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Post-Bac
2

La France des années 30

Histoire contemporaine

A retenir :

La crise économique et sociale = crise éco avant tout industrielle comme dans les autres pays à l’économie libérale mais avec 3 particularités :  

  • Elle est tardive en France car la crise l’atteint seulement en 1931 (alors qu’elle débute en 1929 aux USA). Cela eu pour effets de renchérir les prix français par rapport au prix mondiaux.  
  • La crise française est de moindre ampleur que celle des autres pays.  
  • Elle dure plus longtemps. 

En comparaison avec les USA : la production industrielle chute de moitié et point le plus bas atteint en 1932, suivi d’une remontée à partir du new deal de Roosevelt des 1933. Au milieu des années la prod américaine est revenue au-dessus de son niveau de 1929. En France la production tombe au maximum d’un peu plus d’un quart. Le point bas est atteint en 1935. Le niveau de 1929 n’est pas encore rattrapé en France en 1938.  

Pourquoi ces particularités à cause de la singularité des structures françaises car entreprises majortaire de petites dimensions, routinière, auto financer. La France est aussi protégée au niveau douanier avec une loi. Un certain archaïsme qui protège la France du capitalisme mondial mais explique la faible capacité de rebond et la longueur de la crise. La France se replie sur son empire et peut ainsi amortir la crise, l’empire lui offrant un marché réservé avec possibilité de placement, débouché et approvisionnement garantie.  

La France souffre tout de même de la concurrence internationale mais elle fait des récoltes record en blé et en raisin (vin) entre 1932 et 1935 : résultat : le cours du blé chute fortement sans pour autant devenir compétitif, le prix baisse mais reste plus élevé que le cours des pays étrangers. Situation grave pour les agriculteurs français, leur cout de production étant également plus élevé qu’ailleurs pour les mêmes raisons que l’industrie du fait de la petite taille des sociétés agricole. 

La crise dégénère en crise financière, l’état doit intervenir pour soutenir les prix en encourageant les producteurs à réduire leur production (encourager financièrement) et intervient aussi pour les chômeurs, cela alors que la rentrée fiscale s’amenuise. La politique de prospérité de Tardieu a plombé les caisse. L’Allemagne ne paye plus pendant un temps ses réparations de guerres à la France. L’état émet davantage de papier monnaie, la monnaie se déprécie et les sorties d’or recommence dc chute de 30% du revenu moyen = baisse du pouvoir d’achat s’en ressent. Dc crise profonde et dont les effets sont inégaux selon les catégories. Les classes moyennes traditionnelles sont les premières victimes : elles souffrent d’une baisse d’environ 50% de leur revenu (souvent des gens étant producteur, petit patrons etc). Les salariés pensionné (retraités) s’en sortent mieux en termes de pouvoir d’achat à la faveur du maintien de leur rémunération et à la faveur de la baisse des prix. Les salariés sont menacés par un problème qui leur est propre : le chômage qui triple mais taux de chômage monte moins en France que dans d’autres pays. Chiffre qui s’explique aussi que les petits patrons hésitent à mettre au chômage leurs employés et recourent au chômage partiel. Certains groupes sont néanmoins épargné : les fonctionnaires comme les retraités conservent leur revenu et n’ont pas à craindre le chômage. Une crise donc qui génèrent des tensions entre producteurs et consommateurs qui n’ont pas la même attitude face à la hausse des prix : les producteurs veulent une augmentation quand les consommateurs veulent une baisse. Forte tension également entre travailleurs indépendant qui sont frappé de plein fouet et les fonctionnaires.

La menace extérieure : Adolphe Hitler qui prend le pouvoir en 1933 et n’a jamais caché son désir d’annuler les traités de paix. Il passe à l’acte sans tarder : des 1933 il quitte la SDN, en 1934 il tente un premier anschluss (annexion de l’Autriche par l’Allemagne) qui échoue mais qui réussira en 1938. En 1935 il rétablit le service militaire obligatoire. En 1936 il se rapproche de Mussolini et devient plus dangereux. Le problème de la sécurité pour la France se pose et devient urgent : question du réarmement et des alliances possibles pour la France = réarmement accroit le déficit et alliances accroit la division des opinions revêtant une dimension idéologique

  • A droite : Une bonne partie de la droite auparavant antiallemand se convertit au pacifisme car cette partie de la droite refuse une guerre contre l’Allemagne qui l’obligerait à combattre le régime hitlérien alors qu’elle se sent des affinités avec ce régime (régime d’ordre, rempart anti communiste etc.). Partie de la droite qui refuse la guerre désormais car si la France fait guerre à l’Allemagne, il lui faudra un allié et le risque de s’allier avec l’URSS est mal vue (du fait que cette partie de la droite est anticommunisme).  
  • A gauche : Une tendance similaire à gauche qui jusque-là était pacifiste et voulait la paix avec l’Allemagne. Mais une autre partie fait le chemin inverse par antifascisme et philosoviétisme. Elle regarde désormais l’Allemagne hitlérienne comme la grande menace pour la « liberté » et « démocratie », poussent à ce que la France se réarme et se prépare pour une guerre éventuelle.  

Certains restent néanmoins dans les deux camps sur leur positions antérieur. Minorité à gauche restant pacifiste avant tout.  

La république en crise, sous la direction des radicaux puis de l’union nationale : 1932-1936 

Les radicaux seuls et impuissants aux commandes et la crise du régime 1932-34 : Principale formation parlementaire de la gauche et de la chambre avec environ 160 députés. Les présidents du conseil jusqu’en 1934 sont souvent ces principaux leaders : Herriot, Daladier (janvier 33), Sarraut, Chautemps et Daladier. Mais impuissants car inaptitude à trouver une majorité stable. Herriot président du conseil en 32, se souvient de son expérience passée pour le maintien du cartel des gauche, gardant un mauvais souvenir et ne veut plus d’un nouveau cartel. Il veut gouverner seul et ne propose donc pas aux socialistes de rentrer aux gouvernements. En janvier 33 lui succède Edouard Daladier, l’autre grand chef du parti radical étant plus à gauche. Daladier propose aux socialistes de rentrer dans son gouvernement, il le fait par calcul sachant que si le socialiste rentre ils ne pourraient ensuite pas s’en désolidariser. De là se produit la scissions ou l’aile droite des socialiste et majorité sont d’accord pour répondre oui à Daladier, mais la direction de la partie légitimée par un congrès s’oppose. La confrontation entre ses deux factions du partie SFIO conduit à la séparation des deux groupes.  

Daladier doit démissionner en 33 par un vote des socialistes qui s’opposent à sa politique. Des 34 on en est au 6ème gouvernement depuis les élections. Impuissance à résoudre la crise économique = fruit d’un décalage entre production et consommation. Production trop forte pour être absorbé par consommation. En France les radicaux comme la droite (consensus) font le choix d'une politique de déflation = l’idée d’abaisser la production au niveau de la consommation, par la réduction des dépenses public et font le choix également de défendre la monnaie. Ils tiennent à cette stratégie d’autant plus que les caisses de l’état sont vides. Les classe moyennes qui sont leurs bases sociales sont très attaché à la stabilité du franc. La politique de déflation des radicaux et mené sans cohérence et s’avère être un échec. Les réductions de dépenses sont mal perçues quand elle s’applique aux électeurs des élus. Incohérence de la part de l’Etat lui-même qui engage des dépenses de soutient pour production agricole pour sauver des banques mais ces dépenses pour soutenir dépense agricole et banque ne cadre pas avec politique de réduction des dépenses. Au final les réductions de dépenses des radicaux n’empêchent pas le déficit budgétaire de se creuser et elles aggravent la contraction du marché intérieur sans que pour autant les prix français redescende au niveau des prix mondiaux. L’idée d’un régime d’immoralité se répand également, idée se nourrissant d’une succession de scandales depuis 1928 : 28 affaires de l’augmentation de 33% par les députés de leur propre indemnité. En 1928 le scandale de Klotz : ancien ministre des Finances est arrêter pour émission de chèques sans provision. Tous ces scandales montrent les liens entre le régime républicain et la délinquance financière. Dans ce discrédit intervient l’affaire Stavisky, escroc juif qui créé à Bayonne le crédit municipal pr bons gagé sur des bijoux faux ou volés. Il est démasqué, traqué par la police et retrouvé dans son chalet de Chamonix avec une balle dans la tête. Affaire qui s’avère être une aubaine pour l’opposition et pour entretenir un climat de défiance contre le régime. Régime qui se voit contesté, surtout dans la rue par les ligues de droites. Des 32, les ligues sont en plein regain, trouvant un environnement très favorable avec la crise sociale qui multiplie les mécontents, rapportant des recrues. De plus la gauche étant au pouvoir, l’extrême droite s’active. Les effectifs des ligues augmentent et de nouvelles ligues apparaissent comme l’action française. Les JP (jeunesse patriote) auquel s’ajoutent les ligues des croix de feu que dirige le lieutenant-colonel De la Rocque. (Ancienne association transformé en ligue) qui s’apprête à devenir la plus puissante des ligues après février 1934.  

De nouveaux l’Union national février 1934- janvier 1936 

Le 6 février 1934 : Daladier est désigné pour remplacer Chautemps qui du démissionné à cause de l’affaire Stavisky. Le 1er acte de Daladier, une fois au gouvernement et de renvoyer le préfet de Police Chiappe. Les ligues déjà chauffé à blanc par affaire Stavisky, riposte au renvoi de Chiappe, le soir du 6 Février, les ligues manifeste devant palais bourbon qui dégénère en émeute et police chargent manifestant, sous-effectif de la police, elle tire, on relève une quinzaine de mort parmi manifestant et des centaines de blessés.  Jamais de sang ne fut autant versé depuis la Commune de 1871. La droite en tire prétexte pour attaquer Daladier qui se voit même lâché par son parti et démissionne le 7 février. Gaston Doumergue, ancien président de la République (24 à 31) revient en tant que président du conseil et prend la place de Daladier. Il se présente comme un gouvernement de trêve. Les radicaux demeurent dans son gouvernement. André Tardieu (droite) revient, Barthou et Maréchal Pétain sont présent. Ici radicaux cède place à union national. Majorité qui cette fois ci est obtenu par la rue, les émeutiers, ce qui donne l’argument à la gauche d’un putsch fasciste = idée importante et facteur déterminant dans la naissance du Front Populaire.  

Union national ne regroupe que les droites et radicaux et républicains socialistes dc PC et SFIO ne font pas partie.

L’union national handicapée par l’absence à sa tête d’une personnalité forte. Elle n’a pas de tête de file, un chef identifiable et charismatique. Les gouvernements donc qui se succèdent sont instable avec 4 gouvernement différent en 2 ans. Faiblesse qui explique que l’union nationale ne réussit sur aucun terrain. 

  • Les institutions : l’union nationale essaye de renforcer le pouvoir exécutif. Le président du conseil, Doumergue, premier président du conseil de l’histoire de la république sans budget précis (portefeuille ministériel). De plus Doumergue obtient autorisation de la chambre de gouverner par décret-loi. On dispose des plein pouvoir mais durant une période limitée. Chose inédite cela s’étant fait uniquement durant la guerre et en 1926 au profit de Poincaré pour lutter contre la crise financière. Doumergue obtient de remettre le droit de dissolution. Il crée un ministre président du conseil à l’hôtel Matignon. Projet de réforme suggère de limiter le droit des députés, initiative, en matière de dépenses dc radicaux font tomber Doumergue. 
  • Politique de déflation, dépréciation et défense continué. Droite et radicaux sont ici d’accord. C’est Laval qui s’illustre dans la politique de dépréciation en 1935 ou il impose par décret-loi une réduction de 10% de toutes les dépenses de l’état. L’’amputation des salaires des fonctionnaire de 10%. Chômage atteint son record en 1935 la même année et le mécontentement social croit en proportion.  
  • La sécurité du pays : Louis Barthou, ministre affaire étrangère. La note du 17 Avril 1934 qui dit que la France entend désormais assurer sa sécurité par ses propres moyens, ne croyant pas en la sécurité collective de la SDN. Il pense qu’il faut traiter le danger allemand comme avant 1914. Ses choix sont souvent bien présentés par les historiens. Sur le plan diplomatique il entend encercler l’Allemagne, il lance l’idée d’un pacte orientale petite entente entre France et Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie. Il favorise aussi l’entrée de l’URSS dans la SDN. Barthou prépare également une alliance francosoviétique vue comme réplique de l’entente franco-russe de 1914. Cependant il fut assassiné en 34 et c’est Pierre Laval qui lui succède.  

 Laval : président du conseil mi 35, préfère alliance avec Italie mussolinienne car il est de droite-anticommunuiste. En 1935 pacte d’assistance franco-soviétique de mai 35, signé par Laval et Staline (pacte préparé par Barthou), mais ne donne pas suite aux conventions militaire. En avril 35 il signe avec Italie et Angleterre, pacte de Stresa : front franco Anglo italien contre initiative d’Hitler. Mais attaque de l'Ethiopie par l’Italie en 35 qui était membre de la SDN. Laval doit choisir entre l'Italie où les sanctions du SDN : propose un partage de l'Ethopie entre Italie et Angleterre. Mais radicaux furieux, le pousse à la démission. Mussolini furieux se rapproche d'Hitler. Union nationale accélère la construction de la ligne Maginot. Une loi rallongeant le service militaire à 2 ans est voté en 1935. Volonté de renforcer la défense nationale. 

Mais des incohérences apparaissent :  

  • La ligne Maginot est lacunaire, construite de la frontière Suisse à la forêt des Ardennes mais pas au-delà comme la logique l’aurait voulu (forêt Ardenne à mer du nord) Pétain pense que la forêt des Ardennes est infranchissable par les chars, alors que les chars allemands sont précisément passé par là. 
  • Engagement diplomatique suppose que la France puisse secourir militairement ses alliés de l’Est mais choix de replis derrière ligne Maginot suppose que la France n’a pas d’armée offensive et uniquement une stratégie défensive. Certains sont conscient du problème comme Paul Reynaud qui défend l’idée de De Gaulle pr une armée blindée capable de pouvoir aider alliées d'Europe de l’Est et également pouvoir attaquer l’ennemi en son sein mais pas suivis.
  • Dépenses supplémentaires en contradiction avec politique de déflation qui consiste à tailler dans les dépenses publiques. 

On en reste au discours et aux mots, fautes d’argent, on ne réinvestit pas suffisamment dans le réarmement. En 1936, la France a un retard dans son équipement militaire notamment dans le domaine de l’aviation. Les avions manqueront cruellement à la France en 1940, dû en partie à l'investissement insuffisant. Une politique donc mené qui n’améliore pas la France et l’aggrave sur certains points d’où le résultat des votes en 1936.  

La formation et la victoire du front populaire  

Mobilisation anti fasciste le 12 février 1934, ou la CGT organise grève générale contrairement à la SFIO qui manifeste partout en France. Besoin que la journée soit journée de mobilisation contre le fasciste. Les deux cortèges de socialistes et communistes fusionnent naturellement, volonté unitaire du peuple de gauche.  

Staline approuve la politique de défense nationale de la France.  

Le changement de ligne du parti radical. Il est dans une position ambigue en 1935. Jusuq’en 1936 il reste dans union national, a la majorité et au gouvernement mais il fini par glissé vers parti socialiste et communiste et ce sous l’impulsion de Daladier. Parti qui se prononce au final pour un rassemblement populaire à cause de l’anti fascisme, évolution du PCF devenant enfin présentable pour parti radicaux aux approche des élections de 1936. Comité national du rassemblement populaire siège le parti radical / SFIO / PC / CGT et CGTU et autres mouvement/parti de gauche avec programme commun de gouvernement articulé autour du mot d’ordre : du pain, la paix, la liberté résumant bien le programme.

CGT et CGTU se réunifie en Mars 1936 (scission de 1921). Le front populaire se distingue ainsi du cartels des gauche. Conduit à la victoire, le Front pop remporte élection de Mai 36, par rapport aux élection de 32 l’ensemble de ses composantes, les gains de la gauche en sièges sont plus important grâce à l’efficacité des desistements. Leon Blum chef du parlement.


Post-Bac
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La France des années 30

Histoire contemporaine

A retenir :

La crise économique et sociale = crise éco avant tout industrielle comme dans les autres pays à l’économie libérale mais avec 3 particularités :  

  • Elle est tardive en France car la crise l’atteint seulement en 1931 (alors qu’elle débute en 1929 aux USA). Cela eu pour effets de renchérir les prix français par rapport au prix mondiaux.  
  • La crise française est de moindre ampleur que celle des autres pays.  
  • Elle dure plus longtemps. 

En comparaison avec les USA : la production industrielle chute de moitié et point le plus bas atteint en 1932, suivi d’une remontée à partir du new deal de Roosevelt des 1933. Au milieu des années la prod américaine est revenue au-dessus de son niveau de 1929. En France la production tombe au maximum d’un peu plus d’un quart. Le point bas est atteint en 1935. Le niveau de 1929 n’est pas encore rattrapé en France en 1938.  

Pourquoi ces particularités à cause de la singularité des structures françaises car entreprises majortaire de petites dimensions, routinière, auto financer. La France est aussi protégée au niveau douanier avec une loi. Un certain archaïsme qui protège la France du capitalisme mondial mais explique la faible capacité de rebond et la longueur de la crise. La France se replie sur son empire et peut ainsi amortir la crise, l’empire lui offrant un marché réservé avec possibilité de placement, débouché et approvisionnement garantie.  

La France souffre tout de même de la concurrence internationale mais elle fait des récoltes record en blé et en raisin (vin) entre 1932 et 1935 : résultat : le cours du blé chute fortement sans pour autant devenir compétitif, le prix baisse mais reste plus élevé que le cours des pays étrangers. Situation grave pour les agriculteurs français, leur cout de production étant également plus élevé qu’ailleurs pour les mêmes raisons que l’industrie du fait de la petite taille des sociétés agricole. 

La crise dégénère en crise financière, l’état doit intervenir pour soutenir les prix en encourageant les producteurs à réduire leur production (encourager financièrement) et intervient aussi pour les chômeurs, cela alors que la rentrée fiscale s’amenuise. La politique de prospérité de Tardieu a plombé les caisse. L’Allemagne ne paye plus pendant un temps ses réparations de guerres à la France. L’état émet davantage de papier monnaie, la monnaie se déprécie et les sorties d’or recommence dc chute de 30% du revenu moyen = baisse du pouvoir d’achat s’en ressent. Dc crise profonde et dont les effets sont inégaux selon les catégories. Les classes moyennes traditionnelles sont les premières victimes : elles souffrent d’une baisse d’environ 50% de leur revenu (souvent des gens étant producteur, petit patrons etc). Les salariés pensionné (retraités) s’en sortent mieux en termes de pouvoir d’achat à la faveur du maintien de leur rémunération et à la faveur de la baisse des prix. Les salariés sont menacés par un problème qui leur est propre : le chômage qui triple mais taux de chômage monte moins en France que dans d’autres pays. Chiffre qui s’explique aussi que les petits patrons hésitent à mettre au chômage leurs employés et recourent au chômage partiel. Certains groupes sont néanmoins épargné : les fonctionnaires comme les retraités conservent leur revenu et n’ont pas à craindre le chômage. Une crise donc qui génèrent des tensions entre producteurs et consommateurs qui n’ont pas la même attitude face à la hausse des prix : les producteurs veulent une augmentation quand les consommateurs veulent une baisse. Forte tension également entre travailleurs indépendant qui sont frappé de plein fouet et les fonctionnaires.

La menace extérieure : Adolphe Hitler qui prend le pouvoir en 1933 et n’a jamais caché son désir d’annuler les traités de paix. Il passe à l’acte sans tarder : des 1933 il quitte la SDN, en 1934 il tente un premier anschluss (annexion de l’Autriche par l’Allemagne) qui échoue mais qui réussira en 1938. En 1935 il rétablit le service militaire obligatoire. En 1936 il se rapproche de Mussolini et devient plus dangereux. Le problème de la sécurité pour la France se pose et devient urgent : question du réarmement et des alliances possibles pour la France = réarmement accroit le déficit et alliances accroit la division des opinions revêtant une dimension idéologique

  • A droite : Une bonne partie de la droite auparavant antiallemand se convertit au pacifisme car cette partie de la droite refuse une guerre contre l’Allemagne qui l’obligerait à combattre le régime hitlérien alors qu’elle se sent des affinités avec ce régime (régime d’ordre, rempart anti communiste etc.). Partie de la droite qui refuse la guerre désormais car si la France fait guerre à l’Allemagne, il lui faudra un allié et le risque de s’allier avec l’URSS est mal vue (du fait que cette partie de la droite est anticommunisme).  
  • A gauche : Une tendance similaire à gauche qui jusque-là était pacifiste et voulait la paix avec l’Allemagne. Mais une autre partie fait le chemin inverse par antifascisme et philosoviétisme. Elle regarde désormais l’Allemagne hitlérienne comme la grande menace pour la « liberté » et « démocratie », poussent à ce que la France se réarme et se prépare pour une guerre éventuelle.  

Certains restent néanmoins dans les deux camps sur leur positions antérieur. Minorité à gauche restant pacifiste avant tout.  

La république en crise, sous la direction des radicaux puis de l’union nationale : 1932-1936 

Les radicaux seuls et impuissants aux commandes et la crise du régime 1932-34 : Principale formation parlementaire de la gauche et de la chambre avec environ 160 députés. Les présidents du conseil jusqu’en 1934 sont souvent ces principaux leaders : Herriot, Daladier (janvier 33), Sarraut, Chautemps et Daladier. Mais impuissants car inaptitude à trouver une majorité stable. Herriot président du conseil en 32, se souvient de son expérience passée pour le maintien du cartel des gauche, gardant un mauvais souvenir et ne veut plus d’un nouveau cartel. Il veut gouverner seul et ne propose donc pas aux socialistes de rentrer aux gouvernements. En janvier 33 lui succède Edouard Daladier, l’autre grand chef du parti radical étant plus à gauche. Daladier propose aux socialistes de rentrer dans son gouvernement, il le fait par calcul sachant que si le socialiste rentre ils ne pourraient ensuite pas s’en désolidariser. De là se produit la scissions ou l’aile droite des socialiste et majorité sont d’accord pour répondre oui à Daladier, mais la direction de la partie légitimée par un congrès s’oppose. La confrontation entre ses deux factions du partie SFIO conduit à la séparation des deux groupes.  

Daladier doit démissionner en 33 par un vote des socialistes qui s’opposent à sa politique. Des 34 on en est au 6ème gouvernement depuis les élections. Impuissance à résoudre la crise économique = fruit d’un décalage entre production et consommation. Production trop forte pour être absorbé par consommation. En France les radicaux comme la droite (consensus) font le choix d'une politique de déflation = l’idée d’abaisser la production au niveau de la consommation, par la réduction des dépenses public et font le choix également de défendre la monnaie. Ils tiennent à cette stratégie d’autant plus que les caisses de l’état sont vides. Les classe moyennes qui sont leurs bases sociales sont très attaché à la stabilité du franc. La politique de déflation des radicaux et mené sans cohérence et s’avère être un échec. Les réductions de dépenses sont mal perçues quand elle s’applique aux électeurs des élus. Incohérence de la part de l’Etat lui-même qui engage des dépenses de soutient pour production agricole pour sauver des banques mais ces dépenses pour soutenir dépense agricole et banque ne cadre pas avec politique de réduction des dépenses. Au final les réductions de dépenses des radicaux n’empêchent pas le déficit budgétaire de se creuser et elles aggravent la contraction du marché intérieur sans que pour autant les prix français redescende au niveau des prix mondiaux. L’idée d’un régime d’immoralité se répand également, idée se nourrissant d’une succession de scandales depuis 1928 : 28 affaires de l’augmentation de 33% par les députés de leur propre indemnité. En 1928 le scandale de Klotz : ancien ministre des Finances est arrêter pour émission de chèques sans provision. Tous ces scandales montrent les liens entre le régime républicain et la délinquance financière. Dans ce discrédit intervient l’affaire Stavisky, escroc juif qui créé à Bayonne le crédit municipal pr bons gagé sur des bijoux faux ou volés. Il est démasqué, traqué par la police et retrouvé dans son chalet de Chamonix avec une balle dans la tête. Affaire qui s’avère être une aubaine pour l’opposition et pour entretenir un climat de défiance contre le régime. Régime qui se voit contesté, surtout dans la rue par les ligues de droites. Des 32, les ligues sont en plein regain, trouvant un environnement très favorable avec la crise sociale qui multiplie les mécontents, rapportant des recrues. De plus la gauche étant au pouvoir, l’extrême droite s’active. Les effectifs des ligues augmentent et de nouvelles ligues apparaissent comme l’action française. Les JP (jeunesse patriote) auquel s’ajoutent les ligues des croix de feu que dirige le lieutenant-colonel De la Rocque. (Ancienne association transformé en ligue) qui s’apprête à devenir la plus puissante des ligues après février 1934.  

De nouveaux l’Union national février 1934- janvier 1936 

Le 6 février 1934 : Daladier est désigné pour remplacer Chautemps qui du démissionné à cause de l’affaire Stavisky. Le 1er acte de Daladier, une fois au gouvernement et de renvoyer le préfet de Police Chiappe. Les ligues déjà chauffé à blanc par affaire Stavisky, riposte au renvoi de Chiappe, le soir du 6 Février, les ligues manifeste devant palais bourbon qui dégénère en émeute et police chargent manifestant, sous-effectif de la police, elle tire, on relève une quinzaine de mort parmi manifestant et des centaines de blessés.  Jamais de sang ne fut autant versé depuis la Commune de 1871. La droite en tire prétexte pour attaquer Daladier qui se voit même lâché par son parti et démissionne le 7 février. Gaston Doumergue, ancien président de la République (24 à 31) revient en tant que président du conseil et prend la place de Daladier. Il se présente comme un gouvernement de trêve. Les radicaux demeurent dans son gouvernement. André Tardieu (droite) revient, Barthou et Maréchal Pétain sont présent. Ici radicaux cède place à union national. Majorité qui cette fois ci est obtenu par la rue, les émeutiers, ce qui donne l’argument à la gauche d’un putsch fasciste = idée importante et facteur déterminant dans la naissance du Front Populaire.  

Union national ne regroupe que les droites et radicaux et républicains socialistes dc PC et SFIO ne font pas partie.

L’union national handicapée par l’absence à sa tête d’une personnalité forte. Elle n’a pas de tête de file, un chef identifiable et charismatique. Les gouvernements donc qui se succèdent sont instable avec 4 gouvernement différent en 2 ans. Faiblesse qui explique que l’union nationale ne réussit sur aucun terrain. 

  • Les institutions : l’union nationale essaye de renforcer le pouvoir exécutif. Le président du conseil, Doumergue, premier président du conseil de l’histoire de la république sans budget précis (portefeuille ministériel). De plus Doumergue obtient autorisation de la chambre de gouverner par décret-loi. On dispose des plein pouvoir mais durant une période limitée. Chose inédite cela s’étant fait uniquement durant la guerre et en 1926 au profit de Poincaré pour lutter contre la crise financière. Doumergue obtient de remettre le droit de dissolution. Il crée un ministre président du conseil à l’hôtel Matignon. Projet de réforme suggère de limiter le droit des députés, initiative, en matière de dépenses dc radicaux font tomber Doumergue. 
  • Politique de déflation, dépréciation et défense continué. Droite et radicaux sont ici d’accord. C’est Laval qui s’illustre dans la politique de dépréciation en 1935 ou il impose par décret-loi une réduction de 10% de toutes les dépenses de l’état. L’’amputation des salaires des fonctionnaire de 10%. Chômage atteint son record en 1935 la même année et le mécontentement social croit en proportion.  
  • La sécurité du pays : Louis Barthou, ministre affaire étrangère. La note du 17 Avril 1934 qui dit que la France entend désormais assurer sa sécurité par ses propres moyens, ne croyant pas en la sécurité collective de la SDN. Il pense qu’il faut traiter le danger allemand comme avant 1914. Ses choix sont souvent bien présentés par les historiens. Sur le plan diplomatique il entend encercler l’Allemagne, il lance l’idée d’un pacte orientale petite entente entre France et Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie. Il favorise aussi l’entrée de l’URSS dans la SDN. Barthou prépare également une alliance francosoviétique vue comme réplique de l’entente franco-russe de 1914. Cependant il fut assassiné en 34 et c’est Pierre Laval qui lui succède.  

 Laval : président du conseil mi 35, préfère alliance avec Italie mussolinienne car il est de droite-anticommunuiste. En 1935 pacte d’assistance franco-soviétique de mai 35, signé par Laval et Staline (pacte préparé par Barthou), mais ne donne pas suite aux conventions militaire. En avril 35 il signe avec Italie et Angleterre, pacte de Stresa : front franco Anglo italien contre initiative d’Hitler. Mais attaque de l'Ethiopie par l’Italie en 35 qui était membre de la SDN. Laval doit choisir entre l'Italie où les sanctions du SDN : propose un partage de l'Ethopie entre Italie et Angleterre. Mais radicaux furieux, le pousse à la démission. Mussolini furieux se rapproche d'Hitler. Union nationale accélère la construction de la ligne Maginot. Une loi rallongeant le service militaire à 2 ans est voté en 1935. Volonté de renforcer la défense nationale. 

Mais des incohérences apparaissent :  

  • La ligne Maginot est lacunaire, construite de la frontière Suisse à la forêt des Ardennes mais pas au-delà comme la logique l’aurait voulu (forêt Ardenne à mer du nord) Pétain pense que la forêt des Ardennes est infranchissable par les chars, alors que les chars allemands sont précisément passé par là. 
  • Engagement diplomatique suppose que la France puisse secourir militairement ses alliés de l’Est mais choix de replis derrière ligne Maginot suppose que la France n’a pas d’armée offensive et uniquement une stratégie défensive. Certains sont conscient du problème comme Paul Reynaud qui défend l’idée de De Gaulle pr une armée blindée capable de pouvoir aider alliées d'Europe de l’Est et également pouvoir attaquer l’ennemi en son sein mais pas suivis.
  • Dépenses supplémentaires en contradiction avec politique de déflation qui consiste à tailler dans les dépenses publiques. 

On en reste au discours et aux mots, fautes d’argent, on ne réinvestit pas suffisamment dans le réarmement. En 1936, la France a un retard dans son équipement militaire notamment dans le domaine de l’aviation. Les avions manqueront cruellement à la France en 1940, dû en partie à l'investissement insuffisant. Une politique donc mené qui n’améliore pas la France et l’aggrave sur certains points d’où le résultat des votes en 1936.  

La formation et la victoire du front populaire  

Mobilisation anti fasciste le 12 février 1934, ou la CGT organise grève générale contrairement à la SFIO qui manifeste partout en France. Besoin que la journée soit journée de mobilisation contre le fasciste. Les deux cortèges de socialistes et communistes fusionnent naturellement, volonté unitaire du peuple de gauche.  

Staline approuve la politique de défense nationale de la France.  

Le changement de ligne du parti radical. Il est dans une position ambigue en 1935. Jusuq’en 1936 il reste dans union national, a la majorité et au gouvernement mais il fini par glissé vers parti socialiste et communiste et ce sous l’impulsion de Daladier. Parti qui se prononce au final pour un rassemblement populaire à cause de l’anti fascisme, évolution du PCF devenant enfin présentable pour parti radicaux aux approche des élections de 1936. Comité national du rassemblement populaire siège le parti radical / SFIO / PC / CGT et CGTU et autres mouvement/parti de gauche avec programme commun de gouvernement articulé autour du mot d’ordre : du pain, la paix, la liberté résumant bien le programme.

CGT et CGTU se réunifie en Mars 1936 (scission de 1921). Le front populaire se distingue ainsi du cartels des gauche. Conduit à la victoire, le Front pop remporte élection de Mai 36, par rapport aux élection de 32 l’ensemble de ses composantes, les gains de la gauche en sièges sont plus important grâce à l’efficacité des desistements. Leon Blum chef du parlement.