revenu mais est rejeté par la droite et doit gérer la crise des Médires au Maroc. L’Allemagne veut affirmer sa puissance sur le Maroc dc traité avec l’Allemagne avec le concèdement du Congo à l’Allemagne et le Maroc reste à la France ce qui évite la guerre mais suscite la colère des nationalistes dc chute de Caillaux. 
  • La séquence des modérés. Poincaré succède à Caillaux, c’est un homme de l’alliance démocratique qui n’est pas vraiment de droite. En 1911, l’alliance démocratique a évolué et est passé au centre droit. De plus, il y a une préparation à la guerre. Poincaré est patriotique, se fait élire Président de la République en 1913 puis désigne Barthou comme président du conseil mais se retire la même année.
  • Élection de printemps 1914 est marquée par la séquence du retour de la gauche aux commandes. Pour ces élections, les radicaux et les socialistes se rapprochent. Ils font campagne sur un double thème qui sont le thème du refus de la loi des trois ans et le thème de l’impôt sur le revenu ce qui leur permet de remporter les élections. Le gouvernement qui se forme après est le gouvernement de René Viviani qui est un ancien réformiste devenu leader du parti républicain réformiste. L’impôt sur le revenu est voté tout de suite après le succès de la gauche