Thème 1 – Fragilités des
démocraties, totalitarismes
et Seconde Guerre
mondiale (1929-1945)
Thème 1 – Fragilités des démocraties,
totalitarismes et Seconde Guerre mondiale
(1929-1945)
Forme de gouvernement où le pouvoir
appartient à l'ensemble des citoyens.
Dictature qui contrôle l’ensemble de la
société, au moyen d’un parti unique, de la
terreur, de la propagande (= culte de la
personnalité) et du contrôle de l’économie.
Crise économique entraînée par le krach
boursier de 1929.
Conflit armé à l'échelle planétaire qui dure du
1/09/1939 (attaque de la Pologne) au
2/09/1945 (capitulation nippone), opposant
les Alliés et l’Axe.
Chapitre 1 – L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres
économiques et sociaux
Introduction
. Années 20 : économie étatsunienne
florissante disposant de capitaux
considérables liés à la PGM (GB, Fce et All
ont emprunté d’importantes sommes aux
USA).
→ Affaiblissement nations européennes
faisant USA moteur éco mondiale : échanges
commerciaux et prod° industrielle.
→ Prospérité qui repose sur l’industrie, la
construction, la hausse du PA et un usage
excessif du crédit qui pousse à la conso°.
. Modèle étatsunien fragile et x signes de
ralentissement entraînant l’effondrement brutal
des cours de la bourse de NY le 24, 28 et 29
octobre 1929.
. Début de la « Grande Dépression » : longue
phase de crise qui marque les esprits par son
ampleur inédite et les drames qui en découlent.
. Crise économique commencée aux USA,
diffusée rapidement à l’Europe, puis dans le
reste du monde entre 1930 et 1932.
. Crise multiforme provoquant la remise en
question des gouvernements et du système
capitaliste.
Dépression : phase de réduction de l’activité éco qui entraîne une baisse de la demande,
de la prod° et des revenus et une montée du chômage.
Crise économique : baisse profonde et durable de l’activité économique.
Capitalisme : système économique et social qui repose sur la propriété privée des
moyens de production et le salariat, dans lequel les échanges se font d’après les règles de
l’offre et de la demande.
Méthodologie – La prise de note
Ces jours qui ont conduit à
l'effondrement de Wall Street
en 1929, France 24 –
28.10.2019 :
https://www.youtube.com/watc
h?v=NEFI7OnNElM
https://www.youtube.com/watch?v=Jq-xC_6nr6o
. Krach : 24 oct. 1929, puis 28 et 29 octobre (jeudi, lundi, mardi noirs). = 3j de chute
record sur marchés et Dow Jones : 16 millions d’actions liquidées (4x plus que la
moyenne), perte de 30 MMM de dollars (30% PIB états-unien).
. Formation bulle spéculative due à la croissance des années précédentes (1917-27 :
croissance à 3.8%, + haut niveau de l’histoire) portée par la Révo° indus (fordisme) :
- Augmentation du taux bourse de 300% en 8 ans.
- Investissements encouragés par banques avec souplesse sur crédits (1 dollar =
10 dollars d’actions).
- Augmentation bourse + vite que éco réelle.
= Rupture et chute violente des actions.
. Récup des actions par gros porteurs de gains dès début octobre entraînant vague de
panique et prémices de la crise.
. Infiltration du krach à tous niv de l’éco réelle : pro, banques. = 15% de chômage fin 29
et 25% en 33.
→ Crise écoq mondiale provoquant crises socio-politiques des 1930s qui aboutiront à la
SGM.
Krach boursier : étymologiquement vient de l'allemand krach, krachen (« craquer »),
signifiant au sens propre « craquement » et par extension « une chute soudaine et
violente du cours des actions dans une bourse ». Ce dernier sens s'est développé en
allemand à partir de l'anglais crash qui date de 1817.
Dow Jones : indice crée à la fin du XIXème siècle indiquant la valeur des trente
premières entreprises cotées à la Bourse de New York.
Comment la crise de
1929 bouleverse-t-elle
les sociétés capitalistes
l’échelle mondiale ?
Une crise mondiale
. Période de prospérité économique des USA entre
1922-29 :
- Forte augmentation des prod° industrielles :
apparition de nveaux produits et de nvelles méthodes de
travail ;
- Société d’abondance avec une conso°
favorisée par les crédits bancaires, la publicité et des
salaires ;
- Plein emploi : bonne santé économique.
I – Une crise née aux États-Unis
I – A) Les mécanismes d’une crise capitaliste
. Causes complexes et multiples de la crise de
1929 mais deux éléments essentiels :
- Crise de surproduction : modernisation
de l’agriculture et l’industrie grâce aux bénéfices
entraînant une des prod° mais stabilisation de la
conso° donc prix car offre > à la demande.
- Crise de spéculation (= opération
financière profitant des fluctuations des prix du
marché pour en tirer profit : achat au plus bas et
vente au plus haut) : endettement des banques et
particuliers pour acheter des actions à crédit
contribuant à une et superficielle du cours des
actions. = Bulle spéculative.
→ Dynamique déflationniste :
effondrement des prix donc chute de
l’activité économique et une
contraction du commerce.
I – B) La Grande Dépression américaine (1929-1939)
« 1929 – LA GRANDE DEPRESSION
(1) », ARTE, 2017 (à partir de 30’45) :
https://www.youtube.com/watch?v=JXvqh
BNAXn0
. Crise de l’économie réelle aggravée par
une crise boursière qui se transforme en
dépression qui se caractérise par :
- Chute : investissement, conso°
,
richesse nationale, PA ;
- Hausse : chômage (près de 25 %
de la population active en 1933).
. Crise sociale dans tous les espaces
géographiques :
- Monde urbain : manifestations
dans gdes villes indus., dvlpt bidonvilles
appelés « Hoovervilles ». →
Dénonciation de la politique économique
du président Hoover (régulation
automatique de l’éco., renoncement au
licenciement, augmentation des salariés
pour stimuler PA).
- Monde rural : expulsion des
fermiers, tempêtes de poussière qui
affectent les récoles dans le Midwest
(Dust Bowl), destructions des denrées par
propriétaires pour éviter baisse prix,
entraînant famine et misère.
« Hooverville » à Seattle, 1933
Front d'une tempête de poussière dans le Texas, 1935
→ Remise en cause du modèle américain qui va entraîner l’élection du candidat
démocrate à la présidence, Franklin Delano Roosevelt en mars 1933.
→ Diffusion de la crise à l’échelle européenne et mondiale provoquant les crises
socio-politiques des années 1930 qui aboutiront à SGM.
II – La mondialisation de la crise
A – Les mécanismes de l’internationalisation de la crise
. Extension de la crise à l’ensemble du monde pendant
une décennie provoquée par trois facteurs :
1) Rapatriement des capitaux étatsuniens : Faillite
banques européennes ;
2) Augmentation des tarifs douaniers (loi Hawley
Smoot de 1930) : ralentissement commerce
internationale, expansion de la crise aux pays partenaires,
fin des exportations vers USA ;
3) Dévaluation du dollar en 1934 de 41% et abandon
de l’étalon-or (système monétaire mondial basé sur une
valeur fixe de l’or) : Dérèglement du système monétaire
international.
L’évolution du commerce international
entre 1926 et 1938
Une crise mondiale
→ Interdépendance des économies ;
→ Poids des États-Unis dans l’économie-
monde, signe d’une mondialisation
encore émergente.
22 élèves : 4 groupes de 4 + 2 groupes de 3
Groupe 1 : Alizée, Nina, Eric, Emma
Groupe 2 : Heba, Pau, Carla, Salomé
Groupe 3 : Pablo, Cherine, Lou, Selena
Groupe 4 : Silvia, Gino, Martina, Laura
Groupe 5 : Luis, Claire, Inès
Groupe 6 : Patrik, Ysaline, Paula
Écrit Oral
Les conséquences de la crise en Amérique latine Groupe 1 Groupe 6
1933, Roosevelt et le New Deal Groupe 2 Groupe 5
Juin 1936, Front populaire et les accords Matignon Groupe 3 Groupe 4
II – B De profondes conséquences politiques et sociales : les conséquences de la crise de
1929 en Amérique latine
1 – Misère sociale et crise économique : Pays sud-américains en raison de leur statut
de débiteurs, dépendants de créanciers internationaux.
= Conséquences sociales sur les paysans (baisse des prix, endettement, licenciement),
ouvriers (chômage, précarité, baisse des salaires), classes moyennes (faillite bancaire)
avec de fortes revendications : « Du pain et du travail ».
2 – Intervention de l’État dans l’économie : Expropriation des compagnies pétrolières
étrangères au Mexique, coup porté sur les trusts pétroliers.
3 – Crise des démocraties (instabilité politique) :
. Succession de gouvernements arrivés par coups d’État, parfois brutaux et illégaux.
. Montée de l’antiparlementarisme et rejet des systèmes démocratiques traditionnels.
. Instauration de régimes populistes ou dictatoriaux : Getúlio Vargas au Brésil (1930-
1954) avec un culte de la patrie, Lázaro Cárdenas au Mexique (1934-1940), leader fort et
réformateur.
. Communisme : symbole d’espoir, car URSS épargnée par la crise économique mondiale.
Trust : entreprise assez puissante pour dominer un marché, voire exercer un monopole.
Coup d’État : renversement illégal et souvent violent d’un gouvernement.
Communisme : mode d'organisation sociale basée sur l'abolition de la propriété
privée des moyens de production et d'échange au profit de la propriété collective
III – Les réponses des États à la crise économique
III – A) L’expérience américaine du New Deal
1 – Échec de la politique libérale : Mesures libérales de Herbert Hoover (monnaie forte,
abaissement des dépenses publiques et des salaires) qui aggravent dépression (chute des
revenus des ménages et de la conso.). = Élection de Franklin D. Roosevelt en 1932.
2 – Politique du New Deal : Incitation à la conso. pour relancer la prod. avec la mise en
place de nvelles mesures réfléchies par le brain trust (conseillers du président).
→ Dévaluation du dollar le 30 janvier 1934 ;
→ Politique de grands travaux ;
→ Baisse de la durée du travail à 40h/s et d’un salaire min. (National Industrial
Recovery Act ou NIRA du 16 juin 1933).
3 – Conséquences : Réponse limitée à la crise.
→ Fort interventionnisme : Sécurité sociale, agences fédérales, réglementation
stricte du système bancaire.
→ Chômage toujours très élevé.
III – B) La démocratie française ébranlée par la crise : le Front populaire et
les accords Matignon
1 – Répercussions de la crise : Diminution des revenus, augmentation du chômage,
mécontentements (manifestation d’extrême-droite et d’anciens combattants à Paris le 6
février 1934).
2 – Le Front populaire : Coalition des partis de gauche (socialiste, radical et
communiste) rassemblée autour du slogan « Le pain, la paix et la liberté » pour les
élections législatives de mai 1936.
→ Élections remportées, Léon Blum comme président du Conseil : « grèves
joyeuses » menant aux accords de Matignon signés dans la nuit du 7-8 juin 1936
(augmentation des salaires, respect du droit syndical, 15 jours de congés payés et
semaine de travail à 40h).
3 – Dissensions face à la guerre civile espagnole : renversement du gouvernement
républicain espagnol le 17 juillet 1936 menant à la guerre civile.
→ Volonté d’intervention des communistes ≠ Volonté d’inaction des radicaux. =
Désaccord menant à la chute du gouvernement Blum en juin 1937.
→ Les enjeux de la crise de 1929 ont ainsi dépassé le simple champ
économique. La violence de la dépression et ses effets dramatiques sur
les populations ont remis en cause les fondements mêmes des systèmes
politiques démocratiques. En Allemagne, la « Grande dépression » fut
sans aucun doute le facteur principal de l’arrivée au pouvoir des nazis.