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SU01 - Cours 1

Introduction au génie urbain et au système urbain

FABRIQUE URBAINE, MORPHOLOGIE URBAINE, FORMES URBAINES ET RÉSEAUX


Définitions

FABRIQUE (PRODUCTION), FORME, MORPHOLOGIE ET TISSU URBAINS


Le génie urbain

Le Génie urbain est une approche de la ville par ses réseaux techniques (énergie, voirie, transports, eau et assainissement, déchets…).

Le génie urbain est un domaine très vaste qui englobe divers secteurs :

  • Aménagement d’espaces urbains
  • Mobilités et Transports
  • Génie civil et Construction
  • Environnement (nuisances sonores, qualité de l’air)
  • Eaux et Déchets (infrastructures et réseaux : transport des eaux propres et usées, assainissement, traitement et valorisation des déchets)

L’ingénieur en Génie Urbain est spécialiste de la ville.

Il est capable d’intervenir à différentes échelles spatiales (Habitat, Quartier, Ville et territoire).

Il travaille en équipe avec les élus, les collectivités, les agences privées…


Le génie urbain et l’urbanisme

« […] l’urbanisme est essentiellement voué à planifier en deux dimensions, distribuant les usages sur les sols, tandis que le génie urbain a pour objet la configuration des réseaux physiques.

Si l’urbanisme peine à prendre en compte de telles grandeurs physiques (celle des flux), le génie urbain ne réussit pas, quant à lui, à modifier le métabolisme urbain. »


La fabrique urbaine

« La fabrique urbaine, ou fabrique de la ville, désigne le processus social par lequel le tissu urbain se transforme, en insistant principalement sur trois caractéristiques :

  1. l’évolution morphologique y compris à l’échelle fine,
  2. l’épaisseur temporelle et son importance pour fixer des formes urbaines émergentes,
  3. et le rôle des acteurs, en particulier des pouvoirs politiques et économiques dans la transformation du foncier »

« Processus par lequel l’interaction entre société urbaine et ville, dans sa réalité matérielle, ses espaces et ses territoires, produit un urbain spécifique en perpétuelle transformation »

(Noizet, 2013 : 389).


Formes urbaines

« La forme urbaine (l’environnement bâti) est le produit de l’articulation des aménagements effectués à différentes échelles (agglomération, quartier, rue et bâtiment) en lien avec l’occupation humaine du territoire.

La forme urbaine se reflète dans les modes de vie qu'elle génère et est caractérisée par les éléments suivants :



  • Le tissu urbain, qui englobe les voies, les îlots, les parcelles
  • Le cadre bâti, qui se définit grâce à l'implantation, au gabarit et à la volumétrie des bâtiments
  • La densité et la compacité
  • La façon dont sont distribués les activités et les équipements
  • Et enfin les autres réseaux qui s'ajoutent au réseau viaire »


La morphologie urbaine

« La morphologie est l’étude des formes urbaines »


Forme urbaine et morphologie urbaine

  1. La forme urbaine comme forme du paysage urbain
  2. → Étude de l’aspect extérieur de la ville (façades, monuments, sites, matérialité plastique, etc.)
  3. → Approche par l’histoire de l’architecture, de la ville et de l’urbanisme
  4. La forme urbaine comme forme des tracés
  5. → Étude des plans de la ville et des types de formes géométriques
  6. → Approche par la composition urbaine et l’histoire topographique
  7. La forme urbaine comme forme sociale
  8. → Étude par les modes d’occupation / transformation de l’espace par les différents groupes sociaux
  9. → Approche par les sciences sociales (École sociologique française et École de Chicago)
  10. La forme urbaine comme forme bioclimatique
  11. → Étude par la dimension environnementale (végétalisation, efficacité thermique, résilience, etc.)
  12. → Approche par le génie urbain et les sciences de l’ingénieur
  13. La forme urbaine comme forme des tissus urbains
  14. → Étude de l’interrelation des éléments physiques (parcelles, voies, bâtiments, espaces libres, etc.)
  15. → Approche par l’architecture et l’urbanisme


Tissu urbain

finition


TISSU URBAIN =

« Expression métaphorique assimilant les cellules construites et les vides d’un milieu urbain à l’entrelacement des fils d’un textile (…) »

NB : Tissu industriel et tissu social

« Le tissu urbain est l’expression physique de la forme urbaine. Il est constitué par l’ensemble des éléments physiques qui contribuent à celle-ci – le site, le réseau viaire, la division parcellaire, le rapport entre les espaces bâtis et non bâtis, la dimension, la forme et les styles des bâtiments – et par les rapports qui relient ces éléments. »


Approche physiologique

Décomposition du tissu urbain en

4 systèmes :

  • Le système parcellaire : répartition du sol en unités de propriété foncière
  • Le système viaire : permet la circulation entre les parcelles
  • Le système bâti : ensemble des bâtiments quelle que soit leur fonction et forme
  • Le système des espaces libres : espaces non bâtis non compris dans le système viaire, qu’ils soient publics ou privés


Le tissu urbain est souvent hérité des réseaux et découpages parcellaires antérieurs, ruraux ou issus de constructions précédentes.

Il est le résultat de la juxtaposition et de la superposition des formes urbaines au cours du temps.

Certains tissus sont propices à l’évolution des formes urbaines, d’autres plus rigides.


Forme urbaine, différentes échelles

Les échelles d’analyse de la morphologie urbaine

  • Agglomération et ville
  • Quartier, bloc urbain, îlot
  • Bâtiment


À l’échelle du bâtiment

Observation de l’implantation du bâti sur la parcelle.

Implantation du bâti par rapport à la parcelle

  • La BANDE = ouverte ou fermée

L’ÎLOT : fermé ou ouvert

Un îlot est un ensemble de parcelles séparé d’autres parcelles par des voies.

Les grands types de bâti :

  • Les immeubles de ville
  • Le bâtiment isolé (tour, barre, plot)
  • La maison individuelle en lotissement ou en diffus (pavillon, maison de ville…)

Exemples

  • Immeuble de ville
  • Plot
  • Pavillon


À l’échelle du QUARTIER ou BLOC URBAIN ou ÎLOT

On observe :

  • La mixité fonctionnelle
  • La densité (densité du bâti à l’îlot, coefficient d’emprise au sol)

Exemples chiffrés :

  • Densité du bâti à l’îlot : 5,75 – Coefficient d’emprise au sol : 67 %
  • Densité du bâti à l’îlot : 4,32 – Coefficient d’emprise au sol : 20 %
  • Densité du bâti à l’îlot : 3,6
  • Densité du bâti à l’îlot : 5


À l’échelle de l’agglomération et de la ville

Recherche d’un modèle « idéal » :

  • La ville compacte
  • La ville polycentrique
  • La ville flux

Mixité fonctionnelle =

  • Évite les mouvements pendulaires
  • Réduit les émissions de GES
  • Réduit les embouteillages dans les villes
  • Évite l’effet « ville dortoir »


Connectivité : importance des réseaux pour structurer la forme urbaine.


Formes urbaines (Atlas de morphologie)

Noyau urbain ancien : cœur historique, rues étroites, irrégularité

Faubourgs : extensions anciennes au-delà des murailles

Habitat dense : bâti continu, forte densité, peu d’espaces libres

Habitat pavillonnaire : maisons individuelles, parcelles régulières, faible densité. - Cités ouvrières : ensembles standardisés pour ouvriers, proches des usines

Habitat collectif : immeubles, barres, tours (logement social, grands ensembles)

Zones industrielles : production, logistique, périphérie

Zones commerciales : centres commerciaux, retail parks, parkings

Zones portuaires : activités maritimes/fluviales, logistique

Espaces périurbains de loisirs : parcs d’attraction, bases de plein air

Villages rurbanisés : villages ruraux transformés par urbanisation diffuse.


Réseaux urbains

« Réseaux = ensemble de services et d’objets techniques généralement essentiels à la vie urbaine »

Sous la voirie : eau/assainissement, électricité, télécoms, numérique, gaz, chauffage urbain (VRD)

Visibles : transports en commun (métro, tram, bus, train), réseau viaire.

Caractéristiques : hiérarchisés, multimodaux, spécialisés (mobilités douces).


Points d’intérêt : gares, plateformes multimodales → articulation entre réseaux et territoires.


Durabilité et ville de demain

Durabilité = sobriété des formes, efficacité énergétique, mixité fonctionnelle.*

Maintenir une centralité forte dans les villes européennes

Contrôler l’étalement urbain (planification, coûts de desserte)

Réflexion sur un urbanisme des réseaux

Limiter la dépendance aux réseaux

Replacer l’usager au centre du système (responsabilité).

« Penser la forme urbaine en lien avec les modes de vie et les nouvelles technologies, et intégrer les formes et les flux permet de construire des villes durables »


SU01 - Cours 1

Introduction au génie urbain et au système urbain

FABRIQUE URBAINE, MORPHOLOGIE URBAINE, FORMES URBAINES ET RÉSEAUX


Définitions

FABRIQUE (PRODUCTION), FORME, MORPHOLOGIE ET TISSU URBAINS


Le génie urbain

Le Génie urbain est une approche de la ville par ses réseaux techniques (énergie, voirie, transports, eau et assainissement, déchets…).

Le génie urbain est un domaine très vaste qui englobe divers secteurs :

  • Aménagement d’espaces urbains
  • Mobilités et Transports
  • Génie civil et Construction
  • Environnement (nuisances sonores, qualité de l’air)
  • Eaux et Déchets (infrastructures et réseaux : transport des eaux propres et usées, assainissement, traitement et valorisation des déchets)

L’ingénieur en Génie Urbain est spécialiste de la ville.

Il est capable d’intervenir à différentes échelles spatiales (Habitat, Quartier, Ville et territoire).

Il travaille en équipe avec les élus, les collectivités, les agences privées…


Le génie urbain et l’urbanisme

« […] l’urbanisme est essentiellement voué à planifier en deux dimensions, distribuant les usages sur les sols, tandis que le génie urbain a pour objet la configuration des réseaux physiques.

Si l’urbanisme peine à prendre en compte de telles grandeurs physiques (celle des flux), le génie urbain ne réussit pas, quant à lui, à modifier le métabolisme urbain. »


La fabrique urbaine

« La fabrique urbaine, ou fabrique de la ville, désigne le processus social par lequel le tissu urbain se transforme, en insistant principalement sur trois caractéristiques :

  1. l’évolution morphologique y compris à l’échelle fine,
  2. l’épaisseur temporelle et son importance pour fixer des formes urbaines émergentes,
  3. et le rôle des acteurs, en particulier des pouvoirs politiques et économiques dans la transformation du foncier »

« Processus par lequel l’interaction entre société urbaine et ville, dans sa réalité matérielle, ses espaces et ses territoires, produit un urbain spécifique en perpétuelle transformation »

(Noizet, 2013 : 389).


Formes urbaines

« La forme urbaine (l’environnement bâti) est le produit de l’articulation des aménagements effectués à différentes échelles (agglomération, quartier, rue et bâtiment) en lien avec l’occupation humaine du territoire.

La forme urbaine se reflète dans les modes de vie qu'elle génère et est caractérisée par les éléments suivants :



  • Le tissu urbain, qui englobe les voies, les îlots, les parcelles
  • Le cadre bâti, qui se définit grâce à l'implantation, au gabarit et à la volumétrie des bâtiments
  • La densité et la compacité
  • La façon dont sont distribués les activités et les équipements
  • Et enfin les autres réseaux qui s'ajoutent au réseau viaire »


La morphologie urbaine

« La morphologie est l’étude des formes urbaines »


Forme urbaine et morphologie urbaine

  1. La forme urbaine comme forme du paysage urbain
  2. → Étude de l’aspect extérieur de la ville (façades, monuments, sites, matérialité plastique, etc.)
  3. → Approche par l’histoire de l’architecture, de la ville et de l’urbanisme
  4. La forme urbaine comme forme des tracés
  5. → Étude des plans de la ville et des types de formes géométriques
  6. → Approche par la composition urbaine et l’histoire topographique
  7. La forme urbaine comme forme sociale
  8. → Étude par les modes d’occupation / transformation de l’espace par les différents groupes sociaux
  9. → Approche par les sciences sociales (École sociologique française et École de Chicago)
  10. La forme urbaine comme forme bioclimatique
  11. → Étude par la dimension environnementale (végétalisation, efficacité thermique, résilience, etc.)
  12. → Approche par le génie urbain et les sciences de l’ingénieur
  13. La forme urbaine comme forme des tissus urbains
  14. → Étude de l’interrelation des éléments physiques (parcelles, voies, bâtiments, espaces libres, etc.)
  15. → Approche par l’architecture et l’urbanisme


Tissu urbain

finition


TISSU URBAIN =

« Expression métaphorique assimilant les cellules construites et les vides d’un milieu urbain à l’entrelacement des fils d’un textile (…) »

NB : Tissu industriel et tissu social

« Le tissu urbain est l’expression physique de la forme urbaine. Il est constitué par l’ensemble des éléments physiques qui contribuent à celle-ci – le site, le réseau viaire, la division parcellaire, le rapport entre les espaces bâtis et non bâtis, la dimension, la forme et les styles des bâtiments – et par les rapports qui relient ces éléments. »


Approche physiologique

Décomposition du tissu urbain en

4 systèmes :

  • Le système parcellaire : répartition du sol en unités de propriété foncière
  • Le système viaire : permet la circulation entre les parcelles
  • Le système bâti : ensemble des bâtiments quelle que soit leur fonction et forme
  • Le système des espaces libres : espaces non bâtis non compris dans le système viaire, qu’ils soient publics ou privés


Le tissu urbain est souvent hérité des réseaux et découpages parcellaires antérieurs, ruraux ou issus de constructions précédentes.

Il est le résultat de la juxtaposition et de la superposition des formes urbaines au cours du temps.

Certains tissus sont propices à l’évolution des formes urbaines, d’autres plus rigides.


Forme urbaine, différentes échelles

Les échelles d’analyse de la morphologie urbaine

  • Agglomération et ville
  • Quartier, bloc urbain, îlot
  • Bâtiment


À l’échelle du bâtiment

Observation de l’implantation du bâti sur la parcelle.

Implantation du bâti par rapport à la parcelle

  • La BANDE = ouverte ou fermée

L’ÎLOT : fermé ou ouvert

Un îlot est un ensemble de parcelles séparé d’autres parcelles par des voies.

Les grands types de bâti :

  • Les immeubles de ville
  • Le bâtiment isolé (tour, barre, plot)
  • La maison individuelle en lotissement ou en diffus (pavillon, maison de ville…)

Exemples

  • Immeuble de ville
  • Plot
  • Pavillon


À l’échelle du QUARTIER ou BLOC URBAIN ou ÎLOT

On observe :

  • La mixité fonctionnelle
  • La densité (densité du bâti à l’îlot, coefficient d’emprise au sol)

Exemples chiffrés :

  • Densité du bâti à l’îlot : 5,75 – Coefficient d’emprise au sol : 67 %
  • Densité du bâti à l’îlot : 4,32 – Coefficient d’emprise au sol : 20 %
  • Densité du bâti à l’îlot : 3,6
  • Densité du bâti à l’îlot : 5


À l’échelle de l’agglomération et de la ville

Recherche d’un modèle « idéal » :

  • La ville compacte
  • La ville polycentrique
  • La ville flux

Mixité fonctionnelle =

  • Évite les mouvements pendulaires
  • Réduit les émissions de GES
  • Réduit les embouteillages dans les villes
  • Évite l’effet « ville dortoir »


Connectivité : importance des réseaux pour structurer la forme urbaine.


Formes urbaines (Atlas de morphologie)

Noyau urbain ancien : cœur historique, rues étroites, irrégularité

Faubourgs : extensions anciennes au-delà des murailles

Habitat dense : bâti continu, forte densité, peu d’espaces libres

Habitat pavillonnaire : maisons individuelles, parcelles régulières, faible densité. - Cités ouvrières : ensembles standardisés pour ouvriers, proches des usines

Habitat collectif : immeubles, barres, tours (logement social, grands ensembles)

Zones industrielles : production, logistique, périphérie

Zones commerciales : centres commerciaux, retail parks, parkings

Zones portuaires : activités maritimes/fluviales, logistique

Espaces périurbains de loisirs : parcs d’attraction, bases de plein air

Villages rurbanisés : villages ruraux transformés par urbanisation diffuse.


Réseaux urbains

« Réseaux = ensemble de services et d’objets techniques généralement essentiels à la vie urbaine »

Sous la voirie : eau/assainissement, électricité, télécoms, numérique, gaz, chauffage urbain (VRD)

Visibles : transports en commun (métro, tram, bus, train), réseau viaire.

Caractéristiques : hiérarchisés, multimodaux, spécialisés (mobilités douces).


Points d’intérêt : gares, plateformes multimodales → articulation entre réseaux et territoires.


Durabilité et ville de demain

Durabilité = sobriété des formes, efficacité énergétique, mixité fonctionnelle.*

Maintenir une centralité forte dans les villes européennes

Contrôler l’étalement urbain (planification, coûts de desserte)

Réflexion sur un urbanisme des réseaux

Limiter la dépendance aux réseaux

Replacer l’usager au centre du système (responsabilité).

« Penser la forme urbaine en lien avec les modes de vie et les nouvelles technologies, et intégrer les formes et les flux permet de construire des villes durables »

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