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Post-Bac
1

chapitre 13

histoire

Des alternatives à l’absolutisme ?

-Versailles n’est pas le centre du monde et toute l’Europe ne vit pas sous la férule d’un monarque absolu.? Les élites françaises, écartés des affaires politiques et cantonnées aux activités culturelles par la domestication de la noblesse, s’y intéressèrent parfois beaucoup. Des philosophes comme Montesquieu ou Voltaire paient en outre leurs audaces en étant bien imprudemment encouragés par le pouvoir royal à s’exiler.

I – En Grande-Bretagne

1. Une monarchie parlementaire

-Une première construction de l’absolutisme sous les règnes de Jacques 1er (régnant de 1603 à 1625) puis Charles 1er (régnant de 1625 à 1649) dans la première moitié du XVIIe siècle aboutit à la spectaculaire révolution anglaise. Dans cette guerre civile, s’opposent un roi, Charles 1er, soucieux de faire évoluer le régime dans le sens de l’absolutisme, et le Parlement qui n’a pas été convoqué entre 1610 et 1621, ni entre 1629 et 1640. Le roi pense pouvoir résoudre la crise par la force et lève une armée en 1642.? Les Puritains – des protestants dissidents, hostiles à la fois au catholicisme et à l’Église anglicane sur laquelle la monarchie appuie son pouvoir comme en France – prennent le contrôle de la New Model Army, l’armée de citoyens levée par le Parlement, et dirigée par Olivier Cromwell,? Au cours de cette guerre civile, le roi est capturé, incarcéré, jugé et exécuté le 30 janvier 1649.? en 1654 le Commonwealth est transformé en Protectorat héréditaire, et de succomber aux hasards de la génétique : après la mort de Cromwell en septembre 1658, son fils s’avérant incapable d’assumer l’héritage politique paternel, démissionne en 1659, ouvrant la voie à la restauration de la monarchie en 1660, confiée à Charles II, fils de Charles 1er.

-Ce dernier semble n’avoir guère retenu les leçons de la paternelle

-Les whigs, souvent puritains ou dissidents, qui souhaitent empêcher la perspective d’une dynastie catholique, considèrent que le développement économique passe par l’exploitation du territoire anglais,

-Les tories, anglicans attachés à la prérogative royale, ouverts à l’expansion coloniale.

-L’habeas corpus (1672) est arraché par le parti whig au parlement contre Charles II. Cette loi qui impose une justification juridique à toute arrestation, est conçue comme un rempart contre les détentions arbitraires.? le contexte de la révocation de l’édit de Nantes qui facilite la « Glorieuse Révolution »? le contexte de la révocation de l’édit de Nantes qui facilite la « Glorieuse Révolution »? protestant, qui débarque en décembre 1688 à la tête d’une armée hollandaise. Cela provoque la fuite du souverain légitime qui ne veut pas d’une guerre fratricide. Les partisans des Stuart, les Jacobites, vaincus en Ecosse et en Irlande, quittent les îles britanniques et se réfugient en Europe.

-Le Bill of Rights voté par une Convention en février 1689 garantit en contrepartie de

l’acceptation par le Parlement des nouveaux monarques, des élections libres et le renouvellement périodique du Parlement. Ainsi l’autorité du roi se trouve-t-elle désormais contrebalancée par celle du parlement? L’act of Settlment de 1701 réserve la couronne à un prince protestant ; en 1707, sous la reine Anne, est votée l’union de l’Ecosse à l’Angleterre.

2- D’importants hommes de lettres et de sciences

-L’Anglais Francis Bacon (1561-1626) est le premier à ébranler les dogmes aristotéliciens du Moyen-Age. Son Novum organum (1620) invite à recourir systématiquement à l’expérience, plutôt qu’à l’enseignement de l’autorité.

-l’Ecossais Neper (1550-1617) qui invente les logarithmes,

-William Harvey (1578-1658) qui découvre le principe de la circulation du sang,

-mais surtout Newton (1642-1727) qui théorise la gravitation universelle et observe la lumière.

-Le philosophe John Locke exerce une influence fondamentale sur la culture politique européenne. Son essai sur le gouvernement civil (1690) définit la théorie des droits naturels et du contrat.? tous les hommes sont des êtres

-Dieu, ni tradition, ni droit divin, mais le seul opportunisme d’individus soucieux de préserver leurs droits naturels. Le gouvernement est une sorte de serviteur social,? Mais si un gouvernement enfreint les limites de sa fonction, il devient illégitime. Il ne peut plus exiger l’allégeance de son peuple et la révolution devient licite.

-Le libéralisme lockéen consacre de nouveaux idéaux, axés autour de l’individualisme, ? par exemple Charles Loyseau dans le Traité des ordres (1610) où les individus sont « rangés », selon leurs ordres et dignité, dans la lignée de la pensée scholastique médiévale. Pour Locke en outre, l’acquisition d’argent et de richesses n’est ni illégale ni moralement répréhensible comme dans la culture catholique.? La société cesse d’être immobile car il lui semble juste que ceux à qui Dieu a donné plus de talent et de force réussissent davantage.? Dès lors, les gouvernements ne devraient plus, aux yeux de Locke, taxer la propriété, fruit d’un travail méritoire, qu’avec le consentement des hommes? les pratiques politiques des monarchies sont défiées par ces valeurs nouvelles, celles du mérite individuel

3 – Une vie culturelle et religieuse intense

-La production littéraire anglaise est admirée dans toute l’Europe au travers des œuvres du poète catholique Alexander Pope, auteur du poème satirique La Dunciade, ou de Samuel Richardson, auteur de romans épistolaires, ? la musique, notamment celle du musicien allemand Haendel installé à Londres, et la peinture de Reynold et Gainsborough. La monarchie britannique sait enrôler les talents à son service, comme Newton, intendant des monnaies du royaume, ou le poète Prior, secrétaire de l’ambassade à La Haye,

-Mais c’est surtout l’existence de plusieurs confessions religieuses dans un même État qui frappe les observateurs français, ainsi que la tolérance? Voltaire en est bien persuadé qui, dans ses Lettres anglaises (1734) flétrit le fanatisme catholique, admire l’effet civilisateur du commerce et le système de balance des pouvoirs : « La nation anglaise est la seule de la terre qui soit parvenue à régler le pouvoir des rois en leur résistant, et qui d’efforts en efforts ait enfin établi ce gouvernement sage où le prince, tout puissant pour faire du bien, a les mains liées pour faire le mal ».

II – Des républiques dans l’Europe monarchique

1. Les Provinces-Unies

-Cet État offre l’exemple original d’une République calviniste et fédérale qui, libérée de la tutelle espagnole de Philippe II, devint au XVIIe siècle la première puissance commerciale et maritime du monde.? La maîtrise de techniques innovantes leur permet d’exceller dans la construction navale, l’aménagement de polders en terres agricoles où la jachère ne se pratique plus, remplacée par des cultures enrichissant le sol en azote comme le trèfle et les navets, et où les vaches de race frisonne sont élevées à l’étable. Amsterdam devint le marché et la banque de l’Europe.

-Les sept provinces sont réunies sous la houlette des États généraux, aux attributions limitées : affaires étrangères, défense, gestion des affaires communes. Un conseil d’État composé de deux députés par provinces? Dans chaque province, dirigent des États Provinciaux où la noblesse n’est pas forcément majoritaire, comme en Hollande où elle n’a que 7 représentants par rapport aux 18 des villes? le pensionnaire – qui dirige l’administration, et un gouverneur militaire – le staathouder? Les villes sont régies par des régents à vie, établissant de véritables dynasties commerciales,

-Peuplées de deux millions d’habitants soudés par la foi calviniste,? un brillant foyer de civilisation? Des philosophes s’y réfugièrent comme Descartes et Locke, et des militaires y perfectionnèrent l’art de la guerre, comme Turenne. Cette république fait l’admiration des milieux éclairés au XVIIIe siècle, en raison des libertés politiques et religieuses qu’elle cultive.? le secteur religieux représente encore les meilleures ventes, dans une population majoritairement alphabétisée grâce à la réforme protestante

2. Venise

-Forte de ses 4 millions d’habitants, elle reste une puissance économique grâce au commerce maritime et à son statut de port franc (1735). Dans cette république oligarchique, les 42 grandes familles de la ville peuplent le Grand conseil et élisent le chef de l'exécutif qui porte le titre de doge (« duc »), élu à vie au scrutin à bulletins secrets. La fonction de doge est dévolue à un membre d'une famille patricienne, mais la transmission n'en devint jamais héréditaire.

-Le grand conseil prend les décisions politiques, promulgue les lois et choisit les hauts magistrats. Le Sénat, organe législatif composé de 120 à 250 membres maximum, est chargé de la politique extérieure et de la nomination des ambassadeurs envoyés dans les autres États européens. Un conseil suprême composé du doge, de 6 conseillers, du chancelier et du conseil des dix en charge de la sûreté de l’État, assure la continuité de l’exécutif. Dans cette république aristocratique, on n’observe pas vraiment de vie démocratique, car tous n’y participent pas,

3. La confédération suisse des 13 cantons

-La Suisse offre un autre exemple original dans l’Europe monarchique : celui non seulement d’une république fédérale, mais en outre multiconfessionnelle. Cette organisation politique s’est construite à la fin du moyen Âge en opposition aux Habsbourg, entre l’Empire et l’État bourguignon. Elle s’est progressivement élargie à 13 cantons, dont 7 sont catholiques, 2 mixtes et 4 réformés à la fin du XVIe siècle.? La Diète fédérale réunit plusieurs fois par an l’assemblée des députés des cantons suisses qui envoient un ou deux délégués.

-la patrie de Jean- Jacques Rousseau attise la curiosité de voyageurs qui pratiquent un premier tourisme naturel voire politique, même si les révoltes qui marquent le siècle notamment à Genève (1707, 1737, 1782) ne parviennent pas à ouvrir un système resté très oligarchique. Seuls les citoyens et les bourgeois peuvent y voter, à l’exclusion des habitants et des natifs.? L’inégalité des droits politiques entre ces 4 catégories de populations demeure jusqu’à la Révolution Française. Genève, la Suisse, de même que les provinces unies sont certes des républiques, mais non véritablement démocratiques.

A retenir :

Conclusion

-Ces exemples connus des élites cultivées peuvent nourrir une réflexion critique à propos de l’ordre établi dans la monarchie absolue française.

Post-Bac
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chapitre 13

histoire

Des alternatives à l’absolutisme ?

-Versailles n’est pas le centre du monde et toute l’Europe ne vit pas sous la férule d’un monarque absolu.? Les élites françaises, écartés des affaires politiques et cantonnées aux activités culturelles par la domestication de la noblesse, s’y intéressèrent parfois beaucoup. Des philosophes comme Montesquieu ou Voltaire paient en outre leurs audaces en étant bien imprudemment encouragés par le pouvoir royal à s’exiler.

I – En Grande-Bretagne

1. Une monarchie parlementaire

-Une première construction de l’absolutisme sous les règnes de Jacques 1er (régnant de 1603 à 1625) puis Charles 1er (régnant de 1625 à 1649) dans la première moitié du XVIIe siècle aboutit à la spectaculaire révolution anglaise. Dans cette guerre civile, s’opposent un roi, Charles 1er, soucieux de faire évoluer le régime dans le sens de l’absolutisme, et le Parlement qui n’a pas été convoqué entre 1610 et 1621, ni entre 1629 et 1640. Le roi pense pouvoir résoudre la crise par la force et lève une armée en 1642.? Les Puritains – des protestants dissidents, hostiles à la fois au catholicisme et à l’Église anglicane sur laquelle la monarchie appuie son pouvoir comme en France – prennent le contrôle de la New Model Army, l’armée de citoyens levée par le Parlement, et dirigée par Olivier Cromwell,? Au cours de cette guerre civile, le roi est capturé, incarcéré, jugé et exécuté le 30 janvier 1649.? en 1654 le Commonwealth est transformé en Protectorat héréditaire, et de succomber aux hasards de la génétique : après la mort de Cromwell en septembre 1658, son fils s’avérant incapable d’assumer l’héritage politique paternel, démissionne en 1659, ouvrant la voie à la restauration de la monarchie en 1660, confiée à Charles II, fils de Charles 1er.

-Ce dernier semble n’avoir guère retenu les leçons de la paternelle

-Les whigs, souvent puritains ou dissidents, qui souhaitent empêcher la perspective d’une dynastie catholique, considèrent que le développement économique passe par l’exploitation du territoire anglais,

-Les tories, anglicans attachés à la prérogative royale, ouverts à l’expansion coloniale.

-L’habeas corpus (1672) est arraché par le parti whig au parlement contre Charles II. Cette loi qui impose une justification juridique à toute arrestation, est conçue comme un rempart contre les détentions arbitraires.? le contexte de la révocation de l’édit de Nantes qui facilite la « Glorieuse Révolution »? le contexte de la révocation de l’édit de Nantes qui facilite la « Glorieuse Révolution »? protestant, qui débarque en décembre 1688 à la tête d’une armée hollandaise. Cela provoque la fuite du souverain légitime qui ne veut pas d’une guerre fratricide. Les partisans des Stuart, les Jacobites, vaincus en Ecosse et en Irlande, quittent les îles britanniques et se réfugient en Europe.

-Le Bill of Rights voté par une Convention en février 1689 garantit en contrepartie de

l’acceptation par le Parlement des nouveaux monarques, des élections libres et le renouvellement périodique du Parlement. Ainsi l’autorité du roi se trouve-t-elle désormais contrebalancée par celle du parlement? L’act of Settlment de 1701 réserve la couronne à un prince protestant ; en 1707, sous la reine Anne, est votée l’union de l’Ecosse à l’Angleterre.

2- D’importants hommes de lettres et de sciences

-L’Anglais Francis Bacon (1561-1626) est le premier à ébranler les dogmes aristotéliciens du Moyen-Age. Son Novum organum (1620) invite à recourir systématiquement à l’expérience, plutôt qu’à l’enseignement de l’autorité.

-l’Ecossais Neper (1550-1617) qui invente les logarithmes,

-William Harvey (1578-1658) qui découvre le principe de la circulation du sang,

-mais surtout Newton (1642-1727) qui théorise la gravitation universelle et observe la lumière.

-Le philosophe John Locke exerce une influence fondamentale sur la culture politique européenne. Son essai sur le gouvernement civil (1690) définit la théorie des droits naturels et du contrat.? tous les hommes sont des êtres

-Dieu, ni tradition, ni droit divin, mais le seul opportunisme d’individus soucieux de préserver leurs droits naturels. Le gouvernement est une sorte de serviteur social,? Mais si un gouvernement enfreint les limites de sa fonction, il devient illégitime. Il ne peut plus exiger l’allégeance de son peuple et la révolution devient licite.

-Le libéralisme lockéen consacre de nouveaux idéaux, axés autour de l’individualisme, ? par exemple Charles Loyseau dans le Traité des ordres (1610) où les individus sont « rangés », selon leurs ordres et dignité, dans la lignée de la pensée scholastique médiévale. Pour Locke en outre, l’acquisition d’argent et de richesses n’est ni illégale ni moralement répréhensible comme dans la culture catholique.? La société cesse d’être immobile car il lui semble juste que ceux à qui Dieu a donné plus de talent et de force réussissent davantage.? Dès lors, les gouvernements ne devraient plus, aux yeux de Locke, taxer la propriété, fruit d’un travail méritoire, qu’avec le consentement des hommes? les pratiques politiques des monarchies sont défiées par ces valeurs nouvelles, celles du mérite individuel

3 – Une vie culturelle et religieuse intense

-La production littéraire anglaise est admirée dans toute l’Europe au travers des œuvres du poète catholique Alexander Pope, auteur du poème satirique La Dunciade, ou de Samuel Richardson, auteur de romans épistolaires, ? la musique, notamment celle du musicien allemand Haendel installé à Londres, et la peinture de Reynold et Gainsborough. La monarchie britannique sait enrôler les talents à son service, comme Newton, intendant des monnaies du royaume, ou le poète Prior, secrétaire de l’ambassade à La Haye,

-Mais c’est surtout l’existence de plusieurs confessions religieuses dans un même État qui frappe les observateurs français, ainsi que la tolérance? Voltaire en est bien persuadé qui, dans ses Lettres anglaises (1734) flétrit le fanatisme catholique, admire l’effet civilisateur du commerce et le système de balance des pouvoirs : « La nation anglaise est la seule de la terre qui soit parvenue à régler le pouvoir des rois en leur résistant, et qui d’efforts en efforts ait enfin établi ce gouvernement sage où le prince, tout puissant pour faire du bien, a les mains liées pour faire le mal ».

II – Des républiques dans l’Europe monarchique

1. Les Provinces-Unies

-Cet État offre l’exemple original d’une République calviniste et fédérale qui, libérée de la tutelle espagnole de Philippe II, devint au XVIIe siècle la première puissance commerciale et maritime du monde.? La maîtrise de techniques innovantes leur permet d’exceller dans la construction navale, l’aménagement de polders en terres agricoles où la jachère ne se pratique plus, remplacée par des cultures enrichissant le sol en azote comme le trèfle et les navets, et où les vaches de race frisonne sont élevées à l’étable. Amsterdam devint le marché et la banque de l’Europe.

-Les sept provinces sont réunies sous la houlette des États généraux, aux attributions limitées : affaires étrangères, défense, gestion des affaires communes. Un conseil d’État composé de deux députés par provinces? Dans chaque province, dirigent des États Provinciaux où la noblesse n’est pas forcément majoritaire, comme en Hollande où elle n’a que 7 représentants par rapport aux 18 des villes? le pensionnaire – qui dirige l’administration, et un gouverneur militaire – le staathouder? Les villes sont régies par des régents à vie, établissant de véritables dynasties commerciales,

-Peuplées de deux millions d’habitants soudés par la foi calviniste,? un brillant foyer de civilisation? Des philosophes s’y réfugièrent comme Descartes et Locke, et des militaires y perfectionnèrent l’art de la guerre, comme Turenne. Cette république fait l’admiration des milieux éclairés au XVIIIe siècle, en raison des libertés politiques et religieuses qu’elle cultive.? le secteur religieux représente encore les meilleures ventes, dans une population majoritairement alphabétisée grâce à la réforme protestante

2. Venise

-Forte de ses 4 millions d’habitants, elle reste une puissance économique grâce au commerce maritime et à son statut de port franc (1735). Dans cette république oligarchique, les 42 grandes familles de la ville peuplent le Grand conseil et élisent le chef de l'exécutif qui porte le titre de doge (« duc »), élu à vie au scrutin à bulletins secrets. La fonction de doge est dévolue à un membre d'une famille patricienne, mais la transmission n'en devint jamais héréditaire.

-Le grand conseil prend les décisions politiques, promulgue les lois et choisit les hauts magistrats. Le Sénat, organe législatif composé de 120 à 250 membres maximum, est chargé de la politique extérieure et de la nomination des ambassadeurs envoyés dans les autres États européens. Un conseil suprême composé du doge, de 6 conseillers, du chancelier et du conseil des dix en charge de la sûreté de l’État, assure la continuité de l’exécutif. Dans cette république aristocratique, on n’observe pas vraiment de vie démocratique, car tous n’y participent pas,

3. La confédération suisse des 13 cantons

-La Suisse offre un autre exemple original dans l’Europe monarchique : celui non seulement d’une république fédérale, mais en outre multiconfessionnelle. Cette organisation politique s’est construite à la fin du moyen Âge en opposition aux Habsbourg, entre l’Empire et l’État bourguignon. Elle s’est progressivement élargie à 13 cantons, dont 7 sont catholiques, 2 mixtes et 4 réformés à la fin du XVIe siècle.? La Diète fédérale réunit plusieurs fois par an l’assemblée des députés des cantons suisses qui envoient un ou deux délégués.

-la patrie de Jean- Jacques Rousseau attise la curiosité de voyageurs qui pratiquent un premier tourisme naturel voire politique, même si les révoltes qui marquent le siècle notamment à Genève (1707, 1737, 1782) ne parviennent pas à ouvrir un système resté très oligarchique. Seuls les citoyens et les bourgeois peuvent y voter, à l’exclusion des habitants et des natifs.? L’inégalité des droits politiques entre ces 4 catégories de populations demeure jusqu’à la Révolution Française. Genève, la Suisse, de même que les provinces unies sont certes des républiques, mais non véritablement démocratiques.

A retenir :

Conclusion

-Ces exemples connus des élites cultivées peuvent nourrir une réflexion critique à propos de l’ordre établi dans la monarchie absolue française.

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