La place centrale du « Satyre » dans la Légende des Siècles a manifestement été prévue
par Victor Hugo.
En effet, il figure dans la huitième section, sur les quinze que renferme le
recueil. Il est donc mathématiquement central, d’autant plus qu’il se suffit pour constituer la
section nommée « Seizième siècle- Renaissance – Paganisme ».
Par ailleurs, alors que la Grèce antique est absente du recueil, une créature mythologique
vient habiter la section consacrée au XVIe siècle. Cela signifie donc que le Satyre a une valeur
symbolique. En effet, parce qu’il est une créature mythologique et non pas historique, il est en
quelque sorte l’archétype des héros nouveaux qui sont au cœur du projet hugolien. Il est
également l’antithèse des dieux olympiens, hautains, moqueurs, autoritaires, qui habitent le haut
de l’Olympe et symbolisent l’élite sociale.
En outre, le Satyre ressort victorieux de sa confrontation avec les dieux, et il les domine
par la puissance poétique : les pipeaux indiquent la poésie des bergers, la flûte de Mercure une
poésie plus élaborée. La lyre enfin, instrument emblématique d’Orphée, et donc de la poésie
lyrique, donne à sa poésie une dimension universelle. Cette dimension est d’ailleurs affirmée de
manière tautologique : « Place à Tout, je suis Pan ». En effet, « pan » en grec ancien signifie
« tout ». On peut donc voir dans le satyre une projection mythologique du poète, la victoire
d’une poésie « d’en bas » sur l’épopée antique, devenue archaïque à l’heure du progrès.
Central, ce poème prétend même irradier tout le recueil : si le Satyre est « Tout », c’est
bien que chacune des « petites épopées » est susceptible d’être lue à la lumière du « Satyre ».
La place centrale du « Satyre » dans la Légende des Siècles a manifestement été prévue
par Victor Hugo.
En effet, il figure dans la huitième section, sur les quinze que renferme le
recueil. Il est donc mathématiquement central, d’autant plus qu’il se suffit pour constituer la
section nommée « Seizième siècle- Renaissance – Paganisme ».
Par ailleurs, alors que la Grèce antique est absente du recueil, une créature mythologique
vient habiter la section consacrée au XVIe siècle. Cela signifie donc que le Satyre a une valeur
symbolique. En effet, parce qu’il est une créature mythologique et non pas historique, il est en
quelque sorte l’archétype des héros nouveaux qui sont au cœur du projet hugolien. Il est
également l’antithèse des dieux olympiens, hautains, moqueurs, autoritaires, qui habitent le haut
de l’Olympe et symbolisent l’élite sociale.
En outre, le Satyre ressort victorieux de sa confrontation avec les dieux, et il les domine
par la puissance poétique : les pipeaux indiquent la poésie des bergers, la flûte de Mercure une
poésie plus élaborée. La lyre enfin, instrument emblématique d’Orphée, et donc de la poésie
lyrique, donne à sa poésie une dimension universelle. Cette dimension est d’ailleurs affirmée de
manière tautologique : « Place à Tout, je suis Pan ». En effet, « pan » en grec ancien signifie
« tout ». On peut donc voir dans le satyre une projection mythologique du poète, la victoire
d’une poésie « d’en bas » sur l’épopée antique, devenue archaïque à l’heure du progrès.
Central, ce poème prétend même irradier tout le recueil : si le Satyre est « Tout », c’est
bien que chacune des « petites épopées » est susceptible d’être lue à la lumière du « Satyre ».