Le mot « clinique » vient du grec kliné qui signifie le lit = être au chevent du patient, belle métaphore
avec le lit. Tout clinicien fait partie de l’histoire de son patient, et a donc besoin de connaître
l’Histoire, on appelle cela une anamnèse.
Au 4ème siècle, clinicus est utilisé pour désigner les hérétiques qui, sur leur lit de mort, demandaient
le baptême (notion de lit, encore). A cette même période, le mot psychothérapie fait son apparition
afin de définir le soin de l’âme = convertir les non-croyants, les païens. Dans cette idée, on retrouve
ainsi la notion de convaincre car le clinicien croit avoir le savoir pour son patient. (le clinicien dans
le juste, le patient dans l’erreur).
17ème siècle, le terme de psychologue apparait pour indiquer dans un premier temps la science de
l’apparition des esprits, et dans un second temps, c’est devenu une branche de la philosophie qui
traite de l’âme et de ses facultés. L’usage moderne de la psychologie apparait en 1 750 pour passer
de l’âme vers la pensée. En 1 696, apparaissent les médecins cliniques qui allaient visiter les
malades, allaient vers eux, sortent de leur environnement pour aller vers l’autre. Il y a un effort, un
déplacement, une mise à la portée. L’environnement est pris en compte.
Renaissance, la médecine devient une science expérimentale. Petit à petit, le corps humain va l’objet
d’une double objectivation, soit le traiter comme un objet grâce au savoir. La première objectivation
porte sur le fait que le malade n’est plus traité comme tel car il est assimilé à son diagnostic : on
traite la maladie et non le malade. Ce dernier est réduit au silence, il est objet et non plus patient. La
seconde objectivation porte sur le soignant qui lui-même s’est objectivé notamment quand il
transforme le corps en objet technique (palpation, prendre le pouls). Le médecin se transforme alors
en instrument. Apparition d’une déshumanisation du soin qui nait dans la médecine mais se diffuse
progressivement en psychiatrie. Le corps = objet / malade = objet de la médecine.
Vers 1 800, le terme de psychiatrie apparait. Avant le terme aliéniste est utilisé pour définir un
psychiatre, car il s’occupait des aliénés, les fous. Les fous étaient considérés comme dangereux et
incurables car ils remettaient en cause l’ordre social et que les soins sont déshumanisés. Le
traitement est d’une violence extrême : enfermement, enchaînement, maltraitance. Aliénés au même
niveau que les délinquant. Ils sont pensés comme incurables car hypothèse d’une lésion cérébrale
permanente.
Le mot « clinique » vient du grec kliné qui signifie le lit = être au chevent du patient, belle métaphore
avec le lit. Tout clinicien fait partie de l’histoire de son patient, et a donc besoin de connaître
l’Histoire, on appelle cela une anamnèse.
Au 4ème siècle, clinicus est utilisé pour désigner les hérétiques qui, sur leur lit de mort, demandaient
le baptême (notion de lit, encore). A cette même période, le mot psychothérapie fait son apparition
afin de définir le soin de l’âme = convertir les non-croyants, les païens. Dans cette idée, on retrouve
ainsi la notion de convaincre car le clinicien croit avoir le savoir pour son patient. (le clinicien dans
le juste, le patient dans l’erreur).
17ème siècle, le terme de psychologue apparait pour indiquer dans un premier temps la science de
l’apparition des esprits, et dans un second temps, c’est devenu une branche de la philosophie qui
traite de l’âme et de ses facultés. L’usage moderne de la psychologie apparait en 1 750 pour passer
de l’âme vers la pensée. En 1 696, apparaissent les médecins cliniques qui allaient visiter les
malades, allaient vers eux, sortent de leur environnement pour aller vers l’autre. Il y a un effort, un
déplacement, une mise à la portée. L’environnement est pris en compte.
Renaissance, la médecine devient une science expérimentale. Petit à petit, le corps humain va l’objet
d’une double objectivation, soit le traiter comme un objet grâce au savoir. La première objectivation
porte sur le fait que le malade n’est plus traité comme tel car il est assimilé à son diagnostic : on
traite la maladie et non le malade. Ce dernier est réduit au silence, il est objet et non plus patient. La
seconde objectivation porte sur le soignant qui lui-même s’est objectivé notamment quand il
transforme le corps en objet technique (palpation, prendre le pouls). Le médecin se transforme alors
en instrument. Apparition d’une déshumanisation du soin qui nait dans la médecine mais se diffuse
progressivement en psychiatrie. Le corps = objet / malade = objet de la médecine.
Vers 1 800, le terme de psychiatrie apparait. Avant le terme aliéniste est utilisé pour définir un
psychiatre, car il s’occupait des aliénés, les fous. Les fous étaient considérés comme dangereux et
incurables car ils remettaient en cause l’ordre social et que les soins sont déshumanisés. Le
traitement est d’une violence extrême : enfermement, enchaînement, maltraitance. Aliénés au même
niveau que les délinquant. Ils sont pensés comme incurables car hypothèse d’une lésion cérébrale
permanente.