Partielo | Créer ta fiche de révision en ligne rapidement
Post-Bac
2

L'image en religion

Histoire des religions

A retenir :

Les images littéraires et artistiques : 

  • Symbole : (jeter ensemble, rendre cohérent) s’oppose à dia-ballein (diviser, disperser, rendre incohérent) 
  • Signe : rapport immédiat signifiant/signifié 
  • Analogie : rapport de proportion et de correspondance visible/invisible.  
  • Allégorie : rend concrète une réalité abstraite  
  • Parabole : genre littéraire de tradition orale et populaire, lieu de réflexion  
  • Figure : représentation annonçant un évènement ou un mystère de la Nouvelle Alliance 

Les images visionnaires :  

Dans les textes bibliques, notion de message spirituel qui passe par l’intermédiaire de la vision. Cette vision peut être à l’état de veille mais aussi à l’état de rêve, de songe. Forme de communication de Dieu à l’Homme qui passe par le rêve. Ce monde peut être négatif = lieu d’illusion. On a des simulacra ou des fantasmata = images qui égarent le croyant.  

Dans le judaisme

Aniconisme de fête : pas d’images. Stèles dépourvus d’images, non sculptées. On interdit la représentation sculptée des créatures mais aussi un refus de se prosterner. 

L’aniconisme juif : « Tu ne feras pas d’image sculptée, ni aucune image de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux en-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas ». Dc primauté de la parole

Aniconisme juridique = séparation entre Dieu et le monde, on ne peut pas se servir des créatures pour représenter le monde. Au IIIe av J-C, on représente les divinités sous une forme humaine, soit sous une forme animale. Or, dans le livre de l’exode, consentement de statut de Yahvé à travers le veau d’or dc symbole divin. L’aniconisme juridique va donc s’imposer après le VIe siècle avant J-C comme le fruit tardif d’une reconstruction d’une identité juive. Selon les textes, c’est Dieu lui-même qui demande que ne soit fait aune interprétation de lui. 

Dans le premier temple juifs, représentation des chérubins qui sont des représentations de divinités protectrices, gardiennes des temples et des palais (= figure mi-animal et mi-humaine).  

Dans le site de Doura-Europos (IIIe siècle), site qui se trouve en Syrie au bord du l’Euphrate. On trouve une synagogue et les restes d’une église construite complètement collée à la synagogue. Nous montre que les deux religions devaient se fréquenter. Fresque de 7m avec 33 peintures = iconographie narrative qui présente un grand nombre d’épisodes tirés de la Bible hébraïque. Ce site montre les interdits de l’image dans la loi de Moïse qui ne va pas frapper les images de représentation au sein des lieux de culte. On peut emprunter des images de la culture grecque et romaine. 

Une iconographie narrative et figurative avec peinture sur manuscrit ou sur codex notamment avec la bible hébraique.

L’interdiction de toute image de Dieu dans le judaïsme n’a jamais été levé, en oubliant que Dieu pouvait être évoqué par des signes indirects : main, ange ou encore tétradrachme.

Dans le christianisme

Utilisation d'images signes qui sont des images simples qui servent de signes de reconnaissances entre membres de la communauté. Comme le poisson (iktus) et la croix : présente dans toutes les religions. On recourt au poisson du fait de son acronyme car veut dire Jésus, Kristus, Théon, Uios et Sôter. La croix est très tôt utilisée comme le symbole du Christ.  

Parmi les autres signes, on a le chrisme qui correspond aux deux premières lettres du mots Christos (Khi et Rhô) et aux deux dernières lettres de l’alphabet grec (alpha et oméga).

Dans la période des catacombes, représentation qui utilisent des images grecques comme l'image d’Orphée, personnage mythologique réputée pour être descendue aux Enfers. Thème du banquet céleste pour symboliser le dernier repas de Jésus ou encore le Paradis. On joue sur l’ambiguïté des images de la culture gréco-latine.  

La représentation du Christ. A la fin du IVe siècle, le véritable art chrétien naît à partir du moment où l’empire devient chrétien, du décret de Théodose. On a trois modes de représentations qui apparaît : juif (mains), représentation d’un dieu masculin un peu âgé et la figuration du Christ sous la forme humaine.  

Dans les traditions monothéistes, la parole est placée à la première place puis par l’écriture dans la mesure où les textes conservent cette parole. Sur le plan théologique, l’image ne serrait l’équivalant la parole. Relation père-fils qui est poursuivi à travers l’exploration du mystère de l’incarnation. Le fils est de même nature que le père. Le Christ est l’image parfaite du père. Représentation de Dieu tire sa légitimité de la représentation du Christ. Le christmorphisme représente la représentation du Christ, met en valeur la divinité du Christ et peut s’exprimer sous tous les supports. Dc pluralité de l’image du Christ. 

A partir du IVe siècle, on a le développement des images acheiropoieton qui sont des images du Christ, apparus miraculeusement sur un support de tissus ou éventuellement en bois. Accent sur le fait que l’image de Christ est une image à part. La Véronique est la « véritable image », soit l’image de Jésus qui serait apparu sur le linge d’une femme qui lui aurait prêté ce linge. Dans l’art médiéval, on va avoir une multiplication de l’image du Christ sur le linge. Dans l’empire romain, on a au IVe un usage de l’art figurée dans la vie religieuse. La 1ère forme de l’image qui est utilisée est la peinture. On l’utilise dans le cadre funéraire mais aussi dans le cadre de la vie religieuse. Les plus anciennes icônes sur bois sont le Christ Pantocrator ou la Vierge à l’enfant. Il y a donc une pratique de l’image qui s’est développer avant que se développe la théorie. 

Distinction entre l’iconoclasme (=préconise l’interdiction de fabriquer et de vénérer des images religieuses, représente le Christ, la Vierge, les patriarches, les prophètes, les saints et les anges. On ne peut utiliser que les images signes tels les lettres, les objets, les symboles ou les motifs iconographiques : signes indirects de la divinité, Interdiction restrictive qui rejette l’idée de l’anthropomorphisme globalement, comme moyen de représenter le divin. Ce développe dans l’Empire byzantin au début du VIIIe siècle) et les iconodules (=partisans de la fabrication et de l’usage des images religieuses dans la vie chrétienne). Querelle dure 1 an : concile de Nicée et de Constantinople en 843. Ce sont les iconodules qui vont l’emporter. Idée est que s’attaquer à l’image du Christ pour l’effacer, c’était s’attaquer au Christ lui-même et donc de le faire souffrir à nouveau. Idée est que l’image peinte du Christ permet de remonter à ce qu’est le Christ lui-même.  

Le concile de Constantinople en 843 a défini les 4 grands thèmes objet de représentation et supports : 

  • Le thème du Christ : image sous forme de portrait et les images narrative comme dieu qui s’est incarné en la personne du Christ. Il est légitime de représenter le Christ sous la forme humaine = christomorphisme.
  • Les anges : objet de représentation de scènes de l’Ancien Testament. Scènes représentées dans l’art des icônes. 
  • Le thème de la Vierge Marie : ex: la Vierge Orante car icono de la Vierge Marie va se développer. C’est une image qui va être exploitée pour légitimer le développement de la peinture. Il y a différents types sur le modèle de l’orante : Vierge levant les bras sur les côtés.
  • Les icônes des saints : les saints chrétiens mais aussi bibliques. Le plus connu est Jean-Baptiste, représenté sous la forme de l’ermite, il se nourrissait uniquement de miel et de bais sauvage. Icône de la Toussaint, tous les saints sont rassemblés autour du Christ. 

L’iconostase est un mur généralement en bois, assez haut, qui sépare le cœur de l’Église de l’espace où se trouve les fidèles. Ce mur de séparation est couvert de peintures d’icônes. L’iconostase existe dans toutes les églises orthodoxes. Sur ce mur, on y suspens des peintures d’icônes. Ces murs sont répartis sur 4 à 5 niveaux où on peut y représenter le saint local, la déesis, les apôtres et les patriarches. Les images religieuses font parties de la liturgie. 

Dans l’Église orthodoxe, les fidèles ne chantent pas voire très peu, ils n’ont pas accès au texte de l’écriture et donc ils ont un rapport à la liturgie qui passe par les sens, c’est-à-dire qu’ils écoutent les paroles du prêtre etc. De ce fait, les images sont un support de la liturgie qui ne peuvent voir la scène. Par exemple : cathédrale St Nicolas à iconostase met en avant diverses icônes de divers formats.  

Le conflit sur les images a duré à peu près un siècle, est portée à la connaissance des occidentaux sous le règne de Charlemagne (VIIIe siècle). Cette période iconoclaste dure de 790 à 840, où image de Christ est restrictive. Le christomorphisme va reprendre ses droits et à partir de 840, l’iconographie du Christ s’impose partout. L’art de la mosaïque est largement utilisé. IL N’Y A PAS DE GUERRE DE L’IMAGE DANS L’OCCIDENT  

Dans l’art gothique, on représente le Dieu créateur sous la forme du Christ en action, soit penché sur le monde, mesurant le monde. Représentation du christ homme en sculpture et du christ en majesté divine dans les livres. Montre qu’il existe un nouvel apport dans le monde Occident. Rapport scientifique au monde et le symbole est de placer un compas entre les mains de Dieu. Cela montre la conviction que l’action humaine et l’action divine sont dans un rapport de correspondance.  

A partir du XIe siècle, il se produit un changement dans l’iconographie occidentale : représenter la sainte trinité.  

  • 1er : appelé la binité puis la Trinité du psautier. Imagiers ont pris l’initiative de prendre cette image de Dieu et son fils, et on rajoute le symbole de St Esprit souvent sous la forme de la colombe. Mais cette image va sortir du psautier, pour aller par exemple dans le sacramentaire de l’abbaye de St Martin de Tours ; ou dans les livres d’heures. Quelque fois vieillissement du père et du fils. Parfois, on ajoute des attributs spécifiques au personnage comme le globe ou la croix.  
  • 2 eme : Trinité triandrique au cours du XIIe siècle, c’est-à-dire la trinité sous la forme de 3 hommes. On distingue les trois personnages grâce aux trois visages, aux objets tels que la couronne pour le père, la croix pour le fils et la colombe pour le St Esprit. 
  • 3 ème : Trône de Grâce 1120-1130 superposition de deux images. Au fond, on a l’image traditionnel du Christ assis sur un trône faisant face aux spectateurs (majesté divine). Devant cette image, on plaque Jésus sur la croix (crucifié) et on intercale une colombe pour le Saint-Esprit.

L’Église n’a aucun contrôle sur les pratiques de l'images. Pour m-a, seule exception : Vierges ouvrantes (=statue en ronde de bosse de la Vierge Marie qui tient son enfant devant elle. Cette statue à la particularité de s’ouvrir en deux, où à l’intérieur, on trouve un trône de grâce où sur sa tête est posé une colombe).  

Représentation de Dieu le père de plus en plus en solitaire, indépendamment des autres personnes de la Trinité (=s’impose dans la représentation de la fin du m-a). Au XVIe-XVIIe siècle, on a le retour des images signes comme le triangle rayonnant. 

Développement iconographique avec triple rôle :

  • didactique où les images véhiculent un enseignement religieux ;
  • mnémonique où les images rendent présent à la mémoire un certain nombre de mystères chrétiens ;
  • émotionnel où les images servent de support à la prière et à la méditation, et par conséquent vont susciter l’émotion du spectateur.

Plus on avance dans le m-a, plus on a production importante d’images religieuses car prospérité de l’Occident. Pour servir la gloire de Dieu mais aussi la gloire et le prestige des commanditaires, des donateurs mais aussi de l’Église tout entière. 

Les théologiens, à partir de l’an mil, réfléchissent sur le mystère de l’incarnation (=conception du fils). Méditation sur la relation père-fils mais aussi Esprit Saint, + volonté croissante des laïcs de voir pour croire, de visualiser les mystères. Dc idée que les images permettent de méditer et de prier sur les saints mystères. Puis décalage entre le père et le fils que l’on va traduire par l’âge, on vieillit le père. A la fin du m-a, abandon de la symbolique au profit du naturalisme.

Dvlmpt à partir du XIIe, image de la passion avec le christ souffrant. Le christ est sculpté en relief sur la croix en Occident, la crucifixion devient une scène centrale dans l’art occidentale sur l’aspect du mystère du salut. L’apparence du christ crucifié n’a rien de réaliste avec une longue tunique, les yeux ouverts, etc. = image construite pour une attention théologique pour donne raz voir au-delà de ce qui est représenter. Image du mystère du salut, ou mystère de la résurrection, un non-dit à décrypter. Ex: Padoue peint les émotions à l’époque médiévale avec des assistants = représentation avec des émotions humaines, expression de la douleur tel Marie qui semble faire un malaise ainsi que le christ qui a l’air plus réaliste, de plus les anges ont l’air de déploration.  

Au XVe, peinture liée au mystère de la passion avec Van der Weyden qui représente bien les expressions corporelles du pathétique et de la douleur.

Valorisation du supplice avec les Arma Christi dc tous les objets concernés par la crucifixion avec la croix, la lance, le bâton, les clous, la colonne de la flagellation, l’échelle, le fouet, les dés, la tunique du christ, les marteaux, la tenaille =notion d’arme spirituelle qui ont procédé au supplice de la croix pour le salut à travers le christ.

Nouvelles images de la liturgie qui sont miniaturisés pour pouvoir être transporter ou emmener chez soi : l’image est devenue un support essentiel de la vie religieuse, les chrétiens souhaite prier, méditer, lire un texte religieux devenant une image = support de dévotion.  

Diversité des images en Occident. La spécificité du christianisme reconnu comme l’incarnation de la parole divine en Jésus Christ joue un rôle dans les images figuratives qui ont privilégié l’anthropomorphisme du christ sous l’image humaine mais aussi légitimation de l’image de dieu sous les traits du christ pour la reconnaissance d’être fils de dieu. Les images n’ont jamais obtenu les mêmes statuts qu’en Orient, car elles sont considérées en Occident comme support de prière, d’enseignement. Les sujets traités en Orient et en Occident sont les mêmes jusqu’au XIIe, mais changement pour des raisons de réflexions théologiques, à la vie mystique, à l’orientation de la dévotion et donc de la réforme grégorienne. Pressant désir de voir les mystères divins pour mieux soutenir la méditation et la prière, focalisation croissante de la réflexion sur la nature humaine du christ. Mutation de l’icono occidental au dela du m-a.  

Dans l'Islam :

Dans le Coran, on a plusieurs termes pour désigner les images tel sanam (=idole en métal pr vénération).

Dans le Coran, il n’est pas question des images ou encore des représentations. 

Mohamed aurait détruit 360 d’idoles qui auraient été disposés autour de la Kaaba mais pas de texte pour l’affirmer. La seule image qui n’aurait pas été détruite est la Vierge à l’enfant qui se tenait à la Kaaba.  

Les hadîths sont les paroles attribuées au prophète, écrites au IX-Xe siècle, deux siècles après Mohamed. Le recueil de El-Bokhâri rassemble 7000 hadiths classés en 97 chapitres thématiques dt aucun chapitre consacré à l’image seulement quelque phrases ds certains thèmes. Dans hadiths, idée que les images sont abordées autour d’un discours sur les artistes qui sont accusés de vouloir donner l’illusion de la vie, d’avoir la prétention de créer des œuvres qui vont donner l’illusion de la vie. Pr les musulmans, l’activité de création est réservée à Dieu, et dc on ne peut autoriser le travail des artistes qui ne peuvent pas façonner, créer. Puis, images sont impures dc incompatibles avec la prière. Enfin, la question du lieu peut rendre l’image licite ou illicite. Par exemple, une image qui figure sur un mur ou un tissu suspendu est considéré comme illicite tandis que l’image sur un tapis ou un coussin peut être considéré comme licite. Enfin, on trouve aussi l’allusion au fait qu’il est permis de peindre des images si elles n’imitent pas la vie humaine ou la vie animale.  Mais tolérance des images selon une règle. Interdiction des êtres humains et des animaux, sur les images suspendues et les images en 3D. 

La grande mosquée de Damas, au début du VIIIe siècle, est édifiée par Abdel Malik, sur l’emplacement d’une église de St Jean, elle-même édifiée sur un temple dédié à Jupiter. La mosquée utilise les données de base de l’architecture romaine. On utilise aussi de la mosaïque sous la forme végétale mais aussi architecturale. Mur en direction de La Mecque.  

En Jordanie, ds même époque que Damas, un village construit des thermes comme romain avec décors muraux rempli de fresques variées, comme peinture figuratives et peintures anthropomorphiques.

Dès l’époque omeyyade, on a une dichotomie entre l’art figuratif et l’art qui valorise la représentation humaine, animale dans les lieux de vie. On adopte les styles et les techniques ornementale de l’époque romaine byzantine.

L’islam pas de symbole propre. Les premiers califes omeyyades voulait se démarquer de l’art chrétien et dc développer une décoration privilégiant les signes aniconiques (=signes géométriques, végétation, refusant la figure humaine ou animale). Mais dans les lieux de vie ou de plaisir, différence car représentation d’êtres humains et d’animaux. 

Puis représentation de l’humain dans les manuscrits. Notamment dans traités astrologiques, des représentations humaines car elles représentent les constellations. On observe une souplesse dans l’image. On a des milieux de cours princières qui aiment utiliser l’art dans la miniature au sein des manuscrit. Par la suite, on va illustrer le livre des rois, épopée de 60 000 vers qui raconte l’histoire de la perse jusqu’à l’époque islamique. Puis, à partir du XVe siècle, l’art du portrait, avec le portrait de Mehmet II. Cet art oriental est repris par la suite par des artistes ottomans. 

Utilisation de points rouges indiquant la vocalisation du texte.

Dans le Coran, Dieu est au-dessus de tout, impénétrable, inaccessible et caché. On a des images littéraires, des expressions de Dieu notamment main de Dieu, face de Dieu etc. On a un langage anthropomorphique qui va aussi passer par les attributs de Dieu. De plus, on n'interdit pas la représentation de Mohamed. Seulement, on applique l’interdiction de représenter Dieu. Une ouverture du chiisme à la représentation du prophète et de ses descendants. Une tendance à diviniser le prophète dans l’art ottoman. On a des images anthropomorphiques du Mohamed. On en connaît à partir du XIIIe siècle. Dans l’art ottoman, on va renoncer à montrer son visage. 

 


Post-Bac
2

L'image en religion

Histoire des religions

A retenir :

Les images littéraires et artistiques : 

  • Symbole : (jeter ensemble, rendre cohérent) s’oppose à dia-ballein (diviser, disperser, rendre incohérent) 
  • Signe : rapport immédiat signifiant/signifié 
  • Analogie : rapport de proportion et de correspondance visible/invisible.  
  • Allégorie : rend concrète une réalité abstraite  
  • Parabole : genre littéraire de tradition orale et populaire, lieu de réflexion  
  • Figure : représentation annonçant un évènement ou un mystère de la Nouvelle Alliance 

Les images visionnaires :  

Dans les textes bibliques, notion de message spirituel qui passe par l’intermédiaire de la vision. Cette vision peut être à l’état de veille mais aussi à l’état de rêve, de songe. Forme de communication de Dieu à l’Homme qui passe par le rêve. Ce monde peut être négatif = lieu d’illusion. On a des simulacra ou des fantasmata = images qui égarent le croyant.  

Dans le judaisme

Aniconisme de fête : pas d’images. Stèles dépourvus d’images, non sculptées. On interdit la représentation sculptée des créatures mais aussi un refus de se prosterner. 

L’aniconisme juif : « Tu ne feras pas d’image sculptée, ni aucune image de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux en-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas ». Dc primauté de la parole

Aniconisme juridique = séparation entre Dieu et le monde, on ne peut pas se servir des créatures pour représenter le monde. Au IIIe av J-C, on représente les divinités sous une forme humaine, soit sous une forme animale. Or, dans le livre de l’exode, consentement de statut de Yahvé à travers le veau d’or dc symbole divin. L’aniconisme juridique va donc s’imposer après le VIe siècle avant J-C comme le fruit tardif d’une reconstruction d’une identité juive. Selon les textes, c’est Dieu lui-même qui demande que ne soit fait aune interprétation de lui. 

Dans le premier temple juifs, représentation des chérubins qui sont des représentations de divinités protectrices, gardiennes des temples et des palais (= figure mi-animal et mi-humaine).  

Dans le site de Doura-Europos (IIIe siècle), site qui se trouve en Syrie au bord du l’Euphrate. On trouve une synagogue et les restes d’une église construite complètement collée à la synagogue. Nous montre que les deux religions devaient se fréquenter. Fresque de 7m avec 33 peintures = iconographie narrative qui présente un grand nombre d’épisodes tirés de la Bible hébraïque. Ce site montre les interdits de l’image dans la loi de Moïse qui ne va pas frapper les images de représentation au sein des lieux de culte. On peut emprunter des images de la culture grecque et romaine. 

Une iconographie narrative et figurative avec peinture sur manuscrit ou sur codex notamment avec la bible hébraique.

L’interdiction de toute image de Dieu dans le judaïsme n’a jamais été levé, en oubliant que Dieu pouvait être évoqué par des signes indirects : main, ange ou encore tétradrachme.

Dans le christianisme

Utilisation d'images signes qui sont des images simples qui servent de signes de reconnaissances entre membres de la communauté. Comme le poisson (iktus) et la croix : présente dans toutes les religions. On recourt au poisson du fait de son acronyme car veut dire Jésus, Kristus, Théon, Uios et Sôter. La croix est très tôt utilisée comme le symbole du Christ.  

Parmi les autres signes, on a le chrisme qui correspond aux deux premières lettres du mots Christos (Khi et Rhô) et aux deux dernières lettres de l’alphabet grec (alpha et oméga).

Dans la période des catacombes, représentation qui utilisent des images grecques comme l'image d’Orphée, personnage mythologique réputée pour être descendue aux Enfers. Thème du banquet céleste pour symboliser le dernier repas de Jésus ou encore le Paradis. On joue sur l’ambiguïté des images de la culture gréco-latine.  

La représentation du Christ. A la fin du IVe siècle, le véritable art chrétien naît à partir du moment où l’empire devient chrétien, du décret de Théodose. On a trois modes de représentations qui apparaît : juif (mains), représentation d’un dieu masculin un peu âgé et la figuration du Christ sous la forme humaine.  

Dans les traditions monothéistes, la parole est placée à la première place puis par l’écriture dans la mesure où les textes conservent cette parole. Sur le plan théologique, l’image ne serrait l’équivalant la parole. Relation père-fils qui est poursuivi à travers l’exploration du mystère de l’incarnation. Le fils est de même nature que le père. Le Christ est l’image parfaite du père. Représentation de Dieu tire sa légitimité de la représentation du Christ. Le christmorphisme représente la représentation du Christ, met en valeur la divinité du Christ et peut s’exprimer sous tous les supports. Dc pluralité de l’image du Christ. 

A partir du IVe siècle, on a le développement des images acheiropoieton qui sont des images du Christ, apparus miraculeusement sur un support de tissus ou éventuellement en bois. Accent sur le fait que l’image de Christ est une image à part. La Véronique est la « véritable image », soit l’image de Jésus qui serait apparu sur le linge d’une femme qui lui aurait prêté ce linge. Dans l’art médiéval, on va avoir une multiplication de l’image du Christ sur le linge. Dans l’empire romain, on a au IVe un usage de l’art figurée dans la vie religieuse. La 1ère forme de l’image qui est utilisée est la peinture. On l’utilise dans le cadre funéraire mais aussi dans le cadre de la vie religieuse. Les plus anciennes icônes sur bois sont le Christ Pantocrator ou la Vierge à l’enfant. Il y a donc une pratique de l’image qui s’est développer avant que se développe la théorie. 

Distinction entre l’iconoclasme (=préconise l’interdiction de fabriquer et de vénérer des images religieuses, représente le Christ, la Vierge, les patriarches, les prophètes, les saints et les anges. On ne peut utiliser que les images signes tels les lettres, les objets, les symboles ou les motifs iconographiques : signes indirects de la divinité, Interdiction restrictive qui rejette l’idée de l’anthropomorphisme globalement, comme moyen de représenter le divin. Ce développe dans l’Empire byzantin au début du VIIIe siècle) et les iconodules (=partisans de la fabrication et de l’usage des images religieuses dans la vie chrétienne). Querelle dure 1 an : concile de Nicée et de Constantinople en 843. Ce sont les iconodules qui vont l’emporter. Idée est que s’attaquer à l’image du Christ pour l’effacer, c’était s’attaquer au Christ lui-même et donc de le faire souffrir à nouveau. Idée est que l’image peinte du Christ permet de remonter à ce qu’est le Christ lui-même.  

Le concile de Constantinople en 843 a défini les 4 grands thèmes objet de représentation et supports : 

  • Le thème du Christ : image sous forme de portrait et les images narrative comme dieu qui s’est incarné en la personne du Christ. Il est légitime de représenter le Christ sous la forme humaine = christomorphisme.
  • Les anges : objet de représentation de scènes de l’Ancien Testament. Scènes représentées dans l’art des icônes. 
  • Le thème de la Vierge Marie : ex: la Vierge Orante car icono de la Vierge Marie va se développer. C’est une image qui va être exploitée pour légitimer le développement de la peinture. Il y a différents types sur le modèle de l’orante : Vierge levant les bras sur les côtés.
  • Les icônes des saints : les saints chrétiens mais aussi bibliques. Le plus connu est Jean-Baptiste, représenté sous la forme de l’ermite, il se nourrissait uniquement de miel et de bais sauvage. Icône de la Toussaint, tous les saints sont rassemblés autour du Christ. 

L’iconostase est un mur généralement en bois, assez haut, qui sépare le cœur de l’Église de l’espace où se trouve les fidèles. Ce mur de séparation est couvert de peintures d’icônes. L’iconostase existe dans toutes les églises orthodoxes. Sur ce mur, on y suspens des peintures d’icônes. Ces murs sont répartis sur 4 à 5 niveaux où on peut y représenter le saint local, la déesis, les apôtres et les patriarches. Les images religieuses font parties de la liturgie. 

Dans l’Église orthodoxe, les fidèles ne chantent pas voire très peu, ils n’ont pas accès au texte de l’écriture et donc ils ont un rapport à la liturgie qui passe par les sens, c’est-à-dire qu’ils écoutent les paroles du prêtre etc. De ce fait, les images sont un support de la liturgie qui ne peuvent voir la scène. Par exemple : cathédrale St Nicolas à iconostase met en avant diverses icônes de divers formats.  

Le conflit sur les images a duré à peu près un siècle, est portée à la connaissance des occidentaux sous le règne de Charlemagne (VIIIe siècle). Cette période iconoclaste dure de 790 à 840, où image de Christ est restrictive. Le christomorphisme va reprendre ses droits et à partir de 840, l’iconographie du Christ s’impose partout. L’art de la mosaïque est largement utilisé. IL N’Y A PAS DE GUERRE DE L’IMAGE DANS L’OCCIDENT  

Dans l’art gothique, on représente le Dieu créateur sous la forme du Christ en action, soit penché sur le monde, mesurant le monde. Représentation du christ homme en sculpture et du christ en majesté divine dans les livres. Montre qu’il existe un nouvel apport dans le monde Occident. Rapport scientifique au monde et le symbole est de placer un compas entre les mains de Dieu. Cela montre la conviction que l’action humaine et l’action divine sont dans un rapport de correspondance.  

A partir du XIe siècle, il se produit un changement dans l’iconographie occidentale : représenter la sainte trinité.  

  • 1er : appelé la binité puis la Trinité du psautier. Imagiers ont pris l’initiative de prendre cette image de Dieu et son fils, et on rajoute le symbole de St Esprit souvent sous la forme de la colombe. Mais cette image va sortir du psautier, pour aller par exemple dans le sacramentaire de l’abbaye de St Martin de Tours ; ou dans les livres d’heures. Quelque fois vieillissement du père et du fils. Parfois, on ajoute des attributs spécifiques au personnage comme le globe ou la croix.  
  • 2 eme : Trinité triandrique au cours du XIIe siècle, c’est-à-dire la trinité sous la forme de 3 hommes. On distingue les trois personnages grâce aux trois visages, aux objets tels que la couronne pour le père, la croix pour le fils et la colombe pour le St Esprit. 
  • 3 ème : Trône de Grâce 1120-1130 superposition de deux images. Au fond, on a l’image traditionnel du Christ assis sur un trône faisant face aux spectateurs (majesté divine). Devant cette image, on plaque Jésus sur la croix (crucifié) et on intercale une colombe pour le Saint-Esprit.

L’Église n’a aucun contrôle sur les pratiques de l'images. Pour m-a, seule exception : Vierges ouvrantes (=statue en ronde de bosse de la Vierge Marie qui tient son enfant devant elle. Cette statue à la particularité de s’ouvrir en deux, où à l’intérieur, on trouve un trône de grâce où sur sa tête est posé une colombe).  

Représentation de Dieu le père de plus en plus en solitaire, indépendamment des autres personnes de la Trinité (=s’impose dans la représentation de la fin du m-a). Au XVIe-XVIIe siècle, on a le retour des images signes comme le triangle rayonnant. 

Développement iconographique avec triple rôle :

  • didactique où les images véhiculent un enseignement religieux ;
  • mnémonique où les images rendent présent à la mémoire un certain nombre de mystères chrétiens ;
  • émotionnel où les images servent de support à la prière et à la méditation, et par conséquent vont susciter l’émotion du spectateur.

Plus on avance dans le m-a, plus on a production importante d’images religieuses car prospérité de l’Occident. Pour servir la gloire de Dieu mais aussi la gloire et le prestige des commanditaires, des donateurs mais aussi de l’Église tout entière. 

Les théologiens, à partir de l’an mil, réfléchissent sur le mystère de l’incarnation (=conception du fils). Méditation sur la relation père-fils mais aussi Esprit Saint, + volonté croissante des laïcs de voir pour croire, de visualiser les mystères. Dc idée que les images permettent de méditer et de prier sur les saints mystères. Puis décalage entre le père et le fils que l’on va traduire par l’âge, on vieillit le père. A la fin du m-a, abandon de la symbolique au profit du naturalisme.

Dvlmpt à partir du XIIe, image de la passion avec le christ souffrant. Le christ est sculpté en relief sur la croix en Occident, la crucifixion devient une scène centrale dans l’art occidentale sur l’aspect du mystère du salut. L’apparence du christ crucifié n’a rien de réaliste avec une longue tunique, les yeux ouverts, etc. = image construite pour une attention théologique pour donne raz voir au-delà de ce qui est représenter. Image du mystère du salut, ou mystère de la résurrection, un non-dit à décrypter. Ex: Padoue peint les émotions à l’époque médiévale avec des assistants = représentation avec des émotions humaines, expression de la douleur tel Marie qui semble faire un malaise ainsi que le christ qui a l’air plus réaliste, de plus les anges ont l’air de déploration.  

Au XVe, peinture liée au mystère de la passion avec Van der Weyden qui représente bien les expressions corporelles du pathétique et de la douleur.

Valorisation du supplice avec les Arma Christi dc tous les objets concernés par la crucifixion avec la croix, la lance, le bâton, les clous, la colonne de la flagellation, l’échelle, le fouet, les dés, la tunique du christ, les marteaux, la tenaille =notion d’arme spirituelle qui ont procédé au supplice de la croix pour le salut à travers le christ.

Nouvelles images de la liturgie qui sont miniaturisés pour pouvoir être transporter ou emmener chez soi : l’image est devenue un support essentiel de la vie religieuse, les chrétiens souhaite prier, méditer, lire un texte religieux devenant une image = support de dévotion.  

Diversité des images en Occident. La spécificité du christianisme reconnu comme l’incarnation de la parole divine en Jésus Christ joue un rôle dans les images figuratives qui ont privilégié l’anthropomorphisme du christ sous l’image humaine mais aussi légitimation de l’image de dieu sous les traits du christ pour la reconnaissance d’être fils de dieu. Les images n’ont jamais obtenu les mêmes statuts qu’en Orient, car elles sont considérées en Occident comme support de prière, d’enseignement. Les sujets traités en Orient et en Occident sont les mêmes jusqu’au XIIe, mais changement pour des raisons de réflexions théologiques, à la vie mystique, à l’orientation de la dévotion et donc de la réforme grégorienne. Pressant désir de voir les mystères divins pour mieux soutenir la méditation et la prière, focalisation croissante de la réflexion sur la nature humaine du christ. Mutation de l’icono occidental au dela du m-a.  

Dans l'Islam :

Dans le Coran, on a plusieurs termes pour désigner les images tel sanam (=idole en métal pr vénération).

Dans le Coran, il n’est pas question des images ou encore des représentations. 

Mohamed aurait détruit 360 d’idoles qui auraient été disposés autour de la Kaaba mais pas de texte pour l’affirmer. La seule image qui n’aurait pas été détruite est la Vierge à l’enfant qui se tenait à la Kaaba.  

Les hadîths sont les paroles attribuées au prophète, écrites au IX-Xe siècle, deux siècles après Mohamed. Le recueil de El-Bokhâri rassemble 7000 hadiths classés en 97 chapitres thématiques dt aucun chapitre consacré à l’image seulement quelque phrases ds certains thèmes. Dans hadiths, idée que les images sont abordées autour d’un discours sur les artistes qui sont accusés de vouloir donner l’illusion de la vie, d’avoir la prétention de créer des œuvres qui vont donner l’illusion de la vie. Pr les musulmans, l’activité de création est réservée à Dieu, et dc on ne peut autoriser le travail des artistes qui ne peuvent pas façonner, créer. Puis, images sont impures dc incompatibles avec la prière. Enfin, la question du lieu peut rendre l’image licite ou illicite. Par exemple, une image qui figure sur un mur ou un tissu suspendu est considéré comme illicite tandis que l’image sur un tapis ou un coussin peut être considéré comme licite. Enfin, on trouve aussi l’allusion au fait qu’il est permis de peindre des images si elles n’imitent pas la vie humaine ou la vie animale.  Mais tolérance des images selon une règle. Interdiction des êtres humains et des animaux, sur les images suspendues et les images en 3D. 

La grande mosquée de Damas, au début du VIIIe siècle, est édifiée par Abdel Malik, sur l’emplacement d’une église de St Jean, elle-même édifiée sur un temple dédié à Jupiter. La mosquée utilise les données de base de l’architecture romaine. On utilise aussi de la mosaïque sous la forme végétale mais aussi architecturale. Mur en direction de La Mecque.  

En Jordanie, ds même époque que Damas, un village construit des thermes comme romain avec décors muraux rempli de fresques variées, comme peinture figuratives et peintures anthropomorphiques.

Dès l’époque omeyyade, on a une dichotomie entre l’art figuratif et l’art qui valorise la représentation humaine, animale dans les lieux de vie. On adopte les styles et les techniques ornementale de l’époque romaine byzantine.

L’islam pas de symbole propre. Les premiers califes omeyyades voulait se démarquer de l’art chrétien et dc développer une décoration privilégiant les signes aniconiques (=signes géométriques, végétation, refusant la figure humaine ou animale). Mais dans les lieux de vie ou de plaisir, différence car représentation d’êtres humains et d’animaux. 

Puis représentation de l’humain dans les manuscrits. Notamment dans traités astrologiques, des représentations humaines car elles représentent les constellations. On observe une souplesse dans l’image. On a des milieux de cours princières qui aiment utiliser l’art dans la miniature au sein des manuscrit. Par la suite, on va illustrer le livre des rois, épopée de 60 000 vers qui raconte l’histoire de la perse jusqu’à l’époque islamique. Puis, à partir du XVe siècle, l’art du portrait, avec le portrait de Mehmet II. Cet art oriental est repris par la suite par des artistes ottomans. 

Utilisation de points rouges indiquant la vocalisation du texte.

Dans le Coran, Dieu est au-dessus de tout, impénétrable, inaccessible et caché. On a des images littéraires, des expressions de Dieu notamment main de Dieu, face de Dieu etc. On a un langage anthropomorphique qui va aussi passer par les attributs de Dieu. De plus, on n'interdit pas la représentation de Mohamed. Seulement, on applique l’interdiction de représenter Dieu. Une ouverture du chiisme à la représentation du prophète et de ses descendants. Une tendance à diviniser le prophète dans l’art ottoman. On a des images anthropomorphiques du Mohamed. On en connaît à partir du XIIIe siècle. Dans l’art ottoman, on va renoncer à montrer son visage.