Partielo | La Justice

Définition

La justice :

Dans un premier sens, la justice désigne ce qu'un homme s'estime légitimement en droit de faire de par sa raison ou sa conscience individuelle. Dans un second sens, la justice désigne ce qu'un homme est légalement autorisé à faire ou à ne pas faire, ce qui est autorisé ou interdit par la loi de tel ou tel pays.

La justice comme une institution sociale

Selon E. Kant , "l'insociable sociabilité des hommes est une ruse de la nature pour parvenir à ses fins, et elle est l'origine de rapports nécessairement conflictuels. La justice est l'institution régulatrice de ces rapports.

Le respect de la loi n'est pas la preuve d'un désir d'égalité ou de moralité

Dans son allégorie de l'anneau de Gygès, Platon se demande ainsi si l'obéissance aux lois n'est pas souvent motivée par la lâcheté, la puérilité, ou encore la peur des sanctions

Du citoyen juste à la justice envers le citoyen

"Que chacun soit considéré comme égal par nature à chacun" T. Hobbes, Du citoyen, III. Pour Aristote et pour T. Hobbes, le citoyen juste est celui qui respecte les lois et la répartition des biens, sans chercher à obtenir plus que ce qu'il doit posséder. La justice est morale, car il est moral de souhaiter une société où les biens sont répartis de manière égalitaire. -> traiter les hommes avec équité.

I. Les différentes perspectives

L'existence humaine et la culture

B. Pascal, dans ses Pensées constate l'impossibilité de définir la justice morale par observation des valeurs et des droits existants dans les différents pays "la coutume fait toute l'équité pat cette seule raison qu'elle est reçue. Il n'y a pas de justice morale universelle. La justice morale devrait orienter le droit. (Pascal étudie aussi la relation entre la force et la justice, pour que la justice ne soit pas un idéal il faut user de la force.)

La morale et la politique

Le droit est une illusion vitale selon K. Marx. Il y a séparation des pouvoirs dans les régimes démocratiques. Les origines du fondement du droit sont liées à la valeur du droit et s'appuient sur des concepts philosophiques et politiques (qui résultent de leur histoire). Un citoyen juste respecte les lois. Le droit n'est pas moral, il peut-être soit subjectif (droits naturels, santé, éducation, logement) soit objectif (lois orientées par les droits subjectifs).

La connaissance

L'une des origines du droit est la science juridique, à savoir une science humaine permettant de mieux comprendre et connaître le fonctionnement du droit et les principes qui le renouvellent sans cesse.

II. Distinction entre légitimité et légalité

La légalité : se comprend comme conformité à un code de lois écrit.

La légitimité : se comprend comme un accord avec une conception morale de ce qui est juste.

L'argumentation d'Antigone se base d'ailleurs sur cette distinction (Sophocle)

Dans le Criton de Platon, Socrate refuse de s'enfuir, cela permet de réfléchir sur la désobéissance.

Doit-on seulement obéir aux lois qui nous bénéficient ?

III. Distinction entre égalité et équité

1.Egalité

Egalité arithmétique : donner la même chose à tout le monde. "Liberté, égalité, fraternité" = L'égalité pour les hommes a un sens moral

2.Equité

Egalité géométrique : proportions

John Ralws La théorie de la justice : 1 Principe d'égalité vis à vis des droits

2 Inégalités justes -> au niveau des salaires

A retenir :

Aristote : “Ce qui est juste est quelque chose d'égal” (Ethique à Eudème)

La justice est comme un idéal, comme une norme, comme une institution, peut se définir par l'objectif d'égalité.

La légalité n'est pas nécessairement une légitimité et par conséquent met en danger les lois. Le principe de justice peut amener à désobéir aux lois (Rawls)