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SECONDE
1ère année

Développement et Inégalités

Géographie

Definition

développement
mesure la capacité d'un Etat à satisfaire les besoins vitaux de sa population (alimentation, logement ,soins ,éducation) ; il mesure la qualité des conditions de vie.

PB: Les progrès du développement permettent -ils de réduire les inégalités aux différentes échelles ?


le développement progresse depuis 1960.


• Le développement repose sur le passage d’une économie agricole et d’une société majoritairement rurale, où la pauvreté est généralisée, à une économie industrielle et tertiaire et une société urbaine, où la pauvreté est minoritaire.

• Certains indicateurs, comme le produit intérieur brut, mesurent la richesse produite ; la comparaison du PIB d’une année sur l’autre permet de mesurer la croissance économique (évolution de la richesse produite pendant une période donnée).



• Le développement repose sur une capacité à redistribuer de manière équitable les fruits de la croissance économique. Le développement se traduit par des améliorations sociales : ainsi, depuis 1990, le PIB de l’Indonésie a été multiplié par 14, le taux d’alphabétisation est passé de 68 à 99% et l’espérance de vie a progressé d’environ une dizaine d’années.

• Au plan politique, le développement s’accompagne souvent des progrès de la démocratie :

pluralisme politique, élections libres, respect des droits de l’homme…


• Dans toutes les régions du monde, la richesse et le développement progressent : entre 1998 et 2018, la richesse mondiale a été multipliée par 2,6. En 2018, 112 pays ont un IDH élevé voire très élevé (IDH supérieur à 0,7) et 38 pays ont un IDH faible (IDH inférieur à 0,55).

• Toutefois, les écarts restent importants [p.126 repère] : la Norvège est la mieux classée, avec un IDH à 0,953 et le Niger, avec un IDH à 0,354. C’est aujourd’hui dans les États les moins développés que la richesse progresse le plus vite : il se produit donc un effet de rattrapage par rapport aux pays riches et développés (dont la croissance économique est plus faible).



• Les niveaux de développement sont variés. Il existe les pays développés (pays dont l’IDH supérieur à 0,8) et à hauts revenus, majoritairement concentrés en Amérique du Nord, dans la pointe Sud de l’Amérique latine, en Europe, en Russie, au Japon et en Corée et en Océanie.

• Parallèlement, il existe aussi les pays en développement, qui comprennent :

? les pays émergents (pays dont la croissance économique est forte et dont l’IDH s’approche du seuil de 0,8) : les conditions de vie dans ces États s’améliorent mais les inégalités sont encore très fortes. On les trouve en Amérique latine, en Afrique du Nord, en Afrique du Sud et en Asie pacifique ;

? les pays en situation intermédiaire ont un IDH moyen, compris entre 0,5 et 0,7. On trouve l’essentiel de ces pays en Amérique latine, au Moyen Orient et en Asie du Sud ; - les pays les moins avancés (pays cumulant de nombreux handicaps, empêchant ou freinant leur développement) : ils ont un IDH très faible (inférieur à 0,5) et se trouvent pour l’immense majorité en Afrique subsaharienne.


• Au sein des continents et des États, les inégalités de développement sont aussi fortes. Les régions métropolitaines et littorales concentrent souvent la croissance démographique, économique et le progrès social : ce sont donc les régions souvent les plus développées.

• C’est particulièrement le cas dans les pays émergents, comme la Chine et le Brésil. Au Brésil, la région du Sudeste présente à elle toute seule plus de 60% du PIB brésilien. En revanche, les territoires intérieurs de ces immenses États (Chine intérieure, Amazonie) sont encore nettement en retard de développement par rapport aux régions littorales et urbanisées. Le schéma ci-dessous représente les inégalités de développement au Brésil


• Même aux échelles régionale et locale, les inégalités de développement sont fortes. Ces inégalités sont marquées entre les habitants d’un même pays : en Russie, les 1% les plus riches détiennent près de 75% de la richesse totale.

• Ces inégalités sont aussi marquées entre villes et campagnes : les taux de pauvreté sont plus élevés dans les zones rurales. Les inégalités sont aussi marquées au sein des villes, tant dans les pays développés (concentration de la pauvreté dans certains quartiers) que dans les pays en développement (où les bidonvilles cumulent insalubrité et insécurité).


• Puisque les inégalités sont un obstacle au développement, la réduction de celles-ci est l’un des 17 « Objectifs du développement durable » de l’Agenda 2030, adopté par l’Organisation des nations unies en 2015 : il s’agit de l’objectif numéro 10, intitulé « inégalités réduites ».

Cet objectif numéro 10 invite les États à réduire les inégalités en proposant plusieurs pistes : - adopter des politiques visant à davantage d’égalité au sein de leur territoire, en aidant davantage les populations et les territoires les moins favorisés ;

- stimuler l’aide publique au développement (dons et prêts préférentiels versés par certains États à d’autres États) en faveur des États qui en ont le plus besoin : les États contributeurs sont les pays riches et développés alors que les pays bénéficiaires sont les États en développement, situés en Amérique latine, en Afrique et en Asie.



• À l’échelle nationale, de nombreuses initiatives sont mises en place afin de réduire la pauvreté et les inégalités : dispositifs d’assurance santé au Cambodge, politiques sociales au Brésil, subventions pour les engrais versées aux agriculteurs au Malawi.

• Ces résultats permettent des progrès considérables : entre 2000 et 2018, le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (niveau au-dessous duquel une personne est considérée comme extrêmement pauvre : moins de 1,90 dollar d’après la Banque mondiale) est passé de 1,7 milliards à 660 millions de personnes dans le monde. L’Afrique et l’Inde sont aujourd’hui le continent et le pays qui comptent le plus de pauvres.


• Sept personnes sur dix vivent dans un pays où l’écart entre riches et pauvres est plus fort qu’il y a trente ans. Les 1% les plus fortunés détiennent plus de richesses que les 99% restants. Les inégalités sont particulièrement marquées en Amérique latine et en Afrique subsaharienne : globalement, elles sont donc plus fortes dans les pays les moins développés. Ce sont les populations les plus pauvres qui sont les plus touchées par les catastrophes naturelles (Bangladesh, Haïti, Tchad…).

• Mais les pays riches et développés n’échappent à ces inégalités : l’indice de Gini, qui mesure l’ampleur des inégalités au sein d’un pays, est aussi important aux États-Unis qu’à Madagascar ! Les politiques sociales jouent un rôle primordial : lorsqu’elles sont mises en place, elles limitent les inégalités. Mais ces inégalités ne sont pas seulement économiques, elles existent aussi entre les sexes, entre les tranches d’âge, entre les origines ethniques et entre les groupes religieux…


Conclusion

• Le développement progresse dans presque tous les pays de la planète et se traduit par une amélioration des conditions de vie. Mais, des inégalités de développement sont présentes à toutes les échelles géographiques et la pauvreté, même si elle recule, est encore fortement présente.

• Les progrès du développement n’ont donc que partiellement permis de réduire les inégalités de développement, quelle que soit l’échelle concernée.

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SECONDE
1ère année

Développement et Inégalités

Géographie

Definition

développement
mesure la capacité d'un Etat à satisfaire les besoins vitaux de sa population (alimentation, logement ,soins ,éducation) ; il mesure la qualité des conditions de vie.

PB: Les progrès du développement permettent -ils de réduire les inégalités aux différentes échelles ?


le développement progresse depuis 1960.


• Le développement repose sur le passage d’une économie agricole et d’une société majoritairement rurale, où la pauvreté est généralisée, à une économie industrielle et tertiaire et une société urbaine, où la pauvreté est minoritaire.

• Certains indicateurs, comme le produit intérieur brut, mesurent la richesse produite ; la comparaison du PIB d’une année sur l’autre permet de mesurer la croissance économique (évolution de la richesse produite pendant une période donnée).



• Le développement repose sur une capacité à redistribuer de manière équitable les fruits de la croissance économique. Le développement se traduit par des améliorations sociales : ainsi, depuis 1990, le PIB de l’Indonésie a été multiplié par 14, le taux d’alphabétisation est passé de 68 à 99% et l’espérance de vie a progressé d’environ une dizaine d’années.

• Au plan politique, le développement s’accompagne souvent des progrès de la démocratie :

pluralisme politique, élections libres, respect des droits de l’homme…


• Dans toutes les régions du monde, la richesse et le développement progressent : entre 1998 et 2018, la richesse mondiale a été multipliée par 2,6. En 2018, 112 pays ont un IDH élevé voire très élevé (IDH supérieur à 0,7) et 38 pays ont un IDH faible (IDH inférieur à 0,55).

• Toutefois, les écarts restent importants [p.126 repère] : la Norvège est la mieux classée, avec un IDH à 0,953 et le Niger, avec un IDH à 0,354. C’est aujourd’hui dans les États les moins développés que la richesse progresse le plus vite : il se produit donc un effet de rattrapage par rapport aux pays riches et développés (dont la croissance économique est plus faible).



• Les niveaux de développement sont variés. Il existe les pays développés (pays dont l’IDH supérieur à 0,8) et à hauts revenus, majoritairement concentrés en Amérique du Nord, dans la pointe Sud de l’Amérique latine, en Europe, en Russie, au Japon et en Corée et en Océanie.

• Parallèlement, il existe aussi les pays en développement, qui comprennent :

? les pays émergents (pays dont la croissance économique est forte et dont l’IDH s’approche du seuil de 0,8) : les conditions de vie dans ces États s’améliorent mais les inégalités sont encore très fortes. On les trouve en Amérique latine, en Afrique du Nord, en Afrique du Sud et en Asie pacifique ;

? les pays en situation intermédiaire ont un IDH moyen, compris entre 0,5 et 0,7. On trouve l’essentiel de ces pays en Amérique latine, au Moyen Orient et en Asie du Sud ; - les pays les moins avancés (pays cumulant de nombreux handicaps, empêchant ou freinant leur développement) : ils ont un IDH très faible (inférieur à 0,5) et se trouvent pour l’immense majorité en Afrique subsaharienne.


• Au sein des continents et des États, les inégalités de développement sont aussi fortes. Les régions métropolitaines et littorales concentrent souvent la croissance démographique, économique et le progrès social : ce sont donc les régions souvent les plus développées.

• C’est particulièrement le cas dans les pays émergents, comme la Chine et le Brésil. Au Brésil, la région du Sudeste présente à elle toute seule plus de 60% du PIB brésilien. En revanche, les territoires intérieurs de ces immenses États (Chine intérieure, Amazonie) sont encore nettement en retard de développement par rapport aux régions littorales et urbanisées. Le schéma ci-dessous représente les inégalités de développement au Brésil


• Même aux échelles régionale et locale, les inégalités de développement sont fortes. Ces inégalités sont marquées entre les habitants d’un même pays : en Russie, les 1% les plus riches détiennent près de 75% de la richesse totale.

• Ces inégalités sont aussi marquées entre villes et campagnes : les taux de pauvreté sont plus élevés dans les zones rurales. Les inégalités sont aussi marquées au sein des villes, tant dans les pays développés (concentration de la pauvreté dans certains quartiers) que dans les pays en développement (où les bidonvilles cumulent insalubrité et insécurité).


• Puisque les inégalités sont un obstacle au développement, la réduction de celles-ci est l’un des 17 « Objectifs du développement durable » de l’Agenda 2030, adopté par l’Organisation des nations unies en 2015 : il s’agit de l’objectif numéro 10, intitulé « inégalités réduites ».

Cet objectif numéro 10 invite les États à réduire les inégalités en proposant plusieurs pistes : - adopter des politiques visant à davantage d’égalité au sein de leur territoire, en aidant davantage les populations et les territoires les moins favorisés ;

- stimuler l’aide publique au développement (dons et prêts préférentiels versés par certains États à d’autres États) en faveur des États qui en ont le plus besoin : les États contributeurs sont les pays riches et développés alors que les pays bénéficiaires sont les États en développement, situés en Amérique latine, en Afrique et en Asie.



• À l’échelle nationale, de nombreuses initiatives sont mises en place afin de réduire la pauvreté et les inégalités : dispositifs d’assurance santé au Cambodge, politiques sociales au Brésil, subventions pour les engrais versées aux agriculteurs au Malawi.

• Ces résultats permettent des progrès considérables : entre 2000 et 2018, le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté (niveau au-dessous duquel une personne est considérée comme extrêmement pauvre : moins de 1,90 dollar d’après la Banque mondiale) est passé de 1,7 milliards à 660 millions de personnes dans le monde. L’Afrique et l’Inde sont aujourd’hui le continent et le pays qui comptent le plus de pauvres.


• Sept personnes sur dix vivent dans un pays où l’écart entre riches et pauvres est plus fort qu’il y a trente ans. Les 1% les plus fortunés détiennent plus de richesses que les 99% restants. Les inégalités sont particulièrement marquées en Amérique latine et en Afrique subsaharienne : globalement, elles sont donc plus fortes dans les pays les moins développés. Ce sont les populations les plus pauvres qui sont les plus touchées par les catastrophes naturelles (Bangladesh, Haïti, Tchad…).

• Mais les pays riches et développés n’échappent à ces inégalités : l’indice de Gini, qui mesure l’ampleur des inégalités au sein d’un pays, est aussi important aux États-Unis qu’à Madagascar ! Les politiques sociales jouent un rôle primordial : lorsqu’elles sont mises en place, elles limitent les inégalités. Mais ces inégalités ne sont pas seulement économiques, elles existent aussi entre les sexes, entre les tranches d’âge, entre les origines ethniques et entre les groupes religieux…


Conclusion

• Le développement progresse dans presque tous les pays de la planète et se traduit par une amélioration des conditions de vie. Mais, des inégalités de développement sont présentes à toutes les échelles géographiques et la pauvreté, même si elle recule, est encore fortement présente.

• Les progrès du développement n’ont donc que partiellement permis de réduire les inégalités de développement, quelle que soit l’échelle concernée.

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