Comment se manifeste la crise aux États-Unis ? (quels sont les différents domaines concernés et
pourquoi ?)
Les États-Unis connaissent dans les années 1920 une croissance quasiment ininterrompue, stimulée
par le développement industriel.Le développement incontrôlé de cette
spéculation inquiète certains observateurs qui redoutent la constitution d’une bulle spéculative.En août 1929, la hausse des taux d’intérêt fait vaciller cette « bulle spéculative ».
Le 24 octobre 1929, qualifié de « Jeudi noir » à la Bourse de New York, 13 millions d’actions sont
mises sur le marché sans trouver d’acheteurs.La valeur des actions s’effondre marquant
l’éclatement de la bulle spéculative, c’est le krach de Wall Street.D’autres éléments de déstabilisation de l’économie étaient perceptibles avant le krach de 1929 : ainsi l’augmentation rapide de la production de biens de consommation (automobiles, électroménager)
n’a pas été suivie par une hausse aussi forte de la consommation malgré le recours au crédit. De
même, la production agricole a augmenté considérablement, dépassant la demande réelle. Il existait
donc une situation de surproduction.La crise boursière s’étend aux banques, dont les plus fragiles font faillite, parce que les spéculateurs
ruinés ne peuvent pas rembourser leurs crédits et que les épargnants paniqués retirent leurs
capitaux : plus de 600 font faillite en 1929, et plus du double en 1930.
Cet effondrement bancaire entraîne la paralysie du crédit aux entreprises, ce qui affecte directement
l’investissement productif.Tous les secteurs de l’économie sont
entraînés dans la crise.
Comment la crise devient-elle mondiale ?
Face à la crise bancaire, les détenteurs de capitaux américains réduisent leurs investissements à
l’étranger et rapatrient leurs placements. Le retrait des capitaux états-uniens entraîne les
faillites de grandes banques notamment en Allemagne très dépendante sur le plan financier des
États-Unis suite à la Première guerre mondiale. Dans toute l’Europe, le scénario états-unien se reproduit : effondrement des banques et du système financier, chute de la production et des prix, multiplication des faillites commerciales et industrielles, effondrement du commerce extérieur et montée du protectionnisme. La fermeture des marchés états-uniens et européens a des conséquences catastrophiques dans les
pays exportateurs de produits bruts comme ceux d’Amérique latine. La valeur des matières premières s’effondre. Les stocks s’accumulent entraînant une chute des prix. Au Brésil, le café est brûlé dans des locomotives ou jeté à la mer. La crise affecte durablement les pays latino-américains mais aussi l’Afrique du Sud, le Canada, l’Inde,
l’Australie ...
Seule l’URSS semble échapper à cet engrenage : dans le contexte du lancement de la collectivisation
de l’économie, Staline proclame la supériorité du socialisme sur le capitalisme.
Quels sont les effets sociaux de la crise, notamment dans l’industrie et dans les campagnes ?
L’effondrement de la production touche d’abord les secteurs industriels (acier, automobile, biens de
consommation), entraînant la destruction massive d’emplois ouvriers. Dans les pays industriels, plus
de 30 millions de personnes sont au chômage complet en 1932 (contre 10 millions en 1920) dont 13
millions aux États-Unis. Excepté dans de rares pays comme au Royaume-Uni, qui a créé l’allocation chômage en 1911
(National Insurance Act), ceux qui ont perdu leur emploi ne bénéficient pas d’aides publiques et se
trouvent plongés dans une misère absolue. Beaucoup perdent leur logement, sont réduits à la
mendicité et survivent grâce au développement de soupes populaires (Bread Lines) et
d’asiles de nuit. Aux États-Unis, des bidonvilles apparaissent aux abords des grandes villes ; ils sont
nommés par dérision « hoovervilles ». Les cortèges de déshérités se multiplient un peu partout. En France, les chômeurs organisent des «
marches de la faim », pour exiger « du travail et du pain ». La chute des prix de matières premières incite les agriculteurs à produire davantage pour compenser la perte de revenu. Mais la surproduction accentue la chute des cours agricoles. Certains agriculteurs
refusent alors de vendre leur production à un prix dérisoire et choisissent de détruire les stocks. Endettés pour moderniser leur exploitation, de nombreux paysans aux États-Unis sont expropriés et sont contraints de migrer vers des régions plus prospères comme la Californie perçue comme un
« paradis » où ils pourront retrouver la prospérité. Le cas des Okies, les habitants de l’Oklahoma qui
prennent la Route 66 (qui traverse 8 États d’Est en Ouest), a été immortalisé par le roman de John
Steinbeck, Les Raisins de la colère (1939) et les photographies de Dorothea Lange, chargée par l’État de témoigner de la difficile situation des paysans. En France, les paysans sont également durement touchés par la chute des prix agricoles (de 50 % à 60 %).
Comment se manifeste la crise aux États-Unis ? (quels sont les différents domaines concernés et
pourquoi ?)
Les États-Unis connaissent dans les années 1920 une croissance quasiment ininterrompue, stimulée
par le développement industriel.Le développement incontrôlé de cette
spéculation inquiète certains observateurs qui redoutent la constitution d’une bulle spéculative.En août 1929, la hausse des taux d’intérêt fait vaciller cette « bulle spéculative ».
Le 24 octobre 1929, qualifié de « Jeudi noir » à la Bourse de New York, 13 millions d’actions sont
mises sur le marché sans trouver d’acheteurs.La valeur des actions s’effondre marquant
l’éclatement de la bulle spéculative, c’est le krach de Wall Street.D’autres éléments de déstabilisation de l’économie étaient perceptibles avant le krach de 1929 : ainsi l’augmentation rapide de la production de biens de consommation (automobiles, électroménager)
n’a pas été suivie par une hausse aussi forte de la consommation malgré le recours au crédit. De
même, la production agricole a augmenté considérablement, dépassant la demande réelle. Il existait
donc une situation de surproduction.La crise boursière s’étend aux banques, dont les plus fragiles font faillite, parce que les spéculateurs
ruinés ne peuvent pas rembourser leurs crédits et que les épargnants paniqués retirent leurs
capitaux : plus de 600 font faillite en 1929, et plus du double en 1930.
Cet effondrement bancaire entraîne la paralysie du crédit aux entreprises, ce qui affecte directement
l’investissement productif.Tous les secteurs de l’économie sont
entraînés dans la crise.
Comment la crise devient-elle mondiale ?
Face à la crise bancaire, les détenteurs de capitaux américains réduisent leurs investissements à
l’étranger et rapatrient leurs placements. Le retrait des capitaux états-uniens entraîne les
faillites de grandes banques notamment en Allemagne très dépendante sur le plan financier des
États-Unis suite à la Première guerre mondiale. Dans toute l’Europe, le scénario états-unien se reproduit : effondrement des banques et du système financier, chute de la production et des prix, multiplication des faillites commerciales et industrielles, effondrement du commerce extérieur et montée du protectionnisme. La fermeture des marchés états-uniens et européens a des conséquences catastrophiques dans les
pays exportateurs de produits bruts comme ceux d’Amérique latine. La valeur des matières premières s’effondre. Les stocks s’accumulent entraînant une chute des prix. Au Brésil, le café est brûlé dans des locomotives ou jeté à la mer. La crise affecte durablement les pays latino-américains mais aussi l’Afrique du Sud, le Canada, l’Inde,
l’Australie ...
Seule l’URSS semble échapper à cet engrenage : dans le contexte du lancement de la collectivisation
de l’économie, Staline proclame la supériorité du socialisme sur le capitalisme.
Quels sont les effets sociaux de la crise, notamment dans l’industrie et dans les campagnes ?
L’effondrement de la production touche d’abord les secteurs industriels (acier, automobile, biens de
consommation), entraînant la destruction massive d’emplois ouvriers. Dans les pays industriels, plus
de 30 millions de personnes sont au chômage complet en 1932 (contre 10 millions en 1920) dont 13
millions aux États-Unis. Excepté dans de rares pays comme au Royaume-Uni, qui a créé l’allocation chômage en 1911
(National Insurance Act), ceux qui ont perdu leur emploi ne bénéficient pas d’aides publiques et se
trouvent plongés dans une misère absolue. Beaucoup perdent leur logement, sont réduits à la
mendicité et survivent grâce au développement de soupes populaires (Bread Lines) et
d’asiles de nuit. Aux États-Unis, des bidonvilles apparaissent aux abords des grandes villes ; ils sont
nommés par dérision « hoovervilles ». Les cortèges de déshérités se multiplient un peu partout. En France, les chômeurs organisent des «
marches de la faim », pour exiger « du travail et du pain ». La chute des prix de matières premières incite les agriculteurs à produire davantage pour compenser la perte de revenu. Mais la surproduction accentue la chute des cours agricoles. Certains agriculteurs
refusent alors de vendre leur production à un prix dérisoire et choisissent de détruire les stocks. Endettés pour moderniser leur exploitation, de nombreux paysans aux États-Unis sont expropriés et sont contraints de migrer vers des régions plus prospères comme la Californie perçue comme un
« paradis » où ils pourront retrouver la prospérité. Le cas des Okies, les habitants de l’Oklahoma qui
prennent la Route 66 (qui traverse 8 États d’Est en Ouest), a été immortalisé par le roman de John
Steinbeck, Les Raisins de la colère (1939) et les photographies de Dorothea Lange, chargée par l’État de témoigner de la difficile situation des paysans. En France, les paysans sont également durement touchés par la chute des prix agricoles (de 50 % à 60 %).