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THEORIE DE LA COMMUNICATION
3ème année

Effet des médias - Le cadrage de l'information

Science politique

Definition

Le cadrage
Effet de la définition d'un problème, d'un enjeu ou d'une situation en en faisant une description sélective qui induit forcément comme conséquence une certaine interprétation du sujet.

A. Les effets des médias sous le prisme du cadrage


La notion de cadre est plus souple que celle de l'agenda. Elle prend en compte les cadrages conflictuels ou concurrents. Ex : Les banlieues cadrées de différentes façons (délinquance, immigration, malaise social etc.).

Iyengar - Le cadrage a une influence sur l'interprétation des évènements. En fonction du cadrage, les causes et surtout les solutions ne sont pas les mêmes.

W. Gamson, The strategy of social protest, s'intéresse à la mobilisation et la lutte pour cadrer cette mobilisation. Pour un cadre d'injustice par ex : il faut que les médias présentent la mobilisation comme un effet dont est responsable l'Etat et donc la mobilisation devient représentative d'un problème collectif dont la solution est collective et étatique.

P. Schlesinger, Rethinking the sociology of Journalism. S’intéresser à l’activité journalistique au quotidien, aux logiques de la profession qui permettraient d’expliquer de tels résultats, de tels phénomènes de cadrage. Ces travaux vont mettre l’accent sur la question des sources et de leur dépendance à ces dernières et notamment les sources officielles.


B. Les effets des médias au temps du numérique


-> Des audiences de plus en plus fragmentées - démultiplication des médias et sources d'informations. L'impact est fragmenté. Mathiew Hindman.

? On a donc des algorithmes qui renvoient à des « bulles de filtrages ». On n’a donc pas un accès totalement libre à l’information ? il est cadré par ces algorithmes qui produisent une exposition sélective.

Les réseaux sociaux provoquent aussi une « logique de diversification centrifuge » = l’espace public est segmenté en autant de communités et où l’accès à l’information est de plus en plus réduit aux seuls enjeux de la communauté. On observe l’existence de chambres d’échos -> l’internaute est toujours redirigé vers ses semblables. Vision pessimiste des réseaux comme facteur de ségrégation médiatique et de radicalisation.

? Bernard Manin (+ optimiste) note que les réseaux permettent aussi des rencontres inattendues.

Finalement :

? Au temps des réseaux numériques, l’exposition à l’information reste donc corrélée au niveau de formation et d’information des citoyens. Elle est aussi corrélée par le nombre « d’amis » sur le réseau et à la capacité de maîtrise de l‘outil.

? L’exposition à l’information reste corrélée au capital culturel et au capital social.

Question sur le rôle des médias dans la participation politiques : Le public des sites politiques est en majorité déjà intéressé au préalable mais cela permettrait de faciliter l’accès à l’espace public, l’engagement, ou du moins, permettrait de diversifier les engagements (notamment les jeunes).


A retenir :

Si les réseaux sociaux favorisent une mobilisation celle-ci est généralement "en ligne" sous forme de clicktivism (mobilisation de canapé qui s'éloigne des "bonnes" pratiques). Elle peut cependant favoriser l’organisation et la rapidité de la mobilisation. ? Les pratiques politiques en lignes renforcent surtout ce qui était déjà à l’œuvre dans les pratiques hors ligne.
Mais en réalité, le numérique ne favorise pas vraiment l’élargissement du public à la participation politique. On a donc finalement de nombreux travaux qui insistent sur des perspectives de normalisation : il n’y a pas de rupture entre le hors ligne et le en ligne. Il faut plutôt penser la continuité entre ces deux espaces : même public. On a une démocratie qui reste fortement corrélée au social, ceux qui ont fait le plus d’études sont tjrs ceux les plus disposés à participer à la politique, que ce soit en ligne ou hors ligne. Les réseaux numériques renforcent Lazarsfeld plus que le débat démocratique.
THEORIE DE LA COMMUNICATION
3ème année

Effet des médias - Le cadrage de l'information

Science politique

Definition

Le cadrage
Effet de la définition d'un problème, d'un enjeu ou d'une situation en en faisant une description sélective qui induit forcément comme conséquence une certaine interprétation du sujet.

A. Les effets des médias sous le prisme du cadrage


La notion de cadre est plus souple que celle de l'agenda. Elle prend en compte les cadrages conflictuels ou concurrents. Ex : Les banlieues cadrées de différentes façons (délinquance, immigration, malaise social etc.).

Iyengar - Le cadrage a une influence sur l'interprétation des évènements. En fonction du cadrage, les causes et surtout les solutions ne sont pas les mêmes.

W. Gamson, The strategy of social protest, s'intéresse à la mobilisation et la lutte pour cadrer cette mobilisation. Pour un cadre d'injustice par ex : il faut que les médias présentent la mobilisation comme un effet dont est responsable l'Etat et donc la mobilisation devient représentative d'un problème collectif dont la solution est collective et étatique.

P. Schlesinger, Rethinking the sociology of Journalism. S’intéresser à l’activité journalistique au quotidien, aux logiques de la profession qui permettraient d’expliquer de tels résultats, de tels phénomènes de cadrage. Ces travaux vont mettre l’accent sur la question des sources et de leur dépendance à ces dernières et notamment les sources officielles.


B. Les effets des médias au temps du numérique


-> Des audiences de plus en plus fragmentées - démultiplication des médias et sources d'informations. L'impact est fragmenté. Mathiew Hindman.

? On a donc des algorithmes qui renvoient à des « bulles de filtrages ». On n’a donc pas un accès totalement libre à l’information ? il est cadré par ces algorithmes qui produisent une exposition sélective.

Les réseaux sociaux provoquent aussi une « logique de diversification centrifuge » = l’espace public est segmenté en autant de communités et où l’accès à l’information est de plus en plus réduit aux seuls enjeux de la communauté. On observe l’existence de chambres d’échos -> l’internaute est toujours redirigé vers ses semblables. Vision pessimiste des réseaux comme facteur de ségrégation médiatique et de radicalisation.

? Bernard Manin (+ optimiste) note que les réseaux permettent aussi des rencontres inattendues.

Finalement :

? Au temps des réseaux numériques, l’exposition à l’information reste donc corrélée au niveau de formation et d’information des citoyens. Elle est aussi corrélée par le nombre « d’amis » sur le réseau et à la capacité de maîtrise de l‘outil.

? L’exposition à l’information reste corrélée au capital culturel et au capital social.

Question sur le rôle des médias dans la participation politiques : Le public des sites politiques est en majorité déjà intéressé au préalable mais cela permettrait de faciliter l’accès à l’espace public, l’engagement, ou du moins, permettrait de diversifier les engagements (notamment les jeunes).


A retenir :

Si les réseaux sociaux favorisent une mobilisation celle-ci est généralement "en ligne" sous forme de clicktivism (mobilisation de canapé qui s'éloigne des "bonnes" pratiques). Elle peut cependant favoriser l’organisation et la rapidité de la mobilisation. ? Les pratiques politiques en lignes renforcent surtout ce qui était déjà à l’œuvre dans les pratiques hors ligne.
Mais en réalité, le numérique ne favorise pas vraiment l’élargissement du public à la participation politique. On a donc finalement de nombreux travaux qui insistent sur des perspectives de normalisation : il n’y a pas de rupture entre le hors ligne et le en ligne. Il faut plutôt penser la continuité entre ces deux espaces : même public. On a une démocratie qui reste fortement corrélée au social, ceux qui ont fait le plus d’études sont tjrs ceux les plus disposés à participer à la politique, que ce soit en ligne ou hors ligne. Les réseaux numériques renforcent Lazarsfeld plus que le débat démocratique.