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Post-Bac
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Chapitre III. De l'Europe féodalisée à l'avènement des Etats nations

histoire de l'europe

La chute des carolingiens va laisser la place au fédéralisme avec son coeur la seigneurie. On va régner sur un territoire, sur des vassaux et sur ceux qui travaillent sur une seigneurie.

Cette période montre également un essor sur le plan de la démographie avec un vaste mouvement de reconquête des sols.

Le mot d'Europe va ici disparaître car on entre dans un projet universaliste mené par l'Eglise.

Section 1. L'universalisme chrétien

Il y a un silence complet des textes et documents sur l'Europe.

Une légende fait de Japhet le père des européens, il aurait trois petits fils ayant pour nom Francus, Romanus et Alamanus et à priori il est question de donner des racines bibliques aux peuples européens.

Vers l'An mil, le christianisme commence à devenir important sachant que l'Eglise se définie comme catholique universelle et affirme sa suprématie. L'idée est donc que Rome va reprendre pour elle, le rêve carolingien néanmoins un problème se pose puisque les fondateurs du St Empire romain germanique lui font concurrence.

Les empereurs du St Empire romain germanique vont s'immiscer sur les terres, dans l'investiture des évêques ainsi que de l'élection du pape.

Les papes vont donc tenter d'imposer la domination pontificale et vont être à l'origine de la réforme grégorienne.

Dans le seconde moitié du 11ème siècle, avec Grégoire VII la papauté reprend des théories formées auparavant >> théorie de Gelase Ier qui distinguait le spirituel et le temporel. L'idée étant que le pape détient son pouvoir de dieu.


Toutes ces thèses visant à promouvoir la suprématie du pouvoir pontifical vont être réunies dans un ouvrage appelé "dictatus papae". Le pape va même jusqu'à revendiquer le droit d'intervenir dans les discussions non-religieuses.

L'empereur Henri IV convoque un concile d'évêques au sein duquel le pape est déposé et le pape va excommunier l'empereur ce qui vient délier les sujets de l'empereur et permet l'allégeance. Henri IV se rend en 1077 à Canossa et s'humilie devant le pape. En 1122, il y aura un compromis entre le pape et l'empereur de l'époque : concordat de Worms.


A partir du 12ème siècle, les empereurs vont introduire le droit romain comme le droit officiel de l'empire.

Concernant l'Eglise, Gratien va réaliser une compilation de texte visant à assurer l'hégémonie du pouvoir pontifical >> décret de Gratien.

Section 2. Les projets de monarchie universelle

Ces projets vont être extraordinaires puisqu'ils sont très modernes et qu'ils préfigurent l'Europe d'aujourd'hui. Ils ont pour but de permettre la paix en Occident et ils émanent des clercs au service du pape ou bien d'inspiration impériale mais sont pour autant tous originaires d'Italie.

Côté pontifical (les guelfes)

  • Projet de Gilles de Rome visant à démontrer que le spirituel et le temporel sont distincts mais qu'ils se rejoignent entre les mains du pape
  • Projet de Jacques de Vitel visant à dire que le pape reçoit de dieu son autorité et distribue une partie de ses biens


Côté impérial (les gibelins) :

  • Projet d'Alexandre de Roes "prérogatives impériales" dans lequel il exalte les prétentions pontificales
  • Projet de Engelbert qui vise à reconstituer l'idéal qu'il prête à cet empire afin de maintenir la paix
  • Projet de Dant qui écrit la monarchie afin de célébrer le couronnement de l'empereur.

>> Il est habité par une idée de paix universelle et pour lui, la pax romana est le modèle à suivre. Pour cela, il faudrait un seul monarque et son idée de l'humanité doit atteindre la perfection ainsi qu'être dynamique.

Il va par conséquent viser la perfection mais étant réaliste il comprend que la monarchie centralisée n'est pas la solution. Il décide donc d'une singularité à chaque peuple avec un rôle d'arbitrage. Il propose donc un nouveau mode d'élection de l'empereur qui sépare nettement le spirituel du temporel.

  • Projet de Pierre Dubois qui expose un plan de réforme police consistant à détruire le pouvoir temporel des papes et confisquer les biens du clergé au pouvoir public

>> Selon lui, il ne faut pas confier de pouvoir suprême au pape ou à l'empereur dans la mesure où le pouvoir impérial ne serait qu'une survivance. La solution serait donc de créer une entente entre tous les monarques grâce à un concile laïque soit une assemblée représentative d'une république chrétienne.

>> Forme de confédération afin de gérer les conflits et de rassembler les chrétiens.


Ces projets ne se sont pas concrétisés mais montrent que très tôt une instance supranationale a été envisagée pour établir la paix.

Section 3. La montée des états-nationaux et de l'esprit laïque

Les états du haut moyen-âge (carolingiens, capétiens) ne sont pas des états au sens moderne mais des entité fondées sur la fidélité des seigneurs et des vassaux. Alors pour que les états apparaissent au sens moderne, il faut une nouvelle conception du pouvoir et il s'agit de >> la souveraineté.

Baudin va théoriser cette conception et ainsi la souveraineté suppose la concentration entre les mains des attributs de celle-ci tout en sachant que les deux piliers sont le pouvoir législatif et la justice.


On peut considérer que ces souverainetés vont trouver une forme de préfiguration dans le monde urbain :

  • les villes vont devenir des villes-états
  • les états européens se constituent graduellement en agglomérant des territoires contiguës
  • en france la construction de l'état est le produit d'une volonté politique des capétiens qui ont ouvrés pour agrandir ce royaume


La royauté qui caractérise l'histoire de France n'allait pas de soi, le roi de france n'était qu'un empereur parmi les autres et donc n'avait aucune influence. Néanmoins cette royauté a survécue et comme il n'y a eu aucune volonté de la supprimée il y a une certaine pérennité.

Par conséquent, le roi va se hisser au sommet de la pyramide et va déclarer son indépendance par rapport aux autres. Le sentiment d'appartenance à cette communauté est donc ébranlé.

Jean de Paris considère qu'il n'est pas nécessaire que tous les fidèles soient unis dans une communauté générale.

La guerre va donc permettre de cristalliser le sentiment d'un avenir commun.

Marcil Padoux va apporter une critique très forte de la doctrine pontificale et sera souvent considéré comme un précurseur de la liberté de penser. Il vise à libérer la société laïque de l'emprise de la papauté et va ainsi supprimer la distinction du domaine spirituel et temporel. Il ramène tout au pouvoir temporel et pour lui, le pouvoir temporel doit posséder l'autorité totale afin d'assurer la paix.

Section 4. L'invention de l'idée de la nation

L'idée de nation fait référence à un ensemble d'individus qui parlent la même langue et qui ont une histoire commune.

De Renan un intellectuel majeur de la France, s'interroge au 19ème siècle sur le destin de la nation française. Il va prononcer une conférence nommée "qu'est-ce qu'une nation?" et va écrire une biographie de Jésus, plus précisément de l'homme qui s'appelait Jésus.

Cette biographie va faire scandal puisqu'il tient compte des évolutions des sciences de l'époque. Il montre ainsi que la nation n'est pas vraiment entrée dans les moeurs.


La France éternelle va être développée par la monarchie à travers la propagande avec le sens des mots très importants.

Le terme de nation vient de "natio" qui signifie naitre et qui désigne à l'origine un groupe d'individus ayant des origines communes.


En 1750, le pape Grégoire lance sur une étude sur le dialecte et constate qu'au sein du royaume il y a différentes langues parlées.

Les choses évoluent au 14ème siècle avec la mort de Philippe IV puisque dans les textes il y a l'idée d'unité et non plus de différence. C'est delà que les origines prestigieuses de la nation vont être recherchées.

Un mythe apparaît selon lequel la nation française descendrait des troyens permettant de rattacher l'histoire française à l'histoire romaine.

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Chapitre III. De l'Europe féodalisée à l'avènement des Etats nations

histoire de l'europe

La chute des carolingiens va laisser la place au fédéralisme avec son coeur la seigneurie. On va régner sur un territoire, sur des vassaux et sur ceux qui travaillent sur une seigneurie.

Cette période montre également un essor sur le plan de la démographie avec un vaste mouvement de reconquête des sols.

Le mot d'Europe va ici disparaître car on entre dans un projet universaliste mené par l'Eglise.

Section 1. L'universalisme chrétien

Il y a un silence complet des textes et documents sur l'Europe.

Une légende fait de Japhet le père des européens, il aurait trois petits fils ayant pour nom Francus, Romanus et Alamanus et à priori il est question de donner des racines bibliques aux peuples européens.

Vers l'An mil, le christianisme commence à devenir important sachant que l'Eglise se définie comme catholique universelle et affirme sa suprématie. L'idée est donc que Rome va reprendre pour elle, le rêve carolingien néanmoins un problème se pose puisque les fondateurs du St Empire romain germanique lui font concurrence.

Les empereurs du St Empire romain germanique vont s'immiscer sur les terres, dans l'investiture des évêques ainsi que de l'élection du pape.

Les papes vont donc tenter d'imposer la domination pontificale et vont être à l'origine de la réforme grégorienne.

Dans le seconde moitié du 11ème siècle, avec Grégoire VII la papauté reprend des théories formées auparavant >> théorie de Gelase Ier qui distinguait le spirituel et le temporel. L'idée étant que le pape détient son pouvoir de dieu.


Toutes ces thèses visant à promouvoir la suprématie du pouvoir pontifical vont être réunies dans un ouvrage appelé "dictatus papae". Le pape va même jusqu'à revendiquer le droit d'intervenir dans les discussions non-religieuses.

L'empereur Henri IV convoque un concile d'évêques au sein duquel le pape est déposé et le pape va excommunier l'empereur ce qui vient délier les sujets de l'empereur et permet l'allégeance. Henri IV se rend en 1077 à Canossa et s'humilie devant le pape. En 1122, il y aura un compromis entre le pape et l'empereur de l'époque : concordat de Worms.


A partir du 12ème siècle, les empereurs vont introduire le droit romain comme le droit officiel de l'empire.

Concernant l'Eglise, Gratien va réaliser une compilation de texte visant à assurer l'hégémonie du pouvoir pontifical >> décret de Gratien.

Section 2. Les projets de monarchie universelle

Ces projets vont être extraordinaires puisqu'ils sont très modernes et qu'ils préfigurent l'Europe d'aujourd'hui. Ils ont pour but de permettre la paix en Occident et ils émanent des clercs au service du pape ou bien d'inspiration impériale mais sont pour autant tous originaires d'Italie.

Côté pontifical (les guelfes)

  • Projet de Gilles de Rome visant à démontrer que le spirituel et le temporel sont distincts mais qu'ils se rejoignent entre les mains du pape
  • Projet de Jacques de Vitel visant à dire que le pape reçoit de dieu son autorité et distribue une partie de ses biens


Côté impérial (les gibelins) :

  • Projet d'Alexandre de Roes "prérogatives impériales" dans lequel il exalte les prétentions pontificales
  • Projet de Engelbert qui vise à reconstituer l'idéal qu'il prête à cet empire afin de maintenir la paix
  • Projet de Dant qui écrit la monarchie afin de célébrer le couronnement de l'empereur.

>> Il est habité par une idée de paix universelle et pour lui, la pax romana est le modèle à suivre. Pour cela, il faudrait un seul monarque et son idée de l'humanité doit atteindre la perfection ainsi qu'être dynamique.

Il va par conséquent viser la perfection mais étant réaliste il comprend que la monarchie centralisée n'est pas la solution. Il décide donc d'une singularité à chaque peuple avec un rôle d'arbitrage. Il propose donc un nouveau mode d'élection de l'empereur qui sépare nettement le spirituel du temporel.

  • Projet de Pierre Dubois qui expose un plan de réforme police consistant à détruire le pouvoir temporel des papes et confisquer les biens du clergé au pouvoir public

>> Selon lui, il ne faut pas confier de pouvoir suprême au pape ou à l'empereur dans la mesure où le pouvoir impérial ne serait qu'une survivance. La solution serait donc de créer une entente entre tous les monarques grâce à un concile laïque soit une assemblée représentative d'une république chrétienne.

>> Forme de confédération afin de gérer les conflits et de rassembler les chrétiens.


Ces projets ne se sont pas concrétisés mais montrent que très tôt une instance supranationale a été envisagée pour établir la paix.

Section 3. La montée des états-nationaux et de l'esprit laïque

Les états du haut moyen-âge (carolingiens, capétiens) ne sont pas des états au sens moderne mais des entité fondées sur la fidélité des seigneurs et des vassaux. Alors pour que les états apparaissent au sens moderne, il faut une nouvelle conception du pouvoir et il s'agit de >> la souveraineté.

Baudin va théoriser cette conception et ainsi la souveraineté suppose la concentration entre les mains des attributs de celle-ci tout en sachant que les deux piliers sont le pouvoir législatif et la justice.


On peut considérer que ces souverainetés vont trouver une forme de préfiguration dans le monde urbain :

  • les villes vont devenir des villes-états
  • les états européens se constituent graduellement en agglomérant des territoires contiguës
  • en france la construction de l'état est le produit d'une volonté politique des capétiens qui ont ouvrés pour agrandir ce royaume


La royauté qui caractérise l'histoire de France n'allait pas de soi, le roi de france n'était qu'un empereur parmi les autres et donc n'avait aucune influence. Néanmoins cette royauté a survécue et comme il n'y a eu aucune volonté de la supprimée il y a une certaine pérennité.

Par conséquent, le roi va se hisser au sommet de la pyramide et va déclarer son indépendance par rapport aux autres. Le sentiment d'appartenance à cette communauté est donc ébranlé.

Jean de Paris considère qu'il n'est pas nécessaire que tous les fidèles soient unis dans une communauté générale.

La guerre va donc permettre de cristalliser le sentiment d'un avenir commun.

Marcil Padoux va apporter une critique très forte de la doctrine pontificale et sera souvent considéré comme un précurseur de la liberté de penser. Il vise à libérer la société laïque de l'emprise de la papauté et va ainsi supprimer la distinction du domaine spirituel et temporel. Il ramène tout au pouvoir temporel et pour lui, le pouvoir temporel doit posséder l'autorité totale afin d'assurer la paix.

Section 4. L'invention de l'idée de la nation

L'idée de nation fait référence à un ensemble d'individus qui parlent la même langue et qui ont une histoire commune.

De Renan un intellectuel majeur de la France, s'interroge au 19ème siècle sur le destin de la nation française. Il va prononcer une conférence nommée "qu'est-ce qu'une nation?" et va écrire une biographie de Jésus, plus précisément de l'homme qui s'appelait Jésus.

Cette biographie va faire scandal puisqu'il tient compte des évolutions des sciences de l'époque. Il montre ainsi que la nation n'est pas vraiment entrée dans les moeurs.


La France éternelle va être développée par la monarchie à travers la propagande avec le sens des mots très importants.

Le terme de nation vient de "natio" qui signifie naitre et qui désigne à l'origine un groupe d'individus ayant des origines communes.


En 1750, le pape Grégoire lance sur une étude sur le dialecte et constate qu'au sein du royaume il y a différentes langues parlées.

Les choses évoluent au 14ème siècle avec la mort de Philippe IV puisque dans les textes il y a l'idée d'unité et non plus de différence. C'est delà que les origines prestigieuses de la nation vont être recherchées.

Un mythe apparaît selon lequel la nation française descendrait des troyens permettant de rattacher l'histoire française à l'histoire romaine.

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