-La planète a connu une explosion urbaine

CAUSES : croissance démographique (car taux de mortalité plus faible), exode rural dans les pays émergents et concentration des activités et emplois en ville. La transition urbaine est donc toujours en cours.

-Cependant, la croissance urbaine est inégale selon les continents :

PAYS DEVELOPPES : urbanisation ancienne

PAYS EMERGENTS ET NON-DEVELOPPES : urbanisation faible voire négative

-Les métropoles concentrent les fonctions de commandement dans les domaines économiques, culturels et politiques. ATTENTION : LE NOMBRE D'HABITANTS N'EST PAS PROPORTIONNEL AU NIVEAU DE RICHESSE ; une mégapole n'est donc pas forcément une métropole.

-Les fonctions métropolitaines se localisent dans des quartiers spécifiques : technopôles (Silicon Valley à San Francisco), quartiers d'affaires (City de Londres, Pudong à Shanghai).

-Les métropoles sont des nœuds de communication majeurs (aéroports internationaux) qui captent des flux massifs (beaucoup de tourisme et d'immigration). Ces métropoles mises en réseau forment ce qu'on appelle l'AMM, l'archipel métropolitain mondial qui coordonne l'économie mondiale.

-Quelques métropoles sont qualifiées de "villes mondiales" (ex : Tokyo, Londres). D'autres métropoles ont un rayonnement plus limité (Milan, Bangkok). Elles sont au cœur de vastes mégalopoles où elles fonctionnent en synergie.

-Les métropoles sont inégalement attractives. Les villes mondiales, très riches, sont dans des pays développés mais certaines s'affirment dans les pays émergents (ex : Sao Paulo, Johannesburg). Des métropoles peuvent ponctuellement devenir répulsives comme les shrinking cities (Detroit, Leipzig)

-Ces métropoles rivalisent pour affirmer leur puissance, accueillant des évènements internationaux (JO 2012 de Londres), travaillant leur image par un marketing territorial (ex : "I love New York"), valorisant leur patrimoine.

LA METROPOLISATION CONCENTRE LES HOMMES ET LES ACTIVITES DANS LES VILLES. ELLE MET DONC LES VILLES EN RESEAU MAIS EGALEMENT EN CONCURRENCE.

-Les métropoles s'étalent sous l'effet de la croissance démographique, de la diffusion de l'automobile, du logement pavillonaire ou d'infrastructures dévoreuses d'espaces (aéroports, zones industrielles et commerciales). Ainsi, la surface urbanisée de México est 10 fois plus vaste qu'en 1950).

-De nouveaux centres apparaissent en réponse à la saturation des centres-villes (prix, manque de place) : des quartiers d'affaires, des centres commerciaux, des technopôles émergent en banlieue.

-Mobilités fortes au sein des métropoles en raison du zonage et de l'étalement urbain (migrations pendulaires).

-Métropoles concentres la richesse, au détriment des villes moyennes. Provoque des inégalités extrêmes.

-Ségrégation socio-spatiale de plus en plus forte ; populations pauvres se concentrent dans des quartiers moins équipés.

-Marges au sein des métropoles se recomposent sans cesse. Des quartiers centraux connaissent une gentrification qui repousse les populations pauvres en périphérie (East End à Londres). Néanmoins, des poches de pauvreté subsistent dans les centres (bidonvilles) et les périphéries sont contrastées (banlieue pavillonnaire, habitats collectifs).

-Métropoles veulent véhiculer une image de modernité. Attractivité passe par des projets innovants (écoquartiers, etc...) et une meilleure accessibilité.

-Métropoles engagées dans la transition environnementale car soucieuses de leur image. Les smart cities tentent de mêler durabilité et innovation, et les écoquartiers mixent les fonctions.

-Lutte contre les inégalités est plus difficile.

LES GRANDES VILLES S'ETALENT ET SE RECOMPOSENT EN PERMANENCE. CELA CONDUIT A UNE FRAGMENTATION DES TERRITOIRES URBAINS, INEGALEMENT PRISE EN COMPTE PAR LES POLITIQUES URBAINES.

LONDRES est une ville mondiale de 1er rang attractive, multifonctionnelle mais affectée par la ségrégation socio-spatiale car elle en réunit toutes les caractéristiques. En effet :

-la ville concentre les fonctions politiques (de dimension mondiale)

-les fonctions économiques (de dimension mondiale) ; 2ème place dans le classement mondial de l'économie

-assure un rayonnement mondial (par le biais de la langue anglaise et au passé de l'empire colonial, ainsi qu'au tourisme) ; 1ère place dans le classement mondial du rayonnement culturel.

-De plus, la ville est très connectée au monde : 2 aéroports (Heathrow et Gatwick), gares (Eurostar), ports) ; 2ème place dans le classement mondial de l'accessibilité.

-Londres fait parti de l'AMM de part son accessibilité (très bien reliée au monde) et la diversité de ses fonctions

-La ville a la capacité d'organiser de grands évènements (JO 2012) et à réaliser de grands projets d'aménagements. A l'est de Londres, sur les anciens quartiers d'entrepôts d'ouvriers autour de la Tamise, un nouveau quartier d'affaires est apparu "Canary Wharf". Ce quartier a donné lieu à une transformation complète des anciens quartiers des Docks "Docklands".

• Marketing territorial utilisé par Londres pour attirer les entreprises et les talents internationaux (avantages fiscaux, start-ups nombreuses : lieu d'innovation dynamique, 75% des grandes entreprises les plus riches y sont implantées, vie culturelle active, etc...)
• Points négatifs de Londres : pollution, coût de la vie, fortes inégalités sociales, embouteillages autoroutes, cadre de vie.

Londres a défini très tôt son territoire : le Grand Londres : ville-centre (London City) + banlieue. Cette définition a permis de mettre en commun la gestion de la ville centre et de ses banlieues et donc de faire de grands projets urbains. Poussée d'étalement urbain : poussée de l'urbanisation sur les espaces autour de la banlieue.

-Les quartiers londoniens abandonnés (Docks) ont subi une transformation à la suite d'un manque de place des activités financières dans la City --> développement de quartiers d'habitation destinés aux traders suite à l'implantation des activités.

REMARQUE : CES QUARTIERS SONT ABANDONNES CAR ILS REPONDAIENT AUX FONCTIONS PORTUAIRES ET INDUSTRIELLES. MAIS SUITE AUX DELOCALISATIONS/DESINDUSTRIALISATION ET CAR LONDRES N'EST PLUS UN GRAND PORT, NI UN EMPIRE COLONIAL, CES FONCTIONS ONT DISPARU. APPARTION DE FRICHES INDUSTRIELLES (ancien terrain industriel laissé à l'abandon)

-Développement de smart cities.

Ex de Stratford : ancien quartier ouvrier, devenu un quartier aisé suite aux JO 2012 --> gentrification

-JO 2012 ont permis à Londres de gagner de l'argent après les JO ainsi que revaloriser les quartiers de l'East End (quartiers pauvres) en y amenant des infrastructures (sportives, logement).

CONSEQUENCES DE LA RECOMPOSITION DE LA VILLE :

Négatif : aggravations des inégalités sociales et économiques à l'intérieur de la ville puisque les activités implantées dans les quartiers populaires ont provoqué la gentrification

Positif : Londres a augmenté/renforcé son rayonnement mondial. Elle reste attractive malgré le Brexit.

Londres est devenue une métropole polycentrique c-à-d avec plusieurs centres avec plusieurs fonctions urbaines différentes.

les villes mondiales commandent l'économie mondiale

III) Des métropoles inégalement puissantes

              A) Les plus puissantes : les villes-monde

Quelques très grandes métropoles sont qualifiées de « ville-monde » ou villes mondiales Leur richesse est énorme, Tokyo par exemple en 2019 produisait plus de richesse que l’Australie.

D’autres métropoles ont un rayonnement plus limité, lié à une activité particulière (Milan, pour la mode par exemple, Bangkok, pour le tourisme, et son rôle de porte d’entrée sur toute l’Asie du Sud-Est).

D’autres, encore, sont au centre de vastes mégalopoles, comme Boston ou Osaka, où elles fonctionnent en réseau avec les autres métropoles de la mégalopole américaine ou japonaise, ce qui leur donne un rôle plus important dans l’espace mondial.

            B) Des métropoles inégalement attractives

Les villes-monde les plus puissantes au P.U.B très élevé, sont localisées dans les pays développés, ou récemment industrialisés.

Mais d’autres s’affirment comme métropoles émergentes dans les pays qui le sont aussi (Sao Paulo au Brésil, Johannesburg en Afrique du Sud).

Par contre certaines ont perdu leur rôle mondial et leur capacité d’attraction, et peuvent même devenir des espaces répulsifs comme Détroit, ville de Ford aux Etats-Unis, ou encore Leipzig, en ex-Allemagne de l’Est, et devenir des « shrinking cities»

    C) Une compétition impitoyable ( comme l’univers de J.R à Dallas…) entre elles.

Ces métropoles rivalisent pour pour affirmer leur puissance, et renforcer leur pouvoir d’attraction, en accueillant de grands évènements internationaux, comme les J.O.

 Elles mettent au point une véritable publicité, un « marketing territorial » (logo « I love New York » par ex) ou alors, pour les métropoles plus anciennes, valorisent leur patrimoine historique ( le pont Charles à Prague, la basilique/mosquée Sainte Sophie à Istanbul...).

Donc la métropolisation concentre les hommes et les activités dans des villes de plus en plus grandes. Ces grandes métropoles fonctionnent en réseau (elles ont besoin les unes des autres pour exister) mais elles sont aussi engagées dans une compétition qui les met en concurrence.