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Lycée
Première

CHODERLOS DE LACLOS – LES LIAISONS DANGEREUSES – 1782

Phonologie

Annonce de plan linéaire;

(découpage en mouvements) Si Mme de Merteuil diffère des autres femmes (l. 1 à l. 5), c’est qu’elle s’est éduquée à la dissimulation (l. 6 à l. 18). Elle est ainsi devenue une femme dont les talents égalent ceux des hommes (l. 19 à l. 28) 

Première analyse: Elle méprise ces femmes.

1) Le texte débute par un paragraphe dans lequel la marquise affirme sa différence avec les autres femmes. Son mépris pour les femmes est marqué au travers de l’emploi péjoratif des déterminants « ces » ligne 1 et « autres » ligne 3 et également par deux questions rhétoriques aux lignes 1 et 2.

2) Ces éléments confèrent à la lettre un caractère oratoire : le vicomte, dont la prise en compte est concrétisée par le pronom « vous » et au-delà de ce destinataire, le lecteur, vont entendre le discours que Madame de Merteuil fait sur la différence entre elle et les autres femmes. Deuxième analyse Elle a sa propre morale alors que les autres agissent par mimétisme.

1) La suite du paragraphe donne à voir le portrait qu’elle fait d’elle même. Elle évoque son mode de vie intransigeant, comme le montre les noms « règles » et « principes », qu’elle s’impose par choix et de façon autonome comme le montre l’emploi de la première personne, « je suis mon ouvrage », « je les ai créés ».

2) Cette morale personnelle a été créée grâce à son intelligence comme le montre l’expression « le fruit de mes profondes réflexions ».

3) Dans « je suis mon ouvrage », le verbe d’état « suis » véhicule ce que Mme de Merteuil considère comme sa définition. Le « suis » est enfermé entre deux pronoms à la première est elle est active alors que les autres femmes sont passives.

1) Madame de Merteuil brosse le portrait des autres femmes dont la passivité est soulignée, elles suivent les principes « reçus » et non pas « créés » comme elle, elles les suivent « sans examen », façon de faire qui s’oppose à la « profonde réflexion » de la Marquise.

2) Leur manque de discernement les pousse à agir « par habitude » alors que la marquise agit par choix.

3) Dès le début du texte le personnage central de Les Liaisons Dangereuses apparaît comme une femme intelligente et maître de son destin en opposition avec les modèles féminins présents dans la société de l’époque.


Le passage du présent à la ligne 5 à l’imparfait à la ligne 6 marque une transition. Après avoir exposé ce qu’elle est, elle déroule son histoire pour dire comment elle s’est faite

Mais elle, est intelligente

1) Dans ce discours explicatif et argumentatif, en réaction à cet abêtissement, comme le montre le connecteur « tandis que », la Marquise de Merteuil rend compte de son intelligence au travers de termes désignant l’activité intellectuelle tels que « observer et réfléchir », « recueillais avec soin » « utile curiosité » « apprit » « instruire ».

2) Son intelligence va consister à apprendre à dissimuler tous ses états d’âmes, « dissimuler », « cacher » ligne 10, « prendre l’air de » ligne 14 et « réprimer » ligne 16. 

Elle est aussi très volontaire

1) Sa capacité à dissimuler est obtenue par une volonté inflexible au prix d’importants efforts qui lui permettent de modeler son apparence comme le montrent tous les verbes de volonté et d’efforts tels que « obtenir », « tâcher de », « j’ai porté le zèle » et le verbe « je me suis travaillé ».

2) Ces traits de personnalité conduisent ce personnage à mentir et à tromper, ce qui est à l’époque aussi moralement condamnable. Cependant, le personnage est fier de sa qualité puisqu’elle la qualifie de « puissance » à la ligne 17 et qu’elle explique à deux reprises au Vicomte qu’elle l’a manipulé lui aussi, « que depuis vous avez loué si souvent. » ligne 13 et « dont je vous ai vu quelquefois si étonné. » ligne 18. 

A retenir :

Bilan

Le personnage de la Marquise de Merteuil ne correspond pas aux représentations traditionnelles des personnages féminins de cette époque car elle fait l’apologie immorale du mensonge et de la dissimulation, elle insiste sur le rôle important que joue l’intelligence dans l’éducation d’une femme, elle se présente comme un personnage insoumis et tout-puissant qui se joue des contraintes sociales.

Ouverture

Cet extrait, qui met en scène le personnage de la Marquise de Merteuil, appartient bien à la thématique « Individu, morale et société ». Le personnage de Mme de Merteuil s’inscrit dans la lignée des femmes libertines du 18ième siècle comme Ninon de Lenclos.

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CHODERLOS DE LACLOS – LES LIAISONS DANGEREUSES – 1782

Phonologie

Annonce de plan linéaire;

(découpage en mouvements) Si Mme de Merteuil diffère des autres femmes (l. 1 à l. 5), c’est qu’elle s’est éduquée à la dissimulation (l. 6 à l. 18). Elle est ainsi devenue une femme dont les talents égalent ceux des hommes (l. 19 à l. 28) 

Première analyse: Elle méprise ces femmes.

1) Le texte débute par un paragraphe dans lequel la marquise affirme sa différence avec les autres femmes. Son mépris pour les femmes est marqué au travers de l’emploi péjoratif des déterminants « ces » ligne 1 et « autres » ligne 3 et également par deux questions rhétoriques aux lignes 1 et 2.

2) Ces éléments confèrent à la lettre un caractère oratoire : le vicomte, dont la prise en compte est concrétisée par le pronom « vous » et au-delà de ce destinataire, le lecteur, vont entendre le discours que Madame de Merteuil fait sur la différence entre elle et les autres femmes. Deuxième analyse Elle a sa propre morale alors que les autres agissent par mimétisme.

1) La suite du paragraphe donne à voir le portrait qu’elle fait d’elle même. Elle évoque son mode de vie intransigeant, comme le montre les noms « règles » et « principes », qu’elle s’impose par choix et de façon autonome comme le montre l’emploi de la première personne, « je suis mon ouvrage », « je les ai créés ».

2) Cette morale personnelle a été créée grâce à son intelligence comme le montre l’expression « le fruit de mes profondes réflexions ».

3) Dans « je suis mon ouvrage », le verbe d’état « suis » véhicule ce que Mme de Merteuil considère comme sa définition. Le « suis » est enfermé entre deux pronoms à la première est elle est active alors que les autres femmes sont passives.

1) Madame de Merteuil brosse le portrait des autres femmes dont la passivité est soulignée, elles suivent les principes « reçus » et non pas « créés » comme elle, elles les suivent « sans examen », façon de faire qui s’oppose à la « profonde réflexion » de la Marquise.

2) Leur manque de discernement les pousse à agir « par habitude » alors que la marquise agit par choix.

3) Dès le début du texte le personnage central de Les Liaisons Dangereuses apparaît comme une femme intelligente et maître de son destin en opposition avec les modèles féminins présents dans la société de l’époque.


Le passage du présent à la ligne 5 à l’imparfait à la ligne 6 marque une transition. Après avoir exposé ce qu’elle est, elle déroule son histoire pour dire comment elle s’est faite

Mais elle, est intelligente

1) Dans ce discours explicatif et argumentatif, en réaction à cet abêtissement, comme le montre le connecteur « tandis que », la Marquise de Merteuil rend compte de son intelligence au travers de termes désignant l’activité intellectuelle tels que « observer et réfléchir », « recueillais avec soin » « utile curiosité » « apprit » « instruire ».

2) Son intelligence va consister à apprendre à dissimuler tous ses états d’âmes, « dissimuler », « cacher » ligne 10, « prendre l’air de » ligne 14 et « réprimer » ligne 16. 

Elle est aussi très volontaire

1) Sa capacité à dissimuler est obtenue par une volonté inflexible au prix d’importants efforts qui lui permettent de modeler son apparence comme le montrent tous les verbes de volonté et d’efforts tels que « obtenir », « tâcher de », « j’ai porté le zèle » et le verbe « je me suis travaillé ».

2) Ces traits de personnalité conduisent ce personnage à mentir et à tromper, ce qui est à l’époque aussi moralement condamnable. Cependant, le personnage est fier de sa qualité puisqu’elle la qualifie de « puissance » à la ligne 17 et qu’elle explique à deux reprises au Vicomte qu’elle l’a manipulé lui aussi, « que depuis vous avez loué si souvent. » ligne 13 et « dont je vous ai vu quelquefois si étonné. » ligne 18. 

A retenir :

Bilan

Le personnage de la Marquise de Merteuil ne correspond pas aux représentations traditionnelles des personnages féminins de cette époque car elle fait l’apologie immorale du mensonge et de la dissimulation, elle insiste sur le rôle important que joue l’intelligence dans l’éducation d’une femme, elle se présente comme un personnage insoumis et tout-puissant qui se joue des contraintes sociales.

Ouverture

Cet extrait, qui met en scène le personnage de la Marquise de Merteuil, appartient bien à la thématique « Individu, morale et société ». Le personnage de Mme de Merteuil s’inscrit dans la lignée des femmes libertines du 18ième siècle comme Ninon de Lenclos.