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LICENCE
3ème année

Apprentissage et Motivation : Motivation et mémoire

Psychologie

Definition

Motivation
Processus psychologique responsable du déclenchement, du maintien, de l'entretien ou de la cessation d'une conduite.

I- Motivation mémoire et apprentissage e


La motivation agit sur de nombreux paramètres de l’apprentissage notamment sur la durée : plus un individu est intéressé par un domaine plus il passe de temps à en apprendre sur celui-ci.


II- La mémoire

Conception cognitive de la mémoire. Il est possible de distinguer différentes mémoires qui ont des capacités et des durées de stockages différentes.


L'oublie à court terme de perterson et peterson 1959.


1) Distinction MCT et MLT


MCT : Principales caractéristiques :

  • Durée de rappel de 20 à 30 secondes ? Faible capacité (7±2)
  • Processus : Répétition ; Attention ;
  • Pour les chercheurs sur la mémoire la motivation ne peut agir que sur les processus.


Les mots fortement récompensés sont davantage répétés que les mots faiblement récompensés ? L’effet de la motivation sur la mémoire est donc en lien direct avec une réallocation de l’attention ? Pas d’effet sur la capacité de stockage


MLT : Principales caractéristiques :

  • Capacité illimité de stockage ;
  • Durée illimité de stockage ;
  • Interférence ;
  • Information de nature multiple ;
  • Processus : Organisation de l’information


2) Action dela motivation dur la MLT

Pour de nombreux chercheur la motivation agit sur l’organisation de l’information ? Les processus d’organisation s’appliquent à tous les niveaux de la MLT :

? Encodage ? Stockage ? Récupération


NIVEAUX DE TRAITEMENT :

Craik and Tulving (1975) s’appuient sur le modèle que proposent Craik & Lockhart (1972). Craik and Tulving (1975) demandent à 24 participants d’examiner une série de 60 mots sur lesquels en fonction du mot, ils doivent répondre à trois questions différentes :

  • Traitement de structure : « Ce mot commence-t-il par une capitale ou non ? »
  • Traitement phonétique : « Est ce que ce mot rime avec ….? »
  • Traitement sémantique : « Est-ce que ce mot pourrait aller dans la phrase …. ? »

Les participant effectuent ensuite un test de reconnaissance.


Le rappel est différent en fonction du codage utilisé lors du traitement de l’information. Le codage sémantique est plus puissant que les autres systèmes de codage. Le codage sémantique offre de nombreuses possibilités d’organisation.


Graham et Golan (1991) utilisent le paradigme des niveaux de traitement en fonction d’une implication motivationnelle dans trois conditions expérimentales suivantes:

  • Implication dans l’activité : on implique les sujets en disant de prendre la tâche comme un jeu et d'essayer de s'améliorer au fur et à mesure ;
  • Implication de l’ego : on déclare aux sujets que leur valeur réelle est jugée par rapport aux scores des autres enfants ;
  • Contrôle : aucune consigne

Les enfants (11 ans d’âge moyen) ont ensuite un rappel libre et un autre indicé par le type de question.


II- Type d'implication motivationelle et encodage de l'information


La consigne a un effet « motivationnel » et va orienter les individu à traiter l’information différemment. L’implication dans l’activité semble induire un traitement plus profond de l’information. D’autres recherches ont confirmé que les orientations motivationnelles différentes vont induire un traitement différent de l’information.


1) Implication et stratégie

Dans la recherche de Nolen et Haladyna (1990) les étudiants remplissent une série d’échelles sous forme de questionnaires : Une échelle stratégique, une échelle d’implication motivationnelle et une échelle de sensation de compétence.

Les différentes stratégies sont :

  • Monitoring : questions que peut s’auto administrer un sujet pour comprendre et mémoriser un texte ? L’élaboration : Stratégies d’organisation de l’information qui permettent de créer des connections entre les connaissances issues d’un manuel et les connaissances antérieures ;
  • Organisation : Ce sont les stratégies qui sont utilisées pour organiser les nouvelles connaissances dans le cadre des prises de notes ;
  • Répétition : répéter ses cours pour les apprendre.


2) Consigne de but

Pour se « motiver » certains individus se fixent des buts à atteindre. De nombreuses recherches montrent qu’il est possible grâce à une consigne de but d’augmenter les performances. Cet effet du but s’observe également sur des tâches de mémorisation.


3) Assignation d'objectif

Dans une expérience sur l’effet de l’assignation d’objectif, Laporte et Nath (1976) ont constitué trois groupes de sujets :

  • But difficile et spécifique ;
  • But facile et spécifique ;
  • But « faîtes de votre mieux » (FDVM).


Pour qu’un objectif ait un impact sur les performances il faut :

  • Spécifique : un but sur un critère spécifique plutôt que vague
  • Difficile : atteint par un faible nombre de sujets (10%)


III- Effet de la consigne de but sur la mémoire


L’assignation d’un but spécifique et difficile à bien un effet sur la mémoire. Dans l’expérience précédente il est cependant difficile de savoir si cet effet du but est lié à des processus en MCT ou en MLT.


1) Effet du but sur les stratégies

Le rappel augmente significativement plus vite de bloc en bloc pour les sujets avec but que pour les sujets sans but. Cet effet peut s’expliquer par une optimisation ou une utilisation plus intense des stratégies de mémorisation que les participants ont pu développer lors du premier bloc de l’expérience.

Les recherches sur l’organisation subjective montrent dans le cadre d’un apprentissage en plusieurs essais que la différence d’essai en essai s’explique par l’organisation de l’information


2) Stratégie d'organisation et motivation

L’apprentissage multi-essai met en évidence une action de la motivation (but) sur la MLT qui peut s’expliquer par l’organisation de l’information. Au premier essai le but ne fonctionne pas car l’individu n’a pas la possibilité d’organiser l’information = MCT. Il est cependant possible de faire l’hypothèse qu’un apprentissage en un seul essai ou le participant a la possibilité d’organiser l’information laisse la possibilité d’une action de la motivation sur les performance.


L’organisation de l’information consiste à rassembler les mots dans des « ensembles subjectifs » (chunk). La motivation favorise la création de ces ensembles.


L’effet de la motivation conduit à trouver des liens entre les informations sans relation plus que dans l’optimisation de liens existants.


IV- Motivation et organisation en mémoire


L’introduction d’un but spécifique et difficile permet d’observer un effet du but sur la MLT. L’ensemble de ces résultats semble donc indiquer que les buts agissent sur la mémoire à long terme au travers des processus d’organisation des connaissances.

Dans la plupart des apprentissages les possibilités d’organisation des connaissances dépendantes du niveau d’expertise. Le développement de l’expertise s’accompagne d’une facilité à regrouper les informations à l’aide des connaissances. Les experts peuvent atteindre des performances mnésiques étonnantes comme c’est le cas chez les joueurs d’échec.





A retenir :

Action de la motivation : Facilitation de l’attention ; Favorise l’utilisation de stratégies d’apprentissage ; L’orientation dans l’apprentissage va faciliter ou non l’organisation des informations ; Interaction entre motivation et expertise ; Effet sur la performance « invisible » chez les non experts.
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LICENCE
3ème année

Apprentissage et Motivation : Motivation et mémoire

Psychologie

Definition

Motivation
Processus psychologique responsable du déclenchement, du maintien, de l'entretien ou de la cessation d'une conduite.

I- Motivation mémoire et apprentissage e


La motivation agit sur de nombreux paramètres de l’apprentissage notamment sur la durée : plus un individu est intéressé par un domaine plus il passe de temps à en apprendre sur celui-ci.


II- La mémoire

Conception cognitive de la mémoire. Il est possible de distinguer différentes mémoires qui ont des capacités et des durées de stockages différentes.


L'oublie à court terme de perterson et peterson 1959.


1) Distinction MCT et MLT


MCT : Principales caractéristiques :

  • Durée de rappel de 20 à 30 secondes ? Faible capacité (7±2)
  • Processus : Répétition ; Attention ;
  • Pour les chercheurs sur la mémoire la motivation ne peut agir que sur les processus.


Les mots fortement récompensés sont davantage répétés que les mots faiblement récompensés ? L’effet de la motivation sur la mémoire est donc en lien direct avec une réallocation de l’attention ? Pas d’effet sur la capacité de stockage


MLT : Principales caractéristiques :

  • Capacité illimité de stockage ;
  • Durée illimité de stockage ;
  • Interférence ;
  • Information de nature multiple ;
  • Processus : Organisation de l’information


2) Action dela motivation dur la MLT

Pour de nombreux chercheur la motivation agit sur l’organisation de l’information ? Les processus d’organisation s’appliquent à tous les niveaux de la MLT :

? Encodage ? Stockage ? Récupération


NIVEAUX DE TRAITEMENT :

Craik and Tulving (1975) s’appuient sur le modèle que proposent Craik & Lockhart (1972). Craik and Tulving (1975) demandent à 24 participants d’examiner une série de 60 mots sur lesquels en fonction du mot, ils doivent répondre à trois questions différentes :

  • Traitement de structure : « Ce mot commence-t-il par une capitale ou non ? »
  • Traitement phonétique : « Est ce que ce mot rime avec ….? »
  • Traitement sémantique : « Est-ce que ce mot pourrait aller dans la phrase …. ? »

Les participant effectuent ensuite un test de reconnaissance.


Le rappel est différent en fonction du codage utilisé lors du traitement de l’information. Le codage sémantique est plus puissant que les autres systèmes de codage. Le codage sémantique offre de nombreuses possibilités d’organisation.


Graham et Golan (1991) utilisent le paradigme des niveaux de traitement en fonction d’une implication motivationnelle dans trois conditions expérimentales suivantes:

  • Implication dans l’activité : on implique les sujets en disant de prendre la tâche comme un jeu et d'essayer de s'améliorer au fur et à mesure ;
  • Implication de l’ego : on déclare aux sujets que leur valeur réelle est jugée par rapport aux scores des autres enfants ;
  • Contrôle : aucune consigne

Les enfants (11 ans d’âge moyen) ont ensuite un rappel libre et un autre indicé par le type de question.


II- Type d'implication motivationelle et encodage de l'information


La consigne a un effet « motivationnel » et va orienter les individu à traiter l’information différemment. L’implication dans l’activité semble induire un traitement plus profond de l’information. D’autres recherches ont confirmé que les orientations motivationnelles différentes vont induire un traitement différent de l’information.


1) Implication et stratégie

Dans la recherche de Nolen et Haladyna (1990) les étudiants remplissent une série d’échelles sous forme de questionnaires : Une échelle stratégique, une échelle d’implication motivationnelle et une échelle de sensation de compétence.

Les différentes stratégies sont :

  • Monitoring : questions que peut s’auto administrer un sujet pour comprendre et mémoriser un texte ? L’élaboration : Stratégies d’organisation de l’information qui permettent de créer des connections entre les connaissances issues d’un manuel et les connaissances antérieures ;
  • Organisation : Ce sont les stratégies qui sont utilisées pour organiser les nouvelles connaissances dans le cadre des prises de notes ;
  • Répétition : répéter ses cours pour les apprendre.


2) Consigne de but

Pour se « motiver » certains individus se fixent des buts à atteindre. De nombreuses recherches montrent qu’il est possible grâce à une consigne de but d’augmenter les performances. Cet effet du but s’observe également sur des tâches de mémorisation.


3) Assignation d'objectif

Dans une expérience sur l’effet de l’assignation d’objectif, Laporte et Nath (1976) ont constitué trois groupes de sujets :

  • But difficile et spécifique ;
  • But facile et spécifique ;
  • But « faîtes de votre mieux » (FDVM).


Pour qu’un objectif ait un impact sur les performances il faut :

  • Spécifique : un but sur un critère spécifique plutôt que vague
  • Difficile : atteint par un faible nombre de sujets (10%)


III- Effet de la consigne de but sur la mémoire


L’assignation d’un but spécifique et difficile à bien un effet sur la mémoire. Dans l’expérience précédente il est cependant difficile de savoir si cet effet du but est lié à des processus en MCT ou en MLT.


1) Effet du but sur les stratégies

Le rappel augmente significativement plus vite de bloc en bloc pour les sujets avec but que pour les sujets sans but. Cet effet peut s’expliquer par une optimisation ou une utilisation plus intense des stratégies de mémorisation que les participants ont pu développer lors du premier bloc de l’expérience.

Les recherches sur l’organisation subjective montrent dans le cadre d’un apprentissage en plusieurs essais que la différence d’essai en essai s’explique par l’organisation de l’information


2) Stratégie d'organisation et motivation

L’apprentissage multi-essai met en évidence une action de la motivation (but) sur la MLT qui peut s’expliquer par l’organisation de l’information. Au premier essai le but ne fonctionne pas car l’individu n’a pas la possibilité d’organiser l’information = MCT. Il est cependant possible de faire l’hypothèse qu’un apprentissage en un seul essai ou le participant a la possibilité d’organiser l’information laisse la possibilité d’une action de la motivation sur les performance.


L’organisation de l’information consiste à rassembler les mots dans des « ensembles subjectifs » (chunk). La motivation favorise la création de ces ensembles.


L’effet de la motivation conduit à trouver des liens entre les informations sans relation plus que dans l’optimisation de liens existants.


IV- Motivation et organisation en mémoire


L’introduction d’un but spécifique et difficile permet d’observer un effet du but sur la MLT. L’ensemble de ces résultats semble donc indiquer que les buts agissent sur la mémoire à long terme au travers des processus d’organisation des connaissances.

Dans la plupart des apprentissages les possibilités d’organisation des connaissances dépendantes du niveau d’expertise. Le développement de l’expertise s’accompagne d’une facilité à regrouper les informations à l’aide des connaissances. Les experts peuvent atteindre des performances mnésiques étonnantes comme c’est le cas chez les joueurs d’échec.





A retenir :

Action de la motivation : Facilitation de l’attention ; Favorise l’utilisation de stratégies d’apprentissage ; L’orientation dans l’apprentissage va faciliter ou non l’organisation des informations ; Interaction entre motivation et expertise ; Effet sur la performance « invisible » chez les non experts.
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