Jules Ferry, homme d'État français, est surtout connu pour ses lois sur l'éducation qui ont profondément transformé le système scolaire français. Ses réformes visaient à rendre l'éducation accessible à tous les enfants en France, indépendamment de leur origine sociale ou de leur religion. Les lois de 1881 et 1882 sont souvent citées comme l'épine dorsale de ces réformes. L'éducation est devenue obligatoire, assurant que tout enfant bénéficie d'un minimum d'instruction. En plus de l'obligation, Jules Ferry a introduit la gratuité de l'école primaire pour alléger le poids financier sur les familles et garantir un accès plus équitable. Enfin, la laïcisation de l'enseignement public a marqué une séparation nette entre l'État et l'Église, mettant fin à l'influence religieuse dans l'éducation publique.

L'une des réformes les plus significatives de Jules Ferry fut l'introduction de l'instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans. Cette mesure a été motivée par le désir de garantir à chaque enfant les outils nécessaires pour réussir dans la vie. Avant cette loi, l'accès à l'éducation était inégal, souvent limité aux familles les plus aisées ou à celles vivant en milieu urbain. L'instruction obligatoire a donc permis de réduire ces disparités en institutionnalisant un socle éducatif commun. Cette politique a abouti non seulement à une augmentation du taux d'alphabétisation, mais elle a également fait de l'école un lieu d'intégration sociale et de socialisation.

La laïcité est un principe majeur des réformes de Jules Ferry. Avant ces réformes, l'éducation en France était souvent dispensée par des congrégations religieuses, ce qui impliquait une influence religieuse marquée dans l'enseignement. Les réformes de Ferry visaient à introduire une éducation neutre sur le plan religieux, qui serait accessible à tous les enfants quels que soient leur foi ou leur absence de foi. La loi de 1882 a été particulièrement importante en interdisant l'enseignement religieux dans les écoles publiques. Cela ne signifiait pas une opposition à la religion, mais plutôt une séparation claire entre l'éducation publique et les doctrines religieuses. La laïcité scolaire devait permettre aux élèves de se former à des disciplines variées tout en apprenant à vivre ensemble dans le respect des différences.

La gratuité de l'école primaire, introduite par la loi du 16 juin 1881, fait partie intégrante des réformes de Jules Ferry visant la démocratisation de l'accès à l'éducation. Avant cette réforme, l'éducation représentait un coût souvent prohibitif pour les familles les plus pauvres, ce qui excluait de nombreux enfants de la possibilité d'étudier. En rendant l'école gratuite, Ferry a supprimé un obstacle majeur à la scolarisation et a ouvert la voie à une société plus égalitaire. Cette gratuité concernait principalement l'école primaire, mais elle a posé les bases d'une expansion progressive à d'autres niveaux de l'éducation. Bien qu'il restât encore à faire pour garantir l'égalité des chances, la gratuité marqua un tournant décisif dans le combat contre les inégalités sociales.