La sophrologie est une méthode créée en 1960 par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo. Pour créer cette méthode, il s'est inspiré de la philosophie, de l'orient, de la grèce classique, de la psychologie et de la phénoménologie. La sophrologie repose sur des techniques de relaxation, de respiration, mise en mouvement du corps et du mental qui permettent de stimuler les capacités de chacun et d'améliorer la qualité de vie.
Définition
La sophrologie est une pratique pour un vaste public (7-99 sans pathologie). Son champ d'application : préparation évènement, milieu sportif, entreprise, institution, centre de soin, cabinet... De vaste apports tels que : ↗connaissance de soi, ↗qualité de vie, gestion des émotions, outils dans une thérapie, nouvelle façon d'être et d'existence, prise de recul...
Inspirations de la sophrologie
Grèce Classique :
- Socrate : enseignement oral (pas d'écrit), une vérité universelle (modulée par nos propres perceptions), maïeutique ("accoucher de sa propre pensée")
- Platon : monde sensible et intelligible, terpnos logos (le discours du sophrologue) qui amène à un état sophrosyn, l'allégorie de la caverne (les 4 degrés)
- Epicure : atraxie (tranquillité de l'âme et hédonisme), maitrise de soi
- Les sceptiques : scepticisme (preuve) vs dogmatisme (affirmer sans preuve), Epokhe → suspension de tous jugements
L'orient :
- L'inde : yoga & importance du corps → inspiration 1er degré
- Tibet : méditation de la non-pensée (garde le côté de l' "égo")
- Japon : zen et conscience
Relaxation :
- Schlutz : (mental) training autogène : conditionnement pour maitriser ses émotions
- Jacobson : (corps) : contraction et décontraction
Phénoménologie :
- Hegel : la formation de la conscience + l'historicité (le vécu interne et intime gravé dans le corps)
- Husserl : Epokhe + l'intentionnalité (métacognition de nos ressentis) + la réduction phénoménologique (nous ramène à l'essence même de ce que nous sommes) + l'analyse intentionnelle (on propose et le sujet prend ce qu'il souhaite prendre)
- Heidegger : côté tridimentionnel (un moment est une succession d'instant)
- Merleau-Ponty : corporéité (corps = outils) + schéma corporel (corps + mental)
Caractéristiques de la sophrologie
Prémisse : attention / chasser les distractions / laisser passer les pensées, garder de l'énergie pour se détendre
Respiration : claviculaire, thoracique, abdominale (2L/inspiration)
Postures : assise, anatomique, de médiation, debout
Pas de visualisation car elle active l'imaginaire et la sophro c'est vivre l'instant présent, c'est être dans son corps et non pas dans l'intellect
- Niveau de conscience : coma, sommeil, veille, supraliminal (=transe)
- Etat de conscience : pathologique, ordinaire, sophronique
- 4 principes : action positive (accepter sensations désagréables car elles portent un message), schéma corporel comme réalité vécue (chacun sa perception de la réalité), réalité objective (neutralité, suspension de jugement), adaptabilité (accepter les phénomènes intérieurs que je vis)
- 5 parties du corps : 1. Tête, cou, nuque; 2. Epaule, bras, main; 3. Tout le tronc : dos, thorax; 4. Fesses, hanches, jambes, pieds; 5. Tout le corps
Les éléments de la sophrologie : alliance sophronique + intentionnalité + instant présent + mise en parenthèse (notre vécu de côté) + Epokhe + phénodescription + activation du positif + schéma corporel comme réalité vécue + réalité objective + adaptabilité
Les degrés (les 4 premiers suffisent pour être sophrologue) :
- Présence du corps (+ 10 séances)
- Présence du mental : notion de contemplation, perception, futurisation
- Harmonie corps & mental + notion de tridimensionnalité spatio-temporelle
- Valeurs biologiques de l’être humain : en sophro nous avons tous les mêmes valeurs de l'humanité (société, groupéité, responsabilité, dignité)
A retenir :
→ Une méthode pédagogique basée sur des exercices de respiration de relaxation dynamique, de mise en mouvement du corps et du mental avec des activations sensorielles
→ C’est un entrainement du corps et du mental pour développer une meilleure conscience de soi
→ Ce n’est pas une thérapie