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LRH
3ème année

La dichotomie

dialogue social

Definition

Taylorisme
Le taylorisme peut donc être défini comme une organisation du travail. Cette organisation du travail est un ensemble de règles qui détermine la façon dont doit être exécutée la production dans une entreprise. Cet ensemble poursuit deux buts simultanés : • augmenter la productivité, c’est-à-dire le rendement du travail ; • briser les résistances ouvrières.

Les entreprises ont connu de grands changements depuis 1875. De nombreuses interprétations en ont été données et font apparaître la nécessité d’analyses plus rigoureuses encore que celles qui en sont faites couramment. L’ensemble des acteurs de l’entreprise se trouve confronté à la nécessité de comprendre comment les organisations évoluent ou se bloquent, se développent ou déclinent, voire disparaissent.

Il existe un discours qui s’appuie notamment sur les contraintes techniques, économiques et financières comme causes et non comme conséquences de ces changements, mais ce discours a montré son insuffisance. La sociologie du travail, la sociologie des organisations notamment, tente de répondre aux besoins de compréhension des acteurs engagés dans des situations organisationnelles.

Si l’on souhaite retracer les grandes évolutions qui caractérisent l’organisation du travail et l’organisation de l’entreprise dans les pays développés, on ne peut faire l’économie d’une analyse de la division du travail. L’une des raisons en est que la division du travail prend une forme et une ampleur singulière avec le développement du capitalisme industriel et qu’elle a pour corollaire l’émergence du taylorisme et le succès de l’Organisation Scientifique du Travail.



Frédéric Winslow Taylor


Frédéric Winslow Taylor est un ingénieur mécanicien. Il dirige un bureau de dessin puis devient ingénieur chef dans une usine. À la fin de sa carrière, il sera ingénieurconseil et administrateur d’entreprise. Il a, tout au long de sa vie, réalisée des conférences, écrit des livres ou des articles. Il a donné son nom au taylorisme. L’organisation pré-taylorienne

L’organisation taylorienne du travail n’est pas apparue ex-nilhio. Elle est elle-même une solution a des limites de systèmes antérieurs. Par exemple, auparavant, la machine était apparue comme un moyen de contourner les lignes de résistance ouvrière. La machine rend le travail plus productif et constitue un moyen de régularisation du travail ouvrier .

En plus de la machine, le tâcheronnat, qui consiste en une forme de sous-traitance, était apparue comme un moyen de contourner les résistances ouvrières puisqu’il éloigne les ouvriers de métier. Le tâcheronnat est donc une forme de division du travail.



Le taylorisme


Le taylorisme peut donc être défini comme une organisation du travail. Cette organisation du travail est un ensemble de règles qui détermine la façon dont doit être exécutée la production dans une entreprise.


• briser les résistances ouvrières.

Le système de Taylor n’apparaît pas spontanément dans la tête d’un seul homme. La pensée de Taylor se développe dans un cadre particulier : il y a eu des progrès dans les disciplines des sciences humaines , la classe ouvrière américaine s’est profondément modifiée ainsi que les conditions techniques de la production.

En effet, à partir de 1875 la classe ouvrière américaine se modifie profondément. Cet afflux massif d’immigrants vient principalement d’Europe de l’Est. Ces immigrants ne parlent donc pas l’anglais et le lisent encore moins. Dans leur pays d’origine, ce sont pour la plupart des ouvriers agricoles, qui ne savent d’ailleurs ni lire ni écrire leur langue d’origine. Aux États-Unis, ils se montrent « durs au mal » et cherchant d’abord et avant tout du travail. Ils s’opposent donc moins à l’intensification des rythmes de travail et opposent une résistance moindre que les ouvriers de métier, défenseurs vigilants de leurs secrets professionnels. Ces immigrants vont constituer un réservoir de main-d’œuvre disponible important mais sans qualification.

Taylor pense que les ouvriers américains de métier s’efforcent de laisser penser à la direction que le travail est actif et occupe tout le temps disponible alors qu’en réalité, les ouvriers réalisent ce qu’il appelle de la « flânerie systématique ». Pour Taylor, la direction d’entreprise est aussi coupable puisqu’elle laisse faire et qu’elle manque d’organisation elle-même. Taylor en déduit que les ouvriers détiennent non seulement un pouvoir technique mais aussi un pouvoir organisationnel. L’idée de Taylor est donc d’employer les immigrés en leur faisant réaliser des tâches simples, capables d’être apprises en quelques heures. De la sorte, il peut briser un certain nombre de résistances ouvrières et il peut également baisser le prix auquel il emploie les ouvriers.

Pour Taylor, afin d’éviter la « flânerie systématique » des ouvriers, il faut que la direction se rende maître du pouvoir technique mais aussi du pouvoir organisationnel que détient l’ouvrier de métier, c’est-à-dire qu’il faut que la direction arrive à dissocier dans le savoir-faire de l’ouvrier de métier le savoir du faire.


Henry Ford


Henry Ford est un industriel et un constructeur automobile. On lui doit les automobiles du même nom. Il a quitté l’école à 15 ans, en sachant à peine lire et écrire. En effet il avait des difficultés en orthographe. Cependant, il était passionné de mécanique et il va construire dès 15 ans sa première machine à vapeur. En 1896, Ford est présenté à Edison, à qui on explique que « ce jeune homme venait de mettre au point une petite automobile à essence ». Après lui avoir posé quelques questions, Edison finit par déclarer : « jeune homme, vous l’avez ! Un contenant qui transporte son propre combustible. ».

Avec un premier investisseur, il va créer la Detroit Automobile Compagny. L’entreprise ne rencontre pas le succès escompté et est dissoute en 1901. Mais ils recréent tous les deux d’abord puis avec d’autres investisseurs une nouvelle entreprise : la Henry



Le travail à la chaîne


Dans son entreprise, Ford va tout de suite appliquer les principes du taylorisme.

Cependant le taylorisme s’applique très bien aux processus simples mais il est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre dans les processus complexes. Or, le problème essentiel posé dans les processus complexes comme celui de la création d’une voiture est celui de la manutention des pièces et de leur circulation. Ce problème a été résolu en trois étapes. Les deux premières sont les œuvres d’ingénieurs de Ford est la dernière seule est due à Ford lui-même.

Dans un premier temps, la solution consiste à assurer la circulation d’un ensemble de pièces devant les ouvriers fixés à leur poste de travail. Cette solution aboutit donc à la suppression des postes de travail de manutention et à la régulation des cadences de travail. Cependant, la limite de ce mode de circulation apparaît dans le temps de recherche des pièces adéquates par les ouvriers. Ces derniers peuvent donc réintroduire un espace de liberté grâce à cette recherche et donc réintroduire la « flânerie systématique ».

Dès lors, les pièces sont stockées devant l’ouvrier dans une boîte mais l’ouvrier conserve un certain contrôle puisqu’il transmet le sous-ensemble suivant à son propre rythme. Chaque ouvrier va donc à son propre rythme. L’ouvrier conserve donc un pouvoir de régulation sur les cadences de travail.

C’est Ford lui-même qui inventera le travail à la chaîne. Le principe consiste à fixer la pièce principale un convoyeur et à la faire passer devant chaque ouvrier qui fixe une pièce de telle sorte que l’organe se trouve monté entièrement au bout du transporteur.

Cette solution élimine la maîtrise ouvrière des temps.

On conserve donc le montage par pièces successives qui sont spécialement stockées devant chaque ouvrier mais la cadence du travail est entièrement réglée de façon extérieure à l’ouvrier, mécaniquement, par la vitesse du convoyeur qui passe devant chaque ouvrier. La ligne ou chaîne de montage est née.

C’est avec cette chaîne de montage qu’apparaît la parcellisation des tâches : à chaque ouvrier est fixée une tâche unique qu’il accomplit répétitivement. Les moyens d’intensifier le travail s’en trouvent considérablement renforcés et ce, d’autant plus que des ingénieurs se réclamant de Taylor vont réaliser de nouvelles études qui permettront de régler les vitesses de défilement des chaînes en les modulant selon l’heure , selon les jours , selon les caractéristiques des travailleurs .



• l’organisation du travail en ligne continue et ordonnée qui ajoute au rôle d’organisation technique celui d’organisation de la surveillance du travail et des travailleurs.


Fayol


Si Taylor a étudié l’organisation du travail en partant de l’analyse du travail industriel en atelier pour remonter jusqu’à l’organisation de la direction de l’usine, Fayol a entrepris le chemin inverse. À la différence de Taylor, Fayol a toujours occupé des postes de direction dans les entreprises et s’est surtout préoccupé de l’organisation générale de l’entreprise.

Fayol est ingénieur de l’Ecole des Mines et a commencé sa carrière comme ingénieur des Fosses aux Houillères de Commentry. Il devient ensuite directeur des Houillères et membres de divers conseils d’administration. Sa doctrine en matière d’organisation a été publiée en 1916 sous le titre Administration industrielle et générale. Elle énonce un certain nombre de principes, de règles et même de procédés de gestion administrative. En raison de ses travaux, il est considéré comme l’un des pionniers de la gestion d’entreprise est l’un des précurseurs du management.

Après sa mort en 1925, la pensée de Fayol connaît un déclin relatif.

Urwick qui la redécouvre et la fait connaître aux Américains qui le considèrent aujourd’hui comme un auteur « classique ».



• Fayol plaide pour que des matières comme l’administration, le commerce et la finance puissent intégrer leurs programmes afin que les ingénieurs puissent être des « hommes complets ».

Contrairement à Taylor, Fayol pense qu’un agent ne doit recevoir ses ordres que d’un seul chef. Pourquoi est-il si différent de Taylor ? Et bien parce que Taylor pense, lui, que divers spécialistes peuvent intervenir auprès de l’exécutant et peuvent lui donner au même titre des ordres.


L’organisation du travail


Les progrès d’organisation du travail, issus du taylorisme, du fordisme du Fayolisme, ont donné lieu à une systématisation qui a débouché sur des pratiques concrètes dans les entreprises. Ces procédures peuvent être regroupées sous le titre de « simplification du travail ». Elles reposent sur les principes tayloriens de l’analyse et de la mesure du travail avec pour objectif de réduire les coûts de revient des unités produites, de contrôler le travail ouvrier et, à travers lui, le collectif ouvrier.

Ainsi, d’autres procédures ont été inventées : la méthode Michelin, dès 1928 ; il s’agit avant tout d’analyser le travail et de le chronométrer puis de décider si les opérations sont nécessaires ou non ; et si elles sont nécessaires, peuvent-elles être améliorées en réduisant le temps d’exécution ? Mais aussi la méthode Bedaux, du nom d’un ingénieur français ; c’est la méthode qui a le plus marqué l’industrie française.


Conclusion


Le taylorisme continue de marquer les systèmes d’organisation du travail.


• soit par une perspective d’amélioration des conditions de travail.



Ces études montrent aussi que


• mais presque tous les gestes de travail font l’objet de définitions de modes opératoires, c’est-à-dire d’une description détaillée.

Un ensemble de stratégies se développe autour de ces pratiques, évidemment conflictuelle. Si, pour la direction et l’encadrement, les méthodes tayloriennes sont perçues comme des moyens de rationalisation du travail, pour les salariés, il s’agit d’une contrainte quotidienne et tatillonne qui limite leur autonomie, réduit leur degré de liberté et impose une forte contrainte sur leur rémunération.

L’organisation scientifique du travail rencontre, après de multiples années de succès, notamment en termes de gains de productivité, des limites qui conduisent à sa remise en cause et à l’émergence de nouvelles formes d’organisation. Entre-temps, un nouvel acteur est apparu dans les conflits : l’OS, l’ouvrier spécialisé. L’OS est souvent jeune, d’origine rurale ou immigrée, plus souvent une femme.


Une double mutation s’est aussi produite


- Tout d’abord, une mutation des processus de production qui, avec les nouvelles technologies, ne reposent plus directement sur les schémas tayloriens mais recourent à un travail plus indirect, plus polyvalent et axé davantage sur la responsabilité et l’innovation.



Toyotisme, du « lean » et d’autres encore.

A retenir :

La différence entre Ford et Taylor est qu’un ouvrier ne peut avoir qu’une seule personne au-dessus de lui (Ford) pour Taylor plusieurs chef (chef atelier, chef rh, …).
LRH
3ème année

La dichotomie

dialogue social

Definition

Taylorisme
Le taylorisme peut donc être défini comme une organisation du travail. Cette organisation du travail est un ensemble de règles qui détermine la façon dont doit être exécutée la production dans une entreprise. Cet ensemble poursuit deux buts simultanés : • augmenter la productivité, c’est-à-dire le rendement du travail ; • briser les résistances ouvrières.

Les entreprises ont connu de grands changements depuis 1875. De nombreuses interprétations en ont été données et font apparaître la nécessité d’analyses plus rigoureuses encore que celles qui en sont faites couramment. L’ensemble des acteurs de l’entreprise se trouve confronté à la nécessité de comprendre comment les organisations évoluent ou se bloquent, se développent ou déclinent, voire disparaissent.

Il existe un discours qui s’appuie notamment sur les contraintes techniques, économiques et financières comme causes et non comme conséquences de ces changements, mais ce discours a montré son insuffisance. La sociologie du travail, la sociologie des organisations notamment, tente de répondre aux besoins de compréhension des acteurs engagés dans des situations organisationnelles.

Si l’on souhaite retracer les grandes évolutions qui caractérisent l’organisation du travail et l’organisation de l’entreprise dans les pays développés, on ne peut faire l’économie d’une analyse de la division du travail. L’une des raisons en est que la division du travail prend une forme et une ampleur singulière avec le développement du capitalisme industriel et qu’elle a pour corollaire l’émergence du taylorisme et le succès de l’Organisation Scientifique du Travail.



Frédéric Winslow Taylor


Frédéric Winslow Taylor est un ingénieur mécanicien. Il dirige un bureau de dessin puis devient ingénieur chef dans une usine. À la fin de sa carrière, il sera ingénieurconseil et administrateur d’entreprise. Il a, tout au long de sa vie, réalisée des conférences, écrit des livres ou des articles. Il a donné son nom au taylorisme. L’organisation pré-taylorienne

L’organisation taylorienne du travail n’est pas apparue ex-nilhio. Elle est elle-même une solution a des limites de systèmes antérieurs. Par exemple, auparavant, la machine était apparue comme un moyen de contourner les lignes de résistance ouvrière. La machine rend le travail plus productif et constitue un moyen de régularisation du travail ouvrier .

En plus de la machine, le tâcheronnat, qui consiste en une forme de sous-traitance, était apparue comme un moyen de contourner les résistances ouvrières puisqu’il éloigne les ouvriers de métier. Le tâcheronnat est donc une forme de division du travail.



Le taylorisme


Le taylorisme peut donc être défini comme une organisation du travail. Cette organisation du travail est un ensemble de règles qui détermine la façon dont doit être exécutée la production dans une entreprise.


• briser les résistances ouvrières.

Le système de Taylor n’apparaît pas spontanément dans la tête d’un seul homme. La pensée de Taylor se développe dans un cadre particulier : il y a eu des progrès dans les disciplines des sciences humaines , la classe ouvrière américaine s’est profondément modifiée ainsi que les conditions techniques de la production.

En effet, à partir de 1875 la classe ouvrière américaine se modifie profondément. Cet afflux massif d’immigrants vient principalement d’Europe de l’Est. Ces immigrants ne parlent donc pas l’anglais et le lisent encore moins. Dans leur pays d’origine, ce sont pour la plupart des ouvriers agricoles, qui ne savent d’ailleurs ni lire ni écrire leur langue d’origine. Aux États-Unis, ils se montrent « durs au mal » et cherchant d’abord et avant tout du travail. Ils s’opposent donc moins à l’intensification des rythmes de travail et opposent une résistance moindre que les ouvriers de métier, défenseurs vigilants de leurs secrets professionnels. Ces immigrants vont constituer un réservoir de main-d’œuvre disponible important mais sans qualification.

Taylor pense que les ouvriers américains de métier s’efforcent de laisser penser à la direction que le travail est actif et occupe tout le temps disponible alors qu’en réalité, les ouvriers réalisent ce qu’il appelle de la « flânerie systématique ». Pour Taylor, la direction d’entreprise est aussi coupable puisqu’elle laisse faire et qu’elle manque d’organisation elle-même. Taylor en déduit que les ouvriers détiennent non seulement un pouvoir technique mais aussi un pouvoir organisationnel. L’idée de Taylor est donc d’employer les immigrés en leur faisant réaliser des tâches simples, capables d’être apprises en quelques heures. De la sorte, il peut briser un certain nombre de résistances ouvrières et il peut également baisser le prix auquel il emploie les ouvriers.

Pour Taylor, afin d’éviter la « flânerie systématique » des ouvriers, il faut que la direction se rende maître du pouvoir technique mais aussi du pouvoir organisationnel que détient l’ouvrier de métier, c’est-à-dire qu’il faut que la direction arrive à dissocier dans le savoir-faire de l’ouvrier de métier le savoir du faire.


Henry Ford


Henry Ford est un industriel et un constructeur automobile. On lui doit les automobiles du même nom. Il a quitté l’école à 15 ans, en sachant à peine lire et écrire. En effet il avait des difficultés en orthographe. Cependant, il était passionné de mécanique et il va construire dès 15 ans sa première machine à vapeur. En 1896, Ford est présenté à Edison, à qui on explique que « ce jeune homme venait de mettre au point une petite automobile à essence ». Après lui avoir posé quelques questions, Edison finit par déclarer : « jeune homme, vous l’avez ! Un contenant qui transporte son propre combustible. ».

Avec un premier investisseur, il va créer la Detroit Automobile Compagny. L’entreprise ne rencontre pas le succès escompté et est dissoute en 1901. Mais ils recréent tous les deux d’abord puis avec d’autres investisseurs une nouvelle entreprise : la Henry



Le travail à la chaîne


Dans son entreprise, Ford va tout de suite appliquer les principes du taylorisme.

Cependant le taylorisme s’applique très bien aux processus simples mais il est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre dans les processus complexes. Or, le problème essentiel posé dans les processus complexes comme celui de la création d’une voiture est celui de la manutention des pièces et de leur circulation. Ce problème a été résolu en trois étapes. Les deux premières sont les œuvres d’ingénieurs de Ford est la dernière seule est due à Ford lui-même.

Dans un premier temps, la solution consiste à assurer la circulation d’un ensemble de pièces devant les ouvriers fixés à leur poste de travail. Cette solution aboutit donc à la suppression des postes de travail de manutention et à la régulation des cadences de travail. Cependant, la limite de ce mode de circulation apparaît dans le temps de recherche des pièces adéquates par les ouvriers. Ces derniers peuvent donc réintroduire un espace de liberté grâce à cette recherche et donc réintroduire la « flânerie systématique ».

Dès lors, les pièces sont stockées devant l’ouvrier dans une boîte mais l’ouvrier conserve un certain contrôle puisqu’il transmet le sous-ensemble suivant à son propre rythme. Chaque ouvrier va donc à son propre rythme. L’ouvrier conserve donc un pouvoir de régulation sur les cadences de travail.

C’est Ford lui-même qui inventera le travail à la chaîne. Le principe consiste à fixer la pièce principale un convoyeur et à la faire passer devant chaque ouvrier qui fixe une pièce de telle sorte que l’organe se trouve monté entièrement au bout du transporteur.

Cette solution élimine la maîtrise ouvrière des temps.

On conserve donc le montage par pièces successives qui sont spécialement stockées devant chaque ouvrier mais la cadence du travail est entièrement réglée de façon extérieure à l’ouvrier, mécaniquement, par la vitesse du convoyeur qui passe devant chaque ouvrier. La ligne ou chaîne de montage est née.

C’est avec cette chaîne de montage qu’apparaît la parcellisation des tâches : à chaque ouvrier est fixée une tâche unique qu’il accomplit répétitivement. Les moyens d’intensifier le travail s’en trouvent considérablement renforcés et ce, d’autant plus que des ingénieurs se réclamant de Taylor vont réaliser de nouvelles études qui permettront de régler les vitesses de défilement des chaînes en les modulant selon l’heure , selon les jours , selon les caractéristiques des travailleurs .



• l’organisation du travail en ligne continue et ordonnée qui ajoute au rôle d’organisation technique celui d’organisation de la surveillance du travail et des travailleurs.


Fayol


Si Taylor a étudié l’organisation du travail en partant de l’analyse du travail industriel en atelier pour remonter jusqu’à l’organisation de la direction de l’usine, Fayol a entrepris le chemin inverse. À la différence de Taylor, Fayol a toujours occupé des postes de direction dans les entreprises et s’est surtout préoccupé de l’organisation générale de l’entreprise.

Fayol est ingénieur de l’Ecole des Mines et a commencé sa carrière comme ingénieur des Fosses aux Houillères de Commentry. Il devient ensuite directeur des Houillères et membres de divers conseils d’administration. Sa doctrine en matière d’organisation a été publiée en 1916 sous le titre Administration industrielle et générale. Elle énonce un certain nombre de principes, de règles et même de procédés de gestion administrative. En raison de ses travaux, il est considéré comme l’un des pionniers de la gestion d’entreprise est l’un des précurseurs du management.

Après sa mort en 1925, la pensée de Fayol connaît un déclin relatif.

Urwick qui la redécouvre et la fait connaître aux Américains qui le considèrent aujourd’hui comme un auteur « classique ».



• Fayol plaide pour que des matières comme l’administration, le commerce et la finance puissent intégrer leurs programmes afin que les ingénieurs puissent être des « hommes complets ».

Contrairement à Taylor, Fayol pense qu’un agent ne doit recevoir ses ordres que d’un seul chef. Pourquoi est-il si différent de Taylor ? Et bien parce que Taylor pense, lui, que divers spécialistes peuvent intervenir auprès de l’exécutant et peuvent lui donner au même titre des ordres.


L’organisation du travail


Les progrès d’organisation du travail, issus du taylorisme, du fordisme du Fayolisme, ont donné lieu à une systématisation qui a débouché sur des pratiques concrètes dans les entreprises. Ces procédures peuvent être regroupées sous le titre de « simplification du travail ». Elles reposent sur les principes tayloriens de l’analyse et de la mesure du travail avec pour objectif de réduire les coûts de revient des unités produites, de contrôler le travail ouvrier et, à travers lui, le collectif ouvrier.

Ainsi, d’autres procédures ont été inventées : la méthode Michelin, dès 1928 ; il s’agit avant tout d’analyser le travail et de le chronométrer puis de décider si les opérations sont nécessaires ou non ; et si elles sont nécessaires, peuvent-elles être améliorées en réduisant le temps d’exécution ? Mais aussi la méthode Bedaux, du nom d’un ingénieur français ; c’est la méthode qui a le plus marqué l’industrie française.


Conclusion


Le taylorisme continue de marquer les systèmes d’organisation du travail.


• soit par une perspective d’amélioration des conditions de travail.



Ces études montrent aussi que


• mais presque tous les gestes de travail font l’objet de définitions de modes opératoires, c’est-à-dire d’une description détaillée.

Un ensemble de stratégies se développe autour de ces pratiques, évidemment conflictuelle. Si, pour la direction et l’encadrement, les méthodes tayloriennes sont perçues comme des moyens de rationalisation du travail, pour les salariés, il s’agit d’une contrainte quotidienne et tatillonne qui limite leur autonomie, réduit leur degré de liberté et impose une forte contrainte sur leur rémunération.

L’organisation scientifique du travail rencontre, après de multiples années de succès, notamment en termes de gains de productivité, des limites qui conduisent à sa remise en cause et à l’émergence de nouvelles formes d’organisation. Entre-temps, un nouvel acteur est apparu dans les conflits : l’OS, l’ouvrier spécialisé. L’OS est souvent jeune, d’origine rurale ou immigrée, plus souvent une femme.


Une double mutation s’est aussi produite


- Tout d’abord, une mutation des processus de production qui, avec les nouvelles technologies, ne reposent plus directement sur les schémas tayloriens mais recourent à un travail plus indirect, plus polyvalent et axé davantage sur la responsabilité et l’innovation.



Toyotisme, du « lean » et d’autres encore.

A retenir :

La différence entre Ford et Taylor est qu’un ouvrier ne peut avoir qu’une seule personne au-dessus de lui (Ford) pour Taylor plusieurs chef (chef atelier, chef rh, …).