Ce document est une fresque réalisée par Raphaël en 1509-1510 et conservée dans la chambre des Signatures (devenue bibliothèque personnelle du pape) au Vatican, lieu de résidence du pape, chef de l’Eglise catholique. Cette période voit l’essor de l’Humanisme, une nouvelle pensée philosophique qui place l’Homme au centre des préoccupations dans une vision très optimiste de la nature humaine. Raphaël, célèbre peintre et architecte italien, affiche son adhésion à cette philosophie en représentant dans son œuvre de nombreux philosophes depuis l’Antiquité jusqu’au XVIème siècle.
Définition
L'arrivée en Italie des savants byzantins chassés de Constantinople par les Ottomans (1453) permet la redécouverte en Europe des textes antiques. Cela se traduit non seulement par une nouvelle façon de penser l'Homme, appelée l'Humanisme, mais également par une nouvelle manière de la représenter. Né en Italie, l'Humanisme se diffuse rapidement dans toute l'Europe favorisé par les princes et l'invention de l'imprimerie. Cette nouvelle conception de l’Homme participe donc à l’émergence de nouveaux modes de représentation de ce dernier : on parle dès lors de Renaissance artistique qui touche tous les arts. Cette "Renaissance" à engendré une rupture intellectuelle dans tout l'Occident qui bouleverse tous les champs de la société et notamment l’Eglise. En effet, au début du XVIème siècle, l’Eglise connaît une crise de légitimité qui débouche sur la fondation du protestantisme par Martin Luther, un moine allemand, c’est-à-dire une nouvelle religion qui déchire l’Europe.
I/ L'Humanisme : une nouvelle conception de l'Homme
?A/ L'Humanisme, une vision renouvelée de l'Homme diffusée grâce à la révolution de l’imprimerie
A retenir :
Grâce à l’invention de Gutenberg, le coût des ouvrages imprimés étant bien moindre, ceux-ci deviennent accessibles à un plus grand nombre et, idéal humaniste, ils « démocratisent » ainsi l’accès aux savoirs.
Définition
B/ Les réseaux humanistes : la République des Lettres
A retenir :
Erasme façonne son œuvre par ses voyages et par ses échanges directs ou épistolaires avec d’autres intellectuels européens grâce à l’usage du latin, langue internationale de l’époque. Les échanges de milliers de lettres entre plus de 600 érudits dessinent alors les contours d’un réseau appelé la République des Lettres.
Définition
C/ Les humanistes au service des Princes
Favorables à la philosophie humaniste, les princes de la Renaissance pratiquent le mécénat, participant ainsi au rayonnement de nombreux intellectuels et artistes. Léonard de Vinci est par exemple accueilli en France par François Ier(voir manuel pp.144-145) qui lui achète plusieurs tableaux dont La Joconde. Le mécénat offre aux princes l’image d’un pouvoir moderne s’appuyant sur des hommes éclairés, mais il permet également aux artistes la garantie de jouir d’une plus grande sécurité matérielle mais aussi d’une certaine liberté. En effet, le pape Jules II par exemple, pourtant commanditaire direct de la rénovation de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange, n’a pu voir la fresque du Jugement Dernier qu’une fois celle-ci terminée.
Définition
II/ La Renaissance artistique : une nouvelle façon de représenter l'Homme
Définition
B/ Le développement des Arts
Le contexte de mutations intellectuelles des XVème et XVIème siècles est très fécond pour les artistes. Ainsi, le concept de l’architecture par exemple (terme d’origine grecque qui marque la volonté de retour à l’antique) naît à cette époque avec la construction du dôme de Florence (= le « duomo ») par l’architecte Brunelleschi, inspiré de celui du Panthéon à Rome.
Cette effervescence artistique qui touche toute la société favorise des artistes comme Léonard de Vinci, Raphaël ou Michel-Ange qui acquièrent alors reconnaissance et postérité. Michel-Ange d’ailleurs réalise son chef-d’œuvre, la fresque de la Chapelle Sixtine du Vatican, sur commande du pape Jules II à partir de 1508.
C/ Les difficultés de la recherche scientifique et l'évolution de la façon de représenter l'Homme et le monde
Définition
III/ Les dissensions religieuses : la crise religieuse de la chrétienté au XVIème siècle
?A/ Une nouvelle relation des Chrétiens à Dieu
Dénonçant en 1517 la corruption et les abus de l’Église dans ses 95 thèses Martin Luther fonde le salut sur la seule foi du chrétien. Il conteste le rôle de l’Eglise comme intermédiaire entre Dieu et les hommes et ne reconnaît aucun saint, pas même la vierge (cf. Immaculée Conception). La religion protestante est fondée en 1521 lorsqu’il apparaît que les désaccords entre Luther et l’Eglise du pape Léon X, ne peuvent être résorbés. Ce dernier est excommunié.
B/ La réforme protestante entraîne un renouveau spirituel et la contre-réforme catholique
Pour répondre à la contestation protestante l’Eglise organise à Trente (Italie) un important concile (1545-1563) celui-ci confirme l’usage du Latin pour la Messe et la Bible et le fait que le salut s’obtient par la foi mais également par les œuvres tels que les indulgences, les pèlerinages et les prières aux saints. Fondés dans ce contexte l’ordre religieux des jésuites (compagnie de Jésus fondée par Ignace de Loyola en 1534 avec l’accord du pape Paul III 1540) exige une formation et une discipline très strictes destinés à évangélisés non seulement les régions gagnées au protestantisme mais aussi le « Nouveau Monde ».
Enfin dans le contexte de la contre-réforme l’Eglise réforme son rôle et sa puissance par les arts et adoptent les codes de l’art Baroque (XVI – XVII siècle) qui par sa monumentalité et sa magnificence se veut l’expression artistiques de la grandeur de l’Eglise.
C/ Les guerres de religions négations de l’esprit humanistes
Dès le XVI siècle ce shiisme religieux débouche sur la guerre de religion, la violence se déchaine entre Catholiques et Protestants en France en 1572 et perpètre le massacre de la Saint Barthélémy (Catholiques massacre les protestants) notamment le chef des protestants en France (Amiral de Coligny) 1589 (Henri III assassiné)
La guerre de 30 ans (1618-1648) mobilise tous les pays Européens dans la lutte contre les princes protestants de Saint Empire (Etat Allemand). Après 5 millions de morts elle se solde par le traité de Westphalie qui accepte le principe d’un roi une foi imposant ainsi la religion d’un souverain aux terres qu’il possède.