Réflexion sur la condition des grands de Pascal :

la condition des grands n'est pas naturelle : Les filiations prestigieuses et les héritages découlent de mariages dus à des rencontres, des discours, etc. ; les fortunes ont été acquises par d’autres hasards.

Grandeurs d'établissement et grandeurs naturelles : Les premières, comme l’honneur ou le respect, dépendent de la volonté des hommes ; elles changent avec les lieux, les époques et les cultures (telle valorise par exemple la noblesse, telle autre la richesse). Les grandeurs naturelles découlent, elles, de qualités réelles de l’âme (sciences, intelligence, vertu) et du corps (santé, force).

La condition des grands repose sur la concupiscence : les relations entre hommes reposent sur la satisfaction du désirs. L’homme de la parabole susciterait les moqueries s’il abandonnait la double pensée, s’il se mettait à se prendre véritablement pour le roi de l’île où le hasard la fait choir ; or, beaucoup de grands perdent ainsi la conscience de la dimension conventionnelle de leur condition – de cet oubli proviennent leur vanité, leurs abus et leur violence. Les rois oublient que leurs conditions vient du hasard, et deviennent donc des personnes orgueilleuses.

=> Seul Dieu peut être aimé de façon interressée. Le duc doit se rappeler qu'il doit être un roi non de charité mais de concupiscence.