La religion
Boris Vian critique la religion à travers deux cérémonies :
- Un mariage
- Un enterrement
Pendant le mariage, les personnages qui dirigent la cérémonie à l’église sont peu crédibles, comme le « Religieux », qui semble étrangement attiré par la robe de Chloé : « De temps à autre, il se retournait pour jeter un coup d’œil à Chloé dont il aimait bien la robe ». Cupide, il a même escroqué l’orchestre.
D’ailleurs l’argent est au cœur des dénonciations de Boris Vian concernant les hommes d’église. Colin dut les payer très cher pour qu’ils animent la cérémonie : « cinq mille doublezons ».
L'enterrement lui est l'opposé du mariage, car Colin n'a plus d'argent. Les conditions sont déplorables : on jette le cercueil par la fenêtre, les deux porteurs sont sales, le conducteur chante à tue-tête, les religieux font une courte apparition sans avoir pris la peine de s'habiller correctement, et le cercueil est balancé dans la fosse. Le christ, dans l'église, s'anime et demande à Colin pourquoi il n'a pas donné plus d'argent pour l'enterrement. Les représentants de la religion sont donc représentés comme extrêmement cupides à cet instant.
Le fantastique
Bien que Boris Vian base son roman sur une certaine réalité, le fantastique apparaît très rapidement. Un fantastique surtout basé sur le personnage de Colin, et la perte progressive de sa richesse. Sa maison rétrécit en effet au fil des chapitres, ce qui est une mise en image.
La notion du temps est aussi malléable : on passe par exemple du printemps à l'automne, sans qu’été il n’y eut, et Nicolas vieillit prématurément, sans explication rationnelle.
Le star-système et la superficialité
Boris Vian dénonce le culte de la personne avec le personnage "Jean-Sol Partre", sous lequel on reconnaît bien sûr le nom de Jean-Paul Sartre.
Boris Vian critique la superficialité de la société. L’amitié entre Colin et Chick peut en effet s’avérer superficielle car finalement Chick profite de Colin en lui demandant constamment de l’argent pour acheter des choses de Partre. Vian se moque aussi des effets de mode, en prenant comme exemple le phénomène « Jean Sol Partre ». Chick est un inconditionnel de sa philosophie alors même qu’il n’est pas capable de la comprendre.
Jean-Paul Sartre Écouter[ ʒɑ̃pol saʁtʁ]n 1 est un philosophe et écrivain français, né le 21 juin 1905 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 15 avril 1980 dans le 14e arrondissement.
Représentant du courant existentialiste, il a marqué la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 à la fin des années 1970.
Écrivain prolifique, fondateur et directeur de la revue Les Temps modernes (1945), il est connu aussi bien pour son œuvre philosophique et littéraire qu'en raison de ses engagements politiquesn 2, d'abord en liaison avec le Parti communiste, puis avec des courants gauchistes, au sens léniniste3 du terme, plus particulièrement maoïstes, dans les années 1970.
Intransigeant et fidèle à ses idées, il a toujours rejeté tant les honneurs que toute forme de censure ; il a notamment refusé le prix Nobel de littérature en 1964. Exception notable, il a cependant accepté le titre de docteur honoris causa de l'université hébraïque de Jérusalem en 1976. Il refusa de diriger une série d'émissions télévisées qu'on lui proposait, parce qu'on y mettait comme condition la réalisation d'une maquette préalable, et expliqua : « Je n'ai plus l'âge de passer des examens. » Il contribua à la création du journal Libération, allant jusqu'à le vendre lui-même dans les rues pour donner plus de publicité à son lancement.
Il a partagé sa vie avec Simone de Beauvoir, philosophe de l'existentialisme et féministe, avec laquelle il a formé un couple célèbre du xxe siècle. Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues. De 1949 jusqu'à sa mort, il a simultanément vécu une liaison avec Michelle Vian, la première épouse de Boris Vian, qui tape notamment ses textes à la machine en vue de leur parution dans la revue Les Temps modernes.De son supposé engagement dans la résistance en 1941 (engagement mis en doute en raison de son attitude trouble durant l'Occupation) jusqu'à sa mort en 1980, Sartre n'a cessé de défrayer la chronique. Il s'investit en effet sur de nombreux sujets, embrassant avec ferveur les causes qui lui ont semblé justes. Parfois assimilé à un Voltaire du xxe siècle, Sartre demeure un militant jusqu'au bout de sa vie.