Comme souvent dans les sonnets, le dernier tercet offre une chute.
Ici, la chute est double. D’une part, la femme semble porter un tatouage avec un nom qui évoque celui d’une courtisane : “Les reins portent deux mots gravés : Clara Vénus”.
D’autre part, le poème se conclut par un pied de nez à l’esthétique traditionnelle, celui de faire rimer Vénus avec Anus. La trivialité s’oppose ici à l’emphase avec laquelle le thème de Vénus Anadyomène est habituellement traité.
Concernant le tatouage “Clara Venus” qui représente la vulgarité car il est placé sur les reins, et visible donc dans des situations où la femme est déshabillée et de dos, il évoque également un vers de Louise Labé : “Clere Venus, qui erres par les cieux”.
On peut donc voir encore ici une moquerie de Rimbaud vis-à-vis de la tradition poétique.
Au vers 15, le groupe nominal “tout ce corps” déshumanise la femme. Elle n’est plus qu’un corps, qui plus est repoussé par le démonstratif “ce”. Il est présenté comme un objet de dégoût inqualifiable.
La posture ostentatoire de la femme est montrée par l’emploie du verbe tendre : “tend sa large croupe”. Elle présente donc son postérieur, mais la vision n’est pas agréable. La métaphore “large croupe” animalise la femme ironise sur la laideur de son arrière-train, comparé à celui d’un cheval.
Le dernier vers s’ouvre par un nouvel oxymore : “Belle hideusement”. Rimbaud fait ici encore une fois l’éloge de la beauté du laid et s’éloigne des canons de l’esthétique poétique.
D’ailleurs, l’assonance en -e dans ce vers crée un effet de maladresse, notamment avec la prononciation du -e de “belle”. On sent donc la volonté du poète d’ajouter à la laideur d’ensemble en concluant son poème par un vers presque boiteux.
L'”ulcère à l’anus” affirme d’une part la maladie et la saleté de la femme décrite et clôt la parodie sur une note triviale et humoristique.