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Post-Bac
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Chapitre 8 <3

Histoire

Les gens et leurs territoires

1. L’évolution de la démographie française

-celui de « démographie » est une invention du 19e siècle: il apparait pour la première fois en 1855 dans l’ouvrage Éléments de statistique humaine, ou démographie comparée d’Achille Guillard. La démographie française est assez bien connue, grâce aux documents produits par une administration très centralisée et des recensements qui sont menées tous les cinq ans à partir de 1836.

-Près un Européen sur cinq (17%) est alors Français. À la fin de notre période, en 1914, il y a 39,8 millions de Français (sans l’Alsace-Lorraine).? seulement 8,7% de la population européenne vit dans une France qui n’est plus que le cinquième pays du continent.

-la France connait un arrêt de la croissance pendant la deuxième moitié du siècle, c’est-à-dire à un moment où d’autre pays européens voient leur population exploser.? mortalité et la fécondité. En ce qui concerne la première, on peut constater que la baisse de la mortalité qui ne se différencie pas tellement de ce qu’on peut voir dans d’autres pays. En revanche, la France connait une baisse précoce et très rapide de la fécondité

1.1 La mortalité.

-Les caractéristiques de la mortalité montrent une grande continuité avec l’Ancien régime que l’on peut résumer par trois traits: 1° un niveau global de mortalité élevé, notamment en ce qui concerne la mortalité infantile; 2° une forte mortalité en hiver et une pointe en fin d’été; 3° une mortalité beaucoup plus forte en ville que dans les campagnes. Vers la fin du 19e siècle l’espérance de vie d’un rural est de sept ans plus élevé que celle des citadins.

-Généralement la mortalité régresse depuis le 18e siècle et ce mouvement s’effectue en trois phases:? 1750 et 1820? 1880? 1800 et 1930 ? De même l’espérance de vie passe de 27 ans au milieu du 18e siècle à 46,3 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes au début du 20e siècle.? l’écart de mortalité entre les deux sexes qui est partiellement lié à une forte réduction de la mortalité en couches.

-D’où vient cette réduction de la mortalité?-> On peut nommer la vaccination mais aussi des progrès en matière d’hygiène publique, particulièrement après les épidémies de choléra en 1832 et en 1854-55: contrôle de l’eau, nettoyage des égouts, ramassage des ordures, etc. On y reviendra plus tard quand on parlera des infrastructures urbaines. La santé de la population est aussi plus encadrée par la législation, par exemple sur la qualité alimentaire. La santé publique devient l’objet d’intervention de l’État.? Ce n’est qu’au début au 20e siècle que l’action médicale devient un facteur important dans le recul de la mortalité.

1.2 La natalité.

-Alors que la mortalité diffère peu entre la France et ses voisins, la baisse de précoce de la natalité en fait une exception en Europe. Le taux de natalité baisse de moitié (de 40 pour mille au 18e siècle à 20 pour mille à la fin du 19e siècle).

-c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme — qui baisse de 57%. Le nombre moyen d’enfants par femme passe ainsi de cinq au début du 19e siècle à moins de trois au début du 20e siècle.

-Dans des milieux sans contraception les deux facteurs importants sont premièrement l’âge du mariage et le nombre de célibataires. En ce qui concerne le deuxième aspect, on peut évaluer un taux de célibat contant autour de 11%.? plutôt que d’augmenter, l’âge du mariage diminue. À la fin de l’Ancien régime les femmes se marient en moyenne à 26,5 ans, tandis qu’elles n’ont que 23,8 ans avant la Première Guerre mondiale.

-pourtant, à un âge encore assez jeune, elles arrêtent de faire des enfants. Autrement dit, l’âge de la dernière maternité s’abaisse.? l’utilisation de la contraception commence à se généraliser.

-Un autre argument en faveur de cette explication sont les différences régionales et sociologiques en ce qui concerne les naissances. Ainsi, les bastions catholiques du Massif central, du Nord et de la Bretagne ont été les dernières régions touchées par le recul de la natalité. Le facteur religieux semble donc important. En revanche, la pratique de limiter les naissances s’est d’abord généralisé dans les villes, et en particulier dans la zone entre Paris et la Normandie et donc dans une zone densément urbanisée et bien desservie par des routes. Également on peut observer que le taux de natalité baisse avec le niveau d’instruction.

1.3 Discours démographiques.

-Quoi qu’il en soit, la faible natalité ainsi que l’exode rural

créent un mouvement vers une dépopulation de certains régions vers la fin du siècle.? Jusqu’en 1850 environ, c’est la crainte de la surpopulation qui domine,? Thomas Malthus avait affirmé dans son livre Essai sur les principes de population (1798). Les économistes libéraux se servent par la suite de l’argument de Malthus pour affirmer que la tendance des ouvriers à mettre trop d’enfants au monde est la cause principale de leur misère.

-on se rend compte que la population française a certes augmenté d’un tiers au cours de la première moitié du 19e siècle

— mais de 47% en Grande-Bretagne et de 45% en Allemagne. Cette prise de conscience se renforce après la défaite contre l’Allemagne en 1870-71.

-En 1896 est crée une Alliance nationale pour l’accroisement de la population française. Ce discours populationniste peut s’accompagner d’arguments racistes et eugénistes.? Mais les populationnistes interviennent aussi auprès du législateur pour lutter contre la contraception et l’avortement ou, versant positif, pour octroyer des allocations aux familles nombreuses.

1.4 Exode rural et urbanisation.

-Au cours du 19e siècle, la dynamique de la population française se renverse. Jusqu’en 1850, la population globale de la plupart des départements (en métropole) s’accroit. Après 1850, en revanche, certains départements perdent de population, d’autres en gagnent. Ainsi, vers la fin du siècle, dans les vingt ans entre 1891 et 1911, la population dans 60 des 87 départements diminue. Au début du siècle 12 départements — essentiellement situés au nord-ouest et au sud ouest de la France — rassemblent un quart de la population globale.? Autrement dit: la France industrielle et urbaine s’impose.

-cette croissance n’est pas uniforme et elle s’accompagne d’une nouvelle répartition. On peut donc voir que certains régions gagnent fortement en pourcentage de la population et d’autres en perdent:? s’expliquent par des migrations internes — des gens qui se déplacent vers des régions où ils espèrent trouver un emploi

-Globalement, les migrations s’accélèrent singulièrement au cours du 19e siècle.? Certes, environ 2 millions de Français sont partis de leur pays au cours du19e siècle.? Dans les années 1860 plus que 300.000 Français sont installés en dehors de l’hexagone et au début du 20e siècle ce chiffre s’élève à plus que 600.000.

-Pendant longtemps on a cru que les communautés villageoises vivaient largement en autarcie, coupés du monde, pour ainsi dire, mais cette vision des choses doit être nuancée.

-un nombre considérable de jeunes villageois partent à l’adolescence pour travailler au- delà des frontières de leur commune d’origine,

-Or il s’agit souvent de migrations temporaires. Ce n’est que dans la seconde moitié du 19e siècle que des migrations définitives deviennent de plus en plus fréquentes.? ce sont souvent des jeunes qui partent pendant un certain temps avant de rentrer vers leur lieu de naissance

quelques années plus tard.? vers l’âge de 15-20 ans, les jeunes ruraux partent de chez eux, pour y revenir vers l’âge de 40-45 ans, pour se marier et s’installer définitivement.

-Ainsi si on regarde les gens qui à 45 ans vivent dans leur département de naissance, ils sont 80% en ce qui concerne la génération de 1816-1820, mais plus que 65% en ce qui concerne la génération de 1891-1895. Ce sont ces migrations définitives qui constituent ce que l’on appelle l’« exode rural ».

-la migration intérieure est très centralisée vers Paris. Tandis qu’avant on partait pour s’installer dans d’autres campagnes, on part maintenant s’installer à Paris. Très souvent, ce sont des étudiants qui partent pour étudier dans la Capitale.

-Dans les années 1880 on compte environ 100.000 départs annuels, et 150.000 entre 1906 et 1911. Au total, environ 15 millions de Français ont ainsi migré à l’intérieur de la France au cours du long 19e siècle. La population des campagnes n’a donc commencée à décliner qu’à partir de la seconde moitié du siècle. ? , cet exode rural est relativement faible. En 1911 encore, plus de Français vivent à la campagne qu’en ville

-Autrement dit, la population urbaine a augmenté beaucoup plus vite que la population rurale.? fortement augmenté: en 1800 moins de 20% vivent dans une ville, mais ils sont à 44% en 1911.

1.5 Immigration.

-la France n’est pas? un pays qui exporte beaucoup de populations à l’étranger. Avec une grande exception toutefois: l’Algérie et donc l’histoire coloniale de la France, puisque beaucoup de Français (mais également beaucoup d’autres Européens comme des Espagnols et Italiens) s’installent en Afrique du nord. Mais la France métropolitaine importe des populations: c’est un pays qui a connu une immigration précoce.

-Au début du 19e siècle, l’immigration en France présente les mêmes caractéristiques que l’immigration de l’Ancien régime: il s’agit souvent d’une immigration d’« élite », composée d’officiers ? d’intellectuels et de marchands. Or de nouvelles catégories s’y ajoutent, comme des réfugiés politiques ? ou des professions liés à l’industrie, comme des ingénieurs ? ou des ouvriers qualifiés. Vers le mieux du siècle, quelques 170.000 Allemands vivent ainsi en France, dont 60.000 à Paris

-Ainsi, dès le milieu du 19e siècle, la France devient un pays d’immigration, à l’inverse des autres pays européens. Au début du Second Empire, la France compte 379.000 étrangers, ce qui revient à un peu plus que 1% de la population. Cette part s’accroit à 3% jusqu’en 1886.

-partir de 1889 le « droit du sol » s’applique, ce qui fait légèrement diminuer la part des étrangers. Le « droit du sol » — qui remplace le « droit du sang » du Code civil de 1802 — prévoit que les enfants nés en France d’étrangers nés eux-mêmes en France deviennent automatiquement Français et les autres peuvent le devenir.

-À la veille de la Grande Guerre, environ 2 millions de personnes (sur un peu moins de 40 millions) vivant en France sont étrangers ou ont une origine étrangère.

-Les Belges sont le groupe le plus nombreux, suivi d’Italiens, d’Espagnols, de Suisses, ainsi que de ressortissants des pays de l’Europe de l’Est dont beaucoup de juifs.

-partir de 1850 environ, est avant tout une immigration ouvrière. Ce que l’on cherche dans l’immigré c’est avant tout le travailleur, ce qui nous amène vers la deuxième question: quels métiers exercent-ils?

-Agriculture: l’immigration touche très fortement les campagnes: sous les effets de la baisse de fécondité et des départs des campagnes pour d’autres emplois, les salaires agricoles ont tendance à augmenter et les Français prêts à accepter un travail comme journaliers agricoles sont de plus en plus rares. C’est pourquoi les grands exploitants font appel à la main d’œuvre étrangère pour contrer cette hausse des salaires.? 20.000 Polonais travaillent ainsi dans l’agriculture.? qu’un quart des immigrés du 19e siècle travaillent dans les activités agricoles

-Artisanat: une autre partie des immigrés du 19e siècle ? Il s’agit là de gens bien formés qui gagnent souvent bien leur vie.

-Industrie: De plus en plus d’immigrés travaillent dans la grande industrie et souvent dans les secteurs peu prisés par les Français.? trois-quarts des mineurs sont des immigrés.

-Domesticité: 5% de la population active française travaille comme domestiques, mais 10% de la population étrangère et au début du 20e siècle près d’un tiers des femmes salariées de nationalité étrangère relèvent de cette catégorie.

-Dans quelles régions de France est-ce que les immigrés s’installent? ? dans les grandes villes, Paris, Lille, Marseille, Nice.

-Ensuite, ils ont tendance à s’installer dans les régions frontalières de leur pays d’origine, les Belges dans le Nord ou à Lille, les Italiens à Savoie et à Nice, les Espagnols à Marseille,

-Quels sont leurs caractéristiques sociologiques? La population immigrée est plus jeune que la moyenne française et les hommes sont surreprésentés. ? compte 120 hommes pour 100 femmes parmi les immigrés.

-une émigration « d’élite » s’ajoute de plus en plus une immigration peu qualifiée, exerçant des emplois et des salaires que les nationaux sont peu enclins à accepter.

-patronat qui encourage activement les migrations, à la fois pour pallier le manque de main-d’œuvre que pour faire pression sur les salaires.? 20e siècle, se dessine une véritable politique d’embauche étrangère: le patronat minier crée ainsi un Office central de placement. Un service de recrutement collectif créé par

le Comité des forges négocie avec l’Italie la venue de 7.000 ouvriers et la Société d’agriculture de Nancy organise la venue de travailleurs agricoles polonais.

-est peu étonnant que ces immigrés n’aient pas toujours été accueillis bras ouverts par la population locale.? L’incident le plus connu a lieu à Aigues-Mortes en Provence, en 1983, ou un véritable pogrom anti-Italien a lieu.? À partir de 1889, le droit du sol favorise juridiquement cette intégration. Le mariage en est un bon indicateur: à la fin du siècle, 62% des hommes et 74% des femmes d’origine étrangère prennent des conjoints français.


2. Le territoire français du 19e siècle

-Le territoire est évidemment d’abord une réalité physique? le territoire est donc également un produit d’une histoire. ? territoire est une notion d’ordre juridique: le territoire français renvoie donc à une souveraineté politique sur un espace. ? en Europe: d’une part, les territoires politiquement unifiés depuis longtemps, d’autre part des souverainetés nouvelles ou très fortement modifiés au cours de l’histoire. Des exemples de ces derniers se trouvent surtout en Europe central et Europe de l’Est: la Pologne, la Hongrie, l’Allemagne, etc. De l’autre côté on a des territoires qui sont depuis longtemps unifié sur le plan politique: l’exemple extrême étant la Grande- Bretagne (création du Royaume-Uni en 1707). La France se situe plutôt de ce deuxième côté, ? Mais la question des « frontières naturelles » reste une préoccupation géostratégique centrale pour la France. Le rattachement de la Savoie, Nice et Menton suite aux pacte de Plombières (1858-1861)? de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine en 1871 par l’Allemagne.

1.1 Cartographie et aménagement du territoire.

-« l’aménagement du territoire », c’est-à-dire à la façon dont le pouvoir politique s’approprie le territoire, pour des fins militaires, économiques ou autres.? L’Ancien régime a érigé des fortifications qui s’élèvent aux frontières terrestres et maritimes de la France, mais on peut également penser aux routes, aux canaux, aux ports. ? l’époque contemporaine, mais d’autres facteurs s’y ajoutent, notamment une intensification inouï des transports avec, notamment les chemins de fer. Aussi, l’industrialisation et l’urbanisation ont profondément transformé les paysages.

-la cartographie que le pouvoir central affirme sa mainmise sur un espace. La première triangulation générale de la France, achevée en 1744, permet l’élaboration de la première carte générale de la France.

-Puis entre 1818 et 1880 est élaborée une nouvelle carte, appelée « carte d’état-major » (à droite). On voit bien que l’entreprise cartographique est étroitement liée au pouvoir et surtout à sa dimension militaire. En 1807 est décidé d’établir un cadastre général qui sera achevé en 1851.

1.2 Découpage de l’espace.

-aux anciennes unités des « provinces » (ancêtres des « régions) se substituent, à partir de 1790, les départements.

-le département est entré dans les représentations des Français et se sont développés des sensibilités et des patriotismes départementaux. ? C’est ainsi que les travaux publics revêtent une importance particulière au cours de la période. Cela concerne tout d’abord les moyens de transport, indispensable à créer un territoire homogène, une nation unifié, ainsi qu’un marché unique,

1.3 Transport fluvial et réseau routier.

-Le transport fluvial reste longtemps le principal mode de transport des marchandises.

-Le meilleur exemple est sans doute le canal des deux mers, le Canal du midi et le canal de Garonne qui délient la Méditerranée à l’Atlantique. Le Canal du Midi a été construit sous Louis XIV et inauguré en 1681. Au 19e siècle suit le Canal de Garonne, ouvert en 1853.

-le « plan Becquey » de 1820, nommé d’après Louis Becquey, directeur des Ponts et Chaussées. Ce plan consiste en la création de nouvelles voies navigables d’une part et en la standardisation de l’ensemble des voies selon un gabarit unique (gabarit Becquey).

-Le plan Becquey est un exemple précoce de ce qu’on appelle aujourd’hui « économie mixte », puis « partenariat public-privé »: l’État reste maitre d’œuvre des travaux, mais, le financement étant partiellement privé, l’exploitation et l’entretien des canaux revenaient à terme à ces compagnies privées. Le volume de marchandises transportées par voies fluviales double? est 3,5 fois mois cher que le transport par route dans les années 1840.

-Ports. Après 1815, on avait mis l’accent sur la navigation intérieure, délaissant les ports maritimes ? sous la Troisième République et face à un accroissement important des échanges économiques internationaux

-Routes. Pendant la première moitié du 19e siècle, les différents espaces régionaux sont encore mal reliés entre eux.

-Au cours du siècle les chantiers se multiplient, tout d’abord ceux des ponts suspendus.? Les ponts permettent de relations entièrement nouvelles entre les rives de vallées larges ou profonds qui n’avaient jusqu’alors que peu de rapport entre elles.

-Dans les années 1830 commencent les travaux de routes de campagnes, appelées « chemins de grande vicinalité ». À côté des routes de « grande communication » — ce qui correspond aujourd’hui aux routes départementales — sont ainsi construits des routes communales qui sont essentiel à l’ouverture des campagnes.

-On compte environ un kilomètre de route par km2 et un total de 135.000 km de grande communication et de 300.000 de chemins vicinaux.

1.4 Chemins de fer.

-Les premières réalisations, remontant aux années 1820, sont l’œuvre d’initiative privé, mais en 1838 Alexis Legrand, sous-secrétaire d’État aux Travaux publics, présente un plan général d’un réseau ferroviaire national. Ce plan est vite baptisé Étoile de Legrand. Consistant de sept grands axes rayonnant autour de la capitale et de deux axes transversaux,

-À l’exception du réseau du Midi et e la compagnie de Strasbourg, les compagnies exploitent leurs lignes à partir d’un terminus parisien, matérialisé par de grandes gares en cul- de-sac.

-Troisième République que les progrès les plus impressionnants sont réalisés. Le ministre des travaux publics Charles de Freycinet, présente un programme de grands travaux qui porte, outre que sur les chemins de fer, sur les voies navigables et sur l’amélioration des installations portuaires.? le territoire français se couvre de plusieurs milliers de kilomètres de lignes.

-la France a deux fois plus de lignes ferroviaires qu’elle n’a aujourd’hui.

-Le développement du chemin de fer provoque une rupture majeure en termes de trafic, de temps de parcours, ainsi que dans l’échelle des investissements. En outre, la gestion des lignes nécessite une coordination des horloges sur l’ensemble du territoire,

-Ensemble, les progrès en matière de transport, permettent la formation d’un marché national et le rattachement de ce marché national au marché global.

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Histoire

Les gens et leurs territoires

1. L’évolution de la démographie française

-celui de « démographie » est une invention du 19e siècle: il apparait pour la première fois en 1855 dans l’ouvrage Éléments de statistique humaine, ou démographie comparée d’Achille Guillard. La démographie française est assez bien connue, grâce aux documents produits par une administration très centralisée et des recensements qui sont menées tous les cinq ans à partir de 1836.

-Près un Européen sur cinq (17%) est alors Français. À la fin de notre période, en 1914, il y a 39,8 millions de Français (sans l’Alsace-Lorraine).? seulement 8,7% de la population européenne vit dans une France qui n’est plus que le cinquième pays du continent.

-la France connait un arrêt de la croissance pendant la deuxième moitié du siècle, c’est-à-dire à un moment où d’autre pays européens voient leur population exploser.? mortalité et la fécondité. En ce qui concerne la première, on peut constater que la baisse de la mortalité qui ne se différencie pas tellement de ce qu’on peut voir dans d’autres pays. En revanche, la France connait une baisse précoce et très rapide de la fécondité

1.1 La mortalité.

-Les caractéristiques de la mortalité montrent une grande continuité avec l’Ancien régime que l’on peut résumer par trois traits: 1° un niveau global de mortalité élevé, notamment en ce qui concerne la mortalité infantile; 2° une forte mortalité en hiver et une pointe en fin d’été; 3° une mortalité beaucoup plus forte en ville que dans les campagnes. Vers la fin du 19e siècle l’espérance de vie d’un rural est de sept ans plus élevé que celle des citadins.

-Généralement la mortalité régresse depuis le 18e siècle et ce mouvement s’effectue en trois phases:? 1750 et 1820? 1880? 1800 et 1930 ? De même l’espérance de vie passe de 27 ans au milieu du 18e siècle à 46,3 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes au début du 20e siècle.? l’écart de mortalité entre les deux sexes qui est partiellement lié à une forte réduction de la mortalité en couches.

-D’où vient cette réduction de la mortalité?-> On peut nommer la vaccination mais aussi des progrès en matière d’hygiène publique, particulièrement après les épidémies de choléra en 1832 et en 1854-55: contrôle de l’eau, nettoyage des égouts, ramassage des ordures, etc. On y reviendra plus tard quand on parlera des infrastructures urbaines. La santé de la population est aussi plus encadrée par la législation, par exemple sur la qualité alimentaire. La santé publique devient l’objet d’intervention de l’État.? Ce n’est qu’au début au 20e siècle que l’action médicale devient un facteur important dans le recul de la mortalité.

1.2 La natalité.

-Alors que la mortalité diffère peu entre la France et ses voisins, la baisse de précoce de la natalité en fait une exception en Europe. Le taux de natalité baisse de moitié (de 40 pour mille au 18e siècle à 20 pour mille à la fin du 19e siècle).

-c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme — qui baisse de 57%. Le nombre moyen d’enfants par femme passe ainsi de cinq au début du 19e siècle à moins de trois au début du 20e siècle.

-Dans des milieux sans contraception les deux facteurs importants sont premièrement l’âge du mariage et le nombre de célibataires. En ce qui concerne le deuxième aspect, on peut évaluer un taux de célibat contant autour de 11%.? plutôt que d’augmenter, l’âge du mariage diminue. À la fin de l’Ancien régime les femmes se marient en moyenne à 26,5 ans, tandis qu’elles n’ont que 23,8 ans avant la Première Guerre mondiale.

-pourtant, à un âge encore assez jeune, elles arrêtent de faire des enfants. Autrement dit, l’âge de la dernière maternité s’abaisse.? l’utilisation de la contraception commence à se généraliser.

-Un autre argument en faveur de cette explication sont les différences régionales et sociologiques en ce qui concerne les naissances. Ainsi, les bastions catholiques du Massif central, du Nord et de la Bretagne ont été les dernières régions touchées par le recul de la natalité. Le facteur religieux semble donc important. En revanche, la pratique de limiter les naissances s’est d’abord généralisé dans les villes, et en particulier dans la zone entre Paris et la Normandie et donc dans une zone densément urbanisée et bien desservie par des routes. Également on peut observer que le taux de natalité baisse avec le niveau d’instruction.

1.3 Discours démographiques.

-Quoi qu’il en soit, la faible natalité ainsi que l’exode rural

créent un mouvement vers une dépopulation de certains régions vers la fin du siècle.? Jusqu’en 1850 environ, c’est la crainte de la surpopulation qui domine,? Thomas Malthus avait affirmé dans son livre Essai sur les principes de population (1798). Les économistes libéraux se servent par la suite de l’argument de Malthus pour affirmer que la tendance des ouvriers à mettre trop d’enfants au monde est la cause principale de leur misère.

-on se rend compte que la population française a certes augmenté d’un tiers au cours de la première moitié du 19e siècle

— mais de 47% en Grande-Bretagne et de 45% en Allemagne. Cette prise de conscience se renforce après la défaite contre l’Allemagne en 1870-71.

-En 1896 est crée une Alliance nationale pour l’accroisement de la population française. Ce discours populationniste peut s’accompagner d’arguments racistes et eugénistes.? Mais les populationnistes interviennent aussi auprès du législateur pour lutter contre la contraception et l’avortement ou, versant positif, pour octroyer des allocations aux familles nombreuses.

1.4 Exode rural et urbanisation.

-Au cours du 19e siècle, la dynamique de la population française se renverse. Jusqu’en 1850, la population globale de la plupart des départements (en métropole) s’accroit. Après 1850, en revanche, certains départements perdent de population, d’autres en gagnent. Ainsi, vers la fin du siècle, dans les vingt ans entre 1891 et 1911, la population dans 60 des 87 départements diminue. Au début du siècle 12 départements — essentiellement situés au nord-ouest et au sud ouest de la France — rassemblent un quart de la population globale.? Autrement dit: la France industrielle et urbaine s’impose.

-cette croissance n’est pas uniforme et elle s’accompagne d’une nouvelle répartition. On peut donc voir que certains régions gagnent fortement en pourcentage de la population et d’autres en perdent:? s’expliquent par des migrations internes — des gens qui se déplacent vers des régions où ils espèrent trouver un emploi

-Globalement, les migrations s’accélèrent singulièrement au cours du 19e siècle.? Certes, environ 2 millions de Français sont partis de leur pays au cours du19e siècle.? Dans les années 1860 plus que 300.000 Français sont installés en dehors de l’hexagone et au début du 20e siècle ce chiffre s’élève à plus que 600.000.

-Pendant longtemps on a cru que les communautés villageoises vivaient largement en autarcie, coupés du monde, pour ainsi dire, mais cette vision des choses doit être nuancée.

-un nombre considérable de jeunes villageois partent à l’adolescence pour travailler au- delà des frontières de leur commune d’origine,

-Or il s’agit souvent de migrations temporaires. Ce n’est que dans la seconde moitié du 19e siècle que des migrations définitives deviennent de plus en plus fréquentes.? ce sont souvent des jeunes qui partent pendant un certain temps avant de rentrer vers leur lieu de naissance

quelques années plus tard.? vers l’âge de 15-20 ans, les jeunes ruraux partent de chez eux, pour y revenir vers l’âge de 40-45 ans, pour se marier et s’installer définitivement.

-Ainsi si on regarde les gens qui à 45 ans vivent dans leur département de naissance, ils sont 80% en ce qui concerne la génération de 1816-1820, mais plus que 65% en ce qui concerne la génération de 1891-1895. Ce sont ces migrations définitives qui constituent ce que l’on appelle l’« exode rural ».

-la migration intérieure est très centralisée vers Paris. Tandis qu’avant on partait pour s’installer dans d’autres campagnes, on part maintenant s’installer à Paris. Très souvent, ce sont des étudiants qui partent pour étudier dans la Capitale.

-Dans les années 1880 on compte environ 100.000 départs annuels, et 150.000 entre 1906 et 1911. Au total, environ 15 millions de Français ont ainsi migré à l’intérieur de la France au cours du long 19e siècle. La population des campagnes n’a donc commencée à décliner qu’à partir de la seconde moitié du siècle. ? , cet exode rural est relativement faible. En 1911 encore, plus de Français vivent à la campagne qu’en ville

-Autrement dit, la population urbaine a augmenté beaucoup plus vite que la population rurale.? fortement augmenté: en 1800 moins de 20% vivent dans une ville, mais ils sont à 44% en 1911.

1.5 Immigration.

-la France n’est pas? un pays qui exporte beaucoup de populations à l’étranger. Avec une grande exception toutefois: l’Algérie et donc l’histoire coloniale de la France, puisque beaucoup de Français (mais également beaucoup d’autres Européens comme des Espagnols et Italiens) s’installent en Afrique du nord. Mais la France métropolitaine importe des populations: c’est un pays qui a connu une immigration précoce.

-Au début du 19e siècle, l’immigration en France présente les mêmes caractéristiques que l’immigration de l’Ancien régime: il s’agit souvent d’une immigration d’« élite », composée d’officiers ? d’intellectuels et de marchands. Or de nouvelles catégories s’y ajoutent, comme des réfugiés politiques ? ou des professions liés à l’industrie, comme des ingénieurs ? ou des ouvriers qualifiés. Vers le mieux du siècle, quelques 170.000 Allemands vivent ainsi en France, dont 60.000 à Paris

-Ainsi, dès le milieu du 19e siècle, la France devient un pays d’immigration, à l’inverse des autres pays européens. Au début du Second Empire, la France compte 379.000 étrangers, ce qui revient à un peu plus que 1% de la population. Cette part s’accroit à 3% jusqu’en 1886.

-partir de 1889 le « droit du sol » s’applique, ce qui fait légèrement diminuer la part des étrangers. Le « droit du sol » — qui remplace le « droit du sang » du Code civil de 1802 — prévoit que les enfants nés en France d’étrangers nés eux-mêmes en France deviennent automatiquement Français et les autres peuvent le devenir.

-À la veille de la Grande Guerre, environ 2 millions de personnes (sur un peu moins de 40 millions) vivant en France sont étrangers ou ont une origine étrangère.

-Les Belges sont le groupe le plus nombreux, suivi d’Italiens, d’Espagnols, de Suisses, ainsi que de ressortissants des pays de l’Europe de l’Est dont beaucoup de juifs.

-partir de 1850 environ, est avant tout une immigration ouvrière. Ce que l’on cherche dans l’immigré c’est avant tout le travailleur, ce qui nous amène vers la deuxième question: quels métiers exercent-ils?

-Agriculture: l’immigration touche très fortement les campagnes: sous les effets de la baisse de fécondité et des départs des campagnes pour d’autres emplois, les salaires agricoles ont tendance à augmenter et les Français prêts à accepter un travail comme journaliers agricoles sont de plus en plus rares. C’est pourquoi les grands exploitants font appel à la main d’œuvre étrangère pour contrer cette hausse des salaires.? 20.000 Polonais travaillent ainsi dans l’agriculture.? qu’un quart des immigrés du 19e siècle travaillent dans les activités agricoles

-Artisanat: une autre partie des immigrés du 19e siècle ? Il s’agit là de gens bien formés qui gagnent souvent bien leur vie.

-Industrie: De plus en plus d’immigrés travaillent dans la grande industrie et souvent dans les secteurs peu prisés par les Français.? trois-quarts des mineurs sont des immigrés.

-Domesticité: 5% de la population active française travaille comme domestiques, mais 10% de la population étrangère et au début du 20e siècle près d’un tiers des femmes salariées de nationalité étrangère relèvent de cette catégorie.

-Dans quelles régions de France est-ce que les immigrés s’installent? ? dans les grandes villes, Paris, Lille, Marseille, Nice.

-Ensuite, ils ont tendance à s’installer dans les régions frontalières de leur pays d’origine, les Belges dans le Nord ou à Lille, les Italiens à Savoie et à Nice, les Espagnols à Marseille,

-Quels sont leurs caractéristiques sociologiques? La population immigrée est plus jeune que la moyenne française et les hommes sont surreprésentés. ? compte 120 hommes pour 100 femmes parmi les immigrés.

-une émigration « d’élite » s’ajoute de plus en plus une immigration peu qualifiée, exerçant des emplois et des salaires que les nationaux sont peu enclins à accepter.

-patronat qui encourage activement les migrations, à la fois pour pallier le manque de main-d’œuvre que pour faire pression sur les salaires.? 20e siècle, se dessine une véritable politique d’embauche étrangère: le patronat minier crée ainsi un Office central de placement. Un service de recrutement collectif créé par

le Comité des forges négocie avec l’Italie la venue de 7.000 ouvriers et la Société d’agriculture de Nancy organise la venue de travailleurs agricoles polonais.

-est peu étonnant que ces immigrés n’aient pas toujours été accueillis bras ouverts par la population locale.? L’incident le plus connu a lieu à Aigues-Mortes en Provence, en 1983, ou un véritable pogrom anti-Italien a lieu.? À partir de 1889, le droit du sol favorise juridiquement cette intégration. Le mariage en est un bon indicateur: à la fin du siècle, 62% des hommes et 74% des femmes d’origine étrangère prennent des conjoints français.


2. Le territoire français du 19e siècle

-Le territoire est évidemment d’abord une réalité physique? le territoire est donc également un produit d’une histoire. ? territoire est une notion d’ordre juridique: le territoire français renvoie donc à une souveraineté politique sur un espace. ? en Europe: d’une part, les territoires politiquement unifiés depuis longtemps, d’autre part des souverainetés nouvelles ou très fortement modifiés au cours de l’histoire. Des exemples de ces derniers se trouvent surtout en Europe central et Europe de l’Est: la Pologne, la Hongrie, l’Allemagne, etc. De l’autre côté on a des territoires qui sont depuis longtemps unifié sur le plan politique: l’exemple extrême étant la Grande- Bretagne (création du Royaume-Uni en 1707). La France se situe plutôt de ce deuxième côté, ? Mais la question des « frontières naturelles » reste une préoccupation géostratégique centrale pour la France. Le rattachement de la Savoie, Nice et Menton suite aux pacte de Plombières (1858-1861)? de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine en 1871 par l’Allemagne.

1.1 Cartographie et aménagement du territoire.

-« l’aménagement du territoire », c’est-à-dire à la façon dont le pouvoir politique s’approprie le territoire, pour des fins militaires, économiques ou autres.? L’Ancien régime a érigé des fortifications qui s’élèvent aux frontières terrestres et maritimes de la France, mais on peut également penser aux routes, aux canaux, aux ports. ? l’époque contemporaine, mais d’autres facteurs s’y ajoutent, notamment une intensification inouï des transports avec, notamment les chemins de fer. Aussi, l’industrialisation et l’urbanisation ont profondément transformé les paysages.

-la cartographie que le pouvoir central affirme sa mainmise sur un espace. La première triangulation générale de la France, achevée en 1744, permet l’élaboration de la première carte générale de la France.

-Puis entre 1818 et 1880 est élaborée une nouvelle carte, appelée « carte d’état-major » (à droite). On voit bien que l’entreprise cartographique est étroitement liée au pouvoir et surtout à sa dimension militaire. En 1807 est décidé d’établir un cadastre général qui sera achevé en 1851.

1.2 Découpage de l’espace.

-aux anciennes unités des « provinces » (ancêtres des « régions) se substituent, à partir de 1790, les départements.

-le département est entré dans les représentations des Français et se sont développés des sensibilités et des patriotismes départementaux. ? C’est ainsi que les travaux publics revêtent une importance particulière au cours de la période. Cela concerne tout d’abord les moyens de transport, indispensable à créer un territoire homogène, une nation unifié, ainsi qu’un marché unique,

1.3 Transport fluvial et réseau routier.

-Le transport fluvial reste longtemps le principal mode de transport des marchandises.

-Le meilleur exemple est sans doute le canal des deux mers, le Canal du midi et le canal de Garonne qui délient la Méditerranée à l’Atlantique. Le Canal du Midi a été construit sous Louis XIV et inauguré en 1681. Au 19e siècle suit le Canal de Garonne, ouvert en 1853.

-le « plan Becquey » de 1820, nommé d’après Louis Becquey, directeur des Ponts et Chaussées. Ce plan consiste en la création de nouvelles voies navigables d’une part et en la standardisation de l’ensemble des voies selon un gabarit unique (gabarit Becquey).

-Le plan Becquey est un exemple précoce de ce qu’on appelle aujourd’hui « économie mixte », puis « partenariat public-privé »: l’État reste maitre d’œuvre des travaux, mais, le financement étant partiellement privé, l’exploitation et l’entretien des canaux revenaient à terme à ces compagnies privées. Le volume de marchandises transportées par voies fluviales double? est 3,5 fois mois cher que le transport par route dans les années 1840.

-Ports. Après 1815, on avait mis l’accent sur la navigation intérieure, délaissant les ports maritimes ? sous la Troisième République et face à un accroissement important des échanges économiques internationaux

-Routes. Pendant la première moitié du 19e siècle, les différents espaces régionaux sont encore mal reliés entre eux.

-Au cours du siècle les chantiers se multiplient, tout d’abord ceux des ponts suspendus.? Les ponts permettent de relations entièrement nouvelles entre les rives de vallées larges ou profonds qui n’avaient jusqu’alors que peu de rapport entre elles.

-Dans les années 1830 commencent les travaux de routes de campagnes, appelées « chemins de grande vicinalité ». À côté des routes de « grande communication » — ce qui correspond aujourd’hui aux routes départementales — sont ainsi construits des routes communales qui sont essentiel à l’ouverture des campagnes.

-On compte environ un kilomètre de route par km2 et un total de 135.000 km de grande communication et de 300.000 de chemins vicinaux.

1.4 Chemins de fer.

-Les premières réalisations, remontant aux années 1820, sont l’œuvre d’initiative privé, mais en 1838 Alexis Legrand, sous-secrétaire d’État aux Travaux publics, présente un plan général d’un réseau ferroviaire national. Ce plan est vite baptisé Étoile de Legrand. Consistant de sept grands axes rayonnant autour de la capitale et de deux axes transversaux,

-À l’exception du réseau du Midi et e la compagnie de Strasbourg, les compagnies exploitent leurs lignes à partir d’un terminus parisien, matérialisé par de grandes gares en cul- de-sac.

-Troisième République que les progrès les plus impressionnants sont réalisés. Le ministre des travaux publics Charles de Freycinet, présente un programme de grands travaux qui porte, outre que sur les chemins de fer, sur les voies navigables et sur l’amélioration des installations portuaires.? le territoire français se couvre de plusieurs milliers de kilomètres de lignes.

-la France a deux fois plus de lignes ferroviaires qu’elle n’a aujourd’hui.

-Le développement du chemin de fer provoque une rupture majeure en termes de trafic, de temps de parcours, ainsi que dans l’échelle des investissements. En outre, la gestion des lignes nécessite une coordination des horloges sur l’ensemble du territoire,

-Ensemble, les progrès en matière de transport, permettent la formation d’un marché national et le rattachement de ce marché national au marché global.