L’autorité publique, incarnée par le roi mais aussi les comtes, s’est progressivement diluée, notamment en France et en Germanie. Les premiers capétiens vont avoir à lutter contre les princes territoriaux mais aussi contre les sirs locaux. La royauté en France gardait un pouvoir électif sur son domaine mais aussi une autorité symbolique. Les seuls qui lui restent fidèles sont les évêques. Néanmoins à compter du XIIe siècle, une fois que le phénomène de mutation féodale c’est stabilité et que le phénomène de castralisation s’est opéré, les souverains vont progressivement reprendre en main l’aristocratie : la grande aristocratie, des vassaux mais aussi la petite aristocratie. L’enjeu du roi va être de dominer à nouveaux. La reconstruction du pouvoir monarchique va se fonder sur deux éléments essentiels qui vont se construire en décalage chronologique :
Capétiens difficultés à exercer leur autorité au sein du domaine royale comme en 1127-1128 la famille des Garlande rentre en conflits avec leur suzerain. Louis VI a des difficultés à s’imposer face au princes territoriaux voisins qui ne viennent plus à la cour (Flandre, Blois). A partir du règne de Louis VII, restauration de la prééminence royale : dans le cadre étroit de leur domaine puis progressivement en intégrant nombre de principautés et de comtés dans leur sphère d’influence. Ainsi ils étendent leur domaine royal. Cette reconstruction patiente, longue de l’autorité royale tient beaucoup à la continuité dynastique exceptionnelle dont bénéficient les capétiens. On a toujours un héritier mâle et en capacité à régner. On a globalement des règnes relativement longs, ce qui permet une action en profondeur du pouvoir monarchique mais aussi une forme de stabilité favorable : Louis VII va régner de 1137 à 1180, Philippe II dit Auguste va régner de 1180 à 1223, Louis VIII règne de 1223-1226, Louis IX dit St Louis de 1226 à 1270, Philippe III dit le hardi de 1270-1285 et Philippe IV le Bel de 1285-1314.
Reprise en main de l’aristocratie/fondements d’une monarchie féodale avec les seigneurs s’efforcent de renforcer leurs pouvoirs féodaux-vassaliques grâce à l’hommage de leurs vassaux (=services/devoirs). Roi est le suzerain des seigneurs mais services féodaux-vassaliques très mal rendus, les princes territoriaux ne viennent plus à la cour du roi et ne répondent plus à l’ost royal. Au XIIe volonté d’inversé avec théorisation de la notion de pyramide féodale où le roi occupe le sommet par Suger. Affirmation de principe pr imposer souverainté :
L’époque décisive est celle de Philippe Auguste qui fait quadrupler le domaine royal en intégrant la Normandie, le Berry, l’Auvergne, la Picardie, l’Artois et l’Anjou en 1208 qu'il fait administrer par des officiers royaux (=baillis) par une ordonnance royale en 1190 qui perçoivent les revenus royaux (impôts), fonction de relai de l’autorité royal en affirmant les ordonnances du roi et en exerçant la justice au nom du roi (=devient une justice d’appel). Le roi progressivement au sommet de la justice. St Louis (Louis IX) va régler problèmes concernant la définition du royaume par des traités = en 1258 traité de Corbeil, en renonçant à la tutelle des terres du roi d’Aragon sauf de Montpellier. En 1259, le traité de Paris règle le conflit séculaire en les Plantagenets et les Capétiens. Henri III, roi d’Angleterre doit rendre hommage au roi pour le duché d’Aquitaine et le roi en contre parti lui cède les fiefs du Limousin et le Périgord. En retour, il doit prêter l’hommage lige au roi de France pour l’Aquitaine (la Guyenne). Cette construction est parachevée par Philippe IV le Bel qui devient par mariage avec Jeanne de Navarre, comte de Champagne et roi de Navarre. De plus, il annexe au royaume une partie de la Flandre et rachète en 1286, le comté de Chartres. Tout ceci fait qu’au terme du règne de Philippe IV, le domaine royal représente les 4/5 du royaume, seul 4 grands fiefs ne font pas partie du domaine royal mais sont lié grâce à l'hommage au roi : l’Aquitaine-Gascogne, la Bretagne, la Flandre et le duché de Bourgogne.
Le roi restaure sont pouvoir et exerce les fonctions régaliennes en exercent la paix et la justice. Au Xe-XIIe siècle, le maintien de la paix est en partie pris en main par l’Église notamment à travers des conciles de paix de Dieu à la fin du Xe siècle. Mais vers XIe-XIIe siècle, la paix devient l’affaire du roi notamment sous le règne de Louis VII où en 1155, il essaye d'imposer une paix royale sur l'ensemble du royaume par une ordonnance pr grands du royaume cesse les guerres privées pr 10 ans.
Henri II roi d’Angleterre, ne veut pas respecter cette trêve de guerre. En 1180, le roi veut multiplier des guerres spécialisé/local pour affirmer son titre de pacificateur du royaume grâce aux baillis en 1190. Phillipe Auguste multiplie :
Paix générale au temps de Louis IX, organisation de la paix avec ses voisins mais aussi dans le cadre de son royaume lors de son départ en croisade. En 1248, avant son départ pour la croise, il impose une trêve sur 5 ans. La croisade se solde par un échec, roi revient en 1254. Cet échec appelle à une réforme du royaume où la paix joue un rôle majeur. En 1258, Louis IX par ordonnance interdit dans tout le royaume, les guerres et les faides, seule guerre possible est celle du roi. A partir de là, les guerres privées sont interdites et l’État royal acquière ainsi le monopole de la violence.
Faire régner la justice : tout prince est un juge et un législateur du a sa capacité à faire la loi. A partir du milieu du XIIe, le roi émet des mesures générales (=ordonnance, édit) pour montrer que le roi est la loi vivante. Ordonnance de 1254 qui vise à moraliser l’administration royale, précédé d’enquête sur contrôle des officiers royaux dans une optique moral. Le développement de la justice royale elle-même, lié à la multiplication des baillis et des sénéchaux. Cette justice se fait par le roi et son conseil et les officiers royaux et enfin par le parlement. Cette justice est impartiale et a pour ambition d’éliminer ou de contrôler les justices seigneuriales. Une justice d’appel et en 1258 appel pour faux-jugement est institué qui est la possibilité d’être jugé par le roi. Lorsque la justice du seigneur tarde, il y a possibilité de saisir la justice du roi. Il y a une multiplication des cas royaux où la justice royale doit être obligatoirement saisi, comme si cela atteint la personne du roi (fausse monnaie, rupture de la paix du roi, faux écrit, meurtre, viol) mais cette liste n’est pas totalement écrite donc pas de limiter affirmer, ce qui montre que toute la justice est considérée comme relevant du roi et donc n’est plus l’affaire des vassaux royaux. L’aristocratie perd une partie de ses prérogatives à défaut des spécialistes de la justice par les baillis, par le parlement (exercent la justice). Le roi a le droit de grâce (pour dépasse l’ordre ordinaire de la justice) qui peut s’exprimer dans les accueilles dans les villes, le souverain graçi alors des fois des prisonniers de la ville pour montrer la puissance royale. Le roi agi comme le confesseur qui lève la peine qui pose sur le pénitent sorte de majesté divine. Transformation au XIIIe de la représentation de la justice car roi n’est plus qu’un simple arbitre car justice royale puni de plus en plus ce que l’on conçoit comme des atteintes à l’ordre publique dc blasphème, à la prostitution. Ce sont les juges royaux (=baillis) qui peuvent déclencher un saisissement d’affaire dès lors qu’il y a eu tel ou tel faute qui d’une manière ou d’une autre porte atteinte au roi ou au royaume.
Nouvelle procédure avec la procédure inquisitoire qui est une enquête du juge sur les rumeurs pour vérifier les faits en interrogeant et en accueillant des aveux. L’affaire des Templiers 1307-1314 où cet ordre de chevalerie est accusé par Philippe IV le bel et des juristes et notamment Guillaume de Nogaret de lèse-majesté royale mais aussi d’hérésie. Ce procès est mené par un inquisiteur et par la justice royale. Cette affaire est emblématique de construire la justice du roi. Les templiers étaient très riches et ils gardaient le trésor royal, et le roi Philippe le bel a besoin d’argent pour la guerre de Flandre qu’il perd en 1302. Raison financière et politique car ils sont aussi placés sous l’ordre pontifical. Procédure inquisitoire montre l’affaire des templiers pour qu’elle soit supprimée. Le roi ordonne un procès contre le pape Boniface VIII qui était théocrate pour hérésie en 1306 alors qu’il était décédé en 1303 pour montrer leur droit d’être le chef de l’Eglise. Mis en place d’un ordre royal qui passe par la justice elle-même.
Faire courir une bonne monnaie c’est considéré comme une forme de justice (=justice commutative). Réforme en 1262-1265 qui impose la monnaie royale comme seule monnaie dans le domaine et dans le royaume la monnaie du roi sera présente à côté des autres monnaies existantes : création d’un écu d’or par Louis IX pour véhiculer l’image royale (=affirmation de l’autorité royale).
Le roi a une maîtrise accrue des terres du royaume, des hommes qui le peuplent et en particulier ceux qui ont le droit féodal dc affirmation de la nature souveraine du pouvoir royal dont on redécouvre l’importance au XIIe siècle. La souveraineté peut se définir comme une grandeur du pouvoir ou le droit exclusif d’exercer une forme d’autorité publique dans un territoire donné, une autorité considérée comme indépassable et que rien ne peut contraindre. Exerce domination du monde (duminium mundi) distinction pouvoir universel de l’empereur ou du pape. Au XIIIe siècle, la plupart des monarchies dont celle française, vont revendiquer et à terme acquérir l’exercice de cette souveraineté avec l’appui du pouvoir pontificale en se distinguent du pouvoir de l’empereur en développant donc une argumentation anti-impériale qui va servir à amoindrir ou minimiser le pouvoir impérial en se servant de leur nombreuses excommunication et que monarchie héréditaire capétienne supérieur à la monarchie élective par les grands. C’est une décrétale (texte de loi) de 1202 d’Innocent III qui va affirmer que le roi, notamment le roi de France, ne reconnaît pas de supérieur dans son royaume. Ainsi, elle est fondée sur le privilège que concède au roi de France. Au XIIIe, construction du modèle royal sur le domaine impérial notamment au temps de Saint-Louis. Les juristes explicitent que le roi est l’empereur dans son royaume, roi est un demi-dieu, ou ressemblent à Dieu = sacralisation du pouvoir dc investi d’une majesté mystique = toute confrontation contre le roi devient lèse-majesté du roi et de dieu. Au tant de Philippe IV, le roi se dit investit de la plénitude du pouvoir. La majesté du roi lié à Dieu donc il entend pouvoir avec droit sur l’Eglise. Le roi gouverne dc - une aristocratie mais une communauté du royaume qui est lié par lien de sujétion ou d’obéissance au roi. Déploiement d’un état administratif avec des lois sous Philippe IV le bel :
La monarchie anglaise lié à la mise en place de la domination normande suite à la conquête de 1066. Guillaume le Conquérant devient un souverain un roi dont le pouvoir va être brutal, solide et qui laisse peu de prise à de l’autonomie de pouvoir politique en Angleterre. Guillaume essaie de s’accommoder de l’aristocratie anglo-saxonne pour éviter un gouvernement trop brutal mais révolte de l’aristocratie pdt 10 ans. A partir de 1075, les Normands vont détruire le pays et réduire leurs adversaires en imposant régime monarchique très rigoureux qui veut éliminer tous les anglo-saxons de tous les postes de pouvoir en nommant des Normands. Le roi réorganise liens féodaux-vassalique. Autrement dit, le roi va s’attribuer toutes les terres mais ensuite va inféoder une partie de ces terres en fief à des barons (lords) contre de lourds services vassaliques notamment des services vassaliques (=ost). Dc maitrise de la pyramide féodale sans que son pouvoir connaisse des limites. Les lords peuvent avoir plusieurs fiefs mais jamais une principauté pour ne pas nuire à l’autorité du roi. Tous vassaux doivent prêter le serment au roi directement (=hommage et le serment de fidélité). Monarchie féodale très forte, peu de marge pour l’aristocratie ni au seigneur chatelain. Le roi à le monopole de la justice dc aristocratie pas de fonction de justice. Cette dernière est exercée par les tribunaux royaux mais aussi par l’intermédiaire des shérifs qui sont des lieutenants du roi. Ceux-ci exercent la justice au nom du roi. Mis en place de grande enquête judiciaire pour voir si ses chérifs font leur travail correctement. La justice est rendue par l’administration royale une source de revenu extrêmement importante pour les seigneurs. Il énonce la paix royale, impose la loi. Création d’institution du domaine financier avec une centralisation des revenus royaux avec l’échiquier (ancêtre de la chambre des comtes). Mis en place d’une chancellerie active qui rédige en normand beaucoup d’acte. Sous Henri II environ 120 actes par an sont édités. Toutes ces créations institutionnelles fait que l’Angleterre va être gouverner efficacement y compris lors des absences du roi. Mais institutions considérées comme tyrannique par des barons mènent à des guerres civiles comme de 1137-1147 car le roi Henri Ier a voulu imposer comme successeur sa fille Mathilde. Relation conflictuelle avec l’aristocratie et l’Eglise pour limiter l’emprise royale en imposant son pouvoir à tous et à l’Église, veut avoir main mise sur l’investiture des évêques en l'affirmant par les constitutions royales appelées Clarendon (1164), qui soumettent les églises à l’autorité du roi. De plus, il interdit aux églises de faire appel pour les clercs de Rome. Ce que trouve innaceptable l'archevêque de Canterbury ce qui mène le 29 novembre 1170 à son assassinat au sein de l’église de Canterbury. Dès lors, le roi est soumis à une double pénitence publique et doit ainsi s’humilier publiquement. Au temps de Jean Sans Terre 1199-1216, met en place un gouvernement autoritaire mais il va subir la fronde de ses barons à cause de la très lourde fiscalité car il veut financer ses guerres face à Phillipe Auguste. Prise de Londres en mai 1215 par l’aristocratie. Le roi doit céder la chartre de Magna Carta qui vise à limiter le pouvoir royal. Puis Henri III reconnaît la suzeraineté du roi de France en 1259 lors du traité de Paris car position de faiblesse dans son propre royaume. Enfin, Édouard Ier de 1272 à 1307 restaure pouvoir monarchique plus fort en soumettant le Pays de Galles et l’Écosse dc réaffirme l’autorité royale sur les barons.
L'Empire germanique naît de la Restauration mise en place par Otton Ier en 962, puis transmis au salien jusqu’au règne d’Henri V. Conflit d’ordre dynastique au XIIe –XIIIe siècle, mais l’empire connait des heures de gloire sous la main des Stauffen sous Frédéric Ier empereur en 1155 suite à une période de troubles. Il est surtout connu pour avoir réaffirmer ces prétentions d’un empire indépendant au sens que ce pouvoir est reçu de Dieu par une élection qui s’opère par les princes sans recours de la papauté. Il affirme le caractère sacré de l’Empire en utilisant en 1157 l’expression « sacrum imperium » pour qualifier son autorité. Il est aussi affirmé par le milieu impérial avec la canonisation de Charlemagne, en décembre 1165 pour mettre en avant la continuité dynastique entre lui et Charlemagne (=carolingien). On compte donc un saint dans la généalogie. Il va être en lutte avec les communes d’Italie comme Milan. Il va trouver une paix avec ces villes en 1183 avec la paix de Constance, qui lui permet d’affirmer son autorité tout en reconnaissant une liberté. Règne qui affirme les ambitions impériales.
Frédéric II empereur de 1212 à 1250. En plus, d’être empereur sur le St Empire, il est également le roi de la Sicile dc domination géographique importante. Il est connu pour avoir mis en place une autorité monarchique assez forte, s’affirme à travers de grandes législations. Il s’affirme comme le successeur légitime de Justinien (VIe siècle). Cependant, Frédéric II se heurte à la montée en puissance du pouvoir pontifical (=idée de la théocratie pontificale), à la monarchie française mais aussi à gouverner de grands espaces hétérogènes. Il va être excommunié plusieurs fois par le pape Grégoire IX face à sa volonté de gouverner les villes d’Italie et notamment de sa guerre avec les Lombards en Italie du nord qui sont soutenus par le pouvoir pontificale. A la mort de Frédéric II en 1250, une période instable va s’ouvrir du fait qu’aucun empereur s’impose = période de grand inter-règne. Dans le royaume de Sicile, il institue un pouvoir fort, fondé sur la féodalité et sur l’idée que le souverain est un prince législateur et qui exerce la justice via des officiers royaux (=bails). Affirmation de la contestation du pouvoir royale est impossible par le droit sous peines d’hérésie, notamment avec les constitutions de Melfi de 1231 qui proclame le roi comme le successeur de Justinien. Rivalité avec le pape et des autres monarchies continentales. Ces empereurs vont avoir de la difficulté à gouverner des espaces très hétérogène comme l’Italie.
L’autorité publique, incarnée par le roi mais aussi les comtes, s’est progressivement diluée, notamment en France et en Germanie. Les premiers capétiens vont avoir à lutter contre les princes territoriaux mais aussi contre les sirs locaux. La royauté en France gardait un pouvoir électif sur son domaine mais aussi une autorité symbolique. Les seuls qui lui restent fidèles sont les évêques. Néanmoins à compter du XIIe siècle, une fois que le phénomène de mutation féodale c’est stabilité et que le phénomène de castralisation s’est opéré, les souverains vont progressivement reprendre en main l’aristocratie : la grande aristocratie, des vassaux mais aussi la petite aristocratie. L’enjeu du roi va être de dominer à nouveaux. La reconstruction du pouvoir monarchique va se fonder sur deux éléments essentiels qui vont se construire en décalage chronologique :
Capétiens difficultés à exercer leur autorité au sein du domaine royale comme en 1127-1128 la famille des Garlande rentre en conflits avec leur suzerain. Louis VI a des difficultés à s’imposer face au princes territoriaux voisins qui ne viennent plus à la cour (Flandre, Blois). A partir du règne de Louis VII, restauration de la prééminence royale : dans le cadre étroit de leur domaine puis progressivement en intégrant nombre de principautés et de comtés dans leur sphère d’influence. Ainsi ils étendent leur domaine royal. Cette reconstruction patiente, longue de l’autorité royale tient beaucoup à la continuité dynastique exceptionnelle dont bénéficient les capétiens. On a toujours un héritier mâle et en capacité à régner. On a globalement des règnes relativement longs, ce qui permet une action en profondeur du pouvoir monarchique mais aussi une forme de stabilité favorable : Louis VII va régner de 1137 à 1180, Philippe II dit Auguste va régner de 1180 à 1223, Louis VIII règne de 1223-1226, Louis IX dit St Louis de 1226 à 1270, Philippe III dit le hardi de 1270-1285 et Philippe IV le Bel de 1285-1314.
Reprise en main de l’aristocratie/fondements d’une monarchie féodale avec les seigneurs s’efforcent de renforcer leurs pouvoirs féodaux-vassaliques grâce à l’hommage de leurs vassaux (=services/devoirs). Roi est le suzerain des seigneurs mais services féodaux-vassaliques très mal rendus, les princes territoriaux ne viennent plus à la cour du roi et ne répondent plus à l’ost royal. Au XIIe volonté d’inversé avec théorisation de la notion de pyramide féodale où le roi occupe le sommet par Suger. Affirmation de principe pr imposer souverainté :
L’époque décisive est celle de Philippe Auguste qui fait quadrupler le domaine royal en intégrant la Normandie, le Berry, l’Auvergne, la Picardie, l’Artois et l’Anjou en 1208 qu'il fait administrer par des officiers royaux (=baillis) par une ordonnance royale en 1190 qui perçoivent les revenus royaux (impôts), fonction de relai de l’autorité royal en affirmant les ordonnances du roi et en exerçant la justice au nom du roi (=devient une justice d’appel). Le roi progressivement au sommet de la justice. St Louis (Louis IX) va régler problèmes concernant la définition du royaume par des traités = en 1258 traité de Corbeil, en renonçant à la tutelle des terres du roi d’Aragon sauf de Montpellier. En 1259, le traité de Paris règle le conflit séculaire en les Plantagenets et les Capétiens. Henri III, roi d’Angleterre doit rendre hommage au roi pour le duché d’Aquitaine et le roi en contre parti lui cède les fiefs du Limousin et le Périgord. En retour, il doit prêter l’hommage lige au roi de France pour l’Aquitaine (la Guyenne). Cette construction est parachevée par Philippe IV le Bel qui devient par mariage avec Jeanne de Navarre, comte de Champagne et roi de Navarre. De plus, il annexe au royaume une partie de la Flandre et rachète en 1286, le comté de Chartres. Tout ceci fait qu’au terme du règne de Philippe IV, le domaine royal représente les 4/5 du royaume, seul 4 grands fiefs ne font pas partie du domaine royal mais sont lié grâce à l'hommage au roi : l’Aquitaine-Gascogne, la Bretagne, la Flandre et le duché de Bourgogne.
Le roi restaure sont pouvoir et exerce les fonctions régaliennes en exercent la paix et la justice. Au Xe-XIIe siècle, le maintien de la paix est en partie pris en main par l’Église notamment à travers des conciles de paix de Dieu à la fin du Xe siècle. Mais vers XIe-XIIe siècle, la paix devient l’affaire du roi notamment sous le règne de Louis VII où en 1155, il essaye d'imposer une paix royale sur l'ensemble du royaume par une ordonnance pr grands du royaume cesse les guerres privées pr 10 ans.
Henri II roi d’Angleterre, ne veut pas respecter cette trêve de guerre. En 1180, le roi veut multiplier des guerres spécialisé/local pour affirmer son titre de pacificateur du royaume grâce aux baillis en 1190. Phillipe Auguste multiplie :
Paix générale au temps de Louis IX, organisation de la paix avec ses voisins mais aussi dans le cadre de son royaume lors de son départ en croisade. En 1248, avant son départ pour la croise, il impose une trêve sur 5 ans. La croisade se solde par un échec, roi revient en 1254. Cet échec appelle à une réforme du royaume où la paix joue un rôle majeur. En 1258, Louis IX par ordonnance interdit dans tout le royaume, les guerres et les faides, seule guerre possible est celle du roi. A partir de là, les guerres privées sont interdites et l’État royal acquière ainsi le monopole de la violence.
Faire régner la justice : tout prince est un juge et un législateur du a sa capacité à faire la loi. A partir du milieu du XIIe, le roi émet des mesures générales (=ordonnance, édit) pour montrer que le roi est la loi vivante. Ordonnance de 1254 qui vise à moraliser l’administration royale, précédé d’enquête sur contrôle des officiers royaux dans une optique moral. Le développement de la justice royale elle-même, lié à la multiplication des baillis et des sénéchaux. Cette justice se fait par le roi et son conseil et les officiers royaux et enfin par le parlement. Cette justice est impartiale et a pour ambition d’éliminer ou de contrôler les justices seigneuriales. Une justice d’appel et en 1258 appel pour faux-jugement est institué qui est la possibilité d’être jugé par le roi. Lorsque la justice du seigneur tarde, il y a possibilité de saisir la justice du roi. Il y a une multiplication des cas royaux où la justice royale doit être obligatoirement saisi, comme si cela atteint la personne du roi (fausse monnaie, rupture de la paix du roi, faux écrit, meurtre, viol) mais cette liste n’est pas totalement écrite donc pas de limiter affirmer, ce qui montre que toute la justice est considérée comme relevant du roi et donc n’est plus l’affaire des vassaux royaux. L’aristocratie perd une partie de ses prérogatives à défaut des spécialistes de la justice par les baillis, par le parlement (exercent la justice). Le roi a le droit de grâce (pour dépasse l’ordre ordinaire de la justice) qui peut s’exprimer dans les accueilles dans les villes, le souverain graçi alors des fois des prisonniers de la ville pour montrer la puissance royale. Le roi agi comme le confesseur qui lève la peine qui pose sur le pénitent sorte de majesté divine. Transformation au XIIIe de la représentation de la justice car roi n’est plus qu’un simple arbitre car justice royale puni de plus en plus ce que l’on conçoit comme des atteintes à l’ordre publique dc blasphème, à la prostitution. Ce sont les juges royaux (=baillis) qui peuvent déclencher un saisissement d’affaire dès lors qu’il y a eu tel ou tel faute qui d’une manière ou d’une autre porte atteinte au roi ou au royaume.
Nouvelle procédure avec la procédure inquisitoire qui est une enquête du juge sur les rumeurs pour vérifier les faits en interrogeant et en accueillant des aveux. L’affaire des Templiers 1307-1314 où cet ordre de chevalerie est accusé par Philippe IV le bel et des juristes et notamment Guillaume de Nogaret de lèse-majesté royale mais aussi d’hérésie. Ce procès est mené par un inquisiteur et par la justice royale. Cette affaire est emblématique de construire la justice du roi. Les templiers étaient très riches et ils gardaient le trésor royal, et le roi Philippe le bel a besoin d’argent pour la guerre de Flandre qu’il perd en 1302. Raison financière et politique car ils sont aussi placés sous l’ordre pontifical. Procédure inquisitoire montre l’affaire des templiers pour qu’elle soit supprimée. Le roi ordonne un procès contre le pape Boniface VIII qui était théocrate pour hérésie en 1306 alors qu’il était décédé en 1303 pour montrer leur droit d’être le chef de l’Eglise. Mis en place d’un ordre royal qui passe par la justice elle-même.
Faire courir une bonne monnaie c’est considéré comme une forme de justice (=justice commutative). Réforme en 1262-1265 qui impose la monnaie royale comme seule monnaie dans le domaine et dans le royaume la monnaie du roi sera présente à côté des autres monnaies existantes : création d’un écu d’or par Louis IX pour véhiculer l’image royale (=affirmation de l’autorité royale).
Le roi a une maîtrise accrue des terres du royaume, des hommes qui le peuplent et en particulier ceux qui ont le droit féodal dc affirmation de la nature souveraine du pouvoir royal dont on redécouvre l’importance au XIIe siècle. La souveraineté peut se définir comme une grandeur du pouvoir ou le droit exclusif d’exercer une forme d’autorité publique dans un territoire donné, une autorité considérée comme indépassable et que rien ne peut contraindre. Exerce domination du monde (duminium mundi) distinction pouvoir universel de l’empereur ou du pape. Au XIIIe siècle, la plupart des monarchies dont celle française, vont revendiquer et à terme acquérir l’exercice de cette souveraineté avec l’appui du pouvoir pontificale en se distinguent du pouvoir de l’empereur en développant donc une argumentation anti-impériale qui va servir à amoindrir ou minimiser le pouvoir impérial en se servant de leur nombreuses excommunication et que monarchie héréditaire capétienne supérieur à la monarchie élective par les grands. C’est une décrétale (texte de loi) de 1202 d’Innocent III qui va affirmer que le roi, notamment le roi de France, ne reconnaît pas de supérieur dans son royaume. Ainsi, elle est fondée sur le privilège que concède au roi de France. Au XIIIe, construction du modèle royal sur le domaine impérial notamment au temps de Saint-Louis. Les juristes explicitent que le roi est l’empereur dans son royaume, roi est un demi-dieu, ou ressemblent à Dieu = sacralisation du pouvoir dc investi d’une majesté mystique = toute confrontation contre le roi devient lèse-majesté du roi et de dieu. Au tant de Philippe IV, le roi se dit investit de la plénitude du pouvoir. La majesté du roi lié à Dieu donc il entend pouvoir avec droit sur l’Eglise. Le roi gouverne dc - une aristocratie mais une communauté du royaume qui est lié par lien de sujétion ou d’obéissance au roi. Déploiement d’un état administratif avec des lois sous Philippe IV le bel :
La monarchie anglaise lié à la mise en place de la domination normande suite à la conquête de 1066. Guillaume le Conquérant devient un souverain un roi dont le pouvoir va être brutal, solide et qui laisse peu de prise à de l’autonomie de pouvoir politique en Angleterre. Guillaume essaie de s’accommoder de l’aristocratie anglo-saxonne pour éviter un gouvernement trop brutal mais révolte de l’aristocratie pdt 10 ans. A partir de 1075, les Normands vont détruire le pays et réduire leurs adversaires en imposant régime monarchique très rigoureux qui veut éliminer tous les anglo-saxons de tous les postes de pouvoir en nommant des Normands. Le roi réorganise liens féodaux-vassalique. Autrement dit, le roi va s’attribuer toutes les terres mais ensuite va inféoder une partie de ces terres en fief à des barons (lords) contre de lourds services vassaliques notamment des services vassaliques (=ost). Dc maitrise de la pyramide féodale sans que son pouvoir connaisse des limites. Les lords peuvent avoir plusieurs fiefs mais jamais une principauté pour ne pas nuire à l’autorité du roi. Tous vassaux doivent prêter le serment au roi directement (=hommage et le serment de fidélité). Monarchie féodale très forte, peu de marge pour l’aristocratie ni au seigneur chatelain. Le roi à le monopole de la justice dc aristocratie pas de fonction de justice. Cette dernière est exercée par les tribunaux royaux mais aussi par l’intermédiaire des shérifs qui sont des lieutenants du roi. Ceux-ci exercent la justice au nom du roi. Mis en place de grande enquête judiciaire pour voir si ses chérifs font leur travail correctement. La justice est rendue par l’administration royale une source de revenu extrêmement importante pour les seigneurs. Il énonce la paix royale, impose la loi. Création d’institution du domaine financier avec une centralisation des revenus royaux avec l’échiquier (ancêtre de la chambre des comtes). Mis en place d’une chancellerie active qui rédige en normand beaucoup d’acte. Sous Henri II environ 120 actes par an sont édités. Toutes ces créations institutionnelles fait que l’Angleterre va être gouverner efficacement y compris lors des absences du roi. Mais institutions considérées comme tyrannique par des barons mènent à des guerres civiles comme de 1137-1147 car le roi Henri Ier a voulu imposer comme successeur sa fille Mathilde. Relation conflictuelle avec l’aristocratie et l’Eglise pour limiter l’emprise royale en imposant son pouvoir à tous et à l’Église, veut avoir main mise sur l’investiture des évêques en l'affirmant par les constitutions royales appelées Clarendon (1164), qui soumettent les églises à l’autorité du roi. De plus, il interdit aux églises de faire appel pour les clercs de Rome. Ce que trouve innaceptable l'archevêque de Canterbury ce qui mène le 29 novembre 1170 à son assassinat au sein de l’église de Canterbury. Dès lors, le roi est soumis à une double pénitence publique et doit ainsi s’humilier publiquement. Au temps de Jean Sans Terre 1199-1216, met en place un gouvernement autoritaire mais il va subir la fronde de ses barons à cause de la très lourde fiscalité car il veut financer ses guerres face à Phillipe Auguste. Prise de Londres en mai 1215 par l’aristocratie. Le roi doit céder la chartre de Magna Carta qui vise à limiter le pouvoir royal. Puis Henri III reconnaît la suzeraineté du roi de France en 1259 lors du traité de Paris car position de faiblesse dans son propre royaume. Enfin, Édouard Ier de 1272 à 1307 restaure pouvoir monarchique plus fort en soumettant le Pays de Galles et l’Écosse dc réaffirme l’autorité royale sur les barons.
L'Empire germanique naît de la Restauration mise en place par Otton Ier en 962, puis transmis au salien jusqu’au règne d’Henri V. Conflit d’ordre dynastique au XIIe –XIIIe siècle, mais l’empire connait des heures de gloire sous la main des Stauffen sous Frédéric Ier empereur en 1155 suite à une période de troubles. Il est surtout connu pour avoir réaffirmer ces prétentions d’un empire indépendant au sens que ce pouvoir est reçu de Dieu par une élection qui s’opère par les princes sans recours de la papauté. Il affirme le caractère sacré de l’Empire en utilisant en 1157 l’expression « sacrum imperium » pour qualifier son autorité. Il est aussi affirmé par le milieu impérial avec la canonisation de Charlemagne, en décembre 1165 pour mettre en avant la continuité dynastique entre lui et Charlemagne (=carolingien). On compte donc un saint dans la généalogie. Il va être en lutte avec les communes d’Italie comme Milan. Il va trouver une paix avec ces villes en 1183 avec la paix de Constance, qui lui permet d’affirmer son autorité tout en reconnaissant une liberté. Règne qui affirme les ambitions impériales.
Frédéric II empereur de 1212 à 1250. En plus, d’être empereur sur le St Empire, il est également le roi de la Sicile dc domination géographique importante. Il est connu pour avoir mis en place une autorité monarchique assez forte, s’affirme à travers de grandes législations. Il s’affirme comme le successeur légitime de Justinien (VIe siècle). Cependant, Frédéric II se heurte à la montée en puissance du pouvoir pontifical (=idée de la théocratie pontificale), à la monarchie française mais aussi à gouverner de grands espaces hétérogènes. Il va être excommunié plusieurs fois par le pape Grégoire IX face à sa volonté de gouverner les villes d’Italie et notamment de sa guerre avec les Lombards en Italie du nord qui sont soutenus par le pouvoir pontificale. A la mort de Frédéric II en 1250, une période instable va s’ouvrir du fait qu’aucun empereur s’impose = période de grand inter-règne. Dans le royaume de Sicile, il institue un pouvoir fort, fondé sur la féodalité et sur l’idée que le souverain est un prince législateur et qui exerce la justice via des officiers royaux (=bails). Affirmation de la contestation du pouvoir royale est impossible par le droit sous peines d’hérésie, notamment avec les constitutions de Melfi de 1231 qui proclame le roi comme le successeur de Justinien. Rivalité avec le pape et des autres monarchies continentales. Ces empereurs vont avoir de la difficulté à gouverner des espaces très hétérogène comme l’Italie.