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Lycée
Première

Juste la fin du monde, première partie scène 1

Analyse linguistique de textes

Intro:

Jean-Luc Lagarce, dramaturge et metteur en scène de théâtre contemporain, publie la pièce Juste la fin du monde en 1990. Dans cette tragédie intime, le personnage de Louis décide de retourner chez lui, après des années d'absence pour annoncer à sa famille sa "mort prochaine et irrémédiable".

La scène 1 de la première partie se situe juste après le prologue dans lequel Louis nous informe de son projet. Ce passage vient donc compléter la scène d'exposition. Louis vient d'arriver et se voit accueilli par sa mère, sa soeur Suzanne, son frère Antoine et sa belle-soeur Catherine, qu'il rencontre pour la première fois. L'atmosphère qui règne est d'emblée pesante.

-> lecture du texte

Nous allons pouvoir nous demander comment voit-on dès cette scène d'exposition, le malaise familiale.

  • Nous assisterons aux présentations (l.1-8)
  • Ensuite nous remarquerons que la situation d'énonciation est confuse (l.9-28)
  • Le malaise s'accentue (l.29-36)


1er mouvement : Les présentations (l.1-8)

  • Suzanne, celle qui connaît le moins Louis, commence prendre la parole et à faire les présentations. Elle prend en charge le principe de double énonciation qui permet aux spectateurs de savoir qui est qui.
  • Les présentations sont faites de façon assez minimalistes avec la présence de présentatifs. ("c'est", "voilà")
  • La répétition des prénoms "Catherine" "Louis", permet de savoir qui s'adresse à Suzanne.
  • Epanorthose "c'est Catherine" "Elle est Catherine", "c'est Louis" "Il est Louis", montre le manque d'assurance de Suzanne.
  • La première réplique d'Antoine montre dès le début son caractère avec l'utilisation de l'impératif mais aussi son manque d'assurance avec l'épanorthose.
  • La réplique "Elle est contente" de Catherine montre son caractère doux.
  • Comparaison de Suzanne à un chien par Antoine, montre dès le début de l'ironie moqueuse de ce dernier envers sa soeur.


2eme mouvement : Une situation d'énonciation confuse. (l.9-28)

  • La première réplique de la mère augmente la confusion (l.9-11), plusieurs répétitions (verbes dire, connaître, adverbe jamais) qui marquent l'instance, épanorthose "ne me dites pas", "ne me dites pas ça", phrases interrogatives -> incrédulité.
  • installation d'un dialogue parallèle: d'un côté Suzanne/Antoine/la mère et d'un autre Louis/Catherine.
  • nombreuses répétitions (prénoms, "moi aussi") Personne ne semble à l'aise et sûr de lui.
  • Procédé d'épanorthose et hésitations dans la réplique de Suzanne (l.19-27), peu sûre d'elle.
  • Suzanne accentue le malaise en disant "On dirait des étrangers", elle parle comme s'ils n'étaient pas à côté.
  • La réplique d'Antoine sur le fait qu'ils ne se connaissent pas montre encore une fois son caractère autoritaire.


3eme mouvement: Le malaise s'accentue (l.29-36)

  • politesse dans la réplique de Louis pour Catherine l.29 : vouvoiement "je vous embrasse" + formules de politesse "pardon", "vous permettez"
  • Suzanne relance la conversation parallèle et prolonge le flou de la situation. (l.30)
  • La dernière réplique de la mère accentue le malaise : nombreuses répétitions "tête", verbes imaginer, connaître..., épanorthose "en tête", "dans la tête" (malaise et difficulté à communiquer au long de la pièce)
  • La dernière phrase "vous vivez d'une drôle de manière", sonne comme un jugement/reproche pour ses fils, même plus pour lui.


Conclusion:

Pour conclure, nous voyons un contraste important entre le prologue où Louis est seul à s'exprimer et cette première scène où il a du mal à le faire. De plus, l'attitude des membres de la famille ne peut susciter que le malaise : la stupéfaction de la mère, les politesses entre Louis et Catherine, l'euphorie de Suzanne et l'agressivité d'Antoine. Les nombreuses répétitions et épanorthoses accentuent ce malaise en montrant les difficultés à communiquer.

-> établir un parallèle avec la parabole biblique "fils prodigue"

Lycée
Première

Juste la fin du monde, première partie scène 1

Analyse linguistique de textes

Intro:

Jean-Luc Lagarce, dramaturge et metteur en scène de théâtre contemporain, publie la pièce Juste la fin du monde en 1990. Dans cette tragédie intime, le personnage de Louis décide de retourner chez lui, après des années d'absence pour annoncer à sa famille sa "mort prochaine et irrémédiable".

La scène 1 de la première partie se situe juste après le prologue dans lequel Louis nous informe de son projet. Ce passage vient donc compléter la scène d'exposition. Louis vient d'arriver et se voit accueilli par sa mère, sa soeur Suzanne, son frère Antoine et sa belle-soeur Catherine, qu'il rencontre pour la première fois. L'atmosphère qui règne est d'emblée pesante.

-> lecture du texte

Nous allons pouvoir nous demander comment voit-on dès cette scène d'exposition, le malaise familiale.

  • Nous assisterons aux présentations (l.1-8)
  • Ensuite nous remarquerons que la situation d'énonciation est confuse (l.9-28)
  • Le malaise s'accentue (l.29-36)


1er mouvement : Les présentations (l.1-8)

  • Suzanne, celle qui connaît le moins Louis, commence prendre la parole et à faire les présentations. Elle prend en charge le principe de double énonciation qui permet aux spectateurs de savoir qui est qui.
  • Les présentations sont faites de façon assez minimalistes avec la présence de présentatifs. ("c'est", "voilà")
  • La répétition des prénoms "Catherine" "Louis", permet de savoir qui s'adresse à Suzanne.
  • Epanorthose "c'est Catherine" "Elle est Catherine", "c'est Louis" "Il est Louis", montre le manque d'assurance de Suzanne.
  • La première réplique d'Antoine montre dès le début son caractère avec l'utilisation de l'impératif mais aussi son manque d'assurance avec l'épanorthose.
  • La réplique "Elle est contente" de Catherine montre son caractère doux.
  • Comparaison de Suzanne à un chien par Antoine, montre dès le début de l'ironie moqueuse de ce dernier envers sa soeur.


2eme mouvement : Une situation d'énonciation confuse. (l.9-28)

  • La première réplique de la mère augmente la confusion (l.9-11), plusieurs répétitions (verbes dire, connaître, adverbe jamais) qui marquent l'instance, épanorthose "ne me dites pas", "ne me dites pas ça", phrases interrogatives -> incrédulité.
  • installation d'un dialogue parallèle: d'un côté Suzanne/Antoine/la mère et d'un autre Louis/Catherine.
  • nombreuses répétitions (prénoms, "moi aussi") Personne ne semble à l'aise et sûr de lui.
  • Procédé d'épanorthose et hésitations dans la réplique de Suzanne (l.19-27), peu sûre d'elle.
  • Suzanne accentue le malaise en disant "On dirait des étrangers", elle parle comme s'ils n'étaient pas à côté.
  • La réplique d'Antoine sur le fait qu'ils ne se connaissent pas montre encore une fois son caractère autoritaire.


3eme mouvement: Le malaise s'accentue (l.29-36)

  • politesse dans la réplique de Louis pour Catherine l.29 : vouvoiement "je vous embrasse" + formules de politesse "pardon", "vous permettez"
  • Suzanne relance la conversation parallèle et prolonge le flou de la situation. (l.30)
  • La dernière réplique de la mère accentue le malaise : nombreuses répétitions "tête", verbes imaginer, connaître..., épanorthose "en tête", "dans la tête" (malaise et difficulté à communiquer au long de la pièce)
  • La dernière phrase "vous vivez d'une drôle de manière", sonne comme un jugement/reproche pour ses fils, même plus pour lui.


Conclusion:

Pour conclure, nous voyons un contraste important entre le prologue où Louis est seul à s'exprimer et cette première scène où il a du mal à le faire. De plus, l'attitude des membres de la famille ne peut susciter que le malaise : la stupéfaction de la mère, les politesses entre Louis et Catherine, l'euphorie de Suzanne et l'agressivité d'Antoine. Les nombreuses répétitions et épanorthoses accentuent ce malaise en montrant les difficultés à communiquer.

-> établir un parallèle avec la parabole biblique "fils prodigue"