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Post-Bac
1

Fonction pancréatique en réponse au repas

Régulation neuroendocrienne et digestive
  1. Pancréas:
  • Le pancréas est une glande annexe du système digestif.
  • Elle est rétropéritonéale, se situe derrière l’estomac et est accolée au cadre duodénal.
  • Sur le schéma, elle est composée d’une tête, d’un isthme, d’un corps et d’une queue.
  • Elle est vascularisée par l’artère gastro-duodénale, l’artère mésentérique supérieure et l’artère splénique, ainsi que la veine porte.

Son drainage s’effectue par :

  • Un canal principal que l’on appelle le canal de Wirsung,
  • Un canal accessoire, le canal de Santorini.
  • Ces canaux vont sortir via l’ampoule de Vater, ou la papille, dans le duodénum où se draine exactement dans le même endroit la voie biliaire principale qui va, en sa partie terminale, traverser la tête du pancréas pour arriver au niveau de l’ampoule de Vater.

2.Au niveaux cellulaire:

  • Il existe deux populations de cellules : les cellules endocrines et exocrines.
  • Les cellules endocrines sont regroupées en des amas cellulaires que l’on appelle les îlots de Langherans.
  • Ceux-ci constituent 10 % de la totalité du parenchyme pancréatique.

Au sein de ces cellules, on distingue:

  • les cellules ? qui sécrètent le glucagon, une hormone hyperglycémiante,
  • les cellules ?, qui sécrètent l’insuline, une hormone hypoglycémiante,
  • les cellules D, qui sécrètent de la somatostatine.

La partie exocrine de la glande est organisée en unités fonctionnelles appelées acinis.

Ces unités fonctionnelles composent 90% du parenchyme et se drainent au niveau des canaux excréteurs, c’est-à-

dire les canaux secondaires du pancréas, puis dans le canal pancréatique principal (canal de Wirsung).

Deux cellules sont à distinguer dans ces entités :

  • les cellules zymogènes, qui sécrètent des enzymes pancréatiques principalement mais également de l’eau et des électrolytes ;
  • les cellules canalaires, qui bordent les canaux excréteurs et ont pour principale fonction de sécréter de l’eau et des électrolytes (bien plus que les cellules zymogènes).
  • Il n’y a pas de sécrétion de mucus par ces cellules.


3.La sécrétion pancréatique:

  • Le pancréas produit en moyenne entre 1 et 1,5 litres de sucs pancréatiques par jour.
  • Cette quantité fluctue en fonction de la prise alimentaire.
  • Le suc pancréatique est un liquide incolore, non visqueux (donc avec absence de mucus).
  • Son pH est neutre ou alcalin en fonction du débit de sécrétion, il varie donc entre 7 et 8,4.
  • Ce liquide est riche en concentration en protéines (jusqu'à 10-15g) notamment en enzymes sécrétées par les cellules zymogènes, sous la forme de proenzymes.

A.Les électrocytes:

  • La sécrétion d’électrolytes est principalement assurée par les cellules canalaires.
  • On note que la concentration en calcium est relativement faible : 1,7 mM.
  • Celle des bicarbonates (HCO3-) est régulée par la sécrétine.
  • Cette dernière se fixe sur des récepteurs membranaires de ces cellules canalaires et active l’adénylate cyclase, qui elle-même va permettre l’augmentation de l’AMP cyclique (AMPc).
  • Des canaux perméables au chlore (Cl- ) situés au niveau de la membrane luminale, les canaux CFTR, vont s’ouvrir à la suite de l’augmentation de l’AMPc.
  • Cette sortie va activer un échangeur anionique qui fait re-rentrer le chlore et sortir le bicarbonate.
  • La résultante est donc l’augmentation du bicarbonate dans la lumière des canaux excréteurs pancréatiques.

B.Enzymes :

  • Les enzymes pancréatiques sont indispensables à la digestion, et sont sécrétées par les cellules zymogènes en général sous forme de proenzymes inactives, qui ne seront activées que lorsqu’elles seront libérées dans le tube digestif : dans le duodénum.

Protéase:

  • On distingue tout d’abord les protéases qui servent à la digestion des protéines.
  • Leur action conjuguée va permettre la transformation de protéines en acides aminés et petits peptides qui vont être absorbés par l’intestin grêle.
  • Parmi les enzymes listées ci-dessous, la plus fréquente est la trypsine , une endoprotéase qui est initialement sécrétée sous forme inactive, le trypsinogène.
  • Elle ne sera activée que lorsqu’elle arrive dans l’intestin par l’entérokinase : une enzyme située à la membrane apicale des entérocytes.

Amylase:

  • Les amylases sont un autre type d’enzymes qui digèrent les sucres.
  • Il n’en existe qu’une ; il s’agit de l’?- amylase, qui agit sur les liaisons ? 1-4 des polymères glucidiques.
  • Elles sont sécrétées directement sous forme active, et permettent de dégrader ces sucres complexes en sucres simples, en saccharides et en dextrines.
  • Ces produits de dégradation vont subir une hydrolyse supplémentaire par les enzymes situées sur la membrane apicale des entérocytes pour permettre ensuite l’absorption.

Lipases:

  • Les lipases servent à digérer les lipides.
  • Le processus de digestion des lipides est beaucoup plus complexe et fait intervenir l’émulsification des graisses, c’est-à-dire la dispersion des substances graisseuses dans la phase aqueuse du tube digestif sous la forme de petites gouttelettes.
  • Les enzymes qui hydrolysent les lipides agissent au niveau de l'interface entre l'eau et les lipides.
  • Plus les gouttelettes sont de petite taille, plus la surface est importante, plus la tension de surface diminue dans les gouttelettes, et plus l'action des enzymes est favorisée.
  • Ce processus commence dès l’estomac par un brassage mécanique (le brassage mécanique favorise l’émulsification) et se poursuit dans l’intestin grêle grâce à l’action des sels biliaires.
  • Ils vont permettre l’émulsification, ce qui va rendre ces lipides accessibles aux lipases.
  • Ces molécules sont à la fois solubles dans les lipides et les milieux aqueux : on parle de molécules amphiphiles.
  • Les sels biliaires favorisent la mise en solution des lipides de petite taille présents dans la lumière du tube digestif.
  • Dans le milieu aqueux, les noyaux stérols s'agrègent pour former des micelles qui exposent dans leur cœur la face liposoluble.
  • La face polaire avec la chaîne latérale carbonée et les groupements hydroxyles sont exposés à l'extérieur en contact avec les molécules d'eau présentes dans la lumière du tube digestif.
  • Au sein des micelles, peuvent venir des lipides : du cholestérol, des phospholipides.
  • Les produits de dégradation ont tendance à reformer spontanément des triglycérides.
  • ? Il faut qu’à proximité il y ait un système qui empêche la reformation des acides gras avec le glycérol.
  • Cela est permis par les micelles qui vont dissoudre les acides gras libres dans le cœur liposoluble.
  • Il y a alors nécessité de sels biliaires à proximité.
  • En absence de sels biliaires, les triglycérides se reforment spontanément après hydrolyse.
  • La lipase la plus importante est la triglycéride-lipase, qui va agir sur les triglycérides à l’aide d’une coenzyme appelée la colipase.
  • Les phospholipases, notamment la A2, agissent sur les phospholipides, et la Cholestérol-ester-hydrolase agit sur le cholestérol.
  • Tout cela va permettre de digérer les lipides via une action enzymatique.

4.Contrôle de la sécrétion pancréatique:

La sécrétion exocrine du pancréas est contrôlée essentiellement par des hormones. Deux hormones sont

importantes à connaître :

  • La Cholécystokinine (CCK)
  • La Sécrétine.

A.La cholécystokinine:

  • Est sécrétée par les cellules endocrines de l’épithélium intestinal = les cellules I.
  • Ces cellules sont ouvertes, avec un pôle apical en contact avec la lumière du tube digestif.
  • Des récepteurs détectent la présence de nutriments notamment les lipides, les acides aminés.
  • En réponse à cela ces cellules libèrent au pôle basal la Cholécystokinine.
  • Stimule également la sécrétion pancréatique exocrine enzymatique en agissant sur les cellules zymogènes.
  • Elle a également un second effet stimulant sur la motricité digestive ; elle augmente la vidange de la vésicule biliaire ce qui permet d'avoir des sels biliaires très rapidement dans le tube digestif, permettant l'émulsion lipidique.

B.La sécrétine:

  • Produite par les cellules endocrines présentes dans l'épithélium de l'intestin grêle, surtout du duodénum = les cellules S.
  • Ce sont également des cellules ouvertes avec sur leur membrane apicale des canaux ioniques qui détectent la concentration et la présence de protons (H+) dans la lumière intestinale.
  • Quand sa concentration augmente dans le duodénum les cellules S sécrètent et libèrent de la sécrétine dans la circulation sanguine.
  • La sécrétine va agir sur les cellules canalaires principalement, en induisant l'augmentation de sécrétion de HCO3 -
  • Ces ions bicarbonates vont tamponner les ions H+, ce qui favorise le processus de digestion qui se déroule de façon optimale à un pH voisin de la neutralité.
  • A effet sur la vésicule biliaire et la mobilité intestinale en réduisant celle-ci = Il s’agit d’un phénomène de rétrocontrôle.
  • La CCK et la sécrétine ont un effet inhibiteur sur la motricité gastrique (ralentissent la vidange gastrique) phénomène de rétrocontrôle
Post-Bac
1

Fonction pancréatique en réponse au repas

Régulation neuroendocrienne et digestive
  1. Pancréas:
  • Le pancréas est une glande annexe du système digestif.
  • Elle est rétropéritonéale, se situe derrière l’estomac et est accolée au cadre duodénal.
  • Sur le schéma, elle est composée d’une tête, d’un isthme, d’un corps et d’une queue.
  • Elle est vascularisée par l’artère gastro-duodénale, l’artère mésentérique supérieure et l’artère splénique, ainsi que la veine porte.

Son drainage s’effectue par :

  • Un canal principal que l’on appelle le canal de Wirsung,
  • Un canal accessoire, le canal de Santorini.
  • Ces canaux vont sortir via l’ampoule de Vater, ou la papille, dans le duodénum où se draine exactement dans le même endroit la voie biliaire principale qui va, en sa partie terminale, traverser la tête du pancréas pour arriver au niveau de l’ampoule de Vater.

2.Au niveaux cellulaire:

  • Il existe deux populations de cellules : les cellules endocrines et exocrines.
  • Les cellules endocrines sont regroupées en des amas cellulaires que l’on appelle les îlots de Langherans.
  • Ceux-ci constituent 10 % de la totalité du parenchyme pancréatique.

Au sein de ces cellules, on distingue:

  • les cellules ? qui sécrètent le glucagon, une hormone hyperglycémiante,
  • les cellules ?, qui sécrètent l’insuline, une hormone hypoglycémiante,
  • les cellules D, qui sécrètent de la somatostatine.

La partie exocrine de la glande est organisée en unités fonctionnelles appelées acinis.

Ces unités fonctionnelles composent 90% du parenchyme et se drainent au niveau des canaux excréteurs, c’est-à-

dire les canaux secondaires du pancréas, puis dans le canal pancréatique principal (canal de Wirsung).

Deux cellules sont à distinguer dans ces entités :

  • les cellules zymogènes, qui sécrètent des enzymes pancréatiques principalement mais également de l’eau et des électrolytes ;
  • les cellules canalaires, qui bordent les canaux excréteurs et ont pour principale fonction de sécréter de l’eau et des électrolytes (bien plus que les cellules zymogènes).
  • Il n’y a pas de sécrétion de mucus par ces cellules.


3.La sécrétion pancréatique:

  • Le pancréas produit en moyenne entre 1 et 1,5 litres de sucs pancréatiques par jour.
  • Cette quantité fluctue en fonction de la prise alimentaire.
  • Le suc pancréatique est un liquide incolore, non visqueux (donc avec absence de mucus).
  • Son pH est neutre ou alcalin en fonction du débit de sécrétion, il varie donc entre 7 et 8,4.
  • Ce liquide est riche en concentration en protéines (jusqu'à 10-15g) notamment en enzymes sécrétées par les cellules zymogènes, sous la forme de proenzymes.

A.Les électrocytes:

  • La sécrétion d’électrolytes est principalement assurée par les cellules canalaires.
  • On note que la concentration en calcium est relativement faible : 1,7 mM.
  • Celle des bicarbonates (HCO3-) est régulée par la sécrétine.
  • Cette dernière se fixe sur des récepteurs membranaires de ces cellules canalaires et active l’adénylate cyclase, qui elle-même va permettre l’augmentation de l’AMP cyclique (AMPc).
  • Des canaux perméables au chlore (Cl- ) situés au niveau de la membrane luminale, les canaux CFTR, vont s’ouvrir à la suite de l’augmentation de l’AMPc.
  • Cette sortie va activer un échangeur anionique qui fait re-rentrer le chlore et sortir le bicarbonate.
  • La résultante est donc l’augmentation du bicarbonate dans la lumière des canaux excréteurs pancréatiques.

B.Enzymes :

  • Les enzymes pancréatiques sont indispensables à la digestion, et sont sécrétées par les cellules zymogènes en général sous forme de proenzymes inactives, qui ne seront activées que lorsqu’elles seront libérées dans le tube digestif : dans le duodénum.

Protéase:

  • On distingue tout d’abord les protéases qui servent à la digestion des protéines.
  • Leur action conjuguée va permettre la transformation de protéines en acides aminés et petits peptides qui vont être absorbés par l’intestin grêle.
  • Parmi les enzymes listées ci-dessous, la plus fréquente est la trypsine , une endoprotéase qui est initialement sécrétée sous forme inactive, le trypsinogène.
  • Elle ne sera activée que lorsqu’elle arrive dans l’intestin par l’entérokinase : une enzyme située à la membrane apicale des entérocytes.

Amylase:

  • Les amylases sont un autre type d’enzymes qui digèrent les sucres.
  • Il n’en existe qu’une ; il s’agit de l’?- amylase, qui agit sur les liaisons ? 1-4 des polymères glucidiques.
  • Elles sont sécrétées directement sous forme active, et permettent de dégrader ces sucres complexes en sucres simples, en saccharides et en dextrines.
  • Ces produits de dégradation vont subir une hydrolyse supplémentaire par les enzymes situées sur la membrane apicale des entérocytes pour permettre ensuite l’absorption.

Lipases:

  • Les lipases servent à digérer les lipides.
  • Le processus de digestion des lipides est beaucoup plus complexe et fait intervenir l’émulsification des graisses, c’est-à-dire la dispersion des substances graisseuses dans la phase aqueuse du tube digestif sous la forme de petites gouttelettes.
  • Les enzymes qui hydrolysent les lipides agissent au niveau de l'interface entre l'eau et les lipides.
  • Plus les gouttelettes sont de petite taille, plus la surface est importante, plus la tension de surface diminue dans les gouttelettes, et plus l'action des enzymes est favorisée.
  • Ce processus commence dès l’estomac par un brassage mécanique (le brassage mécanique favorise l’émulsification) et se poursuit dans l’intestin grêle grâce à l’action des sels biliaires.
  • Ils vont permettre l’émulsification, ce qui va rendre ces lipides accessibles aux lipases.
  • Ces molécules sont à la fois solubles dans les lipides et les milieux aqueux : on parle de molécules amphiphiles.
  • Les sels biliaires favorisent la mise en solution des lipides de petite taille présents dans la lumière du tube digestif.
  • Dans le milieu aqueux, les noyaux stérols s'agrègent pour former des micelles qui exposent dans leur cœur la face liposoluble.
  • La face polaire avec la chaîne latérale carbonée et les groupements hydroxyles sont exposés à l'extérieur en contact avec les molécules d'eau présentes dans la lumière du tube digestif.
  • Au sein des micelles, peuvent venir des lipides : du cholestérol, des phospholipides.
  • Les produits de dégradation ont tendance à reformer spontanément des triglycérides.
  • ? Il faut qu’à proximité il y ait un système qui empêche la reformation des acides gras avec le glycérol.
  • Cela est permis par les micelles qui vont dissoudre les acides gras libres dans le cœur liposoluble.
  • Il y a alors nécessité de sels biliaires à proximité.
  • En absence de sels biliaires, les triglycérides se reforment spontanément après hydrolyse.
  • La lipase la plus importante est la triglycéride-lipase, qui va agir sur les triglycérides à l’aide d’une coenzyme appelée la colipase.
  • Les phospholipases, notamment la A2, agissent sur les phospholipides, et la Cholestérol-ester-hydrolase agit sur le cholestérol.
  • Tout cela va permettre de digérer les lipides via une action enzymatique.

4.Contrôle de la sécrétion pancréatique:

La sécrétion exocrine du pancréas est contrôlée essentiellement par des hormones. Deux hormones sont

importantes à connaître :

  • La Cholécystokinine (CCK)
  • La Sécrétine.

A.La cholécystokinine:

  • Est sécrétée par les cellules endocrines de l’épithélium intestinal = les cellules I.
  • Ces cellules sont ouvertes, avec un pôle apical en contact avec la lumière du tube digestif.
  • Des récepteurs détectent la présence de nutriments notamment les lipides, les acides aminés.
  • En réponse à cela ces cellules libèrent au pôle basal la Cholécystokinine.
  • Stimule également la sécrétion pancréatique exocrine enzymatique en agissant sur les cellules zymogènes.
  • Elle a également un second effet stimulant sur la motricité digestive ; elle augmente la vidange de la vésicule biliaire ce qui permet d'avoir des sels biliaires très rapidement dans le tube digestif, permettant l'émulsion lipidique.

B.La sécrétine:

  • Produite par les cellules endocrines présentes dans l'épithélium de l'intestin grêle, surtout du duodénum = les cellules S.
  • Ce sont également des cellules ouvertes avec sur leur membrane apicale des canaux ioniques qui détectent la concentration et la présence de protons (H+) dans la lumière intestinale.
  • Quand sa concentration augmente dans le duodénum les cellules S sécrètent et libèrent de la sécrétine dans la circulation sanguine.
  • La sécrétine va agir sur les cellules canalaires principalement, en induisant l'augmentation de sécrétion de HCO3 -
  • Ces ions bicarbonates vont tamponner les ions H+, ce qui favorise le processus de digestion qui se déroule de façon optimale à un pH voisin de la neutralité.
  • A effet sur la vésicule biliaire et la mobilité intestinale en réduisant celle-ci = Il s’agit d’un phénomène de rétrocontrôle.
  • La CCK et la sécrétine ont un effet inhibiteur sur la motricité gastrique (ralentissent la vidange gastrique) phénomène de rétrocontrôle