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Post-Bac
1

Activité physique et santé chez l'enfant et l'adolescent

squelette et motricité

AP=

Effets :

  • Structurantes chez les jeunes en croissance.
  • Développent la psychomotricité de l’enfant, l’endurance, la force, l’explosivité, la coordination et l’équilibre.

Valeurs:

  • Respect de règles ludiques
  • Projet éducatif
  • Apprentissage des règles de vie en collectivité
  • Valeurs du sport comme la solidarité, l’équité, l’apprentissage des règles du jeu

Rôle :

  • Apprendre les limites du jeu et la frustration de l’échec ainsi que la joie du geste bien fait.

La compétition peut :

  • Être une confrontation à l’autre et à soi-même sans esprit de victoire à tout prix.
  • Être un objectif négocié et décidé avec les enfants.
  • Leur apprendre le sens de l’engagement, la nécessité de s’entrainer pour réussir, le bonheur de gagner, l’apprentissage de la défaite, mais aussi que la compétition n’est pas une fin en soi.

Attention, il faut toutefois :

  • Expliquer aux enfants les risques inhérents à la pratique compétitive.
  • Leur apprendre la frustration de la blessure.
  • Qu’ils décident de leur choix en « enfants » éclairés sans le subir.

Un enfant doit bouger naturellement, tout son environnement doit lui permettre d’exprimer ce besoin quels que soient son état de santé? et ses handicaps.

La santé globale de l’enfant en dépend et les activités physiques (AP) favorisent son épanouissement.

  • L’AP est un facteur stimulant de la croissance de l’enfant.
  • L’AP est bénéfique physiquement, psychologiquement, intellectuellement et socialement.
  • Elle sollicite les dimensions biologiques, cognitives, sociales, affectives, relationnelles.
  • L’AP est fortement favorable aux enfants porteurs de handicaps et/ou de maladies chroniques.
  • Importance de limiter au maximum les contre-indications à la pratique d’APS.
  • La participation à l’AP diminue au cours de la croissance encore plus chez les filles que les garçons
  • Conseils et incitations à la pratique sportive optimisés pour la jeune adolescente.

1.PARTICULARITÉS PHYSIOLOGIQUES DE L’ENFANT=

  • Nécessité de connaître les spécificités de l’enfant et de l’adolescent avant de prescrire des séances d’AP.

ENFANT:

Fréquence cardiaque maximale (FC max)

  • Souvent > 200 BPM.

Fréquence respiratoire à l'effort

  • Plus élevée que chez l’adulte
  • Le poumon n’est jamais le facteur limitant de l’effort chez l’enfant en bonne santé.
  • L’atteinte fonctionnelle respiratoire doit être très importante pour limiter l’effort chez l’enfant malade.

Débit cardiaque (DC)

  • DC = FC × volume d’éjection systolique [VES]
  • Peut-être multiplié par 6 chez l’enfant à l’effort.
  • À l’arrêt de l’effort, coup de frein vagal car immaturité cardiaque, parfois responsable d’un malaise.
  • Détermination des seuils ventilatoires difficile car les métabolismes sont moins différenciés que chez l’adulte.

Potentiel aérobie

  • Meilleur que chez l’adulte mais l’économie de course est moins bonne.
  • Gaspillage d’énergie donc on évite les courses de fond chez l’enfant.
  • On privilégie les activités intermittentes avec récupération.

Anatomie

  • Hyper laxité ligamentaire
  • Prudence dans l’amplitude des mouvements proposés.
  • Travail sur la proprioception
  • Attention particulière portée aux cartilages de croissance, avec un risque d’ostéochondrose

Thermorégulation

  • Moins bonne en conditions extrêmes
  • Surtout les grosses chaleurs
  • Régulation de la glycémie
  • Moins bonne à l’effort.
  • Importance des sucres complexes au petit déjeuner, collation à 10 heures et du goûter.

ADOLESCENT:

Potentiel aérobie

  • L’aptitude aérobie augmente pendant la puberté avec l’augmentation de la VO2 max.
  • Possibilité de pratiquer des sports d’endurance de longue durée.

Hormones

  • Imprégnation hormonale rendant possible l’augmentation de volume du muscle.
  • Période de fragilité des zones d’insertion tendineuses et ostéochondrales.
  • Prudence en cas de musculation jusqu’à la fin de la puberté.
  • Mouvements bien effectués, sans autre charge qu’une barre d’haltérophilie, augmentation du nombre de répétitions et non de charge qui doit rester modérée.

Capital minéral osseux

  • Augmente sous l’effet de différents facteurs :
  • Génétiques
  • Nutritionnels
  • Exercices physiques : ceux à fort impact (course, step, sauts...) sont beaucoup plus efficaces que les autres (vélo, natation...).
  • Prévention de l’ostéoporose

EFFETS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE:

  • Continuum entre pratique sportive juvénile et AP à l’âge adulte.
  • Filles moins actives que les garçons
  • L’écart augmente avec l’âge.
  • Le taux de pratique diminue durant l’enfance puis l’adolescence et chez le jeune adulte et encore plus chez les filles.
  • Les filles adhèrent moins à des clubs sportifs
  • Cibles prioritaires de promotion des APS.

Action sur les métabolismes lipidique, glucidique et hormonaux

Action sur statut osseux

Action sur les organes et appareils en croissance (cerveau++)

Facteur protecteur de la dépression de l’adolescence

Améliore l’image de soi

Diminue l’anxiété?

Limite le risque d’isolement social

2.PRÉVENTION PRIMAIRE:

  • Essentielle, avec les effets « ubiquitaires » de l’AP chez les jeunes.
  • Durant les cinq dernières décennies, diminution en moyenne de 600 kcal/jour de la dépense énergétique des enfants des pays occidentaux.
  • Augmentation des pathologies liées à la sédentarité comme le diabète de type II qui débutent chez des enfants de plus en plus tôt.
  • Intérêt de faire bouger les enfants le plus tôt possible.

3.PRÉVENTIONS SECONDAIRE ET TERTIAIRE:

Pourquoi ?

  • Enfants « malades » : AP et sport font parties intégrantes de la thérapeutique.

Où ?

  • Établissements de santé
  • Milieu scolaire en EPS
  • Club.
  • Reconditionnement à l’effort rarement prescrit en milieu hospitalier chez l’enfant.

Pour qui ?

  • Pour l’enfant
  • Toutes les pathologies chroniques peuvent bénéficier positivement des AP.

Comment ?

  • Prescription d’AP individualisée en fonction de la pratique sportive, de la maladie, des traitements, des effets secondaires, des gouts et de la motivation de l’enfant.

Rôle de l’enfant ?

  • Majorité des enfants : éducation thérapeutique sur leur maladie, les traitements, conduite à tenir en cas de crise...
  • Ils savent donc comment agir : il faut donc les écouter et les laisser faire.
  • Sinon, le médecin doit expliquer aux enfants et à leurs parents l’essentiel à savoir avant de pratiquer une AP.
  • L’éducateur sportif, médico-sportif ou l’enseignant peut participer aux sessions d’éducation thérapeutique.

Mode de pratique:

  • Durée, intensité et fréquence adaptées individuellement chez l’enfant.
  • Tant pour les efforts aérobies (endurance) que pour les efforts anaérobies (course, saut, musculation).
  • Test d’effort réalisé sur le terrain ou en milieu spécialisé.
  • Test sous maximal sur cyclo-ergomètre.
  • Test maximal avec ou sans mesure des gaz expirés et inspirés, permettant de repérer le seuild’essoufflement.

Plusieurs types de programme :

  • Endurance fondamentale (à un % fixé de la VO2 max)
  • Travail intermittent : alternance des intensités au-dessus de ce seuil sur des durées de 30 secondes environ, avec des intensités plus faibles sur des durées plus proches d’une minute à plusieurs minutes d’effort.
  • Rôle de l’éducateur sportif = rendre ludique les programmes d’AP.

4.PROMOTION DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE PAR PATHOLOGIE:

ÉPILEPSIE

Conséquences d’une épilepsie bien contrôlée

  • Vie normale sans contrainte
  • Possibilité de pratique du sport y compris en compétition.

Formes sévères -

  • Nécessité d’une surveillance constante.

Prévention de l’école

  • Pas nécessaire de prévenir l’encadrement ni de réaliser un PAI (projet d'accueil individualisé).
  • Si maladie bien contrôlée, avec des crises rares et pas de traitement à prendre pendant les heures de classe

OBÉSITÉ ET SURPOIDS CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS

Définition:

  • Calcul de l’indice de masse corporelle (IMC).
  • IMC = poids (kg) / taille2 (m).
  • Varie avec croissance, âge, sexe.
  • Plusieurs définitions au niveau international.
  • En France, définition non épidémiologique mais statistique
  • 97e percentile de l’IMC = seuil de l’obésité chez les enfants et les adolescents.
  • En pratique, diagnostiquée à partir de mesures régulières et répétées de la taille et du poids, et de leur report sur les courbes de corpulence.

Épidémiologie :

  • France : 1/5 enfants en surcharge pondérale :
  • 3,5 % sont obèses : 450 000 enfants de moins de 15 ans.
  • 14,3 % sont en surpoids : 1,7 million d’enfants.

Risques :

  • Véritable « épidémie », car l’obésité chez l’enfant tend à se poursuivre à l’âge adulte.
  • Probabilité de 20 à 50 % si l’obésité est survenue avant la puberté
  • Probabilité de 50 à 70 % si l’obésité est apparue après la puberté..

EFFETS NÉGATIFS DE LA SURCHARGE PONDÉRALE CHEZ LES ENFANTS

Pérennisation de la situation de surcharge pondérale à l’âge adulte :

  • Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.
  • Augmentation du risque de diabète de type II, qui apparait de plus en plus à l’adolescence avec un plus grand risque de complications.
  • Augmentation du risque d’arthrose.
  • Favorise certains cancers.
  • Décès prématurés.
  • Plus de mortalité chez les adultes ayant été obèses pendant leur enfance ou leur adolescence.
  • Surtout chez les jeunes hommes.

Physiopathologie =

Causes

  • Facteurs génétiques
  • Sous l’influence de facteurs environnementaux et comportementaux.
  • Style de vie sédentaire
  • Alimentation déséquilibrée

Effets

  • Excès de masse grasse et de masse maigre, surface corporelle accrue, métabolisme de base plus élevé que le sujet normopondéral
  • Masse et force musculaire augmentées au niveau des bras et des jambes, pour pouvoir supporter le poids.
  • Mais difficultés à se mouvoir.
  • Enfants moins actifs

Sur le plan métabolique

  • Insulino-résistance
  • Réduction de la captation du glucose au niveau des tissus cibles, en particulier du muscle.
  • Au niveau hépatique, augmentation de la production de glucose.

Conséquences de l’obésité chez un enfant ou un adolescent

Conséquences organiques

  • Hypertension artérielle
  • Hypertriglycéridémie
  • HDL-cholestérol bas
  • Tendance à l’hyperinsulinisme
  • Syndromes d’apnée du sommeil
  • Complications ostéoarticulaires
  • Genu valgum
  • Épiphysiolyse de la tête fémorale
  • Gynécomastie
  • Vergetures

Retentissement psychosocial

  • Mauvaise estime de soi
  • Souffrance psychique
  • Troubles anxieux et dépressifs
  • Image corporelle généralement profondément altérée
  • Construction de l’identité perturbée
  • Isolement relationnel

Effets de l’activité physique et sportive

L’obésité persiste par cercle vicieux :

  • Coût métabolique de l’exercice physique =Difficulté à faire de l’exercice = hypoactivité =déconditionnement à l’effort =obésité.
  • Il faut donc lutter contre ce désentraînement.
  • Conclusions d’études prospectives : l’augmentation de l’AP et la réduction des comportements sédentaires sont protectrices vis-à-vis de la prise de poids de l’enfant et de l’adolescent.

Conclusions

  • Chez l’enfant et l’adolescent, l’AP doit durer au moins 60 minutes d’intensité modérée à élevée.
  • Il faut éviter l’exclusion des jeunes obèses des AP scolaires, péri- ou extrascolaires.
  • Certificats de dispense partielle si nécessaire.
  • Utiliser une vraie période de réentrainement à l’effort en établissement de soins ou non pour aider le jeune à bouger.
  • Respect des règles générales de prescription des AP, du côté ludique et des spécificités ostéoarticulaires et cardiorespiratoires de l’enfant.
  • Les enfants avec des pathologies chroniques doivent absolument participer aux APS, bénéfiques si adaptées aux besoins et aux envies de l’enfant.

5.DIABÈTE DE TYPE I ET II

1. Diabète de type II

  • Diabète de type II en forte augmentation d’incidence chez l’adolescent et l’enfant depuis 20 ans en France.
  • Pratiquement pas de différence sur le plan de la prise en charge par les APS par rapport au jeune obèse.

2. Diabète de type I

  • Autorise la pratique des APS quasiment normalement.
  • À partir du moment où l’éducation thérapeutique a permis à l’enfant de maîtriser la gestion de l’insuline et de l’alimentation avant et après l’effort.

Définition

  • Maladie auto-immune relativement rare.
  • 2 à 10 cas pour 100 000 personnes.
  • Touche des enfants et des adolescents sains.
  • N’est pas associée à un excès pondéral.

Traitement

  • Équilibre au niveau des apports glucidiques.
  • Activité physique
  • Insuline injectée

Épidémiologie

  • Depuis le milieu du 20e siècle l’incidence augmente régulièrement dans le monde.
  • Environ 2,5 à 3% par an.

Europe : continent le plus à risque.

  • Mais importantes différences d’un pays à l’autre.
  • Augmentation de l’incidence particulièrement chez les jeunes.
  • Manifestation plus précoce de la maladie
  • Nombreux facteurs de risque
  • Complexité pathogénique sous-estimée
  • Recherche des facteurs environnementaux, dont l’implication est incontestable

Effets de l’AP

  • Ralentit le développement précoce des facteurs de risque cardiovasculaires.
  • Rôle positif sur le plan osseux.
  • Densité minérale diminuée et risque plus élevé de fracture d’ostéoporose chez le diabétique.-
  • Améliore à court terme la sensibilité à l’insuline
  • Utilisation du glucose sanguin favorisée.
  • Réduction des doses d’insuline chez les patients insulinodépendants.
  • Effort physique modéré : augmente l’absorption du glucose de 40 %.
  • Effet disparaissant au bout de 48 à 72 heures : nécessité d’adapter l’alimentation et les doses d’insuline avant l’effort.

A retenir :

CONCLUSION ET POINTS CLÉS

A. CONCLUSION

  • Des AP adaptées doivent être proposées pour tous les enfants dans le respect des règles générales de prescription des AP déjà édictées pour les adultes.
  • Respecter le côté ludique.
  • Les enfants avec des pathologies chroniques doivent absolument participer aux APS seuls ou en équipe.
  • Assure une augmentation de la tolérance à l’effort, un bien-être physique et psychologique, une amélioration de la confiance et de l’estime de soi.
  • Bénéfique pour de nombreuses pathologies, si AP adaptée aux besoins et aux envies de l’enfant.

B. POINTS CLÉS

  • L’enfant n’est pas un adulte en miniature.
  • Nécessité de respecter les spécificités sur la croissance ostéoarticulaire et sur le plan cardiorespiratoire.
  • L’AP doit être régulière et individualisée.
  • L’AP apporte de nombreux bénéfices chez les enfants et les adolescents.
  • Développement musculaire.
  • Coordination motrice.
  • Agilité.
  • Capacités aérobie et anaérobie
  • Capital osseux.
  • Aide à réduire le risque de développer surpoids, obésité et maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires)
  • Réduit la sensation de dépression, d’anxiété et favorise la sensation de bien-être.
  • La compétition n’est pas à négliger, dans le respect des précautions et contre-indications propres à chaque pathologie.
  • Peut favoriser l’intégration de l’enfant sédentaire ou malade dans un processus positif.
  • L’aspect ludique et le respect des goûts de l’enfant sont une priorité.
  • Éviter de faire trop de séances à dominance aérobie dans l’enfance.
  • La musculation ne débute que chez l’adolescent en fin de croissance
  • 15-16 ans environ avec progressivité
  • La participation à l’AP diminue au cours de la croissance encore plus chez les filles que les garçons.
  • Conseils et incitations à la pratique optimisés pour la jeune adolescente.
Post-Bac
1

Activité physique et santé chez l'enfant et l'adolescent

squelette et motricité

AP=

Effets :

  • Structurantes chez les jeunes en croissance.
  • Développent la psychomotricité de l’enfant, l’endurance, la force, l’explosivité, la coordination et l’équilibre.

Valeurs:

  • Respect de règles ludiques
  • Projet éducatif
  • Apprentissage des règles de vie en collectivité
  • Valeurs du sport comme la solidarité, l’équité, l’apprentissage des règles du jeu

Rôle :

  • Apprendre les limites du jeu et la frustration de l’échec ainsi que la joie du geste bien fait.

La compétition peut :

  • Être une confrontation à l’autre et à soi-même sans esprit de victoire à tout prix.
  • Être un objectif négocié et décidé avec les enfants.
  • Leur apprendre le sens de l’engagement, la nécessité de s’entrainer pour réussir, le bonheur de gagner, l’apprentissage de la défaite, mais aussi que la compétition n’est pas une fin en soi.

Attention, il faut toutefois :

  • Expliquer aux enfants les risques inhérents à la pratique compétitive.
  • Leur apprendre la frustration de la blessure.
  • Qu’ils décident de leur choix en « enfants » éclairés sans le subir.

Un enfant doit bouger naturellement, tout son environnement doit lui permettre d’exprimer ce besoin quels que soient son état de santé? et ses handicaps.

La santé globale de l’enfant en dépend et les activités physiques (AP) favorisent son épanouissement.

  • L’AP est un facteur stimulant de la croissance de l’enfant.
  • L’AP est bénéfique physiquement, psychologiquement, intellectuellement et socialement.
  • Elle sollicite les dimensions biologiques, cognitives, sociales, affectives, relationnelles.
  • L’AP est fortement favorable aux enfants porteurs de handicaps et/ou de maladies chroniques.
  • Importance de limiter au maximum les contre-indications à la pratique d’APS.
  • La participation à l’AP diminue au cours de la croissance encore plus chez les filles que les garçons
  • Conseils et incitations à la pratique sportive optimisés pour la jeune adolescente.

1.PARTICULARITÉS PHYSIOLOGIQUES DE L’ENFANT=

  • Nécessité de connaître les spécificités de l’enfant et de l’adolescent avant de prescrire des séances d’AP.

ENFANT:

Fréquence cardiaque maximale (FC max)

  • Souvent > 200 BPM.

Fréquence respiratoire à l'effort

  • Plus élevée que chez l’adulte
  • Le poumon n’est jamais le facteur limitant de l’effort chez l’enfant en bonne santé.
  • L’atteinte fonctionnelle respiratoire doit être très importante pour limiter l’effort chez l’enfant malade.

Débit cardiaque (DC)

  • DC = FC × volume d’éjection systolique [VES]
  • Peut-être multiplié par 6 chez l’enfant à l’effort.
  • À l’arrêt de l’effort, coup de frein vagal car immaturité cardiaque, parfois responsable d’un malaise.
  • Détermination des seuils ventilatoires difficile car les métabolismes sont moins différenciés que chez l’adulte.

Potentiel aérobie

  • Meilleur que chez l’adulte mais l’économie de course est moins bonne.
  • Gaspillage d’énergie donc on évite les courses de fond chez l’enfant.
  • On privilégie les activités intermittentes avec récupération.

Anatomie

  • Hyper laxité ligamentaire
  • Prudence dans l’amplitude des mouvements proposés.
  • Travail sur la proprioception
  • Attention particulière portée aux cartilages de croissance, avec un risque d’ostéochondrose

Thermorégulation

  • Moins bonne en conditions extrêmes
  • Surtout les grosses chaleurs
  • Régulation de la glycémie
  • Moins bonne à l’effort.
  • Importance des sucres complexes au petit déjeuner, collation à 10 heures et du goûter.

ADOLESCENT:

Potentiel aérobie

  • L’aptitude aérobie augmente pendant la puberté avec l’augmentation de la VO2 max.
  • Possibilité de pratiquer des sports d’endurance de longue durée.

Hormones

  • Imprégnation hormonale rendant possible l’augmentation de volume du muscle.
  • Période de fragilité des zones d’insertion tendineuses et ostéochondrales.
  • Prudence en cas de musculation jusqu’à la fin de la puberté.
  • Mouvements bien effectués, sans autre charge qu’une barre d’haltérophilie, augmentation du nombre de répétitions et non de charge qui doit rester modérée.

Capital minéral osseux

  • Augmente sous l’effet de différents facteurs :
  • Génétiques
  • Nutritionnels
  • Exercices physiques : ceux à fort impact (course, step, sauts...) sont beaucoup plus efficaces que les autres (vélo, natation...).
  • Prévention de l’ostéoporose

EFFETS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE:

  • Continuum entre pratique sportive juvénile et AP à l’âge adulte.
  • Filles moins actives que les garçons
  • L’écart augmente avec l’âge.
  • Le taux de pratique diminue durant l’enfance puis l’adolescence et chez le jeune adulte et encore plus chez les filles.
  • Les filles adhèrent moins à des clubs sportifs
  • Cibles prioritaires de promotion des APS.

Action sur les métabolismes lipidique, glucidique et hormonaux

Action sur statut osseux

Action sur les organes et appareils en croissance (cerveau++)

Facteur protecteur de la dépression de l’adolescence

Améliore l’image de soi

Diminue l’anxiété?

Limite le risque d’isolement social

2.PRÉVENTION PRIMAIRE:

  • Essentielle, avec les effets « ubiquitaires » de l’AP chez les jeunes.
  • Durant les cinq dernières décennies, diminution en moyenne de 600 kcal/jour de la dépense énergétique des enfants des pays occidentaux.
  • Augmentation des pathologies liées à la sédentarité comme le diabète de type II qui débutent chez des enfants de plus en plus tôt.
  • Intérêt de faire bouger les enfants le plus tôt possible.

3.PRÉVENTIONS SECONDAIRE ET TERTIAIRE:

Pourquoi ?

  • Enfants « malades » : AP et sport font parties intégrantes de la thérapeutique.

Où ?

  • Établissements de santé
  • Milieu scolaire en EPS
  • Club.
  • Reconditionnement à l’effort rarement prescrit en milieu hospitalier chez l’enfant.

Pour qui ?

  • Pour l’enfant
  • Toutes les pathologies chroniques peuvent bénéficier positivement des AP.

Comment ?

  • Prescription d’AP individualisée en fonction de la pratique sportive, de la maladie, des traitements, des effets secondaires, des gouts et de la motivation de l’enfant.

Rôle de l’enfant ?

  • Majorité des enfants : éducation thérapeutique sur leur maladie, les traitements, conduite à tenir en cas de crise...
  • Ils savent donc comment agir : il faut donc les écouter et les laisser faire.
  • Sinon, le médecin doit expliquer aux enfants et à leurs parents l’essentiel à savoir avant de pratiquer une AP.
  • L’éducateur sportif, médico-sportif ou l’enseignant peut participer aux sessions d’éducation thérapeutique.

Mode de pratique:

  • Durée, intensité et fréquence adaptées individuellement chez l’enfant.
  • Tant pour les efforts aérobies (endurance) que pour les efforts anaérobies (course, saut, musculation).
  • Test d’effort réalisé sur le terrain ou en milieu spécialisé.
  • Test sous maximal sur cyclo-ergomètre.
  • Test maximal avec ou sans mesure des gaz expirés et inspirés, permettant de repérer le seuild’essoufflement.

Plusieurs types de programme :

  • Endurance fondamentale (à un % fixé de la VO2 max)
  • Travail intermittent : alternance des intensités au-dessus de ce seuil sur des durées de 30 secondes environ, avec des intensités plus faibles sur des durées plus proches d’une minute à plusieurs minutes d’effort.
  • Rôle de l’éducateur sportif = rendre ludique les programmes d’AP.

4.PROMOTION DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE PAR PATHOLOGIE:

ÉPILEPSIE

Conséquences d’une épilepsie bien contrôlée

  • Vie normale sans contrainte
  • Possibilité de pratique du sport y compris en compétition.

Formes sévères -

  • Nécessité d’une surveillance constante.

Prévention de l’école

  • Pas nécessaire de prévenir l’encadrement ni de réaliser un PAI (projet d'accueil individualisé).
  • Si maladie bien contrôlée, avec des crises rares et pas de traitement à prendre pendant les heures de classe

OBÉSITÉ ET SURPOIDS CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS

Définition:

  • Calcul de l’indice de masse corporelle (IMC).
  • IMC = poids (kg) / taille2 (m).
  • Varie avec croissance, âge, sexe.
  • Plusieurs définitions au niveau international.
  • En France, définition non épidémiologique mais statistique
  • 97e percentile de l’IMC = seuil de l’obésité chez les enfants et les adolescents.
  • En pratique, diagnostiquée à partir de mesures régulières et répétées de la taille et du poids, et de leur report sur les courbes de corpulence.

Épidémiologie :

  • France : 1/5 enfants en surcharge pondérale :
  • 3,5 % sont obèses : 450 000 enfants de moins de 15 ans.
  • 14,3 % sont en surpoids : 1,7 million d’enfants.

Risques :

  • Véritable « épidémie », car l’obésité chez l’enfant tend à se poursuivre à l’âge adulte.
  • Probabilité de 20 à 50 % si l’obésité est survenue avant la puberté
  • Probabilité de 50 à 70 % si l’obésité est apparue après la puberté..

EFFETS NÉGATIFS DE LA SURCHARGE PONDÉRALE CHEZ LES ENFANTS

Pérennisation de la situation de surcharge pondérale à l’âge adulte :

  • Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.
  • Augmentation du risque de diabète de type II, qui apparait de plus en plus à l’adolescence avec un plus grand risque de complications.
  • Augmentation du risque d’arthrose.
  • Favorise certains cancers.
  • Décès prématurés.
  • Plus de mortalité chez les adultes ayant été obèses pendant leur enfance ou leur adolescence.
  • Surtout chez les jeunes hommes.

Physiopathologie =

Causes

  • Facteurs génétiques
  • Sous l’influence de facteurs environnementaux et comportementaux.
  • Style de vie sédentaire
  • Alimentation déséquilibrée

Effets

  • Excès de masse grasse et de masse maigre, surface corporelle accrue, métabolisme de base plus élevé que le sujet normopondéral
  • Masse et force musculaire augmentées au niveau des bras et des jambes, pour pouvoir supporter le poids.
  • Mais difficultés à se mouvoir.
  • Enfants moins actifs

Sur le plan métabolique

  • Insulino-résistance
  • Réduction de la captation du glucose au niveau des tissus cibles, en particulier du muscle.
  • Au niveau hépatique, augmentation de la production de glucose.

Conséquences de l’obésité chez un enfant ou un adolescent

Conséquences organiques

  • Hypertension artérielle
  • Hypertriglycéridémie
  • HDL-cholestérol bas
  • Tendance à l’hyperinsulinisme
  • Syndromes d’apnée du sommeil
  • Complications ostéoarticulaires
  • Genu valgum
  • Épiphysiolyse de la tête fémorale
  • Gynécomastie
  • Vergetures

Retentissement psychosocial

  • Mauvaise estime de soi
  • Souffrance psychique
  • Troubles anxieux et dépressifs
  • Image corporelle généralement profondément altérée
  • Construction de l’identité perturbée
  • Isolement relationnel

Effets de l’activité physique et sportive

L’obésité persiste par cercle vicieux :

  • Coût métabolique de l’exercice physique =Difficulté à faire de l’exercice = hypoactivité =déconditionnement à l’effort =obésité.
  • Il faut donc lutter contre ce désentraînement.
  • Conclusions d’études prospectives : l’augmentation de l’AP et la réduction des comportements sédentaires sont protectrices vis-à-vis de la prise de poids de l’enfant et de l’adolescent.

Conclusions

  • Chez l’enfant et l’adolescent, l’AP doit durer au moins 60 minutes d’intensité modérée à élevée.
  • Il faut éviter l’exclusion des jeunes obèses des AP scolaires, péri- ou extrascolaires.
  • Certificats de dispense partielle si nécessaire.
  • Utiliser une vraie période de réentrainement à l’effort en établissement de soins ou non pour aider le jeune à bouger.
  • Respect des règles générales de prescription des AP, du côté ludique et des spécificités ostéoarticulaires et cardiorespiratoires de l’enfant.
  • Les enfants avec des pathologies chroniques doivent absolument participer aux APS, bénéfiques si adaptées aux besoins et aux envies de l’enfant.

5.DIABÈTE DE TYPE I ET II

1. Diabète de type II

  • Diabète de type II en forte augmentation d’incidence chez l’adolescent et l’enfant depuis 20 ans en France.
  • Pratiquement pas de différence sur le plan de la prise en charge par les APS par rapport au jeune obèse.

2. Diabète de type I

  • Autorise la pratique des APS quasiment normalement.
  • À partir du moment où l’éducation thérapeutique a permis à l’enfant de maîtriser la gestion de l’insuline et de l’alimentation avant et après l’effort.

Définition

  • Maladie auto-immune relativement rare.
  • 2 à 10 cas pour 100 000 personnes.
  • Touche des enfants et des adolescents sains.
  • N’est pas associée à un excès pondéral.

Traitement

  • Équilibre au niveau des apports glucidiques.
  • Activité physique
  • Insuline injectée

Épidémiologie

  • Depuis le milieu du 20e siècle l’incidence augmente régulièrement dans le monde.
  • Environ 2,5 à 3% par an.

Europe : continent le plus à risque.

  • Mais importantes différences d’un pays à l’autre.
  • Augmentation de l’incidence particulièrement chez les jeunes.
  • Manifestation plus précoce de la maladie
  • Nombreux facteurs de risque
  • Complexité pathogénique sous-estimée
  • Recherche des facteurs environnementaux, dont l’implication est incontestable

Effets de l’AP

  • Ralentit le développement précoce des facteurs de risque cardiovasculaires.
  • Rôle positif sur le plan osseux.
  • Densité minérale diminuée et risque plus élevé de fracture d’ostéoporose chez le diabétique.-
  • Améliore à court terme la sensibilité à l’insuline
  • Utilisation du glucose sanguin favorisée.
  • Réduction des doses d’insuline chez les patients insulinodépendants.
  • Effort physique modéré : augmente l’absorption du glucose de 40 %.
  • Effet disparaissant au bout de 48 à 72 heures : nécessité d’adapter l’alimentation et les doses d’insuline avant l’effort.

A retenir :

CONCLUSION ET POINTS CLÉS

A. CONCLUSION

  • Des AP adaptées doivent être proposées pour tous les enfants dans le respect des règles générales de prescription des AP déjà édictées pour les adultes.
  • Respecter le côté ludique.
  • Les enfants avec des pathologies chroniques doivent absolument participer aux APS seuls ou en équipe.
  • Assure une augmentation de la tolérance à l’effort, un bien-être physique et psychologique, une amélioration de la confiance et de l’estime de soi.
  • Bénéfique pour de nombreuses pathologies, si AP adaptée aux besoins et aux envies de l’enfant.

B. POINTS CLÉS

  • L’enfant n’est pas un adulte en miniature.
  • Nécessité de respecter les spécificités sur la croissance ostéoarticulaire et sur le plan cardiorespiratoire.
  • L’AP doit être régulière et individualisée.
  • L’AP apporte de nombreux bénéfices chez les enfants et les adolescents.
  • Développement musculaire.
  • Coordination motrice.
  • Agilité.
  • Capacités aérobie et anaérobie
  • Capital osseux.
  • Aide à réduire le risque de développer surpoids, obésité et maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires)
  • Réduit la sensation de dépression, d’anxiété et favorise la sensation de bien-être.
  • La compétition n’est pas à négliger, dans le respect des précautions et contre-indications propres à chaque pathologie.
  • Peut favoriser l’intégration de l’enfant sédentaire ou malade dans un processus positif.
  • L’aspect ludique et le respect des goûts de l’enfant sont une priorité.
  • Éviter de faire trop de séances à dominance aérobie dans l’enfance.
  • La musculation ne débute que chez l’adolescent en fin de croissance
  • 15-16 ans environ avec progressivité
  • La participation à l’AP diminue au cours de la croissance encore plus chez les filles que les garçons.
  • Conseils et incitations à la pratique optimisés pour la jeune adolescente.