Les appareillages courants dans la maçonnerie antique sont divers et s'adaptent à la disponibilité des matériaux et aux besoins architecturaux. Parmi eux, l'opus incertum et l'opus vittatum se distinguent par leurs caractéristiques et leur usage à travers le temps. L'opus incertum, par exemple, est souvent observé dans des constructions plus anciennes en raison de la facilité avec laquelle les blocs de pierre irréguliers peuvent être obtenus et assemblés. En revanche, l'opus vittatum, avec ses assises régulières, montre un développement technique et esthétique plus avancé, souvent choisi pour sa durabilité et son attrait visuel.

Dans l'Antiquité tardive, l'utilisation des matériaux est fortement influencée par des facteurs économiques et géographiques. Le réemploi de matériaux est une pratique courante, tant pour des raisons pratiques que pour des raisons d'économie de ressources. Les pierres sont souvent réutilisées, provenant de bâtiments plus anciens démantelés ou en ruine. L'utilisation locale de la pierre est également prédominante, dictée par la disponibilité des ressources naturelles à proximité des sites de construction. Les carrières de pierre visibles archéologiquement sont rares de cette période, ce qui témoigne peut-être d'une extraction limitée ou d'une exploitation intensive qui a épuisé certaines ressources.

Certains matériaux ont été privilégiés pour leurs propriétés spécifiques. Le choix des pierres, par exemple, dépendait souvent de leur résistance, de leur couleur et de leur disponibilité. En architecture, l'esthétique et la fonctionnalité des matériaux devaient être équilibrées avec les contraintes financières et les capacités techniques de l'époque. Le choix entre différents types de maçonnerie, comme l'opus incertum ou l'opus vittatum, répondait à ces considérations, reflétant à la fois des traditions locales et des influences extérieures.